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Gaz de schiste : révolution énergétique ou catastrophe environnementale ?

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Gaz de schiste : le gouvernement joue les équilibristes

Tout en ménageant l'opinion publique et sa majorité, le gouvernement ne veut pas complètement écarter le recours à cet hydrocarbure controversé.

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"On ne ferme pas définitivement la porte" au gaz de schiste. Au lendemain de la publication d'un pré-rapport commandé sur le sujet par le gouvernement, Éric Besson, ministre de l'Industrie et de l'Énergie, a précisé la ligne du gouvernement vendredi sur France Info. Les permis d'exploration accordés sans la moindre transparence par le ministère de l'Énergie, alors dirigé par Jean-Louis Borloo, seront bien annulés par une loi. La technique d'exploitation, utilisée aux États-Unis pour extraire le gaz ou l'huile de schiste, s'est révélée trop nocive pour l'environnement. Elle nécessite de fracturer la roche en injectant de l'eau sous pression mélangée à du sable et à des produits chimiques, ce qui risque de polluer les nappes phréatiques. Mais le gouvernement ne s'interdit pas pour autant d'envisager l'exploitation de cette richesse potentielle du sous-sol français "d'ici deux, trois ans", a précisé le ministre.

Les experts du Conseil général de l'environnement et du développement durable et du Conseil général de l'industrie estiment en effet qu'il "serait dommageable, pour l'économie nationale et pour l'emploi, que notre pays aille jusqu'à s'interdire (...) de disposer d'une évaluation approfondie de la richesse potentielle". Et pour cause, "la comparaison avec les formations géologiques analogues exploitées en Amérique du Nord laisse à penser [qu'il] est parmi les plus prometteurs au niveau européen en huile dans le bassin parisien (100 millions de mètres cubes techniquement exploitables) et en gaz dans le sud du pays (500 milliards de mètres cubes)", soulignent les experts. Concrètement, cela pourrait "permettre à notre pays (...) de réduire très sensiblement ses importations d'hydrocarbures et de limiter d'autant le déficit de sa balance commerciale."

Un équilibre difficile

Alors que le prix de l'énergie - y compris celui de l'électricité nucléaire - explose, l'argument ne peut pas laisser insensible le gouvernement, confronté à l'érosion du pouvoir d'achat des Français. Encore lui faut-il satisfaire une opinion publique et des élus très hostiles à l'exploitation de ces gisements d'hydrocarbures "non conventionnels" sans se priver pour autant définitivement d'une source d'énergie plutôt bon marché.

François Fillon s'est engagé le 13 avril à défendre la proposition de loi UMP présentée le 10 mai à l'Assemblée en procédure d'urgence afin d'abroger le plus rapidement possible les permis d'exploitation. Mais le texte, rédigé par le président du groupe UMP Christian Jacob, va en réalité beaucoup plus loin. Il prévoit l'interdiction pure et simple de l'exploitation et de l'exploration. De quoi empêcher "la réalisation, par les industriels, d'un nombre limité de puits expérimentaux sur-instrumentés afin de pouvoir s'assurer du respect des enjeux environnementaux", pourtant recommandée dans le pré-rapport. "La recherche scientifique n'est pas aujourd'hui envisageable dans la mesure où nous n'avons pas une vision globale sur les gaz de schiste", martèle le député UMP de la Lozère, Pierre Morel A L'Huissier, cosignataire du texte de la majorité. Elle ne peut être autorisée qu'après un "débat national sur le sujet et des enquêtes publiques sur chaque projet". Une source proche du dossier veut croire que des marges de négociation existent entre le gouvernement et les parlementaires de la majorité pour trouver un terrain d'entente.

