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Delirium tremens


Invité chat_ooo

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Invité château
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Elle écrit comme nous pleurons, saignons, baisons, tout cela.

Elle se relit, se reconnaît dans les mots qui la constituent en dépit que son for intérieur se situe au-dela.

Elle parcourt, explore son propre univers aussi dense, chaud, pareil à notre flavela.

Elle sait l'aubaine offerte par sa destinée de pouvoir donner substance à ces choses-là.

Il grêle, tonne, vente, le temps n'est pas monotone ;

Il règne à l'intérieur une senteur douceâtre, exotique, exaltante telle un coeur d'automne ;

Il prend forme, primordial, ce texte aux mots comme de minuscules robots guidant la page qui se façonne.

Elle crée comme nous respirons, rêvons, mangeons, c'est scellé.

Elle baille, les yeux émoustillés par le curseur sur l'écran de l'ordinateur clignotant comme un feu follet.

Elle assive les mots semblables aux étoiles du plafond nocturne grâce à son art révélées.

Elle devient lascive sous l'inspiration, heureuse de sentir ses doigts au-dessus du clavier, essouflés.

Il n'existe plus de mots dans notre langage pour décrire qu'ils s'aimaient ;

Il était temps pour l'âme écrivaine faite chair de quitter ce monde où elle se pâmait ;

Il se déroulera des heures, jours, mois, avant que ses livres dans les chaumières ne soient refermés.

Amen.

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Membre, nyctalope, 40ans Posté(e)
Criterium Membre 2 873 messages
40ans‚ nyctalope,
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J'aime bien le thème ¿ ¿elle¿ qui écrit comme elle vit, en y laissant du sang et autres fluides corporels, comme pour ensemencer les pages et créer l'homoncule, ¿il¿. Au niveau de la forme, il y a des choses que je n'aime pas du tout (terminer par ¿Amen¿), ou des vers qui étrangement résonnent et me plaisent beaucoup (¿Il grêle, tonne, vente, le temps n'est pas monotone¿, qui a une belle sonorité qui me touche) ; personnellement, je n'aime pas trop les découpes pour commencer chaque vers par ¿Elle¿ ou ¿Il¿, mais cela est tout à fait subjectif. ¿ Oh, et j'ai deux questions : d'une, pourquoi delirium tremens (délire tremblant)? De deux, il y a deux mots que je ne comprends pas : ¿flavela¿, et ¿elle assive¿. Sont-ce des fautes ou des mots que je ne connais pas? (voulais-tu dire ¿favela¿ et ¿assène¿ ou quelque chose comme cela?)

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Invité château
Invités, Posté(e)
Invité château
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arf favela, grossière faute d'orthographe dans ce cas, en fait c'est des bidonvilles qui sont appelés comme ça, c'était l'idée.. décidément les mots exotiques :rtfm:

assiver : eh bais comme on assive les bébés qui peuvent pas se nourrir tout seuls par exemple, ce mot existe c'est pas seulement un néologisme : http://fr.wiktionary.org/wiki/assiver

en fait, me demande si l'idée initiale -faire de l'écriture une sorte de.... euuuuhhhh ouais bon dans cette partie du forum jpréfère pas le dire explicitement -en plus, l'expression "âme écrivaine" propose l'interprétation la meilleure de ce ptit poème, celle qui t'a plue apparemment donc c'est bien comme ça :o°

les écrivains comparent souvent leurs livres à leurs enfants, et donc ouais voila voila, aboutissement logique de l'écriture comme de l'autre interprétation qui constituait mon idée de départ......

et "amen" ; j'aurais pu mettre "adieu" aussi, d'ailleurs c'est ce que j'ai fait sur une autre version, car l'idée finale c'est ça : elle s'en va finalement, après avoir apporté un peu de magie en notre bas monde, en fait y a un peu d'admiration à son égard dans le "nous", l'adieu est là pour mettre tout ceci en perspective (connotation religieuse dans le "amen" qui me plaisait bien aussi).....

ouais ouais ouais et donc c'est un peu délirant tout ça non vu de cette façon tu crois pas ? :yahoo:

c'est surréaliste on peut dire je pense oui voila on va dire ça....

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Membre, 44ans Posté(e)
Arkon Membre 202 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
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J'aime bien... mais ça me perturbe un peu aussi le "Amen" final :yahoo:

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Invité château
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hmmmmm château calme toi, stp, inspire, expire.....

BON alors mettons les choses au clair ;

"Elle crée" du verbe crier, ça vous dit vraiment rien du tout ?

Ailleurs j'ai failli classer ça dans les poèmes érotiques

Chais pas moi z'avez qu'à imaginer que "il" c'est Zeus (nan pas Chronos qui a bouffé ses propres enfants), et que "Elle" c'est une muse, ou bien plutôt un esprit errant qui a pris possession du corps de l'écrivaine le temps de ce poème derrière le calme apparent duquel se dissimulent des choses encore plus abstraites qu'on pourrait imaginer :rtfm:

En plus c'était pas voulu absolument sur le moment, mais me suis rendu compte au final qu'en fait ce petit texte est un sonnet, je ne vous raconte pas de sornettes : quatorze verres vers :yahoo:

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  • 2 semaines après...
Invité château
Invités, Posté(e)
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Architeutis Dux......

