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kabal

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Invité Clemya
Invités, Posté(e)
Invité Clemya
Invité Clemya Invités 0 message
Posté(e)

Je hais ta façon de me parler

Et la couleur de tes cheveux

Je hais ta façon de conduire

Et de me regarder dans les yeux

Je hais tes stupides bottes d'armée

Et ce que tu devines en moi

Je te hais au point d'en crever

Et même de te tuer parfois

Je hais ta façon d'avoir raison

Tes histoires inventées

Je te hais quand tu me fais rire

Davantage quand tu me fais pleuré

Je te hais quand tu n'es pas là et que tu es dieu sais où

Mais je hais surtout de me pas te hair

Ni un seul instant

Ni une seule minute

Ni meme du tout

c'est pas de moi... mais c'est un poeme que j'ai entendiu dans un film.. depuis je l'adore...

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  • 3 semaines après...
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  • Réponses 149
  • Créé
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Meilleurs contributeurs dans ce sujet

Membre, Posté(e)
Ingénue 971 Membre 2 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Coucou je suis nouvelle et me permets de vous faire partager un poème court et drôle que j'adore:

Qu'est-ce que c'est

que tout ceci

qui va d'ici

jusque là-bas?

Ho-ho par ci!

hou-houpar-là!

Qui est ici?

et qui va là?

Je dis : hé là§

mais c'est pour qui?

Et pourquoi qui

et pourquoi quoi?

Quoi est à qui?

A vous? à lui? qui vous l'a dit?

Ce n'est pas moi

(ni moi non plus)

ni moi ni moi.

L'affaire se complique De Jean TARDIEU, tiré de Monsieur, Monsieur

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  • 2 semaines après...
Membre, 35ans Posté(e)
Mordorik Membre 230 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)

bonjour, je n'écris pas de poème je pense en êtgre incapable mais je voudrais vous faire part d'un de baudelaire que je trouve vraiment magnifique (tiré des Fleurs du mal)

Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne,

é vase de tristesse, ô grande taciturne,

Et t'aime d'autant plus, belle, que tu me fuis,

Et que tu me parais, ornement de mes nuits,

Plus ironiquement accumuler les lieues

Qui séparent mes bras des immensités bleues.

Je m'avance à l'attaque, et je grimpe aux assauts,

Comme après un cadavre un ch¿ur de vermisseaux,

Et je chéris, ô bête implacable et cruelle !

Jusqu'à cette froideur par où tu m'es plus belle !

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Membre, 35ans Posté(e)
Mordorik Membre 230 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)
Je pense que tout le monde est capable d'écrire! il faut juste se laisser une chance!

moi je pensais pas pouvoir, j'ai essayer ya deux ans, et j'ai pas arrêté!

le poème juste au dessus est d'ailleur mon tout premier!

ça vaut ce que ça vaut, je m'en fiche!

ce qui compte c'est le plaisir qu'on a en écrivant!

même si au voir de certaine réactions, on est super heureux!

Je n'ai pas de réèl plaisir en écrivant, ça ne me permet pas de construire quelque chose, ça n'a pas d'impact pour moi et quand je me relis (ça permet de me moquer un peu de moi) je trouve sa mièvre au possible, au final je n'écris pas.

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  • 2 mois après...
Membre, Posté(e)
mistral gagnant Membre 3 967 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Wystan Hugh Auden (1907-1973)

Arrêter les pendules, couper le téléphone

Empêcher le chien d'aboyer pour l'os que je lui donne.

Faire taire les pianos, et sans roulements de tambours,

Sortir le cercueil avant la fin du jour.

Que les avions qui hurlent au dehors,

Dessinent dans le ciel ces trois mots, Il Est Mort.

Nouer des voiles noirs aux colonnes des édifices,

Ganter de noir les mains des agents de police.

Il était mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,

Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,

Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson.

Je croyais que l'amour jamais ne finirait, j'avais tort.

Que les étoiles se retirent, qu'on les balaye,

Démonter la lune et le soleil, vider l'océan, arracher la forêt,

Car rien de bon ne peut advenir désormais.