"Duplicité" (PS)

L'opposition dénonce déjà "la duplicité" de l'exécutif sur ce dossier. "Il y a tout lieu d'être inquiets et de craindre que le gouvernement ne se ménage une porte de sortie pour, au final, autoriser l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste pour le seul bénéfice des multinationales." L'eurodéputé José Bové, à l'origine de la contestation, n'entend donc pas relâcher la pression. Selon lui, le pré-rapport rendu au gouvernement a été rédigé, entre autres, par deux scientifiques du corps des Mines, "ceux-là mêmes qui ont accordé les permis d'exploitation" aujourd'hui sur la sellette.

Et d'illustrer la dangerosité de l'exploitation du gaz de schiste par la fuite de milliers de litres d'eau d'un puits de gaz de schiste en Pennsylvanie, mercredi 20 avril, qui a nécessité l'évacuation des habitants de la localité.

Lire la suite.

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Membre, Slkpax, 154ans Posté(e)
Slkpax Membre 1 406 messages
154ans‚ Slkpax,
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Tu veux bien arrêter de polluer ce topick stp.

Ce sujet est mis à jour en fonction de l'actualité, tout le monde ne s'en fout pas,puisqu' il a été vu près de 2 000 fois...

Que ça te tienne à coeur, je comprends et j'en suis content, mais poster juste pour ne rien dire, je n'en vois pas l'intérêt.

Prochaine étape pour ton info, le vote de la loi prévu le 10 mai et autre info : la Pologne a décidé d'exploiter son gaz de schiste.

:sleep:

Merci pour le terme "Polluer", c'est vraiment très courtois de ta part.

La grande classe, pour t'adresser à quelqu'un qui partage tes idées.

Mais en fait, il ne faut pas froisser ton égo.

Au revoir mon petit.

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Invité David Web
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Attac France, Paris, le 22 avril 2011

Le rapport provisoire sur les gaz et huiles de schiste commandé par Éric Besson et Nathalie Kosciusko-Morizet à deux ingénieurs des Mines et deux ingénieurs des Ponts et des Eaux et Forêts est formel : « Dans deux ou trois ans, l’expérience acquise, aussi bien dans notre pays qu’en Europe et en Amérique du Nord, permettra de prendre des décisions rationnelles sur l’opportunité d’une exploitation de gaz et huiles de roche-mère en France ». Le nouvel eldorado mérite bien un tel exercice de rationalité : le bassin parisien devrait renfermer d’importants gisements d’huile de schiste (100 millions de m3 techniquement exploitables) et le sud de la France du gaz de schiste (500 milliards de m3).

Au moment où les collectivités locales ont de moins en moins de ressources de l’État et sont parfois mises en faillite par leurs emprunts à taux excessifs sur les marchés, ce même rapport préconise « une révision de la fiscalité pétrolière de sorte que les collectivités locales trouvent un intérêt à une exploitation d’hydrocarbures sur leur territoire ». De quoi espérer acheter et faire taire des élus très mobilisés pour la sauvegarde écologique de leur territoire.

Les «experts» français ont malheureusement été devancés par un rapport publié quelques jours avant par la Commission de l’Énergie et du Commerce de la Chambre des Représentants des États-Unis. On y apprend que cette technologie a nécessité entre 2005 et 2009 l’utilisation de plus de 2.500 produits chimiques dont des substances cancérigènes et polluantes (benzène, toluène, xylène, éthylbenzène, regroupés sous le sigle BTEX, ou encore le 2-butoxyéthanol dit Butylglycol qui peut détruire les globules rouges et attaquer la moelle osseuse). Quatorze millions de litres ont été utilisés sur la période à cette fin.

Les temps sont durs pour les apprentis sorciers ! Le 20 avril 2011, des milliers de litres d’eau se sont échappés d’un puits de gaz en Pennsylvanie à la suite d’une explosion, provoquant l’évacuation des habitants de la localité de Leroy Township (Source AFP). Seule consolation majeure : le chiffre d’affaires d’Halliburton, détenteur de la technologie par fragmentation, a explosé lui aussi en 2010 sans dégâts majeurs. Là est la rationalité !

source

@ Slkpax, la courtoisie c'est aussi de répondre à ses messages personnels, on n'en serait pas là si ça avait été le cas, même si on va dans la même direction, les chemins empruntés sont différents. Bien à toi.