J'ai trente ans. Mon enfance lorsque j'y repense, cycliquement, ressemble à une inconnue au bord d'une route de campagne, tendant le pouce en faisant du stop au passage de ma voiture.

J'avais dix ans, prés du cimetière, en pénétrant dans le Bois du Poney, tandis que le ciel commençait à rougir sous l'effet du crépuscule ; aventuré à une distance conséquente pour mes jambes de gamin du village de la route de Ravelles, bande de bitume creusée d'ornières, je n'avais pas encore peur de l'obscurité, ni de l'humanité.

La famille Clavecin appartenait à ce qu'on peut nommer la bourgeoisie, les élections municipales avaient promu le promoteur immobilier au poste de maire, son épouse demeurée au foyer animait les réunions du comité des habitants, et leurs filles, le baccalauréat en poche, revenaient chaque week-end auprès de leurs parents, consacrant leur semaine à l'étude universitaire de l'Histoire, pour la première, des Mathématiques pour la seconde.

Ce samedi soir, je ne parviens encore aujourd'hui à déterminer si la curiosité davantage que la fuite me faisait marcher ; le bal organisé par les adultes m'étant apparu comme une cathédrale de rites compliqués, j'avais soif de simplicité sans l'entrave du savoir vivre. Les arbres tendaient leurs bras sous le jour déclinant, leurs ombres marbraient le sol de sauvages motifs fantaisistes. Le Bois du Poney, surnommé ainsi par les enfants en raison d'une légende circulant à l'école du village, m'engloutissait agréablement dans une solitude un peu magique.

Architeutis Dux.....

Leur voiture était garée sur le parking du cimetière, visible depuis l'orée du Bois. Elizabeth et Sylvie faisaient partie des personnes qui exerçaient sur moi une sorte d'attirance indéfinissable, contrairement à mes camarades de classe elles faisaient partie de ce qu'on peut nommer le sexe opposé, l'odeur se dégageant de leur peau, lorsqu'elles me frôlaient, ne ressemblait à aucune autre, elles avaient l'âge et les formes de l'excentricité, déjà jeunes adultes, un gouffre existait entre elles et moi qui me donnait envie que s'écoulent les années afin que je grandisse.

Je les recherchai du regard ; sans en avoir pleinement conscience, j'espérais plus ou moins qu'elles avaient quitté le bal satisfaites, accompagnées. Attentif, je pris soin dés lors de ne pas faire trop de bruit, chaque brindille d'arbre craquant sous mes pas m'arrachait une grimace. Les Clavecin m'envoûtaient, ils avaient du pouvoir et du charisme sur les autres habitants incomparables avec l'autorité parentale de ma mère et de mon père. Ils représentaient un modèle pour moi, un objectif à atteindre que je reportais au moment où j'atteindrais moi aussi l'âge de la majorité. Le petit Bois du Poney était un lieu privilégié pour les enfants du village, c'est là que souvent nous faisions l'école buissonnière ; nous ne dupions point les adultes qui ne pouvaient ignorer ce fait, mais curieusement les choses se passaient bien, comme une part de liberté qui nous était accordée en raison de l'aura de l'enfance. Je m'engouffrai sous les feuillages à la manière des Indiens que je voyais à la télévision, légèrement voûté, aux aguets.

Les soeurs Clavecin étaient nues ; une nudité parfaite, animale, l'image qui me vient à l'esprit est celle d'un rocher tranchant le cours d'une rivière ; l'obscurité succédant au crépuscule permettait l'éclairage blafard de la Lune sur leur peau extrêmement blanche et pâle, leurs cheveux recouvraient entièrement leurs visages fondus l'un dans l'autre, le derrière de Sylvie attira comme la foudre mes yeux grand ouverts, pour la première fois de ma vie l'être humain se révéla à moi dans toute sa splendeur, alors qu'elle recouvrait le corps de sa soeur, leurs jambes emmêlées comme pour évoquer la queue d'une sirène. Elles ne formaient qu'une seule et même créature, roulant sur l'herbe et émettant de petits murmures parfois captables depuis ma position à quelques mètres.

Architeutis.......

Je sursautai lorsque le regard de Elizabeth se planta dans le mien ; dissocié de celui de sa soeur, il était devenu dur, tandis que Sylvie, impavide, me regardait elle aussi. Une boule se forma au creux de mon estomac, je ne regrettais pas de me trouver là tant je ne parvenais à me défaire de la contemplation de ce qu'on peut nommer la féminité, mais je pressentais que mes rapports avec les filles en seraient bouleversés à jamais ; quelque chose se brisait en moi, une sorte de mélancolie amère éclaboussait mes pensées, ma chair même.....

En confiance en raison de mon âge et de ma connaissance antérieure de la personnalité de Elizabeth et Sylvie, j'amorçai un pas, puis un autre dans leur direction ; l'expression de leurs deux visages avait mué de la froideur vers une sorte de contrition que j'interprétai comme une invite à les rejoindre ; des sensations intenses énergisaient mon corps tout entier, comme la surface d'un lac se ride longtemps après avoir avalé un caillou, je me sentais aérien. Les seins de Elizabeth, ronds, faisaient scintiller ses mamelons rose bonbon, son entrejambe que je distinguai humide en dépit de l'obscurité ressemblait à un nid niché au creux de son âme même.

