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Sacrebleu

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  • Date de naissance 17/03/1991

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  1. Moi non plus je n'ai pas tout lu. Mais juste pour apporter une petite contribution : cette phrase est extraite de la toute fin de son bouquin. Et désolé pour ceux qui voient en Hawking un prophète qui affirme la non-existence de Dieu, mais ce n'est pas lui qui a rédigé cette phrase. Et pour cause, il y a quelques années, la conclusion d'un autre de ses livres venaient à supposer que tout justement, Dieu existait... Je ne l'accuse pas de supercherie scientifique. J'irais même jusqu'à dire que c'est un homme très compétent. En gros, son livre parle en long, en large et en travers de sciences sur toute sa longueur, avec la théorie M, qui a été longuement discutée, semble-t-il. Seulement, à le toute fin, pour faire vendre son bouquin, Hawking, ou celui chargé d'augmenter la vente de ses livres, a rajouté un ou deux paragraphes pour rendre plus vendeur et déchainer les passions. C'est réussi, visiblement... ^^
  2. C'est intéressant, tiens. Et ça se place tout à fait dans le sujet, bien sûr. Le parallèle établi me fait penser à Antigone (plutôt celui de Sophocle que d'Anouilh) : la loi divine y est plus importante que la loi humaine. C'est pourquoi Antigone enfreint la loi de Créon, le roi, pour honorer la loi divine, et offrir une sépulture à son frère. Voilà qui rejoint la thèse selon laquelle il est des choses au-dessus de la loi (sous-entendu humaine), et qui peut très bien se placer en deuxième ou troisième partie de dissert', pour rester dans le cadre de l'exercice. Je n'ai pas beaucoup lu Hobbes, seulement quelques extraits, donc je ne vois pas de quel passage tu parles... Dans "Dieu mortel", je relève cependant deux choses : - d'une part, il y a une notion d'absolu, au sens de sacré et immuable ("Dieu"), ce qui érige la loi des hommes au-dessus des hommes eux-mêmes : c'est cet aspect de convention, qui fait que l'on doit tous se soumettre à cette loi que l'on s'est fixée. - d'autre part, il y a cette fragilité, cette capacité à changer et à s'adapter à l'homme, voire à disparaître ("mortel"), qui entre en conflit direct avec le caractère immuable de la loi divine. Je ne saurais en dire plus, n'ayant pas lu le passage concerné. Je suis sûr que Hobbes propose une analyse fine de ces aspects pour en arriver à une aussi belle formulation... En ce qui concerne le mariage des homosexuels, je trouve effectivement que prendre un tel exemple est une bonne idée. En passant, on montre ainsi au correcteur que l'on suit l'actualité, mais on se confronte aussi au concret, ce qui est très utile. Cet exemple illustre très bien le fait que la loi doit suivre l'évolution des mœurs. La loi d'hier ne saurait s'appliquer au monde d'aujourd'hui. Et c'est bien ce qui fait peur aux conservateurs - dans notre exemple, les fondamentalistes et autres homophobes de tout poil. Et c'est dans cette évolution de la loi, conforme à l'évolution des mœurs, que réside le nœud du problème. Car certains se font l'idée d'une morale constante et immuable, telle la loi divine, c'est pourquoi il n'y aurait pas lieu de changer la loi humaine. Tandis que d'autres, plus pragmatiques peut-être, savent constater la réalité du changement des opinions. Il n'y a qu'à voir comment la société a changé en un siècle, et comment elle est restée la même pendant des siècles au Moyen-Age. La rigueur imposée par l'Eglise catholique, soutenue par la monarchie, a maintenu les préceptes de la religion en lieu de loi. Avec la démocratisation de la société, elle est plus apte à changer rapidement, et c'est pourquoi les débats de société se multiplient. Mais c'est bien là l'intérêt de la démocratie : on peut régler ensemble de ce qu'il faut faire. C'est alors un devoir de responsabilisation des individus qui est nécessaire. Et on peut alors conclure sur des louanges aux vertus de l'éducation et de la culture - qui en passant pourraient bien faire plaisir au professeur qui corrige...