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Membre, Slkpax, 154ans Posté(e)
Slkpax Membre 1 406 messages
154ans‚ Slkpax,
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Merci pour ta réponse.

Les messages personnels je n'avais pas fait gaffe.

Sans rancune.

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  • 3 semaines après...
Invité David Web
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Gaz de schiste : aujourd'hui, on arrête tout ?

Le vote solennel sur le texte interdisant la fracturation hydraulique de la roche pour rechercher ou exploiter du gaz de schiste est prévu aujourd'hui. S'il interdit une technique d'exploitation, il n'abroge pas purement et simplement les permis accordés - même si tel est bien le but.

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La discussion fut aussi longue que le texte est controversé : aux petites heures de mercredi, vers 4 heures du matin, les députés ont achevé l'examen de la proposition de loi UMP sur les gaz et huiles de schiste. Pas de modification majeure à signaler ; le vote solennel sur ce texte est prévu ce mercredi, et le PS a d'ores et déjà prévu de voter contre, ce qui ne devrait pas empêcher son adoption. Le texte, au nom du "principe de précaution", interdit l'exploration et l'exploitation des "hydrocarbures liquides ou gazeux" par "des forages suivis de fracturation hydraulique de la roche".

La méthode, accusée par les écologistes de polluer les nappes phréatiques, consiste à injecter de grandes quantités d'eau et de produits chimiques afin de briser la roche pour en extraire ensuite le gaz. Mais les écologistes dénoncent la modification de l'article 2 relatif à l'abrogation des permis déjà octroyés. La version initiale prévoyait une abrogation pure et simple, alors que, désormais, les titulaires des permis auront deux mois pour déclarer la technique utilisée. C'est seulement s'ils recourent à la fracturation hydraulique, ou s'ils ne répondent pas, que les permis seront abrogés. Du coup, ce texte au départ très consensuel ne devrait pas recueillir les voix de la gauche.

Ne pas "faire la fortune des avocats"

Nathalie Kosciusko-Morizet a assuré aux députés qu'il "s'agit bien d'abroger tous les permis de recherche qui n'ont plus de raison d'être après l'interdiction de la fracturation hydraulique". Et ce, a-t-elle ajouté, "de la manière la plus sûre juridiquement" afin "d'éviter de prêter le flanc à des demandes de compensations financières qui n'ont pas lieu d'être". La ministre de l'Ecologie a en effet estimé que les amendements pour revenir à la formulation initiale de ce fameux article 2, qui ont été repoussés, n'étaient "pas solides juridiquement" et qu'ils auraient "abouti à faire la fortune des avocats". C'est, déjà, au nom d'une fragilité juridique que l'article du 2, qui prévoyait une abrogation pure et simple, avait subi une nouvelle rédaction en commission la semaine dernière.

Le député EELV Yves Cochet a néanmoins interpellé la ministre et exigé la communication des dossiers : "en amont, il y a un dossier. Nous voulons avoir ces dossiers". "Ce n'est pas une demande pour creuser un trou! C'est chercher du gaz de schiste ! ", a-t-il argumenté. Ce à quoi Nathalie Kosciusko-Morizet a répondu que "tous les dossiers sont communicables", évoquant "85" cas. Son ancien ministre de tutelle, le député Jean-Louis Borloo a lui proposé que le Parlement soit de nouveau saisi en cas de "turpitude" survenant après le délai de deux mois prévu par le texte. Car, selon lui, "tout le monde est d'accord dans cette affaire". Le patron des députés PS Jean-Marc Ayrault a au contraire dénoncé les "grosses ficelles" de l'UMP.