Dux......

Je ne conserve que le souvenir de tentacules impitoyables et du sang jaillissant du cou de Sylvie, tandis que sa tête se rejetait en arrière puis tombait sur l'herbe, détachée du reste de son corps, comme un playmobile cassé. Mon enfance fut brisée comme ce cou, les journaux locaux traitèrent de ce qu'on appela « l'Affaire de l'Eventreur » ; mais moi je sais ce qu'il en est vraiment : un être tel le croque-mitaine des placards a fait irruption des abîmes cette nuit-là, une déchirure spatio-temporelle a craché ce monstre au sein de notre dimension, comme une pieuvre posée sur une feuille de papier représentant notre plan d'Espace-Temps, la creusant et attirant à elle les objets alentours ; je n'étais qu'un satellite, miraculeusement épargné, de ce météore.

Lorsque j'aperçois une auto-stoppeuse tendant le pouce, éclairée par les phares de ma voiture, je repense au Kraken pourfendeur des bateaux de la mythologie et je chasse cette vision cauchemardesque de mon esprit en sortant de son étui ceignant la ceinture de mon jean 's le petit couteau fidèle dont je ne me sépare jamais le soir en prenant ma voiture......

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Membre, 44ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 44ans‚
Posté(e)

Très sympa ce texte. ça se lit facilement. Le style est simple et sincère.

Mais il manque quand même un peu de profondeur. (Je sais, très difficile de faire un truc profond avec une ambiance "détachée" du narateur, qui plus est à la première personne.)

Et le scénario avance un peu vite quand même. Pour une conclusion un peu trop "inattendue". Il faudrait un ou deux signes très subtile, avant coureur tout de même. Parce que là, ça fait pas vraiment crédible.

Du genre au moins une petite histoire avec le couteaux avant. Qu'il "tombe pas du ciel".

Il faudrait peut être aussi un peu d'échange entre les deux filles et "toi", avant. Puisque tu dis les connaitre déjà, montre le par un petit échange. Le rapport d'une discussion échangé.

Peut être un peu plus insister sur les événements et leur déroulement. Tu parles trop des ressentis sur le plan théorique, pas des sens du narateur.

Les as t'il entrevu quitter le bal, par exemple. Il faudrait des événements qui interragisse avec "toi", là on a l'impression que tu es perdu dans tes pensées et qu'il ne se passe rien dans la réalité.

C'est peut être l'impression que tu veux donner, mais il faudrait quand même au moins une ou deux perceptions directe du monde dans lequel évolue le narateur.

Le style est bon, et je pense l'histoire et l'idée vraiment à développer.

Mais il faudrait construire un peu plus le tour de l'histoire.

Là on sent un peu trop que tu cherches par tous les moyens à cacher "l'apothéose." Je pense qu'il est assez surprenant comme ça pour ne pas avoir à trop chercher à le cacher.

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Invité château
Invités, Posté(e)
Invité château
Invité château Invités 0 message
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merci de m'avoir lu déjà

ensuite, je pense détecter ce qui cloche : pas de dialogues, pas d'action véritable, pas d'ancrage du lecteur donc....

au départ, je voulais faire quelque chose d'érotique....

ensuite, grosse prise de tête quand même, car je ne voulais pas employer de mots crus, comme "sperme" ou "cyprine".... (je crains toujours que ça fasse puceau ^^), et donc j'ai décidé de la jouer conte horrifiant, le souci étant évidemment qu'à part "je n'avais pas encore peur de l'obscurité, ni de l'humanité", voila quoi c'est un peu léger même moi je trouve, niveau horreur, et ensuite l'histoire de la pieuvre, me demande si comparer le mec à une feuille de papier et la fille à une pieuvre posée dessus avec ses bras comme des tentacules, c'était une si bonne idée en fait... d'autant que j'y avais même pas pensé en l'écrivant, parti à ce moment-là dans un délire science-fiction..... c'est en relisant que je trouve que cette comparaison aurait pu être mise davantage en valeur... pis j'arrive pas bien à justifier la "haine" ressentie par le personnage, je pensais qu'étant donné qu'il s'agissait (qu'il s'agit même en réalité, même si franchement je l'ai pas vraiment ressenti comme ça à l'époque) d'un acte pédophile donc..... eh bien je me disais que la haine allait forcément de pair avec un tel acte ? chais pas... jvoulais pas faire un personnage de "pervers" , de "psychopathe" au début, l'idée m'est venue par la suite en écrivant étant donné que l'ensemble avait un aspect un peu "conte".... clairement je sais pas écrire une histoire érotique, j'ai envoyé un mp à Clemya contenant deux histoires, avec des adultes ce coup-ci, et y a que la manière d'écrire qui me plaît là dedans, en fait c'est ça quand j'écris : je fais mumuse avec les phrases, ce que je raconte n'a presque pas d'importance, je décris des rêves, d'une certaines façon, pas vraiment la réalité elle-même, j'ai un gros souci avec ça lol..... mais c'est justement l'enjeu qui me motive à écrire pourtant... compliqué... j'espère que c'était pas mon dernier texte, mes réflexions sur la sexualité sont pas encore achevées à mon avis j'ai plein d'autres choses à dire encore, en tout cas j'étudie le phénomène (sans y toucher, pas facile, mais c'est justement aussi un des enjeux : rester tel que je suis et parler néanmoins de ce que je ne suis pas sensé savoir et parvenir à faire croire à mes lecteurs/lectrices que je suis un expert, ou plutôt même pas un expert, mais un mec "normal" tout simplement... pas gagné hein)