  3. Bon... Sujet bateau, bien sûr : c'est le bac. Et malgré ça, le débat ne s'élève pas... La "loi" renvoie au domaine du légal, c'est-à-dire de ce qui est autorisé par les instances qui régissent la société (dont le pouvoir est reconnu par un accord entre les hommes, cf contrat social et le baratin du bachoteur de terminale). Le "juste" fait référence au légitime, c'est-à-dire ce qui est moral, ce qui est éthique. On a donc affaire ici à la bonne vieille distinction entre légal et légitime, qui tombe encore et encore dans les sujets de bac... Le terme "définit" pourrait par conséquent servir de pivot autour duquel faire tourner une dissertation de type bac. Car c'est bien là le cœur du problème : la loi ne définit pas la morale (encore heureux !). Les lois n'ont d'ailleurs pas à être morales selon Pascal, dans les Pensées (allez-y jeunes terminales, placez-là votre référence à un auteur classique !) : ce qui compte, c'est qu'elles assurent une forme de stabilité sociale. Mais d'un autre côté, il est tout naturel d'exiger des lois un fond de valeur morale. Ainsi, on pourrait faire varier le ton de la dissertation grâce à cette nuance : la loi ne définit pas la morale, mais la morale guide la loi. A cela, on peut, en bon petit élève qui se sent obligé de réciter son cours, amener le concept de mœurs dans la problématisation du sujet. Car les lois ont changé sous couvert de moralité au fil des siècles : pourquoi ? Question de mœurs : on n'a plus la même idée du statut femme qu'on pouvait l'avoir il y a 10, 30, 50 ou 200 ans par exemple... On notera au passage l'occasion rêvée de placer du Simone de Beauvoir, si appréciée dans les copies de bac quand elle est correctement amenée. On peut même parler de religion dans ce sujet, en mettant en relief le rôle de celle-ci dans la mise en place à la fois du code moral de la société, mais aussi des systèmes judiciaires. Là-dessus, je rebondirais bien sur les différences culturelles que l'on peut voir dans l'idée de ce qui est moral et légal : séparation de l'Eglise et de l'Etat en France et Charia en Iran, primauté des droits de l'individu en occident, et importance du bien-être collectif dans de nombreuses cultures asiatiques... Rapidement, on se rend compte que la loi, qui se veut sans faille et absolue, ne peut décemment pas s'adapter à quelque chose d'aussi flou et d'aussi changeant que la moralité. Bilan des courses, on peut se la jouer pragmatique et dire que ce qui compte, c'est que la société arrive à fonctionner sans générer trop de dégâts collatéraux, et ça passe par la démocratie : ce serait très occidental comme conclusion. Solution alternative, invoquer une instance supérieure, ou - plus subtil - expliquer qu'il est des choses plus importantes que cette distinction entre légal et légitime, mais étant donné que ce n'est pas trop mon avis, j'aurais du mal à l'argumenter. Bref, ce sujet est typique d'une épreuve de bac et permet, pour un correcteur, de distinguer facilement quelqu'un qui n'a rien suivi de son cours de philo ou qui ne sait pas aligner deux pensées cohérentes, de celui/celle qui a bien appris par cœur son cours sans réfléchir, de celui/celle qui a réussi à proposer une réflexion construite et correctement conceptualisée. Mais ce n'est que mon avis.
