Aller au contenu

Tunisie : communiqué pitoyable de la France sur la Révolution


eklipse

Messages recommandés

Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

L'immolation par le feu du jeune Mohamed Bouazizi a déclenché en Tunisie une révolte sans précédent. L'immolation n'est pas un suicide, il s'agit d'un acte de courage destiné à montrer à la foule le rejet absolu des pratiques d'un pouvoir qui vous empêche littéralement de vivre et c'est bien la raison pour laquelle le peuple a décidé une fois pour toutes d'en finir avec la dictature.

Ce document est destiné à informer le lecteur de la véritable nature du régime mis en place par Ben Ali, un homme qui a distribué à son entourage immédiat les ressources du pays et qui joue le rôle d'arbitre entre les différents détenteurs des richesses, retirant aux uns et donnant aux autres dans une valse des allégeances qui l'a complètement éloigné des réalités de la Tunisie.

Cette logique du pouvoir a entraîné une si grave déliquescence des valeurs que la société dérive rapidement et sûrement vers la décadence ou alors l'intégrisme religieux, considéré comme le dernier refuge de la dignité.

Outre les mouvements de foule spontanés comme les révoltes de Redeyef en 2009 et de Sidi Bouzid qui se sont étendues à toute la république et où les slogans scandés par la foule sont dirigés contre la corruption de la famille de Ben Ali, une multitude d'écrits et d'articles ont condamné depuis 1988 les dérives du régime, qu'elles soient politiques ou financières.

Concernant les dérives politiques, il suffit de lire la déclaration du 7 novembre 1987 pour être convaincu de l'absence totale de volonté politique et cette absence est confirmée par le fait que Ben Ali accepte et couvre les pratiques mafieuses de son entourage immédiat, et ce, au vu et au su de tout le monde et avec la complicité de plusieurs membres de tous les corps de l'état.

Le dossier que nous présentons cible les opérations réalisées par l'entourage immédiat de Ben Ali. La liste n'est évidemment pas complète car quelques proches du pouvoir opèrent par l'intermédiaire de prête-noms et le suivi des opérations devient plus difficile.

Bien que l'ensemble des secteurs de l'économie du pays ait été touché par la rapacité des proches de Ben Ali, ce sont évidement les gros marchés et les meilleures entreprises du pays qui ont été visées en premier. Ainsi, les privatisations ont toutes été opérées dans l'illégalité totale et en contradiction flagrante avec la loi et les règlements.

La première grande victime de ces opérations est l'état tunisien, un état qui a été complètement vidé de sa substance par Ben Ali et son entourage, et ce, pour s'assurer de sa main-mise sur le pays en éliminant toute voix discordante et en allant jusqu'à créer de toutes pièces une opposition fantoche.

http://www.mecanopolis.org/?p=21316

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

Trop c'est trop !

Alors que le peuple tunisien est en train de se débarrasser de ce porc de Ben Ali (lire La véritable nature du régime de Ben Ali), le gouvernement français continue à apporter son soutien indéfectible à ce dictateur.

Que propose la ministre des Affaires étrangères de la République, intervenant hier dans le cadre solennel de l'Assemblée nationale ? Rien de moins qu'une coopération sécuritaire du « savoir-faire des forces de sécurité française afin de permettre de régler la situation » en Tunisie.

Les flics tunisiens ne font-ils pas assez de morts ? Faut-il tolérer ces propos débilisants alors que des gosses de 14 ans crèvent sous les balles de la répression (voir les vidéos ci-après) ? Des CRS, c'est donc la seule chose que ce gouvernement est capable de proposer ? Ne voit-il pas que cette pourriture de Ben Ali est finie ?

