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etre ou paraitre?


l empereur

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Membre, Filets de Sagesse Singulière à l'Orange., 57ans Posté(e)
Benjjj Membre 1 906 messages
57ans‚ Filets de Sagesse Singulière à l'Orange.,
Posté(e)
Quelle belle problématique que l'identité, perdue entre être et paraitre ! Je vois aussi que certains adorent jouer avec la paronomase qui est offerte : tant mieux !

Je vais essayer d'être structuré, mais ça va être difficile. Je vous donne le plan de ce qui suit :

- d'abord, je vais expliquer pourquoi je pense que le paraitre est dominant dans notre société.

- ensuite, je vais toucher du doigt les notions d'être et de paraitre pour montrer que l'identité est à la fois le corps et l'esprit (pour faire simple).

- après, je vais profiter de ce constat pour expliquer comment le paraitre est un instrument utile (pourvu qu'on le maitrise) qui dépasse le simple regard.

- je vais alors définir ce que j'appelle l'"être", fort de ce qui précède, en y incluant un élément supplémentaire (suspense...).

- enfin, je reviendrai sur la question de l'enfermement de chacun dans son image, et je donnerai mon avis sur la question.

Pour commencer, certains remettent en question l'idée qu'il y aurait une domination, si ce n'est une suprématie de l'apparaitre et du paraitre sur l'être. Je dois avouer que je ne suis pas d'accord. Je ne prendrai pas l'exemple trop facile des cours des collèges ou des lycées, où je trainais il n'y a encore pas si longtemps. Mais pour les jeunes, l'apparence est essentielle (à prendre au sens premier : c'est l'essence de tout !), car elle influence toute la vie sociale. Voyons plutôt : en politique, l'apparence est très importante. Quelqu'un faisait allusion à Bachelot, et ce avec beaucoup de pertinence, car elle a une bonne maîtrise de son image. Avec ses tenues colorées, elle a su se faire publicité, et elle sort de l'ordinaire, ce qui la rend sympathique. D'ailleurs, il n'y a qu'à voir que dans les grandes écoles de commerce et d'ingénieur : entre les cours de communication, de leadership ou de quelque autre mensonge en kit, on enseigne à cette future "élite" comment utiliser le paraitre pour réussir ! Affolant ! Ne parlons même pas des dinosaures et autres extrémistes inavoués qui jugent les marginaux à leur couleur de peau...

Bref, imaginer que notre société ne tourne pas autour de l'image, du sensible, c'est se voiler la face. Je veux bien croire que c'est mieux qu'avant, mais le jour où chaque électeur français votera sans se soucier du sexe (je préférerais dire le genre, mais ce mot ne plaît pas en France), de la couleur de peau, de la voix, des cheveux, ou même de la cravate, je veux bien aller hurler "Sacrebleu !" à tue-tête dans les rues de Paris !

Attaquons-nous maintenant au c¿ur du problème : qu'est-ce que l'identité ?

Beaucoup ici ont parlé sans vraiment le définir, d'un être immuable et indépendant du corps, sorte d'âme, qui se constituerait de la personnalité, des valeurs, des convictions... A cela était opposé le paraitre, c'est-à-dire le corps comme plastique seule, une espèce de poupée vide, creuse.

On peut déjà faire quelques objections, car le corps n'est-il pas un prolongement de notre personne ? Mieux : ne sommes-nous pas AUSSI des corps ? Vivre en se disant que notre corps n'est pas nous, c'est se mentir. Ainsi, le corps peut servir de moyen d'expression : tatouages, piercings, mais sans aller aussi loin les cheveux, les ongles, les vêtements. Attention, je ne glorifie pas une identité basée sur le corps, mais je rappelle qu'il est possible de faire vivre ensemble cet "être" et ce "paraitre".

De là, dire que notre identité se base seulement sur nos convictions paraît faux : le moi est composé à la fois de ce qu'on voit et de ce qu'on ne voit pas. Posé autrement, l'opposition être/paraitre est trompeuse, car le paraitre est inclus dans l'être.

Là-dessus, certains ont utilisé des formules intéressantes : "paraitre être" ou encore "paraitre paraitre". Car oui, dès lors qu'on tient le paraitre comme composante de l'identité, il est possible de jouer avec. Qui ne se rappelle pas de Lorenzaccio ? Celui qui travaillait pour plusieurs camps en même temps, jouant sur son apparence, sur ses paroles, sur son nom... En fin de compte, le paraitre est bien pratique, car on peut tromper le regard de l'autre, faire semblant d'être un autre. On peut penser aux travestis, qui parfois arrivent à semer le doute sur leur genre (ou sexe, si vous préférez).