  4. "Nous ne voulons plus" ? "Nous" ? Qui ça "nous" ? Il est malheureux de penser que ton avis est unanimement partagé, car ce n'est pas le cas. Juste pour mémoire : avant d'être Français, n'es-tu pas aussi un homme ? A ce titre, le respect des droits de l'homme ne prime-t-il pas sur l'application du droit français ? Il me semble, aussi longtemps qu'on pourra parler de la France comme d'un pays libre, que oui. Quant aux déshérités de la Terre, comme tu dis, j'aimerais bien que tu considères un instant que tu aies pu avoir le malheur d'en faire partie. Tout le monde n'a pas la chance de naître dans une clinique chauffée, avec le droit à l'éducation, l'amour de ses parents, et le bonheur de vivre dans un pays où le mot "liberté" a encore un sens. Ainsi, tes petits commentaires hors-sujet, tes petites pointes nationalistes, ton méprisable petit replis national égoïste en somme, je te saurais gréé de te les garder. Pour revenir sur le sujet, je suis tout à fait d'accord pour mettre les choses au clair. Dans un pays laïc, où l'Eglise n'a plus son mot à dire depuis plus de 100 ans sur les affaires de l'Etat, le mariage joint deux choses : d'une part, un contrat signé à la mairie, qui permet d'obtenir des avantages d'ordre fiscal, au même titre que le PACS, bien que celui-ci ne lui soit malheureusement égal sur ce point, et d'autre part, une reconnaissance devant la société de l'union de deux êtres, dans toute sa solennité. Je n'inclus dans cela aucune notion de "sacré" : cela ne regarde que les religieux, le sacré. Et c'est même pour cela qu'un mariage à la mairie n'a rien à voir avec un mariage à l'église, à la mosquée, ou à la synagogue. Là-dessus, le droit au mariage homosexuel soulève deux problèmes : - le PACS n'assure pas un contrat aussi fort que le mariage. Là-dessus, le bon sens suggère de ramener les droits amenés par le PACS au niveau de ceux du mariage. - seul le mariage apporte cette reconnaissance du couple devant la société. Un PACS, c'est juste un contrat : c'est comme signer son CDI, ça n'a rien de glamour. Alors qu'un mariage, ça évoque un engagement de la personne plus profond, sans pour autant taper dans le religieux. A mes yeux, c'est ce second problème qui soutient le droit au mariage homosexuel. D'ailleurs, le PACS, en tant que contrat rapide, est davantage usité par des personnes de sexes opposés que par des personnes du même sexe, comme quelqu'un l'a rappelé il y a quelques pages. Sans doute parce qu'il permet de vivre à deux avec quelques avantages, "sans s'engager au long terme", non ? Alors donnons donc aux homosexuel(le)s le droit de former une union qui dépasse le simple cadre d'un contrat. Autrement, je n'ai rien à ajouter de plus sur le mariage homosexuel que ce qu'a déjà bien dit yop! juste au-dessus... Ah ! Si, juste une dernière chose à propos de Brigitte Barèges, députée-maire de Montauban (82). Je ne suis pas certain que ces paroles, si provocatrices, si outrageantes, si honteuses, ne lui aient échappé. Peut-être que si, et dans ce cas, c'est moi qui sur-estime la classe politique dans sa capacité à tenir à sa langue et à se conduire avec dignité. Mais cela pourrait aussi s'inscrire dans le cadre de la reconquête de l'électorat un peu à droite de l'UMP, et qui doute de la ferveur du parti majoritaire à défendre "nos bonnes vieilles valeurs républicaines, qui sont le travail, la famille, et la patrie" (je souligne au cas où que cette dernière phrase est sarcastique, d'où l'usage de guillemets (mais avouez que ça fait un joli point Godwin)).