La France, ce n'est donc pas autre chose ?

http://www.mecanopolis.org/?p=21334

et hop alliot Marie dans le lot...mais oui nous sommes dirigés par des personnes amis des tyrans..superbe démocratie que la notre :-))))

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

Une révolution est en cours en Tunisie et elle ébranle la planète. Le peuple tunisien montre à tous les habitants du monde arabo-musulman, du Maghreb au Machrek, qu'il n'y a pas de fatalité à la servitude et que des régimes apparemment inébranlables peuvent s'effondrer sous le poids de leurs injustices et de leurs impostures. Il révèle aussi au peuple français l'aveuglement de ses élites dirigeantes, enfermées dans leur diabolisation de l'islam au point de soutenir une dictature corrompue.

http://www.mediapart.fr/journal/internatio...ecoue-la-france

Or tous ces pouvoirs plus ou moins autoritaires, qui désespèrent les espoirs de la rue arabe et donnent ce visage d'immobilisme politique à la région, sont soutenus par les puissances occidentales, activement ou silencieusement. La menace islamiste est leur caution et leur alibi. Caution de leur existence intouchable : retournant à leur profit l'idéologie du choc des civilisations, ils se posent en rempart contre l'extrémisme musulman. Alibi de leurs crimes impunis : partenaires de la ténébreuse guerre antiterroriste, ils y trouvent des excuses pour leurs violations des droits et leurs vols des richesses. La vérité est pourtant qu'ils ont enfanté cet islam politique, non seulement en trahissant leurs promesses initiales mais, souvent, en étant les premiers à utiliser l'arme religieuse pour mater, par le passé, les contestations sociales et démocratiques qui les ébranlaient.

Telle est la radicale nouveauté introduite par l'insurrection tunisienne : le retour au premier plan de la question démocratique et de la question sociale, indissociables. Qu'il s'agisse de l'Afrique du Nord ou du Proche-Orient, c'est le surgissement d'un message d'espoir après tant de décennies dominées par la régression religieuse, les replis identitaires et les affrontements sectaires. Se battre pour la liberté et l'égalité, pour le droit de s'exprimer et le droit de travailler, pour le droit d'avoir des droits tout simplement, c'est échapper aux identités immuables et aux communautés fermées. C'est chercher et inventer ce qui rapproche et rassemble, au lieu d'exacerber ce qui divise et ce qui éloigne. C'est en somme construire ensemble un avenir politique dont l'exclusion et l'intolérance ne seraient plus les normes. Un avenir où la raison l'emporterait sur la croyance.

Samir_Kassir.png Sous réserve qu'elle ne soit pas défaite ou trahie demain, la révolution tunisienne vient de rompre à la face du monde ce cercle infernal du « malheur arabe », décrit peu avant son assassinat en 2005 à Beyrouth par notre confrère Samir Kassir. En portant haut l'exigence sociale et la revendication démocratique, elle fait tomber les masques des acteurs de l'affrontement binaire entre extrémismes religieux et dictatures laïques, ce jeu de dupes si dramatique et tragique pour les peuples concernés. « Si l'islamisme n'est pas ¿ ou n'est plus ¿ un agent de l'étranger, écrivait Kassir, c'est à l'étranger qu'il donne raison. Justifiant le clash des civilisations, l'assumant même, il est ce qui donne aux partisans de la croisade l'occasion de se croiser et à l'Occident d'employer tous les moyens que lui permet sa capacité technologique pour maintenant sa suprématie sur les Arabes. Et perpétuer leur impuissance. » En secouant ce fardeau d'impuissance où se terrait la servitude volontaire, le peuple tunisien est sorti de ce piège où l'on enferme les peuples du monde arabe, leur vitalité et leur jeunesse, ne leur laissant le choix qu'entre des libertés perdues contre la religion ou des libertés perdues à cause de la religion, sacrifiées pour s'en protéger ou piétinées pour y succomber. Ce faisant, il en a brusquement révélé l'imposture. En s'effondrant tel un personnage de carton-pâte dans sa fuite peu glorieuse, le président Zine el-Abidine Ben Ali, ce rempart de l'Occident laïc contre un Orient islamique est allé se réfugier en Arabie saoudite, ce foyer de l'intégrisme musulman moderne issu d'une dissidence sectaire, le wahhabisme, promue par la manne pétrolière.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 38ans Posté(e)
nissard Membre 4 415 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
Posté(e)