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  • 8 mois après...
Membre, Forumeuse Anjou-Tarnaise :), 53ans Posté(e)
Framboisine Membre 2 215 messages
53ans‚ Forumeuse Anjou-Tarnaise :),
Posté(e)

l 'amitié c est pas toujours facile

des fois ont a des moments difficiles

on a des hauts et des bas

on se dispute pour en arrivé (er) a du n' importe quoi

et puis ont se rend compte qu' une amitié c' est fragile

et qu il ne faut pas faire l' imbécile

et puis ont se dit,

qu' une amitié c 'est sacré et que si on la détruisait, elle serait brisée

________________________________________________________________________________

__

texte anonyme trouvé sur le net.........

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Membre, Forumeuse Anjou-Tarnaise :), 53ans Posté(e)
Framboisine Membre 2 215 messages
53ans‚ Forumeuse Anjou-Tarnaise :),
Posté(e)

Au point du jour, souvent en sursaut, je me lève

Au point du jour, souvent en sursaut, je me lève,

éveillé par l'aurore, ou par la fin d'un rêve,

Ou par un doux oiseau qui chante, ou par le vent.

Et vite je me mets au travail, même avant

Les pauvres ouvriers qui près de moi demeurent.

La nuit s'en va. Parmi les étoiles qui meurent

Souvent ma rêverie errante fait un choix.

Je travaille debout, regardant à la fois

éclore en moi l'idée et là-haut l'aube naître.

Je pose l'écritoire au bord de la fenêtre

Que voile et qu'assombrit, comme un antre de loups,

Une ample vigne vierge accrochée à cent clous,

Et j'écris au milieu des branches entr'ouvertes,

Essuyant par instants ma plume aux feuilles vertes.

Victor Hugo

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Membre, Forumeuse Anjou-Tarnaise :), 53ans Posté(e)
Framboisine Membre 2 215 messages
53ans‚ Forumeuse Anjou-Tarnaise :),
Posté(e)

http://' target="_blank" rel="nofollow">

Cher Frère Blanc,

Quand je suis né, j'étais noir

Quand j'ai grandi, j'étais noir,

Quand je vais au soleil, je suis noir,

Quand j 'ai peur, je suis noir,

Quand je suis malade, je suis noir,

Quand je mourrais, je serais noir

Tandis que toi, Frère Blanc,

Quand tu es né, tu étais rose,

Quand tu as grandi, tu étais blanc,

Quand tu vas au soleil, tu es rouge,

Quand tu as froid, tu es bleu,

Quand tu as peur, tu es vert,

Quand tu es malade, tu es jaune,

Quand tu mourras, tu seras gris.

Et c'est encore toi qui as le toupet

De me traiter d'homme de couleur !

anonyme (trouvé sur le net)

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  • 10 mois après...
Invité murex64
Invités, Posté(e)
Invité murex64
Invité murex64 Invités 0 message
Posté(e)
Entré dans l'exil.

J'ai en arrivant dans l'ile connaissance

Avec un frais vallon plein d'ombre et d'innocence,

Qui, comme moi, se plait au bord des flots profonds.

Au meme rayon d'or tous deux nous nous chauffons;

J'ai tout de suite avec cette humble solitude

Pris une familiere et charmente habitude.

La deux arbres, un frenes, un orme a l'air vivant,

Se querellent et font des gestes dans le vent

Comme deux avocats qui parlent pour et contre;

J'y vais causer un peu tous les jours, J'y rencontre

Mon ami le lezard, mon ami le moineau;

Le roc m'offre sa chaise et la source son eau;

J'entends, quand je suis seul avec cette nature,

Mon ame qui lui dit tout bas son aventure;

Ces champs sont bonnes gens, et j'aime, en verité,

leur douceur, et je crois qu'ils aiment ma fierté.

Les quatres vents de l'esprit.

V.Hugo

J'adore ses poémes meme s'ils sont souvent empreint de religion ...

Et pourtant il était athé

Connais tu Dans la chambre close près d' un autel....? Ou La bataille perdue ? Il venait souvent à Bayonne dans une petite maison sur les remparts Lachepaillet.

Un de ses amis était le peintre Léon Bonnat .