  5. Allez, j'ajoute aussi mon grain de sel. Sur ces chiffres-là. J'ai souvenir que Le Pen Papa avait déjà sorti des faits qui se sont avérés vrais. Bon, après, il a l'art et la manière de transformer ces chiffres pour qu'ils servent son discours bien réac', qui refoule pas mal de la xénophobie nationaliste. Toujours est-il que ça ne garantit pas la véracité de ce 70% et de ce 18%. Mais quand bien même ils seraient vérifiés, vous ne pensez pas que vous devriez prendre le raisonnement dans l'autre sens ? Imaginez un peu. Certains parlent de maghrébins fiers de niquer la France (ce ne sont pas mes mots, et je ne vais pas prendre la peine de chercher qui a écrit ça), parce qu'ils ne veulent pas s'intégrer. Là, je bloque. Qui dit qu'ils ne veulent pas s'intégrer ? L'intégration, ce n'est pas seulement une question de choix. Qui dit que ce n'est pas plutôt un manque d'ouverture de la société française qui fait que beaucoup se sentent exclus. Et quand je dis beaucoup, je pense autant à des minorités qui sont issues de l'immigration qu'à des couches sociales ouvrières à qui on tourne le dos. Et d'ailleurs, ça me fait doucement rigoler cette histoire d'intégration. C'est quoi d'abord l'intégration ? Tomber le voile et chanter la Marseillaise ? C'est d'un cliché... Imaginons un monde où la France est un pays déchiré par la guerre. Où les Français ne sont pas en sécurité. Il me semble normal de chercher asile dans d'autres pays. Prenons le Japon par exemple. J'aimerais bien savoir ce que diraient les "nationalistes" qui me servent des discours sur la "laïcité" longs comme ça (je crois que ce sont les mots consacrés aujourd'hui), si des Japonais venaient leur dire de laisser tomber leur baguette pour un bol de riz, leur langue pour le japonais, et leurs pratiques religieuses au nom de la "laïcité". Il y aurait de quoi rire, je vous assure.
  6. La psychiatrie, c'est la blouse blanche. C'est une approche médicale, scientifique de l'esprit. Je ne suis pas un expert sur le sujet, mais je sais que la psychiatrie n'a rien avoir avec la psychologie, et rien à voir avec la psychanalyse. Le psychiatre traite des symptômes. Il traite le mal-être aussi avec des médicaments. Le psychanalyste ne prescrit pas d'anti-dépresseur, il n'est pas médecin ; le psychiatre, si. Pour Onfray et la différence entre science et pseudo-science d'une part, et méthode et méthodologie, je ne saurais dire mieux que Gallium et Ozmaestro.
  7. Je pense que oui. De toute façon, il existe des diamants qui ont moins de valeur à cause d'impuretés, donc autant les utiliser comme tel. Là-dessus, ce n'est qu'une hypothèse de ma part.
  8. Et pour les petits malins qui se demandent du coup comment on taille les diamants... eh bien on utilise de la poudre de diamant. Pour ce qui est des fabrications humaines, c'est à l'état de recherche et d'expérimentation. Donc les griffes en adamantium, ce n'est pas pour demain.
  9. J'avais prévu de ne rien rajouter ce soir. Je vais copier-coller la réponse que je t'avais donnée, Merrakchi : Je vais la reformuler parce que sinon tu vas croire que je me moque de tes croyances, ce qui n'est pas le cas. Néanmoins, je ris de la manière avec laquelle tu cherches à voir partout la preuve que tes arguments écrasent tous les autres, même dans le rayon fruits et légumes d'un supermarché. Mieux encore, tu nous poses des questions, et avant même que quelqu'un y ait répondu, tu éludes toute argumentation... Je pense qu'il y a deux raisons pour que tu agisses ainsi : 1) Tu es un troller qui prend son pied. Super. 2) Tu veux juste répéter encore et toujours tes arguments jusqu'à ce que ça ait saoulé tout interlocuteur sensé, ce que tu considéreras peut-être même comme une victoire ! Dans les deux cas, ce n'est pas brillant. Pour le reste, je suis toujours intéressé par une réaction d'Osiris ou de quelqu'un d'autre... Sinon, ce sera tout pour moi.