RAF a mon avi les français s'en fiche de la Tunisie je crois

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 118ans Posté(e)
nerelucia Membre 12 886 messages
Baby Forumeur‚ 118ans‚
Posté(e)

Des tunisiens tentent de bloquer des membres de la famille du président venus vider leurs comptes à Genève :

http://parolededemocrate.blogspot.com/2011...u-clan-ben.html

Le comble est que les tunisiens n'ont pas pu être reçus par la banque et que les videurs des comptes ont pu sortir par l'arrière de la banque.

Et si lesdites banques nous parlaient aussi des avoirs juifs qui dorment depuis 70 ans dans leurs coffres ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Con de Sysiphe, 49ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
49ans‚ Con de Sysiphe,
Posté(e)
RAF a mon avi les français s'en fiche de la Tunisie je crois

Quand c'est comme ça, contente toi de parler à la première personne.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 38ans Posté(e)
nissard Membre 4 415 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
Posté(e)

J'ai bien précise que cetai MON avi nn mais

Au final sa fai le je sai pas combientième post pour dire que la France est monstrueuse avec la tunisi et je le redemande en quoi sa ns concerne. Pour ce qui est de sataque a la famille du dictateur jectrouce que ya un petit cote de discrimination

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Con de Sysiphe, 49ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
49ans‚ Con de Sysiphe,
Posté(e)

En tans que pays et peuple ami, ça nous concerne. La Tunisie est un ancien protectorat français, nos histoires sont liées.

Si tu ne te sens pas concerné, ça te regarde et je n'y vois aucun problème, mais ne dénigre pas ceux qui regardent leurs voisins en amis et qui sont donc soucieux que les choses se passent pour le mieux.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 38ans Posté(e)
nissard Membre 4 415 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
Posté(e)

Oui alors si la tunisi est nos ami comme lalgeri jai raison de m'en foutre il passe leur temps a nous dénigre et nous insulte pour ce qui c'est passe je voi pas l'intérêt de me preocupe deux

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
williama Membre 3 892 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

La révolution tunisienne ne fait que commencer ... pour l'instant ce sont toujours les mêmes qui sont au pouvoir! On va voir dans les prochaines semaines comment les choses évoluent ... On avait eu le même emballement démocratique lors de la révolution iranienne et puis ...

Les problèmes économiques du pays restent entiers! La sous-traitance notamment dans le textile qui a fait la bonne fortune du pays est dangereusement concurrencée par la Chine ... et le tourisme en cas d'évolution politique négative risque de s'effondrer ... Que faire disait Lénine?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

Des femmes d'influence pour vendre la Tunisie de Ben Ali

http://www.rue89.com/2011/01/19/des-femmes...-ben-ali-186304

Par Mathieu Deslandes | Rue89 | 19/01/2011 | 11H47

Enquête sur un réseau d'amitié constitué d'une élite féminine française et qui promeut un « visage souriant » du système Ben Ali.

La fête devait être somptueuse. Les salons d'un palace parisien, le Shangri-La, avaient été réservés pour célébrer, mardi 25 janvier, les vingt ans de l'association EFT (Echanges franco-tunisiens). En guest stars : Frédéric Mitterrand, le ministre français de la Culture, et Abdelwahab Abdallah, « ministre conseiller chargé des Affaires politiques auprès du président de la République de Tunisie ».

Honni par les Tunisiens, « AA » a été limogé jeudi 13 janvier par Ben Ali juste avant sa fuite. Depuis, la réception parisienne a été annulée. Et son grand ordonnateur, Hosni Djemmali, le fondateur d'EFT, s'est mis aux abonnés absents. Cet homme d'affaires franco-tunisien, patron des clubs de vacances Sangho et éditeur de l'inénarrable magazine Tunisie Plus, laisse une femme, Valérie Dell, son assistante, répondre à sa place.