Suite de l'article (Lci)

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Ah ! vous vous souvenez de ces milliers d'oiseaux morts en Arkansas et ailleurs ? the mystère of the new year ? :sleep:

Quand une nuée d’oiseaux tomba du ciel, de nombreuses explications furent avancées. Les pauvres volatiles auraient succombé à une peur bleue après qu’un avion avait franchi le mur du son, à des feux d’artifice ou à la grêle. Des explications que beaucoup ont considérées avec circonspection…

Interrogé par Rue89, un directeur de recherches du CNRS, André Picot, avance une autre explication. Spécialiste du risque chimique, M. Picot estime possible qu’une émanation d’hydrogène sulfuré, provenant de l’exploitation de gaz de schiste, ait “causé la mort de massive d’oiseaux en Arkansas”.

Reprenons. Pour extraire les gaz et huiles de schiste qui sont en moyenne à 2 000 m de profondeur, on injecte d’énormes quantités d’eau, de sable et de produits chimiques à très forte pression. La roche se fissure et libère les précieux gaz.

Parmi les produits chimiques présents dans les “eaux de fracturation” figure l’hydrogène sulfuré qui est, explique M. Picot, “un gaz nauséabond tuant plus rapidement que le monoxyde de carbone. Il est doté d’un effet anesthésiant fort”. C’est ce gaz qui aurait étourdi les oiseaux, causant leur mort.

Tout l'article (Le Monde)

Et spa fini...:sleep:

Alors que l’Assemblée nationale examine, mardi 10 mai, la proposition de loi du député UMP Christian Jacob contre l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste en France, une nouvelle étude américaine jette l’opprobre sur la méthode de la fracturation hydraulique, consistant à injecter sous forte pression d’énormes quantités d’eau, de sable et des centaines de produits chimiques pour briser la roche et extraire le gaz situé à plus de deux kilomètres sous terre.

Des chercheurs de l’université américaine Duke, en Caroline du Nord, affirment avoir établi un lien clair entre le forage de ce gaz non conventionnel et des niveaux élevés de méthane inflammable dans l’eau potable - un point qui cristallise le débat aux Etats-Unis depuis la sortie du documentaire Gasland, célèbre pour la scène où un homme allume son briquet et met le feu à l’eau de son robinet.

Les scientifiques ont analysé les teneurs en méthane (qui constitue plus de 80% du gaz naturel) dans 60 puits d’eau potable en Pennsylvanie - où les compagnies espèrent forer près de 2 000 puits cette année - et dans l’Etat de New York. Ils ont trié leurs échantillons en fonction de la distance entre le lieu de prélèvement et le site d’extraction de gaz de schiste le plus proche. Le résultat, publié lundi 9 mai dans la revue scientifique américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), est sans équivoque : les eaux de la région situées à moins d’un kilomètre d’un site d’extraction sont contaminées à hauteur de 85 % par du méthane, dont l’origine est bien celle du gaz de schiste.

Surtout, les risques de contamination de la nappe phréatique augmentent avec la proximité d’un puits de gaz de schiste : dans les puits situés à plus d’un kilomètre d’un site d’extraction, la teneur moyenne en méthane dans l’eau potable est de l’ordre de 1,1 milligramme par litre (mg/l), alors qu’à moins d’un kilomètre, les niveaux de méthane atteignent 19,2 mg/l (le maximum mesuré étant de 60 mg/l, soit assez pour déclencher une explosion, selon l’étude), soit des taux 17 fois plus élevés.

Comment le méthane s’est-il retrouvé dans l’eau potable ? Les scientifiques hésitent entre plusieurs thèses : le gaz a pu s’échapper de puits mal cimentés ou migrer en raison de fissures dans les formations rocheuses fragilisées par la technique de fracture hydraulique.

tout l'article (Le Monde) :sleep: :sleep: :sleep:

Ps : pour info le documentaire Gasland est visualisable en première page de ce topick...

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Invité David Web
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Aux Etats-Unis, des aquifères ont bien été contaminés par des gaz de schiste.