Immédiatement, on va me rétorquer : "Mais justement, ce paraitre n'est pas l'être, car on ne montre pas ce qu'on est vraiment ! Lorenzo s'est perdu dans ce jeu permanent et ne se reconnaissait plus lui-même !". C'est vrai, mais il faut plutôt voir qu'on montre qu'on semble être un autre, qu'on montre qu'on se déguise. Et ça, le premier regard ne suffit pas pour le déceler. C'est là le génie de la formule "paraitre être" ou "paraitre paraitre", qui ne sont que les deux faces d'une même pièce : d'un côté celui qui veut qu'on le croit fin et plein de nuances, alors qu'il est creux ; de l'autre côté, celui qui veut qu'on pense qu'il est superficiel pour mieux profiter de cette position.

Je crois que c'est ici que je devrais poser ce qu'on ne nomme pas explicitement depuis tout à l'heure. Par "être" ou "moi", je signifie "identité". Cette identité, on l'a vu, est complexe, divisée entre ce vernis en surface (le corps et ce qu'on en fait), ce qu'on cache aux autres (valeurs, opinions, goûts, convictions, etc...), ET ce qu'on ne voit pas soi-même ! Je précise sur cette troisième composante : qui peut prétendre se connaître lui-même ? Personne ne connaît pleinement toute sa personne. Certains disent même tant mieux, en parlant alors d'équilibre psychique, de ça, et d'autres termes issus de la psychologie et de la psychanalyse. Je n'ai aucune compétence dans ces domaines, donc je ne m'y aventurerai pas. Néanmoins, je tiens à souligner que, depuis le début, on sépare "apparence" et "convictions" sans voir qu'il y a ce troisième élément : l'inconnu, ce que certains appellent le subconscient ou l'inconscient (je n'y connais vraiment rien, donc reprenez moi si vous voulez). Le contenu de cet "inconnu" ? Nos angoisses, nos secrets les plus enfouis, ce que l'on a refoulé. C'est une zone d'ombre sécuritaire qui permet de vivre avec ses échecs et ses peurs. Ici, je ne peux que recommander de regarder ou de lire La boîte noire.

Faisons un petit bilan :

Le "moi", l'identité, l'être est divisé entre :

- notre apparence, vernis que l'on peut utiliser avec plus ou moins de finesse, plus ou moins de sincérité,

- notre personnalité, sorte d'accumulat de pensées, de convictions, de goûts,

- notre zone d'ombre, inconnu sécuritaire.

Le paraitre dont on ne cesse de parler et que l'on récrie, ce n'est donc jamais que ce premier tiret.

Quels dangers alors dans cette fusion du paraitre et de l'être ? C'est désormais plus limpide : c'est le risque de voir balayée toute pensée pour voir une suprématie de l'image, du "beau" ou plutôt dans ce qui est intéressant que ce soit beau pour les sous de certains... C'est aussi oublier tout ce sur quoi on n'a pas d'emprise : nos faiblesses refoulées, nos échecs inavoués, toute l'irrationalité de notre condition, qui pourrait faire voler en éclats toute notre existence si on les libérait (encore une fois, La boîte noire est instructive).

Pour revenir à la question initiale qui est : "Sommes-nous emprisonnés par notre image ?", on peut dire que je n'ai fait que répondre à côté. Pas tout à fait.

Déjà, il faut distinguer le social de l'individuel.

- Est-ce notre société qui se complait dans une image d'elle-même qui est fausse ou faussée ?

- Est-ce individuellement qu'on est contraint par notre apparence ?

Depuis le début, on n'a considéré que le second cas : je vais donc continuer. Puisqu'on est dans une démarche individuelle, je crois que c'est du ressort de l'éthique. Ainsi, c'est à chacun de savoir se libérer de sa seule image. De savoir humblement accepter que l'identité est plus complexe pour les autres, et trop complexe aussi pour soi. C'est un travail à faire sur soi.

Cependant, avec tout ce qui nous entoure : publicité, magazines, télévision (avec son lot de modèles, parfois outrageant pour la condition humaine (merci tf1, mais ça n'engage que moi)), internet, autrui et son regard... Peut-on encore dignement faire se retour sur soi ? Peut-on opérer cette démarche d'unité ? d'identité ? C'est un débat très polémique, rien que mes double-parenthèses le montrent...