  10. Bon, je crois que redmatrice a été on ne peut plus clair, alors c'est inutile de le relancer. Ce qu'il dit est simple : 1) Pour les musulmans, la Terre est à Allah. 2) Pour autant, cela ne justifie pas que les musulmans s'approprient les terres d'autrui. Il faut arrêter de dire que les musulmans sont des envahisseurs, ou je ne sais quelle autre bêtise. Le minimum, c'est de laisser les autres pratiquer leur religion du moment qu'ils ne portent pas atteinte à la liberté des autres. Alors laissez tomber avec ces histoires d'hypocrisie. Quant à ce T-Shirt, il est d'autant plus inutile qu'il est sorti de son contexte. Pourquoi la personne qui le porte le porte ? Pour montrer son appartenance à deux cultures et son adhérence à elles deux ? Pour signifier que pour elle, la France devrait être une colonie algérienne ? Pour montrer qu'elle n'est décidément pas bonne en géographie ? On ne sait pas. Allez, je sens que je vais me faire traiter d'hypocrite, alors on va se placer dans l'éventualité où nous avons affaire à une personne intégriste qui veut faire de la France le prolongement de l'Algérie (thèse qui, il faut se l'accorder, ne peut être décemment soutenue que par le FN, voyez plutôt : http://www.lexpress.fr/medias/510/affiche-...ets-fn_288.jpg). Et bien dans cette éventualité, je remercierai gentiment les gens qui liront ceci de ne pas faire de généralités, ni d'amalgames (pas comme le FN, hein ?), car : - l'Algérie, ce n'est pas l'Islam. - des intégristes, ça existe, mais musulman et islamiste ne sont pas des synonymes, donc il est inutile de faire croire à un plan d'invasion de la France par les musulmans, c'est tout bonnement ri-di-cule.
  11. Tout à fait. Einstein était athée, comme d'innombrables scientifiques de son époque. Là, je fais allusion au concept de religiosité cosmique dont il est l'inventeur. Selon Einstein, la perfection qu'il observe dans la nature en l'étudiant est telle qu'il considère que le monde a été fait pour être compris par l'esprit humain (en simplifiant). Entre ça et dire qu'il y un créateur qui a fait le monde pour que l'homme le comprenne, il y a une différence, mais à mes yeux, elle est beaucoup plus fine que celle qu'il y a entre ce que peuvent dire Karl Popper (défenseur de l'indéterminisme) et Einstein. Bien sûr, dans les deux cas, on est déjà loin de Galilée, qui prétendait que le monde avait été écrit en langage mathématique, ou de Laplace qui prônait le déterminisme de l'univers. Pour mémoire, Heisenberg est celui qui a démontré qu'on ne pouvait pas connaître à la fois la quantité de mouvement et la position d'un électron, donc qu'une connaissance totale du monde était impossible, peu importe les instruments de mesure. Heisenberg a cloué le bec à tous les déterministes, et a ouvert la porte (déjà entrebâillée) de l'indéterminisme. Bref, à propos d'Einstein, ce que je voulais dire, ce n'est pas qu'on peut être homme de science et homme de foi à la fois (pour ça, j'aurais cité Pascal, mais lui je l'aime encore moins qu'Einstein). Je voulais dire que les scientifiques ne vivent pas sans une part de spiritualité. Voir les scientifiques comme de vulgaires matérialistes me fait mal, quand bien même beaucoup en sont. Pour le reste, sache, d'une part, que ce serait pleurnicheur et non pleurnicheuse. D'autre part, je ne comprends pas trop pourquoi tu prends la mouche comme ça. La religion n'est pas une absurdité. D'ailleurs, je déplore le manque de spiritualité du milieu que je fréquente : les croyants et philosophes du dimanche s'y font rares... J'ai beaucoup de déplaisir à avouer que désormais, nous avons affaire au Dieu-argent. Mais c'est un autre débat. Je disais donc : tu prends la mouche bien facilement. Je ne me fais pas défenseur des extrémistes. Tu dis qu'il n'y a pas de militantisme athée ? Tu serais surpris de voir le genre de regards que l'on peut te lancer lorsque tu dis être juif pratiquant, ou quand tu refuses de boire de l'alcool parce que tu es musulman. Pour dire vrai, là où je suis, les croyants sont regardés comme des imbéciles finis, et je m'en insurge. Je crois que le monde a encore grand besoin de la religion, et qu'elle est tout à fait bénéfique pour tous. Sans religion, je serais beaucoup plus con aujourd'hui. Je crois qu'on a tous beaucoup à apprendre de la religion. Elle est ce qu'on peut désigner, sans connotation péjorative, une forme de philosophie pour tous : elle donne des règles de vie en société, des principes moraux (aujourd'hui remis en question, et c'est normal), bref, des repères pour tous. Après, il faut savoir écouter le discours de la religion et se faire son propre avis, mais ça fait du bien d'avoir la religion pour fixer quelques repères dont chacun est libre de s'éloigner ensuite. Après, les intégristes et les prosélytes, oui, ceux-là, n'ont rien compris. Tu te définis comme anti-religion. C'est dommage : nous ne tomberons jamais d'accord. Cela ne m'empêche pas d'apprécier ta capacité de raisonner.
