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Un petit jour quelque part.


TheGreenMonkey

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Membre, Posté(e)
TheGreenMonkey Membre 113 messages
Baby Forumeur‚
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J'étais au bar d'un bistrot miteux. Je tapotais mes doigts sur la table pour me faire une musique à ma patience. J'avais toujours quelque part dans ma tête le désir d'en fabriquer. éa m'aurait fait du bien de faire pleurer un piano. J'avais le phantasme de la juxtaposition des mains.

A coté de moi y avait une pochtronne qui me parlait de sa fille¿ Comme quoi qu'elle avait 12 ans. Comme quoi qu'elle arrivait pas à la nourrir. Qu'est-ce que j'en avais à foutre de sa fille, moi ? Dans 10 ans cette petite garce sucera des bites comme sa mère. Et si elle se laisse bourrer l'cul elle trouvera bien un crétin pour la nourrir. C'est qu'une question de temps, qu'elle s'inquiète pas la mère ! Quand j'ai fini mon verre j'ai dit au revoir à la dame en lui souhaitant bon courage et j'ai repris ma route.

L'horreur des promenades c'est les gueules qu'on croise mais ce serrait pire si on voyait la notre. Comment qu'on se sentirait merdeux si on pouvait se regarder de biais. Comment qu'on se ferrait horreur en se voyant dans nos habitudes, nos p'tites joies et nos malheurs. Comment qu'on se penserait dégueulasse en voyant la merde qu'on a entre les dents à force de parler pour rien dire. J'ai remonté le boulevard jusqu'au stade. Là-bas, je me suis assis au bord du terrain, j'suis resté là un bon moment, seul à z'yeuter mes baskets troués en me disant "acceptes d'être une merde". L'heure se faisait tardive, plus rien ne pouvait sauver cette journée, alors j'ai fait le chemin retour. C'est là que j'ai croisé la fille de l'autre jour. On s'est partagé le restant de cette ballade. Fallait les savourer ces premières ballades, bientôt, en se répétant, elles nous mèneront à notre perte, encore deux, trois et, elle et moi, en sauront assez l'un sur l'autre pour se détester. Ne restera que le souvenir et tant mieux, c'est la pulpe de notre existence, c'est avec ça qu'on se fabrique sa haine. On s'est séparé au dernier arbre de l'allée, on s'est souhaité de bonnes choses avec le sourire et puis tout ça. Je me suis dis que je l'aurai peut-être aimé dans une autre vie, dans un autre état¿

Le soir j'étais seul chez moi. Et le problème quand on est seul, c'est que la ranc¿ur n'a plus de cibles sur lesquelles s'écraser, elle fait demi-tour, elle se retourne contre son maître. Ah espace¿ Je t'ai définitivement perdu et je rentre une fois de plus en moi-même, histoire de me trouver un chagrin pour la nuit. Demain¿ ça ira¿ On recommencera la tache ingrate de la survie. Il faudra bien se vêtir pour ne pas avoir trop froid et puis manger un peu pour ne pas avoir l'air trop pâle afin de se faire quelques souvenirs de plus, afin de prolonger cette infini festin du dégout.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
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J'étais au bar d'un bistrot miteux. Je tapotais mes doigts sur la table pour me faire une musique à ma patience. J'avais toujours quelque part dans ma tête le désir d'en fabriquer. éa m'aurait fait du bien de faire pleurer un piano. J'avais le phantasme de la juxtaposition des mains.

A coté de moi y avait une pochtronne qui me parlait de sa fille¿ Comme quoi qu'elle avait 12 ans. Comme quoi qu'elle arrivait pas à la nourrir. Qu'est-ce que j'en avais à foutre de sa fille, moi ? Dans 10 ans cette petite garce sucera des bites comme sa mère. Et si elle se laisse bourrer l'cul elle trouvera bien un crétin pour la nourrir. C'est qu'une question de temps, qu'elle s'inquiète pas la mère ! Quand j'ai fini mon verre j'ai dit au revoir à la dame en lui souhaitant bon courage et j'ai repris ma route.