A mes yeux, et cela n'engage que mes convictions, je crois que c'est là qu'intervient l'éducation au sens large. Alors que cette société qui se fout de l'être incite chacun à ignorer la complexité de notre condition pour consommer et oublier, je suis convaincu que c'est le rôle de l'éducation de venir ouvrir les yeux des plus jeunes. Il faut inciter à penser par soi-même et à se construire sur d'autres paradigmes que celui du paraitre, et c'est à l'école que se gagne ce combat.

C'est bien gentil de nous offrir un reflet qui est le tiens, de ce paraître de l'être de la société mais ou ce trouve ta place dans ce paraître de l'être ?

Parles de "je" et non de "nous". Tu parais en être capable.

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Membre, 34ans Posté(e)
Sacrebleu Membre 41 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

Le "nous", c'est un malheureuse habitude très très scolaire (et très française d'ailleurs). ^^

Où je suis là-dedans ? C'est bien ça que tu me demandes ?

Comme c'est dur comme question... Comme je le disais, c'est à chacun de savoir se sortir de l'obsession de l'image. Je fais mon chemin aussi.

Je ne pense pas qu'il puisse y avoir de méthode pour ça. Peut-être des principes à respecter, avec la volonté de changer : écouter les autres, ne pas se fier aux premières impressions, questionner sans cesse ses opinions... Mais ça fait partie d'un tout. Quand on se libère de son image, on apprend aussi à accepter la différence, à se méfier des discours tout faits, à se construire ses propres avis... Mais c'est bien là le but à se fixer, et ce n'est pas du haut des mes même-pas-20-ans que je vais donner des leçons.

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Membre, Filets de Sagesse Singulière à l'Orange., 57ans Posté(e)
Benjjj Membre 1 906 messages
57ans‚ Filets de Sagesse Singulière à l'Orange.,
Posté(e)

Pourtant c gentiment ce que tu viens de faire.

Le but n'est pas d'avoir du blin bling en blong blong. Le but est devenir soi et ce n'est pas une mince affaire. C'est un dossier plutôt épais au fur et à mesure que tu mets tes infos dedans. Des infos qui te corresponde, des infos qui te paraisse nécessaire pour affronter ce que tu vas rencontrer.

Et comme on ne sais pas bien ce qui va se présenter, il faut prévoir et prévoir demande l'ouverture d'un autre dossier, qui devient celui la aussi, épais.

De tes 20 ans apporté maintenant, ton reflet ne me parait pas en adéquation avec ce que tu décris de gens comme moi. (il n'est pas inintéressant cela dit) Mais les allusions que tu y portes, pour certains de mon âge, ne parait à mon sens que toucher des gens de ta génération et la est le blem de notre société.

A mon goût il faut rapidement que des gens comme toi prennent conscience que la vie "star-ac" ou je ne sais quelles conneries qui passe à la télé pour acheter de l'audimat auprès d'abruti à qui on offre des milliers d'euros pour rapporter un odimat qui se traduit par la suite en sms, communication mobile, achats vestimentaire sans goût (modèle pourri de ces images en télé que je vois dans la rue)conso FB donc des budgets pubs débordants pour que tout cela manipule des gens comme toi à devenir ce dont tu parles. Je n'ai pas besoin de télé, je te vois dans la rue et c déjà bien assez.

Je ne peux te souhaiter qu'une chose, c'est de ne pas devenir ce que tu as décris et pour cela il ne te manque que de l'expérience. Et ta boite à outils à l'air bien équipée et de surcroît d'outils de qualité.

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Membre, 43ans Posté(e)
alexdesdébats Membre 4 280 messages
Baby Forumeur‚ 43ans‚
Posté(e)
Là-dessus, certains ont utilisé des formules intéressantes : "paraitre être" ou encore "paraitre paraitre". Car oui, dès lors qu'on tient le paraitre comme composante de l'identité, il est possible de jouer avec. Qui ne se rappelle pas de Lorenzaccio ? Celui qui travaillait pour plusieurs camps en même temps, jouant sur son apparence, sur ses paroles, sur son nom... En fin de compte, le paraitre est bien pratique, car on peut tromper le regard de l'autre, faire semblant d'être un autre. On peut penser aux travestis, qui parfois arrivent à semer le doute sur leur genre (ou sexe, si vous préférez).

Immédiatement, on va me rétorquer : "Mais justement, ce paraitre n'est pas l'être, car on ne montre pas ce qu'on est vraiment ! Lorenzo s'est perdu dans ce jeu permanent et ne se reconnaissait plus lui-même !". C'est vrai, mais il faut plutôt voir qu'on montre qu'on semble être un autre, qu'on montre qu'on se déguise. Et ça, le premier regard ne suffit pas pour le déceler. C'est là le génie de la formule "paraitre être" ou "paraitre paraitre", qui ne sont que les deux faces d'une même pièce : d'un côté celui qui veut qu'on le croit fin et plein de nuances, alors qu'il est creux ; de l'autre côté, celui qui veut qu'on pense qu'il est superficiel pour mieux profiter de cette position.