« Les femmes et la Méditerranée sont les deux passions d'Hosni »

Les femmes, c'est la marotte de ce septuagénaire. Depuis huit ans, il s'est escrimé à bâtir, en marge d'EFT, un réseau baptisé « Femmes de Méditerranée » ¿ « parce que les femmes et la Méditerranée sont les deux passions d'Hosni », explique Valérie Dell.

Officiellement, il s'agit, en leur offrant deux jours tous frais payés au soleil, de faire se rencontrer des femmes françaises, tunisiennes et marocaines ¿ selon que le club Sangho choisi pour accueillir le « séminaire » se trouve au Maroc ou en Tunisie. Le casting français, variable selon les éditions, réunit en général :

des femmes qui occupent des positions d'influence dans différents médias (Marie-Odile Amaury, la propriétaire du Parisien, de l'Equipe et du Tour de France ; Christine Goguet, cadre au Parisien ; Carole Bellemare, croqueuse de « Décideurs » au Figaro ; Myriam Multigner, désormais directrice de la communication de Public Sénat¿) ;

des femmes politiques (Christine Boutin, Najat Vallaud-Belkacem¿) ;

un paquet de « femmes de » (l'épouse de Jean-David Levitte, conseiller diplomatique à l'Elysée ; celle d'Eric Woerth, invitée quand son mari était encore ministre du Budget ; celle de Nicolas Charbonneau, rédacteur en chef au Parisien¿) ;

et une¿ « belle-soeur de », celle de Nicolas Sarkozy.

La complainte de Florence Woerth

Cette assemblée hétéroclite a parfois été le théâtre d'échanges de haute volée. Une journaliste raconte :

« Une anthropologue nous parlait depuis un moment de la réforme de la Moudawana [droit de la famille, ndlr] au Maroc. Florence Woerth s'est alors plainte du fait qu'on parlait des femmes maghrébines depuis des heures et qu'il serait bon de s'intéresser au sort des femmes du CAC 40 confrontées à de douloureux problèmes de parité. »

Sollicitée via son avocat, Florence Woerth n'était pas joignable ces derniers jours pour confirmer l'épisode.

Si certaines « femmes Sangho » ont enchaîné les sessions sans se poser de questions, d'autres se demandent toujours où ce « cher Hosni » veut en venir. Florence Noiville, du Monde des livres ¿ par ailleurs épouse de Martin Hirsch ¿ a accepté une fois, début 2010, l'invitation de Djemmali. Motif invoqué : la présentation de son ouvrage « J'ai fait HEC et je m'en excuse ». Réinvitée plusieurs fois depuis, elle a « toujours dit non » :

« Je me suis dit, compte tenu des autres participantes, que cette personne [Hosni Djemmali, ndlr] était intéressée par le fait de constituer un groupe d'influence. »

L'attaché de presse du régime de Ben Ali en France

Mais au profit de qui ? Des participantes ont identifié « une part évidente de lobbying » en faveur du groupe Sangho et de la Tunisie.

Gérante de portefeuille, Christine Mulot-Sarkozy (la fameuse belle-s¿ur) croit pouvoir se rassurer en soulignant qu'elle n'a « jamais entendu Hosni parler politique » au bord de la piscine. « Il ne s'occupe pas de politique », jure en écho le magistrat Georges Fenech, ancien député UMP et actuel président d'EFT. « Oui », concède-t-il, « Hosni construit un réseau, mais un réseau d'amitié. »

Un officiel tunisien déchu juge ces propos bien naïfs : « Hosni Djemmali est un homme intelligent. Il est plus subtil que ça. » Il assure qu'au palais présidentiel de Carthage, Djemmali était considéré comme l'attaché de presse du régime de Ben Ali en France.