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Membre, 44ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 44ans‚
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é mon avis, tu devrais écrire pour écrire, et abandonner l'idée de le faire pour passer pour un expert ou un type normal :yahoo: (Sinon, tu es mal barré ^^ )

Les choses viennent avec de l'expérience, continue à écrire, ça viendra à force. Tant que tu sais porter un regard critique sur tes œuvres, tu t'améliorera par la pratique.

C'est ça la "transpiration" de l'artiste.

Sinon, je trouve le partit pris de ne pas faire de dialogue très intéressant, au contraire. Ainsi que de ne pas "expliquer" la haine. (vu que tu cherches à nous faire rentrer dans la tête du personnage. Une explication, ou une justification, ne pourrait qu'être extérieure.)

Note que je vois une différence entre maintenir un fil logique : parler du couteau avant pour qu'il ne tombe pas des nues dans le texte. Et expliquer les raisons ou la logique des actes effectués. (la nuance est subtile, j'en conviens ^^ )

Et pour ce qui est de ta "nature". C'est mon point de vu, mais je pense que l'important n'est pas de la préserver, mais d'évoluer.

La vie, c'est l'évolution. La vision statique des choses "rassure", (comme le fait de ne pas vouloir voir la terre en mouvement) mais n'a rien de naturelle :rtfm:

L'écriture et la vie devraient toutes les deux te permettre d'évoluer, et s'inter-enrichir.

Mais c'est seulement mon avis ^^

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Invités, Posté(e)
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merci de tes réponses constructives.... pour le couteau j'aurais bien une explication : tsais si l'enfant est comparé à une feuille de papier, la fille à une pieuvre, on n'est plus à ça prés et le couteau pourrait bien être, encore des années plus tard dans son esprit en raison du "choc" probablement subi, eh bien..... bah peut-être qu'il se venge en "violant" des inconnues qui font du stop......

enfin jdis ça mais c'est très tiré par les cheveux :yahoo:

la vérité c'est qu'à ce moment-là c'était bon quoi, j'avais plus rien envie d'exprimer avec ce texte-là

nan mais j'écrirai encore, je pense, peut-être pas sur ce thème mais bon.... les poèmes, c'est facile à faire, la prose aussi, en la forme du moins, c'est les idées par contre, j'ai trouvé mon style mais au niveau des idées, j'en ai beaucoup mais pas si souvent que ça le besoin impérieux de les coucher sur le papier ; des fois j'ai des idées qui pourraient bien devenir des romans, mais j'en ai déjà fait un et je me rappelle ce qui me motivait à écrire et faut vraiment qu'il se passe des choses quoi, sinon c'est pas peu fréquent qu'en lisant des best sellers ou des prix littéraires je me demande franchement ce qui pouvait bien les pousser à écrire ces "banalités", bon j'utilise des guillemets parce que c'est subjectif et/ou quelquefois voulu, m'enfin....

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allez je reposte ici une ptite prose sans aucune prétention qui se voulait un peu érotique à la base mais qui en fait n'excite personne :

Elle s'appelle Elizabeth et ses longs cheveux noirs légèrement ondulés se déploient sur ses épaules alors que son corps menu enfermé dans une fine robe fleurie m'apporte doucement le café que je lui ai commandé. Elegante secrétaire rémunérée comme une standardiste elle accomplit les tâches quotidiennes comme s'il s'agissait de la mission de toute sa vie, et elle le fait avec cet air naïf et soumis dans les yeux alors que son petit nez, ses lèvres mutines et ses joues sérieuses sont les dignes indices de sa physionomie justifiant son bac + 8. Tous les jours elle me lance ce regard énamouré qui me fait fantasmer depuis que je l'ai embauchée, mais je sais qu'elle est mariée à cause de cette alliance maudite qu'arbore son annulaire mais cependant depuis le premier jour elle ne cesse de m'aguicher avec ses robes transparentes à travers lesquelles se dessinent des sous-vêtements de déesse, strings en dentelle rendant visibles sa croupe harmonieusement assortie à ses fesses en forme d'abricots. Je ne sais quasiment rien de cette ange hormis ce qui figurait sur son CV et faisait d'elle la fille expérimentée dont j'avais besoin.