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Un responsable de l'industrie pétrolière assurait récemment (Le Monde du 14 avril) avoir "beaucoup de mal à croire" que la présence importante de gaz naturel dans certains aquifères américains "soit due à la fracturation hydraulique des roches" – la technique utilisée pour l'extraction des fameux gaz de schistes. Des chercheurs américains viennent d'en apporter la preuve, dans la dernières édition de la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), la première à être publiée dans une revue soumise à la révision par les pairs.

Stephen Osborn et ses coauteurs (université de Duke) ont collecté 60 échantillons d'eaux souterraines dans une zone couvrant partiellement les Etats de Pennsylvanie et de New York. Lorsque les points de prélèvement se trouvent à moins d'un kilomètre d'un forage d'extraction de gaz de schiste, la concentration en méthane (CH4) dans l'eau prélevée est, en moyenne, 17 fois supérieure à sa teneur dans les puits plus éloignés des forages. L'eau la plus contaminée présentait une concentration en CH4 de 64 milligrammes par litre et présentait ainsi, selon les chercheurs, "un risque explosif potentiel".

A elle seule, cette corrélation n'a toutefois pas valeur de preuve. "Pour certains géologues, les taux élevés de méthane retrouvés dans les nappes phréatiques à proximité des forages pouvaient très bien provenir de mécanismes microbiens de dégradation de matières organiques en surface, explique la géochimiste Françoise Elbaz-Poulichet, chercheuse au Laboratoire Hydrosciences (université Montpellier-II/CNRS). Mais dans le cas présent, les auteurs ont procédé à une analyse isotopique apportant la preuve que le méthane détecté dans l'eau prélevée à proximité des forages provient bel et bien de la roche. C'est-à-dire qu'il s'agit bel et bien de gaz de schiste."

Le Monde.

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
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Nous savons déjà que l'utilisation des hydrocarbures comme source d’énergie est à bannir, parce qu’elle est la cause d'un dérèglement climatique global.

Comment, dans ces conditions, peut-on imaginer inventer de nouvelles manières, toujours plus dangereuses, d’extraire des hydrocarbures du sol ?

C’est insensé.

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  • 3 semaines après...
Invité David Web
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Gaz de schiste: une mission d'information parlementaire, deux avis divergents

Interdire à tout prix l'exploration des gaz de schiste, selon le PS, ne pas fermer totalement la porte, d'après l'UMP: la mission d'information de l'Assemblée nationale sur l'hydrocarbure contesté a rendu mercredi son rapport, sans trancher.

Il s'agit du second rapport rendu par une mission en deux mois, en plein débat sur l'opportunité d'exploiter le gaz et l'huile (pétrole) de schiste dont serait largement doté le sous-sol français: une manne énergétique pour les uns, une aberration écologique pour les autres.

Le rapport de la mission d'information, lancée en mars et qui a entendu autorités publiques, associations, industriels, en France comme aux Etats-Unis, a été adopté mercredi matin par la Commission du développement durable de l'Assemblée nationale.

"Nous avons des conclusions divergentes, nous n'avons pas voulu les gommer", a souligné le co-rapporteur PS Philippe Martin lors de cette audition.

"La conclusion personnelle à laquelle je parviens est que la France doit renoncer à extraire de son sous-sol les hypothétiques gaz et huile de schiste qui s'y trouveraient", écrit-il dans le rapport.

Citant les "conflits d'usage de l'eau", "les risques de dégâts collatéraux sur la nappe phréatique" ou encore "le devenir des dizaines de tonnes d'additifs chimiques", le député expose enfin "la raison la plus importante": il ne faut pas "tourner le dos à la nécessaire transition environnementale qu'impose l'état de la planète".

Il faut donc, selon lui, "abroger les permis exclusifs imprudemment accordés par le gouvernement en mars 2010", faisant référence aux trois permis d'exploration octroyés dans le Sud du pays par l'ex-ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo.

De son côté, l'autre co-rapporteur, le député UMP François-Michel Gonnot, ne veut pas fermer définitivement la porte à ces hydrocarbures non-conventionnels.