Perso, j'avais dis "paraitre paraitre pour être"... Ce n'est pas paraitre pour être ni paraitre paraitre!

La nuance dénature le sens de mon expression (j'explique)

Nous devons paraitre paraitre pour être car nous somme l'apparence que nous paraissons être est qui fait que nous sommes sans forcèment être mais nous restons ce que nous ne paraissons pas malgrés que nous sommes également ce que nous paraissons... :rtfm: (faut lire plusieurs fois... Même moi j'ai du mal à me comprendre parfois! :yahoo: )

Ca parait compliqué à première vu mais en fait c'est ultra simple, nous sommes dans une société où le paraitre est souvent érronné par l'interprétation établie par celui qui affirme distinguer une apparance quelconque chez un autre individu, et il est dure autrement que par soit-même d'établir ce qui n'est pas être mais paraitre d'une manière raisonnable et logique!

Finalement sommes nous tous des usurpateurs dés que l'on est plusieurs?

Je dirais que malheureusement oui par accomodation antropologique...

C'est triste à dire mais je pense que quoi que l'on fasse, il y a plus de chance que malgrés nous nous parraissions paraitre pour être car finalement nous ne sommes que nous parraissons car tous le monde est différent et nous ne pouvons faire parti d'une catégorie car la seule qui existe chez l'humain c'est "l'individu" et c'est facile de les classer car il n'y en a qu'un par groupe...

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Membre, 43ans Posté(e)
alexdesdébats Membre 4 280 messages
Baby Forumeur‚ 43ans‚
Posté(e)

Nous sommes se que nous paraissons si nous paraissons ce que nous sommes mais qui d'autre peut prétendre savoir ce que nous sommes puisque nous paraissons? (A part nous-même bien sur... Bien que des gens semblent ne plus savoir qui ils sont par leurs apparences!)

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Membre, 43ans Posté(e)
alexdesdébats Membre 4 280 messages
Baby Forumeur‚ 43ans‚
Posté(e)
J'ai bien aimé ton explication et j'ai découvert grâce à toi un mot : paronomase (rapprocher dans une phrase des mots ayant des sonorités voisines et des sens différents)...

Moi aussi... :yahoo: Bien que je suis con parceque je connaissais le paronyme mais au départ je pensais que c'était une faute de frappe :rtfm:

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Membre, Filets de Sagesse Singulière à l'Orange., 57ans Posté(e)
Benjjj Membre 1 906 messages
57ans‚ Filets de Sagesse Singulière à l'Orange.,
Posté(e)

T'es encore debout toi

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Membre, 43ans Posté(e)
alexdesdébats Membre 4 280 messages
Baby Forumeur‚ 43ans‚
Posté(e)

Oui comme toi... A force de rien faire de la journée (enfin pas grand chose et boire du café, ca arrive!) ... Du coup, je parais insomniaque :yahoo::rtfm:

Il y a un peu de paraitre dans chaque être!

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Membre, Filets de Sagesse Singulière à l'Orange., 57ans Posté(e)
Benjjj Membre 1 906 messages
57ans‚ Filets de Sagesse Singulière à l'Orange.,
Posté(e)

en fait je me fous du paraître des gens

les gens qui vivent par le paraître sont mensonger d'eux même

on aime tous s'acheter de belles fringues pour ce faire plaisir et bosser par obligation

Mes clients (ou d'autres comme eux) ils sont clean pour leurs clients, ils paraissent clean mais certains sont des gros cons qui jouissent de leur paraître pourri.

En calbar le paraître c dll'a gnognote devant sa douce

L'être me parait plus riche que le paraître, bien plus

L'être n'a pas le besoin de l'argent et comme l'argent n'existe pas, il parait mieux se sentir au regard des autres. Les autres ce sont des gens vrais.

Enfin c juste un avis que je défends avec plaisir

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Membre, 43ans Posté(e)
alexdesdébats Membre 4 280 messages
Baby Forumeur‚ 43ans‚
Posté(e)

C'est sur qu'un costume cravate ca change une apparence mais pas un homme... Mais pourquoi porterait-on un costume cravate si nous ne vivions pas dans un monde où règne en maitre l'apparence?

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Membre, Filets de Sagesse Singulière à l'Orange., 57ans Posté(e)
Benjjj Membre 1 906 messages
57ans‚ Filets de Sagesse Singulière à l'Orange.,
Posté(e)

L'apparence dépends de nous, de celle que nous voulons nous donner.