Je commence à siroter mon café, assis à mon fauteuil, tandis qu'elle s'incline devant moi et s'agenouille entre mes tibias, le buste discipliné, sa main délicate repoussant en arrière ses cheveux et ses jambes la faisant ressembler à une sirène. Ses fines épaules s'effeuillent du haut de sa robe, les bretelles glissant sur ses petits bras comme sous l'effet du vent et ses seins dépourvus de soutien-gorge se trouvent libérés. Elle me regarde dans les yeux en souriant tandis que ses menottes telles de petites araignées courent sur la toile de mon pantalon qu'elles remontent lentement jusqu'à ma ceinture qu'elles débouclent et les derniers boutons de ma chemise qu'elles défont. Ses boucles d'oreille brillent dans un rayon de soleil qui passe à travers la fenêtre du bureau et détournant les yeux comme si elle ne pouvait soutenir mon regard, son alliance bien visible à son annulaire, elle rampe entre mes genoux, approche un peu plus de moi, de manière à pouvoir agacer ma braguette avec ses mamelons rose bonbon tandis que de sa langue elle se met à titiller mon nombril poilu. Ses yeux idôlatrant ma peau et sa propre langue comme elle savourerait un cornet de glace, ses cheveux posés sur sa nuque et ses épaules nues.

Je souffle sur le café alors que la belle extirpe de mon pantalon mon membre durci et apprécie la circonférence de sa base qu'elle lape en alternant avec de petits baisers doux sur ma hampe et un peu de liquide séminal humecte son nez tandis que sa propre salive perle de ses lèvres ouvertes, exprimant sa gourmandise animale. Son air est hagard lorsqu'elle s'écarte légèrement en haletant comme si elle était abêtie par l'interruption de sa concentration. Mais la passion la marque encore et elle essaye de lécher mes cuisses en tirant sur le pantalon qu'elle souhaite m'arracher en poussant de petits couinements capricieux. Elle décalotte mon chybre et me masturbe lentement d'une main en caressant de mon gland sa gorge offerte, elle joue avec ma chair sur la sienne, sa bouche toujours attentive à la moindre goutte de sperme, et ses cheveux devenus moites de sueur se collent à sa croupe pendant que sa robe devenue aussi légère qu'un sous-vêtement n'est plus retenue bientôt que par ses hanches parfaites, puis par son entrecuisse orné de poils pubiens dorés. Elle soupire entre mes testicules, ses hanches bougent pour exécuter une danse serpentine avec une frénésie contrôlée, ses joues émotives se sont empourprées. Sa silhouette menue toute entière se colle aux rampes de mes jambes, les courbes de ses hanches et de ses cuisses fines vibrent comme des folles au diapason de mon membre tendu qui l'hypnotise, la robe est réduite à un dérisoire morceau de tissu comme si Elizabeth était venue ainsi, toute nue, au travail.

J'abandonne le café et me redresse dans le fauteuil du bureau, en m'étirant, ce qui déstabilise la jeune femme qui recule légèrement en prenant appui sur mes genoux. Elle me regarde de nouveau dans les yeux, l'espace de quelques secondes, l'expression neutre, comme assagie, puis elle se lève, se débarrasse du lambeau de robe qu'elle jette au loin d'un mouvement négligeant des chevilles puis m'adresse un sourire complice, tout en levant les bras pour faire un chignon de ses cheveux, ce qui fait balloter ses seins de manière élégante, tandis que son annulaire et son alliance de jeune femme mariée passent fugacement sous ma vue, elle est complètement nue, son corps luisant de sueur irradie de sa beauté toute la pièce et son visage rayonne d'épanouissement comme si en son for intérieur résonnait une tendre mélodie. Elizabeth fait quelques pas vers moi, elle se tortille grâcieusement afin de pouvoir s'asseoir, puis s'empale volupteusement sur mon sexe tandis qu'elle étreint ma chemise de ses mains. C'est ainsi que j'entreprends de prendre possession d'elle, pour récompenser son mérite, mon sexe coulissant violemment à l'intérieur d'elle tandis qu'ondule sa croupe à la manière des alvéoles d'un accordéon, la raie de ses fesses écartées exposée à tous les regards derrière la fenêtre du bureau.

Elizabeth n'avait globalement pas à se plaindre : à vingt cinq ans déjà une famille aimante, un bon mari et des enfants compréhensifs, une maison confortable, symbolisant le fruit de ses efforts de cadre supérieure au sein d'une entreprise dynamique. Cependant ce matin-là lorsqu'elle reçut ce mail de la part du président sollicitant ses talents relationnels afin de diriger la prochaine assemblée d'actionnaires, elle ne soupçonnait pas encore l'existence de toutes les facettes de sa personnalité. Devant donc représenter l'entreprise, relater la comptabilité et les projets de celle-ci devant une foule de petits épargnants avides de dividendes, la jeune femme s'encouragea mentalement en se remémorant les émois vécus grâce aux phrases et gestuelles de ses professeurs en suivant les cours lorsqu'elle était encore étudiante. Elle savait avoir beaucoup de chance par rapport à la plupart de ses camarades de l'époque ; embauchée très tôt à la suite de l'obtention de son diplôme d'économie sa vie ressemblait à un fleuve dont le cours traversait un jardin merveilleux. Elizabeth se leva et regarda à travers la baie vitrée de son bureau, surplombant la ville dans laquelle son mari et elle avaient conjointement décidé de s'installer, la mer formait l'horizon et des mouettes évoluaient entre les rayons du soleil estival.