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  • 3 mois après...
Membre, 47ans Posté(e)
delphine63 Membre 644 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

L'étoile a pleuré rose au coeur de tes oreilles,

L'infini roulé blanc de ta nuque à tes reins ;

La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles

Et l'Homme saigné noir à ton flanc souverain.

Arthur Rimbaud :blush:

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  • 2 mois après...
Membre, nyctalope, 40ans Posté(e)
Criterium Membre 2 856 messages
40ans‚ nyctalope,
Posté(e)

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant,

D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,

Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même

Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

¿ Verlaine

Vu dans le métro : pour une fois qu'il y a un poème beau, il valait bien l'honneur d'être placé sur ce topic. Il n'y en a qu'un seul autre qui mérite d'être également ici, mais dont j'ai oublié l'auteur ¿ moderne, XXIe, un concours de poésie de la RATP ou quelque chose de ce genre, il me semble ¿ et le voici :

Il

Bien caché derrière mille références

Elle l'a trouvé quand même

Celui-là résonne.

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Invité THEO2PHIL
Invités, Posté(e)
Invité THEO2PHIL
Invité THEO2PHIL Invités 0 message
Posté(e)

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant,

D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,

Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même

Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

¿ Verlaine

Vu dans le métro : pour une fois qu'il y a un poème beau, il valait bien l'honneur d'être placé sur ce topic. Il n'y en a qu'un seul autre qui mérite d'être également ici, mais dont j'ai oublié l'auteur ¿ moderne, XXIe, un concours de poésie de la RATP ou quelque chose de ce genre, il me semble ¿ et le voici :

Il

Bien caché derrière mille références

Elle l'a trouvé quand même

Celui-là résonne.

Je trouve aussi... :o° Pourtant je me suis permis de m'en inspirer en creux :D

Modifié par THEO2PHIL
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Membre, Posté(e)
sadsky Membre 1 139 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonsoir :o°

Recueillement

Charles Baudelaire

Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.

Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :

Une atmosphère obscure enveloppe la ville,

Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Pendant que des mortels la multitude vile,

Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,

Va cueillir des remords dans la fête servile,

Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici,

Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,

Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;

Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;

Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,

Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,

Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.

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Membre, nyctalope, 40ans Posté(e)
Criterium Membre 2 856 messages
40ans‚ nyctalope,
Posté(e)

J'aime. :o°

Un extrait.

Je suis le page

D'un empereur qui doit régner dix mille années,

Et à travers les salles labyrinthiques de son palais,

é travers les cours, les colonnades et les galeries

Où l'immensité elle-même s'égare,

Je cherche le gorgerin d'or qu'il a perdu,

Et sur lequel, en saphirs aussi fins que des graines d'iris,

Sont inscrits les noms de ses étoiles connivantes

Et de ses planètes bienveillantes. Alors que j'erre ainsi, j'entends s'égoutter

Telles des larmes de démons coulant sans cesse tout au long d'âges sombres,

Le fluide de funestes clepsydres ; et une fois

Par lustre j'entends ces instruments d'airain

Résonner à l'infini, d'un fracas assourdissant

Tel celui de marteaux de bronze dont des diables frapperaient

Les tombes des morts innombrables ; et jamais plus

Je ne retrouve le gorgerin, mais finis par découvrir

Une pièce scellée où un prisonnier sans nom

Se lamente, soumis à une torture innommable, et pour qui

Le chevalet rougi de l'enfer semblerait une couche ornée de lis

Pour laquelle il quitterait aussitôt celle où il est écartelé ; et je trouve,

Prostrée sur le sol où sont peintes des fleurs de lotus,

La plus charmante et la plus aimée de toutes les esclaves que préfère

Mon empereur, et de son flanc inanimé

Un serpent se dresse, plus blanc que la racine

De quelque fleur vénénifère dans les ténèbres poussée,

Et lève vers moi des yeux verts dont la phosphorescence les rend semblables

é des gouttes d'un froid poison qui fige ses victimes.

¿ Clark Ashton Smith, in
Le Mangeur de haschich, ou l'Apocalypse du Mal
(1922)

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Membre, Posté(e)
sadsky Membre 1 139 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

bonsoir

Charles Cros pointilles.jpg

Phantasma

J'ai rêvé l'archipel parfumé, montagneux,

Perdu dans une mer inconnue et profonde

Où le naufrage nous a jetés tous les deux

Oubliés loin des lois qui régissent le monde.