Moi j'ai commencer à faire mon taff en costard till le jour ou je me suis rendu compte qu'un invité me prenais pour un invité.

Alors depuis j'ai stopper net.

Et puis le paraître c deux paraître : taff et vie

le paraître de mon taff n'est en rien rapport avec mon paraître réel de moi

dans mon paraître de taff, je fais ressortir mon moi, qui je suis, ce que je pense

je ne veut pas montrer ma personnalité" au travers de ma sappe, c'est fini ça pour moi

le paraître c aussi pour rassurer les gens en face de soi

on parais par obligation, on transparaît

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Membre, 43ans Posté(e)
alexdesdébats Membre 4 280 messages
Baby Forumeur‚ 43ans‚
Posté(e)

Les apparences sont belles dans leur vérité momentanée.

[Octavio Paz]

En apparence, la vie n'a aucun sens, et pourtant, il est impossible qu'il n'y en ait pas un !

[Albert Einstein]

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Membre, Vivre l'instant... , 61ans Posté(e)
mimisoleil Membre 2 136 messages
61ans‚ Vivre l'instant... ,
Posté(e)

étre et/ou paraitre... Selon les moments, selon son envie, selon le lieu, selon l'entourage,... Tout le monde joue avec une sorte d'image de soi lorsqu'on est en société... Une utilisation maitrisée et courte dans le temps, qui laisse des périodes où l'on est soi ne pèse pas, ne crèe pas trop de souffrances... Trop d'efforts, trop de compromis, trop de représentations épuisent la personne, la vident de sa substance... Il faut alors une convalescence et un recentrage sur ses véritables besoins, envies...

Etre et/ou avoir aussi... Pour vouloir avoir, certains ne peuvent plus vraiment être eux mêmes... Ils font trop de compromis, ils s'oublient, se perdent et un jour se réveillent en souffrance...

Pour être heureux, il faut se renier le moins possible sinon tôt ou tard le réveil est douloureux...

Certains vivent leurs rêves ou croient les vivre pendant des mois ou des années dans un bien-être matériel mais avoir ces biens leurs coûtent trop au final et quand le rêve devient cauchemar, la remise en question est souvent "hard" à vivre... Certains abandonnent tout, d'autres divorcent, d'autres quittent leur boulot... D'autres tiennent rigueur à leur conjoint, à leur famille des "sacrifices" faits...

Tout ce qui leurs paraissait idyllique leur parait un enfer dont ils veulent sortir... :rtfm:

Un jour, ils se voient dans le miroir et ne se reconnaissent plus en quelque sorte... Ils ont trop fait le grand écart entre leurs aspirations profondes et la place qu'ils voulaient occuper, l'image qu'ils voulaient donner... Pour satisfaire parfois des besoins matériels, ils ont sacrifier leur nature profonde... Et celle-ci ne se laisse pas facilement éliminer... :yahoo:

Il faut être soi même sous l'image, ne pas se sacrifier pour des biens ou des autres, être en accord avec soi-même pour trouver la juste mesure et notre place parmi les autres... Pas une place usurpée, basée sur des mensonges... Sinon au fond de nous se sème le doute qui ronge, qui torture...

Nous souhaitons être aimés pour ce que nous sommes... Même si parfois nous brouillons les cartes... Nous voulons être aimés tel que nous sommes vraiment... :o° Nous voulons l'amour sans limite qui se moque des défauts et des qualités... Un peu comme l'amour des parents... Un amour inconditionnel...

Qui nous conduit parfois à avoir des comportements qui vont à l'inverse de ce que nous voulons ou de ce que nous sommes...

Jouer de son image est insignifiant tant que cela reste un jeu social qui ne met pas en danger notre "moi"...

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Membre, 34ans Posté(e)
Sacrebleu Membre 41 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

Mais notre vie sociale n'est-elle pas la base de notre vie tout court ? Mimisoleil, conçois-tu la vie d'un individu autrement que parmi ses pairs ? Moi, je ne vois l'homme que parmi ses semblables. La vie humaine est à mes yeux fondamentalement une vie sociale.

A ce titre, ce "jeu social" qu'est l'utilisation de l'image n'est-il pas déjà une corruption de notre identité ? Tout mensonge basé sur l'apparence n'est-il pas dès lors une aliénation du moi ?

