Aller au contenu

Frédéric II du Saint-Empire


Invité Toto75019

Messages recommandés

Invité Toto75019
Invités, Posté(e)
Invité Toto75019
Invité Toto75019 Invités 0 message
Posté(e)

Frédéric II de Hohenstaufen[1] (né le 26 décembre 1194 à Jesi près d'Ancône - mort le 13 décembre 1250 à Fiorentino près de San Severo) régna sur le Saint-Empire romain germanique de 1220 à 1250. Il fut : roi des Romains, roi de Germanie, roi d'Italie, roi de Sicile et roi de Jérusalem.

Il connut des conflits permanents avec la papauté et se vit excommunié par deux fois. Le pape Grégoire IX l'appelait « l'Antéchrist ».

Il parlait au moins six langues : le latin, le grec, le sicilien, l'arabe, le normand, l'allemand[2], et probablement l'hébreu. Il accueillait des savants du monde entier à sa cour, portait un grand intérêt aux mathématiques et aux beaux-arts, se livrait à des expériences scientifiques (parfois sur des êtres vivants), édifiait des châteaux dont il traçait parfois les plans. De par ses bonnes relations avec le monde musulman, il mena à bien la sixième croisade ¿ la seule croisade pacifique ¿ et fut le second à reconquérir les lieux saints de la chrétienté, après Godefroy de Bouillon.

Dernier empereur de la dynastie des Hohenstaufen, il devint une légende. De ses contemporains, il reçut les surnoms de Stupor Mundi (la « Stupeur du monde ») et de « prodigieux transformateur des choses »[3], au point qu'on attendit son retour après sa mort. Dans la conscience collective, il devint « l'Empereur endormi » dans les profondeurs d'une caverne, celui qui ne pouvait avoir disparu, celui qui dormait d'un sommeil magique dans le cratère de l'Etna[4]. Son mythe personnel se confondit par la suite avec celui de son grand-père Frédéric Barberousse : la légende du 13ème siècle se déplaça du volcan sicilien à la montagne du Kyffhäuser au 15ème siècle, et Frédéric II fut remplacé par Frédéric Ier Barberousse. Son charisme était tel qu'au lendemain de sa mort, son fils, le roi Manfred Ier de Sicile, écrivit à un autre de ses fils, le roi Conrad IV, une lettre qui commençait par ces mots : « Le soleil du monde s'est couché, qui brillait sur les peuples, le soleil du droit, l'asile de la paix[5] ».

Une large ouverture d'esprit

L'empereur polyglotte fit preuve tout au long de son règne d'une large ouverture d'esprit[14] et d'un avant-gardisme indiscutable, tout en n'oubliant pas son pouvoir. Ainsi il affronta le soulèvement des communautés musulmanes de Sicile en 1224, et les installa ensuite à Lucera dans les Pouilles. La ville leur fut dédiée, rassemblant près de 20 000 habitants.

Au cours des croisades, il sut s'intéresser à la culture arabe et reconnaître sa grandeur et son raffinement. Il tenta notamment de concilier les deux partis (croisés et jihad) afin d'instaurer une paix durable et une cohabitation pacifique. Au prix de nombreux efforts, il faillit atteindre cet objectif mais une crise interne à l'empire le rappela en Europe, ne lui laissant pas le temps d'achever son travail, et il dut se contenter d'une trêve. Il eut des échanges diplomatiques intenses avec le sultan d'Egypte Al-Khamil avec qui il signa un traité, et fut ami de son envoyé l'émir Fakhreddin.

Ensuite, en 1241, Frederic II promulgua un édit autorisant la dissection de cadavres humains, s'opposant ainsi à l'église, qui, privilégiant l'intégrité corporelle de l'être humain, s'empressera d'annuler l'édit à sa mort. Auparavant, dès le XIe siècle, à la célèbre école de Salerne par exemple, l'anatomie était enseignée d'après celle du porc, ou d'après les schémas établis par Galien au IIe siècle... En effet, depuis le IIIe siècle av. J.-C., époque où les médecins et anatomistes grecs érasistrate et Hérophile avaient connu leur heure de gloire, aucun professeur de médecine en Occident n'avait disséqué de cadavre humain, car la religion interdisait la mutilation des corps. La levée de cet interdit par l'édit permit à l'italien Mondino à Bologne de perfectionner certaines notions de l'anatomie humaine.

Frédéric, dit-on, fit aussi l'expérience de faire élever deux enfants en dehors de tout contact humain afin de comprendre d'où venait le langage : leurs serviteurs n'avaient pas le droit de leur parler. Il le fit dans le but de savoir si les petits parleraient latin s'ils n'avaient aucune influence extérieure. Les deux enfants moururent.[réf. nécessaire]

Frédéric était féru de poésie, de mathématiques et de sciences naturelles. Il put rencontrer à Pise Leonardo Fibonacci, avec qui il rechercha des solutions à divers problèmes[6]. Il écrivit aux savants et philosophes du monde musulman et appela à la cour ceux qui lui paraissaient devoir être utiles. Il attira aussi en Sicile un astronome d'origine écossaise, Michael Scot, qui l'attira vers l'astrologie. Après 1230, il ne pouvait plus prendre une décision sans consulter ses astrologues. Il s'occupa aussi de questions métaphysiques. Il n'hésita pas à poser des questions épineuses à un théologien musulman, Ibn Sabin, sur l'éternité de l'univers, les attributs fondamentaux de l'étre, l'immortalité de l'âme. Cette correspondance ne pouvait qu'accentuer la méfiance du pape envers lui[6].

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%...ture_d.27esprit

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×