"En politique comme en amour, ne jamais dire jamais et ne jamais dire toujours", a-t-il lancé lors de l'audition devant la Commission du développement durable.

En conclusion du rapport, il dit "espérer" que le "dossier des huiles et gaz de schiste restera ouvert pour être traité demain sans passion, mais avec sérieux et méthode".

"Aujourd'hui, tout le monde nous a dit qu'il n'y a pas d'autre méthode que la fracturation hydraulique (...), mais je pense qu'il y a des technologies nouvelles, des pratiques nouvelles, sans doute des brevets, à chercher et à trouver", a-t-il déclaré lors de l'audition, citant notamment une nouvelle technique utilisant du gaz liquéfié.

Cette position, exposée par le Premier ministre François Fillon mi-avril, est en passe de l'emporter.

Une première mission, mandatée par le gouvernement, avait préconisé fin avril "un programme de recherche scientifique", jugeant "dommageable, pour l'économie nationale et pour l'emploi, que notre pays aille jusqu'à s'interdire (...) de disposer d'une évaluation approfondie de la richesse potentielle".

Selon le rapport de la mission parlementaire, "les Etats-Unis estiment que la France et la Pologne détiennent les deux gisements les plus importants d'Europe".

Entre temps, une proposition de loi sur la question est en cours d'examen au Sénat, après son adoption par l'Assemblée nationale.

Remanié après amendement, le texte proposé par le député UMP Christian Jacob ne propose plus que d'interdire la très contestée technique de la fracturation hydraulique, mais plus l'exploration et l'exploitation des gaz et huile de schiste.

tout l'article.

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  • 2 semaines après...
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Gaz de schiste: loi votée par l' UMP

L'interdiction de l'exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique a été adoptée aujourd'hui dans la tension à l'Assemblée avec les seules voix de l'UMP, la gauche dénonçant un "recul".

Par 96 voix pour et 46 contre, les députés ont approuvé les conclusions de la commission mixte paritaire (CMP) sur la proposition de loi UMP. L'UMP a voté pour, le Nouveau centre a annoncé son abstention, et l'opposition de gauche a voté contre.

"Aujourd'hui ne pas interdire c'est autoriser", a déclaré la ministre de l'Environnement Nathalie Kosciusko-Morizet en déplorant le vote contre de l'opposition.

La gauche accuse l'UMP de ne plus proposer que la simple interdiction d'une technique - la facturation hydraulique. Or elle voulait aussi interdire l'exploration et l'exploitation des gaz et huiles de schiste, l'abrogation des permis délivrés et une réforme du Code minier. Les députés PS vont saisir le Conseil constitutionnel sur la proposition de loi UMP.

Tout l'article.

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  • 2 semaines après...
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Gaz de schiste : la France, 1er pays à refuser la fracturation hydraulique

Face à une forte mobilisation des populations concernées, le Parlement a adopté jeudi définitivement, la proposition de loi UMP interdisant la technique de la fracturation hydraulique pour l'exploitation des gaz de schiste.

La mobilisation des populations concernées a payé : la France devient le premier pays dans le monde à interdire l'usage cette technique. Le Parlement français a, après un ultime vote jeudi soir du Sénat, définitivement adopté une proposition de loi UMP qui interdit la technique de la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'exploitation des gaz et huiles de schiste. Après les députés la semaine précédente, les sénateurs ont entériné à leur tour jeudi le texte mis au point par une commission mixte paritaire (CMP) Assemblée-Sénat. Le groupe UMP a voté pour ce texte présenté par Christian Jacob, le président du groupe UMP. Le groupe du Nouveau centre (NC) s'est abstenu.