A la fin de la journée il était prévu qu'une baby-sitter garde les enfants à la maison pour que le couple puisse s'offrir une soirée intime au restaurant et Elizabeth savourait à l'avance ces heures qui seraient une nouvelle occasion pour eux de se réaffirmer leurs sentiments sincères, un amour invincible depuis trois ans en dépit du fait que les deux étaient actifs professionnellement. Ce matin, les mouvements de ses concitoyens, dans les rues en contrebas, renvoyaient à la jeune femme le reflet de son épanouissement social et personnel à seulement vingt cinq ans ; le fait qu'elle soit choisie pour diriger une assemblée d'actionnaires signifiait que l'étudiante avait parcouru du chemin, l'ennui ne la guettait ni au bureau ni à l'extérieur, en souriant elle se dit que c'était sûrement cela, le bonheur. Elle portait un tailleur noir et une chemise blanche assortie, elle ne put s'empêcher d'orienter son regard sur une boutique de lingerie, visible grâce à la hauteur de l'immeuble de son bureau mais accessible à pieds par exemple au moment de sa pause déjeuner. La perspective de rendre la soirée encore plus agréable en s'offrant des sous-vêtements affriolants lui fournit le courage pour retourner s'asseoir devant l'ordinateur sur l'écran duquel s'affichaient des chiffres. A ce moment-là Elizabeth ignorait encore ce que lui réserverait le destin avant la nuit tombée.

A la mi-matinée, elle s'octroya une tasse de café tout en demeurant dans son bureau. Les chiffres l'absorbaient mais une part d'elle-même néanmoins était troublée par l'extrême sensibilité de ses extrémités, son corps lui faisait l'effet d'être un peu engoncé dans son tailleur et ses chaussures à talons hauts, notamment depuis que la voix du président avait résonné au téléphone, peu après la réception du mail, afin de lui demander si elle était disponible cet après-midi pour boire un verre. Tant que la responsabilité d'animer la prochaine assemblée générale ne lui avait incombé que par le biais d'un mail, cela entrait encore dans le contexte de ses fonctions de cadre, mais cette fois la requête du président lui faisait prendre conscience de la véritable dimension que prenait sa carrière, elle éprouvait à la fois de l'orgueil et de la reconnaissance envers celui qui avait sans doute observé de prés son travail de ces derniers temps avant de prendre sa décision. Elizabeth ôta ses chaussures qu'elle laissa choir sous le bureau pendant qu'elle reculait son siège, étonnée que le café ne suffise à combler le creux ressenti au niveau de son bas-ventre. Au contraire il lui semblait que son corps ne retenait que la chaleur du breuvage et, tandis que ses seins se roidissaient sous sa chemise, elle se surprit à former dans son esprit l'image de celui qui restait son supérieur hiérarchique et à qui elle devait son emploi.

Celui-ci, plutôt bel homme, ce qu'elle s'était dit dés la première fois qu'elle l'avait vu, cette fois ci lui parut encore plus charismatique qu'auparavant ; jusque là il avait dû assurer lui seul la direction de la société, assumant les chiffres face aux actionnaires à qui il devait rendre des comptes au nom de l'ensemble des salariés. Elizabeth admirait cet homme et ses responsabilités ; l'alliance qu'il arborait à son annulaire démontrait qu'il était marié mais elle ignorait à quoi pouvait ressembler son épouse, et là, alors que de la main, sans qu'elle s'en rende elle-même totalement compte, comme un réflexe, elle commençait à caresser ses mamelons à travers sa chemise tandis que les bretelles de son soutien-gorge glissaient un peu négligemment de ses fines épaules, elle s'imagina à la place de cette femme. Avait-elle des enfants et travaillait-elle comme Elizabeth, comment vivaient-ils au foyer... Elizabeth posa son café sur le bureau et ferma les yeux pendant que la chaleur envahissant non plus seulement son bas-ventre mais l'ensemble de son corps, empourprant son visage, plongeait son esprit dans une sorte de tunnel sucré et sensuel entre les parois duquel se détachait la voix du président. Elle utilisa ses deux mains pour dégrafer tous les boutons de sa chemise afin de libérer sa poitrine, le reflet de son soutien-gorge blanc se découpant sur l'écran de l'ordinateur en face d'elle, ses cheveux bruns à peine bouclés rejetés en arrière d'un seul mouvement. Elle se détendit au fond du siège de manière à faire imperceptiblement remonter sa jupe sur ses cuisses. Le soleil dessinait un rai de lumière sur son dos ; face à elle, la poignée de la porte du bureau bougea.