Sur le sable étendue en l'or de tes cheveux,

Des cheveux qui te font comme une tombe blonde,

Je te ranime au son nouveau de mes aveux

Que ne répéteront ni la plage ni l'onde.

C'est un rêve. Ton âme est un oiseau qui fuit

Vers les horizons clairs de rubis, d'émeraudes,

Et mon âme abattue est un oiseau de nuit.

Pour te soumettre, proie exquise, à mon ennui

Et pour te dompter, blanche, en mes étreintes chaudes,

Tous les pays sont trop habités aujourd'hui.

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Invité ouaif
Invités, Posté(e)
Invité ouaif
Invité ouaif Invités 0 message
Posté(e)

Je voudrais pas crever

Avant d'avoir connu

Les chiens noirs du Mexique

Qui dorment sans rêver

Les singes à cul nu

Dévoreurs de tropiques

Les araignées d'argent

Au nid truffé de bulles

Je voudrais pas crever

Sans savoir si la lune

Sous son faux air de thune

A un coté pointu

Si le soleil est froid

Si les quatre saisons

Ne sont vraiment que quatre

Sans avoir essayé

De porter une robe

Sur les grands boulevards

Sans avoir regardé

Dans un regard d'égout

Sans avoir mis mon zobe

Dans des coinstots bizarres

Je voudrais pas finir

Sans connaître la lèpre

Ou les sept maladies

Qu'on attrape là-bas

Le bon ni le mauvais

Ne me feraient de peine

Si si si je savais

Que j'en aurai l'étrenne

Et il y a z aussi

Tout ce que je connais

Tout ce que j'apprécie

Que je sais qui me plaît

Le fond vert de la mer

Où valsent les brins d'algues

Sur le sable ondulé

L'herbe grillée de juin

La terre qui craquelle

L'odeur des conifères

Et les baisers de celle

Que ceci que cela

La belle que voilà

Mon Ourson, l'Ursula

Je voudrais pas crever

Avant d'avoir usé

Sa bouche avec ma bouche

Son corps avec mes mains

Le reste avec mes yeux

J'en dis pas plus faut bien

Rester révérencieux

Je voudrais pas mourir

Sans qu'on ait inventé

Les roses éternelles

La journée de deux heures

La mer à la montagne

La montagne à la mer

La fin de la douleur

Les journaux en couleur

Tous les enfants contents

Et tant de trucs encore

Qui dorment dans les crânes

Des géniaux ingénieurs

Des jardiniers joviaux

Des soucieux socialistes

Des urbains urbanistes

Et des pensifs penseurs

Tant de choses à voir

A voir et à z-entendre

Tant de temps à attendre

A chercher dans le noir

Et moi je vois la fin

Qui grouille et qui s'amène

Avec sa gueule moche

Et qui m'ouvre ses bras

De grenouille bancroche

Je voudrais pas crever

Non monsieur non madame

Avant d'avoir tâté

Le goût qui me tourmente

Le goût qu'est le plus fort

Je voudrais pas crever

Avant d'avoir goûté

La saveur de la mort...

Vian.

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Invité Cheyenne song
Invités, Posté(e)
Invité Cheyenne song
Invité Cheyenne song Invités 0 message
Posté(e)