Selon la journaliste Catherine Graciet, coauteure de « La Régente de Carthage » :

« Djemmali, homme affable, devait promouvoir un visage souriant de la Tunisie. Il faisait partie d'un plan de communication global destiné à vendre le système Ben Ali. »

En phase avec la conviction du publicitaire Jacques Séguéla, pour qui « les pays sont des marques ».

Reste que, selon une essayiste invitée par l'hôtelier :

« Sangho, c'est sympa, mais c'est quand même pas le Hilton. Si c'est avec ça que les élites françaises se laissent acheter, c'est un peu pathétique. »

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...
Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

La Tunisie grondait, et MAM volait aux frais du clan Ben Ali

Par Augustin Scalbert | Rue89 | 01/02/2011 | 19H37

Décidément, la crise tunisienne ne réussit pas à Michèle Alliot-Marie. Peu avant sa funeste intervention devant l'Assemblée nationale, elle et son compagnon, l'autre ministre Patrick Ollier, ont voyagé dans un jet appartenant au beau-frère du président Ben Ali et à son associé. Le Canard Enchaîné de mercredi, qui révèle l'affaire, s'attire des réponses plutôt alambiquées du porte-parole de la ministre des Affaires étrangères.

Le surnom que vient de lui trouver l'hebdo satirique, « MAM-la-Gaffe », résume bien le flair politique qu'a montré la patronne de la diplomatie française en planifiant ses vacances de Noël. Rappel des faits : le 17 décembre, Mohamed Bouazizi, 26 ans, s'immole par le feu à Sidi Bouzid. Son acte déclenche des émeutes incessantes jusqu'à la fuite, moins d'un mois plus tard (le 14 janvier), du président Ben Ali.

L'ami du couple n'est « pas du tout » un proche de Ben Ali¿

A mi-chemin entre ces deux dates, il y a les fêtes de fin d'année, que le couple MAM-Ollier décide de passer en Tunisie. Après quelques jours dans la station balnéaire de Hammamet, nos deux ministres ¿ monsieur est en charge des Relations avec le Parlement ¿ décident de se rendre à Tabarka, dans un hôtel appartenant à un certain Aziz Miled, homme d'affaires de son état.

Pas par la route, qui est « un peu sinueuse et éprouvante », selon Le Canard, et peut-être aussi un peu trop longue pour ces deux vacanciers aux agendas de ministres (trois heures). Ils acceptent donc, comme un « service », de grimper à bord du jet privé d'Aziz Miled, qui le possède avec¿ Belhassen Trabelsi, le beau-frère ¿ très haï du peuple tunisien ¿ du président Ben Ali.

La ministre, qui a confirmé ces informations au Canard, a fait répondre qu'Aziz Miled est « un ami de longue date » et qu'il n'est « pas, mais alors pas du tout [sic], un proche de Ben Ali ». L'ennui, c'est que cet homme d'affaires a signé en 2010 un appel saluant les nombreuses qualités du dictateur tunisien, et l'appelant à se représenter.

MAM ne sait pas à quel nom la facture a été établie

Il était donc, aussi, l'associé de son beau-frère. Et ce n'est pas tout, écrit l'hebdomadaire :

« Miled était aussi, à l'insu de son plein gré sans aucun doute, l'un des organisateurs et bailleurs de fonds des campagnes électorales de Ben Ali. »

Pour couronner ces révélations fort embarrassantes pour la ministre, Le Canard relève une réponse faite par le Quai d'Orsay au Parisien, qui l'interrogeait ce lundi sur une éventuelle invitation de Ben Ali pour ces vacances de fin d'année :

» « J'ai payé mes vacances », affirme-t-elle, indignée que l'on puisse soupçonner le contraire. La facture de l'hôtel de Tabarka (propriété du généreux Aziz Miled), MAM ne se souvient plus à quel nom elle a été établie, fait-elle dire au Canard. Alliot ? Marie ? Ollier ? Mais, juré-craché, elle a été réglée. »

http://www.rue89.com/2011/02/01/la-tunisie...-ben-ali-188672

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×