L'horreur des promenades c'est les gueules qu'on croise mais ce serrait pire si on voyait la notre. Comment qu'on se sentirait merdeux si on pouvait se regarder de biais. Comment qu'on se ferrait horreur en se voyant dans nos habitudes, nos p'tites joies et nos malheurs. Comment qu'on se penserait dégueulasse en voyant la merde qu'on a entre les dents à force de parler pour rien dire. J'ai remonté le boulevard jusqu'au stade. Là-bas, je me suis assis au bord du terrain, j'suis resté là un bon moment, seul à z'yeuter mes baskets troués en me disant "acceptes d'être une merde". L'heure se faisait tardive, plus rien ne pouvait sauver cette journée, alors j'ai fait le chemin retour. C'est là que j'ai croisé la fille de l'autre jour. On s'est partagé le restant de cette ballade. Fallait les savourer ces premières ballades, bientôt, en se répétant, elles nous mèneront à notre perte, encore deux, trois et, elle et moi, en sauront assez l'un sur l'autre pour se détester. Ne restera que le souvenir et tant mieux, c'est la pulpe de notre existence, c'est avec ça qu'on se fabrique sa haine. On s'est séparé au dernier arbre de l'allée, on s'est souhaité de bonnes choses avec le sourire et puis tout ça. Je me suis dis que je l'aurai peut-être aimé dans une autre vie, dans un autre état¿

Le soir j'étais seul chez moi. Et le problème quand on est seul, c'est que la ranc¿ur n'a plus de cibles sur lesquelles s'écraser, elle fait demi-tour, elle se retourne contre son maître. Ah espace¿ Je t'ai définitivement perdu et je rentre une fois de plus en moi-même, histoire de me trouver un chagrin pour la nuit. Demain¿ ça ira¿ On recommencera la tache ingrate de la survie. Il faudra bien se vêtir pour ne pas avoir trop froid et puis manger un peu pour ne pas avoir l'air trop pâle afin de se faire quelques souvenirs de plus, afin de prolonger cette infini festin du dégout.

bonjour . je vois que t on moral n est pas au beau fixe . naturellement , parfois , on vois tout en noir et tout ce qui ce prèsente parait inutile et sans intèrets . tu doit avoir tes raisons , mais si tu ne rèagis pas , tu va peut-ètre passer a cotè d autre chose qui pourrait changer ta vie et t apporter , enfin du bonheur auquel tu a droit , comme tout le monde . dans l ètat d esprits ou tu est , tu t enfonçe de plus en plus et , la moindre chose qui pourrait te relever et te booster , tu ne la vois pas et en plus , tu la mèprise d avençe . peut-ètre que cette fille que tu a croisè sur ton chemin pouvait t apporter le bonheur dont tu a besoin , mais ,d avence , tu a pensè au mauvais cotè des choses alors que tu ignore ce qu il aurais put ce passer avec elle .croit moi , ton plus grand ennemis , c est toi . èssaye de voir les choses autrement , forçe toi , oui je sais , c est très diffiçile mais , croit moi , ca vaut le coup d essayer , parfois , les choses peuvent changer très vite et au moment ou on si attend le moins . bonne soirèe .

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Membre, 56ans Posté(e)
Jano Membre 29 messages
Baby Forumeur‚ 56ans‚
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Ton texte n'est pas mal mais il est dommage que tu y mettes autant de vulgarité inutile. Tu peux retranscrire ton spleen avec des mots plus évocateurs que "bite", "suce", "merde".

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Membre, nyctalope, 40ans Posté(e)
Criterium Membre 2 874 messages
40ans‚ nyctalope,
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Au début j'avais vu le message de Jano avant le texte, et je me disais : ¿Certes, toutefois parfois la vulgarité peut être justement ce que recherchait l'auteur ; des mots forts, connotés, qui font réagir ¿ d'une certaine manière, une insulte est un mot qui te force à ne pas être indifférent, un mot qui te frappe. Bon, malheureusement les insultes et le langage ordurier sont les mots qui frappent le plus médiocrement, vulgairement ; c'est sale et c'est à la portée du tout venant. Mais après tout, certains auteurs modernes au talent douteux ¿ de Houellebecq à Palahniuk ¿ en ont fait avec un résultat plus ou moins heureux leurs alliés.¿ ¿ Et ensuite j'ai lu le texte. Et j'ai été d'accord avec Jano.

En fait, il y a deux grandes parties au texte : la première est placée sous le signe de la vulgarité ; comme par hasard, le bistro est "miteux", la voisine de tablée est une "pochtronne", et ces habituels lieux communs du roman noir ou du polar version langage parlé, avec quelques fautes d'orthographe pour en épicer la lecture. En revanche, à partir du moment où le protagoniste regarde ses baskets et se dit d'accepter qu'il est une merde, le centre du discours se déplace sur le spleen, un mal de (sur)vivre, et tout devient mieux écrit et plus plaisant à lire ; et cela se termine sur un dernier paragraphe qui, lui, est très bien écrit, avec de la puissance évocatoire, et une utilisation judicieuse de ce signe de ponctuation si difficile à placer correctement, les trois points... C'est donc difficile de donner un avis tranché : au début, c'est nul, à la fin, c'est excellent ; entre les deux, cela monte progressivement. C'est en soi étonnant, et donc à saluer malgré tout.

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