Alice sa secrétaire, dont la silhouette était moulée par son pantalon fin, entra dans la pièce et Elizabeth sortit instantanément de sa rêverie, mais son visage empourpré ainsi que son soutien-gorge soulevé par une respiration rythmique trahissaient ce qu'elle était en train de faire, aussi elle sourit et invita la secrétaire débutante à la rejoindre en faisant remonter sa jupe cette fois jusque sur son nombril. Alice, élégante employée fraîchement recrutée, était encore plus jeune que sa cadre mais son attitude, après avoir refermé la porte derrière elle, démontrait qu'elle avait un certain vécu déjà. Le soutien-gorge et le panty exposés d'Elisabeth la faisaient ressembler à une sirène dont la mélancolie et la sensualité exerçaient une irrésistible attirance. Alice déposa les dossiers qu'elle portait sur un angle du bureau puis laissa les bras et les mains d'Elizabeth ceindre sa taille tandis que les doigts de sa supérieure se glissaient sous son pantalon en soulevant le tissu de son débardeur. Alice s'inclina en avant de manière à offrir ses seins non retenus par un quelconque sous-vêtement au regard envoûté de sa patronne, et celle-ci se redressa légèrement de manière à donner d'abord un baiser doux, puis ouvrir ses lèvres afin d'embrasser avec gourmandise la bouche de sa subordonnée. Leurs langues s'entremêlèrent telles deux anguilles alors qu'Elizabeth savourait le parfum de thé floral du palais d'Alice. Les cheveux de la jeune secrétaire tombaient en pluie sur le visage d'Elizabeth, le cou de cette-dernière, tendu, présentait une peau lisse et érotique. Leur baiser langoureux fit fermer les yeux de la jeune cadre tandis qu'Alice simultanément dégrafait le soutien-gorge et faisait glisser le panty sur ses cuisses. Le corps des deux femmes semblaient ne faire qu'un, derrière la baie vitrée des mouettes volaient au-dessus de la ville grouillante de gens.

Une demi-heure s'écoula ainsi, le panty d'Elizabeth descendu jusqu'à ses chevilles tandis qu'elle caressait les cheveux d'Alice nue agenouillée et affairée à titiller du bout de la langue son clitoris, le plaisir qu'elles se procuraient occultant tout le reste, les impératifs du bureau et le courant de leur vie. Le bruit de l'agitation du couloir derrière la porte ne leur parvenait guère, les effluves de la sueur perlant sur leurs corps rendait folle Elizabeth qui ne se doutait pas jusqu'alors qu'Alice aimât les femmes alors qu'elle était elle même en train de s'initier à ce plaisir, une découverte délicieuse là dans le bureau devenu un temple de luxure, les recoins intimes de sa féminité explorés par une langue à la fois experte et passionnée, des râles exprimant son désir lui échappaient. Puis Alice s'assit sur ses genoux et elle avait l'arôme de sa cyprine, elles se regardèrent dans les yeux et gloussèrent comme s'il s'agissait des retrouvailles de deux amies de longue date.

Alice la quitta peu avant l'heure du déjeuner, elles échangèrent leurs sous-vêtements en guise de cadeaux scellant le souvenir de ce qui s'était passé entre elles et restée seule Elizabeth contempla les dossiers et l'ordinateur, les chiffres affichés sur l'écran de ce-dernier reprenant sens peu à peu. Elle étudia quelques minutes son travail de la matinée puis décida de faire sa pause ; un quart d'heure plus tard elle troquait le string d'Alice contre une guêpière noire grâce à laquelle elle comptait ce soir mettre loin derrière elle son infidélité. C'était la première et dernière fois, se jura t-elle, qu'elle commettait ainsi une infidélité ; sans déchiffrer complètement ce qui en elle avait déclenché ce subit besoin, elle pensait néanmoins à ses enfants, son mari, sa maison, sa stable existence en train de se construire et qu'elle ne sacrifierait certainement pas à ses relations professionnelles. En ville les femmes arboraient des robes estivales et les cris des mouettes rappelaient la présence proche de la mer. Elizabeth emprunta l'ascenseur pour remonter dans son bureau tout en songeant au rendez-vous qu'elle avait cet après-midi et à ses nouvelles fonctions au sein de l'entreprise. Au troisième étage de l'immeuble, un homme en costume et cravate de prix entra à son tour dans l'ascenseur, alors que la jeune femme était seule. Il s'agissait du président de la société, celui-là même à qui elle devait sa promotion. La quarantaine, un corps sportif et l'air avenant, il reconnut tout de suite la jeune femme mais se cala face à elle de l'autre côté de l'habitacle de l'ascenseur et se contenta de la regarder sans la saluer. Elizabeth lui sourit en essayant de faire bonne figure en dépit de l'intimidation qu'elle ressentait.

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Et peut-être pour conclure ce topic délirant un vieux poème posté également sur une autre partie du forum mais que je reproduis ici parce que c'est encore d'actualité, malheureusement :

A la nuit, tombée, seul, je pense à elles

Le bruissement des feuilles, le rire du ruisseau

Ne m'empêchent de fermer les yeux

La force de l'habitude a éteint ma peur

Ce petit parc des Trinitaires me fait songer à un mouchoir

Allongé là au milieu de tout et de rien comme un glaire

Je rêvasse, morceau de viande abrité par les arbres

A cette heure tardive, plus aucun humain ne me gêne

J'allonge le bras, je trempe mon pull

Mes cicatrices, mon visage de lépreux, disparaissent

Je savoure le plafond des étoiles, mon imagination est terre à terre

Les pierres, les herbes, les insectes, deviennent des idées

J'aime cette nuit et penser à elles

Elles font des hirondelles dans ma tête

Je me redresse et je regarde le ruisseau

Charriant des choses indéfinissables dans l'obscurité

Ce petit parc des Trinitaires ressemble à un nid

La ville nous surplombe comme des remparts

Moi, les brindilles de bois, l'herbe, l'eau

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  • 1 mois après...
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Fiction