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Membre, Vivre l'instant... , 61ans Posté(e)
mimisoleil Membre 2 136 messages
61ans‚ Vivre l'instant... ,
Posté(e)

Paraitre, c'est au physique et au moral... Pour cela qu'il est nécessaire parfois d'en jouer... Parce que justement, nous ne vivons pas seul au monde... Tant que l'on n'abuse pas de ce jeu, tant qu'il n'est pas source de souffrance, tant qu'il ne crée pas de malaise, il reste un "jeu"...

Je joue à ce jeu dans le monde du travail par nécessité : si je disais ce que je pense, ressens, je serais au chomage... Dans ma vie privée, je suis plus "nature"...

Le travail est une forme d'aliénation, j'ai besoin de travailler et je fais ce qu'il faut pour le conserver même si parfois ma "nature" transparait un peu trop... :D

J'ai appris avec le temps à temporiser même si cela ne m'est pas facile...

Il m'arrive aussi de "jouer" dans ma vie privée : jouer la sévérité avec mon filleul ou mon arrière-petit-neveu qui est un :yahoo: ... Même si leurs comportements, leurs bétises me font rire...

Pour le reste, je fais de moins en moins d'efforts pour "jouer" à l'être sociable... Je vis en société, parmi d'autres personnes... Je ne suis plus capable de respecter toutes les règles de la vie en société...

Certains codes me semblent par trop hypocrites... Et j'ai tendance à dire ce que je pense, ressens...

Et j'écoute aussi ce que l'autre pense, ressent... Je ne suis pas capable de faire "béni oui-oui" pour faire plaisir et ne pas faire de vagues...

En fait, je crois que je suis moins sociable qu'avant... :D Plus sincère...

Ceux que j'apprécie et qui m'apprécie partage avec moi ce goût de la sincérité...

Si je demande à quelqu'un ce qu'il pense de ma tenue ou de moi, j'attends en retour une "vraie" réponse... Une critique constructive... Et je la donne en retour... Un droit de savoir et un devoir de dire...

Même si je sais que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire... Il faut trouver l'instant et les mots mais le faire au nom de l'amitié et de l'amour que nous partageons avec notre entourage (famille, amis)...

Je pense par exemple qu'il faut parfois savoir dire "non" à un enfant, à un ado, à un adulte quand nous jugeons que ce qu'il demande est "trop" (jouets, sorties, argent, etc)... Même si la personne risque de moins nous aimer...

Cette peur là fait bien des dégats... C'est voir à court terme le bonheur, le plaisir donné que de toujours dire "oui" à tout... Aimer quelqu'un d'amour ou d'amitié, c'est être exigeant avant tout avec soi-même... Ce sont des devoirs et des droits... Et en l'occurence, préférer être moins aimer dans l'instant pour que l'autre soit plus heureux plus tard...

C'est dans ce sens que lorsque je "joue" dans ma vie privée (par exemple la sévérité ou la colère) en fait je suis au plus prêt encore de ce qui est "moi"... Je "parais" pour "être"... Je joue la "méchante" pour rmieux être la tante, l'ami ou l'amoureuse...

J'ai conscience que l'enfer est pavé de bonnes intentions et j'essaie de ne pas trop me projeter sur les autres...

Alors si "paraitre" est une aliniéation de soi, comme la vie en société a des lois (savoir-vivre, etc...) qui font que nous ne pouvons dire tout le temps ce que nous pensons, que nous sommes quasiment tous obligés de nous "mettre en veilleuse" à un moment ou à un autre, d'être un peu dans le non-dit ou dans l'hypocrisie, nous sommes tous aliéniés de nous...

Je dirai que tout mensonge est une aliénation de soi... Mentir, c'est dissimuler, c'est se dissimuler, c'est "se réduire" à ne pas être totalement soi...

Dire la vérité, sa vérité, c'est être soi mais c'est s'exposer aussi... A ne plus être apprécier, aimer, à être mis à l'écart,...

Je me souviens d'un film où le héros disait toujours la vérité... Quel enfer pour lui ses mots qui lui sortaient de la bouche et lui attiraient une foule d'ennuis...

Pour être "soi", il faut accepter le risque de la solitude ou savoir rencontrer les personnes qui sont "elles"...

Pour évoluer en société, il faut quand même un minimum de savoir-vivre, d'hypocrisie... Je caricature mais respecter des règles, des codes met des limites à notre liberté d'être nous...

Je respecte ces règles par nécessité, pas par goût... Et si je ne suis pas consensuelle, tant pis ou tant mieux... J'assume... :o°

Par exemple, sur ce forum, il y a des règles à respecter... Par chance, elles ne vont pas à l'encontre de ce que je suis... Les respecter ne me pésent pas sinon je ne serais pas là... :rtfm:

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Invité carabistouille
Invités, Posté(e)
Invité carabistouille
Invité carabistouille Invités 0 message
Posté(e)
Pour être "soi", il faut accepter le risque de la solitude ou savoir rencontrer les personnes qui sont "elles"...

le problème comment les trouver ? il en est qui porte mieux les masques que leur propre visage ...