Une île

Une île au large de l'espoir

Où les hommes n'auraient pas peur

Et douce et calme comme ton miroir

Une île

Claire comme un matin de Pâques

Offrant l'océane langueur

D'une sirène à chaque vague

Oh, viens

Viens mon amour

Là-bas ne seraient point ces fous

Qui nous disent d'être sages

Ou que vingt ans est le bel âge

Voici venu le temps de vivre

Voici venu le temps d'aimer

Une île

Une île au large de l'amour

Posée sur l'autel de la mer

Satin couché sur le velours

Une île

Chaude comme la tendresse

Espérante comme un désert

Qu'un nuage de pluie caresse

Oh, viens

Viens mon amour

Là-bas ne seraient point ces fous

Qui nous cachent les longues plages

Viens mon amour

Fuyons l'orage

Voici venu le temps de vivre

Voici venu le temps d'aimer

Une île

Et qu'il nous reste à bâtir

Mais qui donc pourrait retenir

Les rêves que l'on rêve à deux

Une île

Voici qu'une île est en partance

Et qui sommeillait en nos yeux

Depuis les portes de l'enfance

Oh, viens

Viens mon amour

Car c'est là-bas que tout commence

Je crois à la dernière chance

Et tu es celle que je veux

Voici venu le temps de vivre

Voici venu le temps d'aimer

Une île

Jacques Brel

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Invité THEO2PHIL
Invités, Posté(e)
Invité THEO2PHIL
Invité THEO2PHIL Invités 0 message
Posté(e)

Ils parlent de la mort

Comme tu parles d'un fruit

Ils regardent la mer

Comme tu regardes un puits

Les femmes sont lascives

Au soleil redouté

Et s'il n'y a pas d'hiver

Cela n'est pas l'été

La pluie est traversière

Elle bat de grain en grain

Quelques vieux chevaux blancs

Qui fredonnent Gauguin

Et par manque de brise

Le temps s'immobilise

Aux Marquises

Du soir montent des feux

Et des pointes de silence

Qui vont s'élargissant

Et la lune s'avance

Et la mer se déchire

Infiniment brisée

Par des rochers qui prirent

Des prénoms affolés

Et puis plus loin des chiens

Des chants de repentance

Des quelques pas de deux

Et quelques pas de danse

Et la nuit est soumise

Et l'alizé se brise

Aux Marquises

Le rire est dans le c¿ur

Le mot dans le regard

Le c¿ur est voyageur

L'avenir est au hasard

Et passent des cocotiers

Qui écrivent des chants d'amour

Que les s¿urs d'alentour

Ignorent d'ignorer

Les pirogues s'en vont

Les pirogues s'en viennent

Et mes souvenirs deviennent

Ce que les vieux en font

Veux tu que je dise

Gémir n'est pas de mise

Aux Marquises

Modifié par THEO2PHIL
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Membre, Au coeur de la Cité des Papes, Posté(e)
PUNCHETTE Membre 34 166 messages
Au coeur de la Cité des Papes,
Posté(e)

Les enfants qui s'aiment

Les enfants qui s'aiment s'embrassent debout

Contre les portes de la nuit

Et les passants qui passent les désignent du doigt

Mais les enfants qui s'aiment

Ne sont là pour personne

Et c'est seulement leur ombre

Qui tremble dans la nuit

Excitant la rage des passants

Leur rage, leur mépris, leurs rires et leur envie

Les enfants qui s'aiment ne sont là pour personne

Ils sont ailleurs bien plus loin que la nuit

Bien plus haut que le jour

Dans l'éblouissante clarté de leur premier amour

Jacques Prévert

Modifié par PUNCHETTE
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Membre, Posté(e)
sadsky Membre 1 139 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Déception

Une eau croupie est un miroir

Plus fidèle encor qu'une eau pure,

Et l'image la transfigure,

Prêtant ses couleurs au fond noir.

Aurore, colombe et nuée

y réfléchissent leur candeur,

Et du firmament la grandeur

N'y semble pas diminuée.

A fleur de ce cloaque épais

Les couleuvres et les sangsues,

Mille bêtes inaperçues,

Rôdent sans en troubler la paix.

Le reflet d'en haut les recouvre,

Et le jeu trompeur du rayon

Donne au regard l'illusion

D'un grand vallon d'azur qui s'ouvre.

A travers ces monstres hideux

Le ciel luit sans rides ni voiles,

Il les change tous en étoiles

Et s'arrondit au-dessous d'eux.

Mais la bouche qui veut se tendre

Vers l'étoile pour s'y poser,

Sent au-devant de son baiser

Surgir un monstre pour le prendre.

Tel se reflète l'idéal

Dans les yeux d'une amante infâme,

Et telle, en y plongeant, notre âme

N'y sent de réel que le mal.

Auteur:René-François SULLY PRUDHOMME

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