La technique de la fracturation hydraulique, très contestée en raison de son impact sur l'environnement, consiste, pour libérer les carbures, à injecter de fortes quantités d'eau mélangée à du sable et des adjuvants chimiques. Le texte, dans sa version définitive, évoque seulement la fracturation hydraulique et l'abrogation des permis de recherche qui y ont recours, ce qui ouvrirait potentiellement la voie à l'utilisation d'une autre technique. La proposition de loi dispose que les titulaires de permis exclusifs de recherche devront, dans un délai de deux mois, indiquer dans un rapport à l'autorité administrative les techniques employées dans leurs activités. En cas de non remise du rapport ou bien s'il est indiqué que le titulaire du permis a recours à la fracturation hydraulique, l'autorisation accordée par le gouvernement sera abrogé.

Tout l'article.

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vagary Membre 1 826 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
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On verra après les élections si ils nous pondent pas une loi annulant celle-ci!

Enfin! On a au moins un an de répit les zanimaux, les zarbres, les zinsectes et nous!

Profitons en! biggrin.gif

Bonne nouvelle numéro deux pour aujourd'hui, c'est cool!smile.gif

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  • 4 mois après...
Invité David Web
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Total essaye des moyens juridiques pour imposer le gaz de schiste : Total va contester l'abrogation de son permis en France

Merci pour l'info.

La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet avait dit à l'AFP à l'époque qu'elle avait «fait valoir l'argument que ce rapport n'était pas crédible». Dans une lettre notifiant Total de sa décision, dont l'AFP a eu copie, la Direction de l'Energie du ministère estime que le géant pétrolier français n'a pas «suffisamment explicité» les techniques de substitution auxquelles il comptait avoir recours.

Il n'y a aucune autre technique que la fraction hydraulique existante et qui puisse exister !

Un peu moins de ceci ou de celà n'y changera rien, on ne peut fracturer la roche qu'en y injectant de l'eau avec des adjuvants.

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  • 3 mois après...
Invité David Web
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Gaz de schiste : fronde des maires dans le Var

Les maires du Var sont prêts à boycotter l'organisation du scrutin présidentiel dans leur commune pour protester contre la prospection de gaz de schiste dans leur département.

coeur-.gif Les élus du Var sont en pointe dans la lutte contre l'exploitation des gaz de schiste, et certains ont même brandit la menace d'un boycott de l'organisation des prochaines élections présidentielles pour faire pression sur le gouvernement. Pierre Jugy, maire sans étiquette du petit village de Tourtour dans le Haut Var a affirmé lundi matin sur Europe 1 que plusieurs maires de son secteur étaient prêts à le suivre dans cette action hautement symbolique.

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Zone dite «de Brignoles» du permis d'exploration demandé par Schuepbach Energy.

L'objet de la fronde des élus et des associations écologistes varois est un permis de recherche de gaz de schiste déposé en 2008 par Schuepbach Energy LLC, une société de forage américaine enregistrée à Dallas, au Texas. Cette demande d'exploration, qui précède une éventuelle exploitation, couvre une zone de 6785 km2 autour de la commune de Brignoles, recouvrant les trois quarts du Var et une partie des Alpes Maritimes. Le gouvernement a suspendu l'année dernière tous les travaux de prospection de gaz de schiste, mais les opposants varois demandent en plus que le permis dit «de Brignoles» soit définitivement rejeté.

«Si nous n'avons pas la réponse des candidats à la présidentielle sur ce qu'ils ont l'intention de faire sur notre territoire, on rendra la clé des mairies», a annoncé Pierre Jugy sur Europe 1. «Les préfets géreront les élections mais nous nous arrêterons notre participation parce que nous n'aurons pas la possibilité de regarder dans les yeux nos enfants et nos petits-enfants quand ils nous diront: ‘on a dû se déplacer de nos villages parce qu'il n'y avait plus d'eau, parce que vous l'avez polluée'» a affirmé l'élu, qui a fait de la lutte contre les gaz de schistes l'un de ses programmes clé pour sa candidature aux législatives dans la 8e circonscription du Var.

L'opposition au gaz de schiste affirme que la fracturation hydraulique, technique qui nécessite l'injection en profondeur de grande quantité d'eau pour récupérer le gaz pris dans la roche, met en danger l'environnement et les nappes phréatiques.