  12. Je trouve ça étrange tout de même de sans cesse considérer le religieux comme un irrationnel ou un superstitieux, et lui opposer un athée qui serait du côté de la science, donc de la raison. Einstein, pour ne citer que lui, était convaincu que toute recherche scientifique devait s'inscrire dans une croyance, une forme de religiosité : la croyance que Dieu a façonné le monde de telle sorte que l'Homme puisse le comprendre. Je trouve ça très subjectif comme avis, et d'ailleurs, je crois même que rien ne peut prouver qu'on puisse tout expliquer par une approche scientifique (cf l'indéterminisme et le positivisme). Placer le religieux du côté des irrationnels est très faux. Il faut le dire, il y a des croyants qui font preuve d'une admirable logique, et qui savent manier et marier leur croyance avec leur vie, sans que cela ne gène qui que ce soit. Ce que je regrette ici, et cela a été dit, c'est la polémique facile. Superbe piège à idiots que ces débats creux du genre : "Et le qi des athées il est plus gros donc ce sont eux les plus mieux ! Na !". Quant à ceux qui ne voient partout que des messages envoyés par le tout-puissant, que dire ? On arrive toujours à voir ce qu'on veut voir, à entendre ce qu'on veut entendre : essayez de trouver un nuage en forme de chien un de ces jours, et vous allez voir qu'ils ont tous la forme d'un chien ! Haaaa ! Sacrebleu ! Dieu a fait le chien à son image ! Soyons sérieux. Enfin, je fais en règle générale preuve d'un grand respect pour les croyances d'autrui. C'est aussi ce que ferait un athée sensé : il ne croit peut-être pas, mais il peut bien comprendre que d'autres aient une foi. De même, je rêve que ceux qui ont une foi respecte les athées. Le prosélytisme, ça n'a jamais fait qu'accroître l'incompréhension et la haine.
  13. La comparaison avec les contes de fées et autres histoires pour les enfants est bien vue. Il faut un certain nombre de balises, de repères quand on grandit. Mieux vaut que ce soit Naruto que GTA... C'est avec ces repères qu'on peut ensuite passer au niveau supérieur, trouver des nuances, mélanger les concepts... Pour ce qui est de ce manga en particulier, il est bien ficelé au niveau du scénario et des personnages, d'où son succès. Si on devait y voir quelque chose de philosophique... ce serait pour dans quelques années. Ce que je veux dire, c'est que les personnages sont des monolithes et répètent tout le temps le même refrain jusqu'à se prendre une raclée. Chacun illustre une erreur à ne pas faire, et le gentil héros vient expliquer pourquoi c'est pas bien en accompagnant son discours d'une technique de la mort qui tue. En soi, c'est déjà un premier pas. Mais bon, il faut pas y voir une envolée lyrique non plus. éa donne des bases, on va dire. Mais il faut bien les acquérir d'une manière ou d'une autre, alors autant que ce soit en se faisant plaisir. Par la suite, c'est le plaisir de questionner toutes ces valeurs qui viendra...
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