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Paraitre, c'est au physique et au moral... Pour cela qu'il est nécessaire parfois d'en jouer... Parce que justement, nous ne vivons pas seul au monde... Tant que l'on n'abuse pas de ce jeu, tant qu'il n'est pas source de souffrance, tant qu'il ne crée pas de malaise, il reste un "jeu"...

Je joue à ce jeu dans le monde du travail par nécessité : si je disais ce que je pense, ressens, je serais au chomage... Dans ma vie privée, je suis plus "nature"...

Le travail est une forme d'aliénation, j'ai besoin de travailler et je fais ce qu'il faut pour le conserver même si parfois ma "nature" transparait un peu trop... :D

J'ai appris avec le temps à temporiser même si cela ne m'est pas facile...

Il m'arrive aussi de "jouer" dans ma vie privée : jouer la sévérité avec mon filleul ou mon arrière-petit-neveu qui est un :yahoo: ... Même si leurs comportements, leurs bétises me font rire...

Pour le reste, je fais de moins en moins d'efforts pour "jouer" à l'être sociable... Je vis en société, parmi d'autres personnes... Je ne suis plus capable de respecter toutes les règles de la vie en société...

Certains codes me semblent par trop hypocrites... Et j'ai tendance à dire ce que je pense, ressens...

Et j'écoute aussi ce que l'autre pense, ressent... Je ne suis pas capable de faire "béni oui-oui" pour faire plaisir et ne pas faire de vagues...

En fait, je crois que je suis moins sociable qu'avant... :D Plus sincère...

Ceux que j'apprécie et qui m'apprécie partage avec moi ce goût de la sincérité...

Si je demande à quelqu'un ce qu'il pense de ma tenue ou de moi, j'attends en retour une "vraie" réponse... Une critique constructive... Et je la donne en retour... Un droit de savoir et un devoir de dire...

Même si je sais que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire... Il faut trouver l'instant et les mots mais le faire au nom de l'amitié et de l'amour que nous partageons avec notre entourage (famille, amis)...

Je pense par exemple qu'il faut parfois savoir dire "non" à un enfant, à un ado, à un adulte quand nous jugeons que ce qu'il demande est "trop" (jouets, sorties, argent, etc)... Même si la personne risque de moins nous aimer...

Cette peur là fait bien des dégats... C'est voir à court terme le bonheur, le plaisir donné que de toujours dire "oui" à tout... Aimer quelqu'un d'amour ou d'amitié, c'est être exigeant avant tout avec soi-même... Ce sont des devoirs et des droits... Et en l'occurence, préférer être moins aimer dans l'instant pour que l'autre soit plus heureux plus tard...

C'est dans ce sens que lorsque je "joue" dans ma vie privée (par exemple la sévérité ou la colère) en fait je suis au plus prêt encore de ce qui est "moi"... Je "parais" pour "être"... Je joue la "méchante" pour rmieux être la tante, l'ami ou l'amoureuse...

J'ai conscience que l'enfer est pavé de bonnes intentions et j'essaie de ne pas trop me projeter sur les autres...

Alors si "paraitre" est une aliniéation de soi, comme la vie en société a des lois (savoir-vivre, etc...) qui font que nous ne pouvons dire tout le temps ce que nous pensons, que nous sommes quasiment tous obligés de nous "mettre en veilleuse" à un moment ou à un autre, d'être un peu dans le non-dit ou dans l'hypocrisie, nous sommes tous aliéniés de nous...

Je dirai que tout mensonge est une aliénation de soi... Mentir, c'est dissimuler, c'est se dissimuler, c'est "se réduire" à ne pas être totalement soi...

Dire la vérité, sa vérité, c'est être soi mais c'est s'exposer aussi... A ne plus être apprécier, aimer, à être mis à l'écart,...

Je me souviens d'un film où le héros disait toujours la vérité... Quel enfer pour lui ses mots qui lui sortaient de la bouche et lui attiraient une foule d'ennuis...

Pour être "soi", il faut accepter le risque de la solitude ou savoir rencontrer les personnes qui sont "elles"...

Pour évoluer en société, il faut quand même un minimum de savoir-vivre, d'hypocrisie... Je caricature mais respecter des règles, des codes met des limites à notre liberté d'être nous...