La mobilisation est très forte dans le Var, où depuis la fin 2011, 55 communes ont pris des arrêtés municipaux pour entraver la prospection du gaz de schiste. La mobilisation monte également contre un permis d'exploration d'hydrocarbures en mer, au large de Marseille et de Toulon.

source.

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Invité brindorge
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Invité brindorge
Invité brindorge Invités 0 message
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il suffit de voir le désastre provoqué par l,exploiation du gaz de schiste ,aux USA un désastre national,et c,est pas fini car apres ,il y aura toutes les conséquances ,et là comme toujours il n,y aura pas de responsable!!!

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Invité System
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Invité System
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Bonjour, l'exploitation du gaz de schiste est un meurtre.

Une catastrophe environnementale, une de plus, qui devrait motiver de voter écologie mais il faut sortir des clivages politiques pour lutter contre efficacement.

La pollution et la destruction de l'environnement concernent tous les êtres vivants, de gauche ou de droite.

L'extraction du gaz de schiste est une machine à tuer la planète et les êtres qui y vivent.

Elle menace la vie par l'installation de puits de forage et par la pollution, de la terre, de l'eau et de l'air qui en découle.

C'est toute le chaîne alimentaire qui est menacée.

Morts, maladies, pathologies irréversibles ...qu'elle taux de victimes faudra t-il atteindre pour cesser cette destruction catastrophique ?

Les bénéfices des industries est colossal, avec tout cet argent les industriels ne se sentent pas menacés...

Mais si une des lois permissives à été voté sous la présidence de Bush aux USA, là où il vit, le Texas est pollué !

Alors est-ce le jour où des responsables politiques et industriels seront touchés personnellement qu'ils changeront d'avis ?

En attendant des milliers, des millions de personne sont touchées,

il n'y a qu'un pas pour contrer cette exploitation dangereuse et meurtrière.

Mais comme devoir contrer une guerre il faut des armes.

Voter en attendant que ça se passe ne suffit pas.

C'est aussi un travail de longue haleine, comme pour Mosento qui n'en finit pas de polluer !

A en rendre une population stérile, mais qui des industriels fortunés voudraient voir les pauvres s'engendrer ?

Leur avidité est sans fin, le jour où ils n'auront plus personne à faire travailler à quoi, à qui s'en prendront-ils ?

C'est le bien contre le mal, l'argent contre la vie, la vie contre la destruction.

Mais il faut compter aussi sur des personnes qui ont des moyens financiers pour accélérer les choses.

Combien sont-ils ?

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Membre, Posté(e)
Pleindsous Membre 349 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

J' avoue, que personnellement c'est histoire me fait peur,une étincelle suffit pour tout faire sauter,et qui serons les victimes,toujours les mêmes,ils disent pas de danger, on à vue cela avec les centrales .wacko.gif

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Membre, 69ans Posté(e)
bibibastille Membre 292 messages
Baby Forumeur‚ 69ans‚
Posté(e)

J'en ai entendu parler lors d'une intervention de Jean-Marie Chevalier, à C dans l'air, qui semblait plutôt enjoué par la perspective, rappelant que ce gaz non conventionnel fait déjà 20% de la production américaine et crée un certain émoi chez les chinois au sous-sol, paraît-il, passablement schisteux. Alors, de ce que j'ai retenu, ce serait des forages très profonds (plus de 5 km) puis horizontaux qui 'cassent' la roche. On se demande même si cette technologie récente n'aurait pas des perspectives pour le pétrole.

La critique environnementale tiendrait au coût en eau et en énergie de cette technologie. Néanmoins, fort du mauvais exemple américain, la France ce serait doté d'une épaisse législation sur l'exploitation de son sous-sol.

Un autre article sur le sujet (pas un blog cette fois :cray:) :

http://www.affaires-...php?article3566

Vous oubliez juste la pollution des sols (dus au système même d'injection des produits chimiques dans le sol) et la dégradation de l'environnement (des routes énormes pour le passage des camions)

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