(ou presque, lol)

Presque. Elle y était presque, pratiquement sur le point de lui dire qu'elle l'aimait. D'une voix suppliante, en son for intérieur, elle lui demandait : « Pourquoi nous ? » ; comme s'il détenait la réponse à cette question, pour lui, pour elle, pour tous les deux. Pourtant il la maintenait en joue au bout de son coutelas, ne parvenant à discerner ce qui chez elle l'accablait à ce point là de malheur, elle qu'il avait aimé dans une ancienne vie, en dépit des mensonges dont il n'ignorait point les sous-entendus, qui pourtant le faisaient boire comme un trou, humilié au milieu du bar d'à côté de chez eux . le refuge des perdants. Ses amis, ses rêves, ses fantasmes, leur misère, sa détresse à elle, la poussière de leur appartement, les factures impayées, tout ce qui n'était pas rien, tout ce qui brûle la magie des débuts à petit feu, jusqu'aux cendres terribles d'une auto-dérision destructrice. Tout cela revint d'un seul coup, dans la même seconde que la déflagration du coup de feu et la fleur écarlate imprimée au bout de son corps étalé sur le sol, sa chevelure éparse, engluée dans un globule de sang, le rouge du vin bu au cours de leur première soirée, le rouge de la tunique du serveur lors de leur premier restaurant, le rouge de l'émotion qui avait recouvert leurs visages fondus l'un en l'autre durant leur première nuit. Tout ce merveilleux de leur relation ruisselante à présent sur le carrelage, un sang absurde, aux cris muets qui ferait couler de l'encre bientôt en première page des journaux locaux ; bientôt il serait célèbre, comme si du bout des lèvres elle avait réussi à lui dire ce simple « je t'aime » qu'elle avait pensé si fort.

Le coutelas retourné contre lui-même, il sourit et se dit qu'il n'y a pas d'amour heureux en ce bas monde.

Plus tard, après les ripailles, une moto s'arrête devant le portail du cimetière, deux adolescentes mettent les béquilles et descendent, ivres mortes, rescapées miraculeusement de la circulation sur la route nationale, elles ôtent leur casque, leurs gants, puis éclatent de rire en ce lieu sur lequel se recueillent les familles en pleine journée. Les étoiles pétillent dans le ciel, le champagne épiçant l'haleine des filles, leur gorge découverte est éclairée par un croissant de lune ironique et blâfard. Leurs sous-vêtements rejoignent bientôt l'herbe humide, contre le muret de la tombe des vieux amants elles roulent, s'embrassant avec gourmandise.

Hormis leurs gloussements, seul le hululement d'un hibou est perceptible.

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Au cours du temps le cours de l'eau

Uni à la Terre et l'herbe forme l'émail,

Once de dureté, vagues de fagots,

Universellement sous le Soleil, d'une géode.

Iconoclaste image, yeux mi-clos de Shiva,

O bois, O forêts reines du plaisir,

Filez l'azur, destinées dévêtues, oripeaux

Liés au terreau morcelé de l'Ete.

Liesse sous la ville avec les diablesses

Embrasées aux rivages de l'abscons

Impatiemment savourons et au divorce

De joie, presqu'île, contemplons la mare.

Râles de moteur, strings, dentelle,

Urgemment, nuitamment, Idiome

Des corps ad nominem felicitas

Et d'autres mots montant du choeur...

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ptit délire en écoutant cte musique :

Parafeu, paraffine, parapluie, péridurale...

Périphérique qui perd gagne atout râle...

Perséphone perd ses feuilles au mistral...

Prosopopée de Natura Rerum magistrale...

Proserpine lunatique, fanatique à la hale...

Paragraphe d'encre, recueille, au Bengale...

Procéduraux paratonnerres de lyre orale...

Prorogeant la magie au violoncelle fatal...

Pérégrinations, tourbillons âme géniale...

Parfaitement parfumée des fleurs du Mal...

Prospère en cette Terre au bois de Sental...

Prostituée balayée sur les galets du littoral...

Progestérone prophétesse projette impartiale...

Prosaïquement, aurore boréale et septentrion...

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Petite brune prunelle de mes yeux

Ravissante, sérieuse, soucieuse,

En une ville généreuse, tu es née

Née pour vivre ou pour naître

Dans les fantasmes ou les rêves

Satinés de trop orgueilleux artistes.

Moi je suis un peu toi, surtout moi,

Oui un peu trop moi, parfois, malin,

Intérieurement mâtiné, interrogatif.

Emmêlons nos destinées, un tango,

Mélancolie, écrin, chagrin, douceur,

Bercés souvent, vainqueurs toujours,

Reine et roi de notre univers uni,

Armés ensemble sans combattre,

Sourires complices fondus en âme,

Soupirs délicatesse, instantanés,

Espoirs, clichés, fusionnés, parfaits.

Moi je suis un peu rêveur, vapeur,

Oh ce désert rocailleux où je meurs,

Ignoré, malheureux, fumée in tenebris.

Amie.

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