Je respecte ces règles par nécessité, pas par goût... Et si je ne suis pas consensuelle, tant pis ou tant mieux... J'assume... :o°

Par exemple, sur ce forum, il y a des règles à respecter... Par chance, elles ne vont pas à l'encontre de ce que je suis... Les respecter ne me pésent pas sinon je ne serais pas là... :rtfm:

bonjour . l 'habits ne fait pas le moine , mais il permet de situer un individu dans le role d un personnage qu il veut reprèsenter ou qu il est vraiment ? nous somme obligès de paraitre parfois , pour " assurer une situation . et parfois , il faut-ètre celui ou celle que l on ai vraiment , en amitièe ou en amour , par exemple . bonne journèe .

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Membre, Posté(e)
Hegesias Membre 107 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Parait-il.

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Membre, 43ans Posté(e)
alexdesdébats Membre 4 280 messages
Baby Forumeur‚ 43ans‚
Posté(e)
bonjour . l 'habits ne fait pas le moine , mais il permet de situer un individu dans le role d un personnage qu il veut reprèsenter ou qu il est vraiment ? nous somme obligès de paraitre parfois , pour " assurer une situation . et parfois , il faut-ètre celui ou celle que l on ai vraiment , en amitièe ou en amour , par exemple . bonne journèe .

Il parait que le diable s'habille en costume prada... Alors dieu doit s'habiller chez carrefour! :yahoo:

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Membre, 34ans Posté(e)
Sacrebleu Membre 41 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)
Paraitre, c'est au physique et au moral... Pour cela qu'il est nécessaire parfois d'en jouer... Parce que justement, nous ne vivons pas seul au monde... Tant que l'on n'abuse pas de ce jeu, tant qu'il n'est pas source de souffrance, tant qu'il ne crée pas de malaise, il reste un "jeu"...

Je joue à ce jeu dans le monde du travail par nécessité : si je disais ce que je pense, ressens, je serais au chomage... Dans ma vie privée, je suis plus "nature"...

Le travail est une forme d'aliénation, j'ai besoin de travailler et je fais ce qu'il faut pour le conserver même si parfois ma "nature" transparait un peu trop... sad.gif

J'ai appris avec le temps à temporiser même si cela ne m'est pas facile...

Il m'arrive aussi de "jouer" dans ma vie privée : jouer la sévérité avec mon filleul ou mon arrière-petit-neveu qui est un dev.gif ... Même si leurs comportements, leurs bétises me font rire...

Pour le reste, je fais de moins en moins d'efforts pour "jouer" à l'être sociable... Je vis en société, parmi d'autres personnes... Je ne suis plus capable de respecter toutes les règles de la vie en société...

Certains codes me semblent par trop hypocrites... Et j'ai tendance à dire ce que je pense, ressens...

Et j'écoute aussi ce que l'autre pense, ressent... Je ne suis pas capable de faire "béni oui-oui" pour faire plaisir et ne pas faire de vagues...

En fin de compte, tu n'es pas hypocrite, tu ne fais que respecter des règles de société. Bien sûr que tu ne vas pas dire à ton patron/patronne qu'il/elle a de mauvais goûts vestimentaires, et qu'il/elle est de mauvaise foi. Par contre, tu pourras lui dire que tu penses différemment de lui/elle à propos de ton boulot. Ce n'est pas jouer un rôle que de respecter ça, c'est vivre en société. Et il n'y a rien de plus normal.

Si je te questionnais plus haut, c'était parce que tu semblais dire que le moindre mensonge, la moindre apparence trompeuse était néfaste. Mais là, à travers tes exemples, tu apportes une notion de plus : l'intention. C'est en ayant l'intention de faire de ton filleul quelqu'un de bien que tu joues la méchante. C'est en ayant l'intention de conserver une ambiance de travail propice à la collaboration et à l'entente que tu fermes les yeux sur ce qui t'agaces au boulot.

En fin de compte, tu te trouves moins sincère, mais ton comportement fait sens : tu respectes des codes et des usages que tu comprends et que tu acceptes. Il y a des choses agaçantes dans les codes en société : porter un costume ou un tailleur pour passer un entretien d'embauche, appeler son docteur "docteur" et son notaire "maître", ou que sais-je encore ! Ce genre de conventions n'en valent pas vraiment la peine, mais elles ont un sens ou alors en ont eu un. Par contre, il est des règles en société qu'il faut respecter, vraiment : le respect de la parole donnée, l'écoute de l'autre, l'acceptation de la différence, etc...

Savoir faire la différence est obligatoire pour agir correctement, et dès lors, on sait quand le jeu des apparences commence à sa transformer en un piège tordu et vicieux.

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