Relocalisation industrielle en France?

INDUSTRIE AUTOMOBILE

Renault relocalise la production du Trafic en France

5 réactions | Réagir 29.05.2010, 07h26 | Mise à jour : 08h37

Enfin une relocalisation ! Renault va produire à Sandouville (Seine-Maritime) la prochaine version du véhicule utilitaire Trafic, actuellement fabriqué en Espagne et en Grande-Bretagne. L'information est révélée par Le Figaro de samedi, citant l'entourage du ministre de l'Industrie Christian Estrosi et un syndicaliste local CGT.

Le 20 mai dernier, la direction de Renault avait indiqué que l'usine de Sandouville, qui emploie 2500 salariés, allait être aménagée à partir de l'été pour produire un véhicule utilitaire dont l'assemblage devrait commencer en 2012.

Ce geste de la part de Carlos Ghosn, le PDG de Renault, est de nature à réchauffer les relations avec l'Etat, actionnaire à hauteur de 15%. La marque au losange a en effet été soupçonnée de vouloir délocaliser l'ensemble de la production de la future Clio IV en Turquie. Elle avait finalement accepté en début d'année de continuer à réaliser en France dans son usine de Flins une partie correspondant aux volumes écoulés dans l'hexagone.

L'usine de Sandouville a perdu 1.300 emplois

Renault serait prêt à aller plus loin pour prouver sa bonne volonté. Selon Le Figaro, le constructeur «tente de convaincre ses partenaires» Opel et Nissan de transférer également à Sandouville l'assemblage de leurs utilitaires Vivaro et Primastar. «Avec Opel et Nissan, la production de véhicules utilitaires pourrait atteindre au total entre 80.000 et 160.000 exemplaires par an, si l'on prend comme base l'activité des deux dernières années», précise le quotidien.

Ouverte en 1964 pour construire la R-16, l'usine Renault de Sandouville a perdu 1.300 emplois, fin 2008 début 2009, dans le cadre d'un vaste plan de départs volontaires.

Sources: Le Parisien

Enfin un industriel qui veut redorer son image en France! Aprés une délocalisation importante de la production des véhicules, avec les pertes d'emplois consécutives, nous sommes loins du compte.