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Empathie et intérêt


existence

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Voilà deux logiques différentes. Si l'on suit l'empathie, alors on sera content de la joie d'autrui, on cherchera à apaiser sa tristesse, et à faire cesser ses souffrances. On évitera d'effrayer inutilement. Si l'on suit l'intérêt, la peine d'autrui nous réjouira si elle nous permet d'atteindre nos objectifs, on se réjouira de la joie d'autrui seulement si cela correspond à nos objectifs. Enfin, la peur d'autrui nous semblera utile pour éloigner autrui des endroits où l'on ne veut pas qu'il aille.

Les deux coexistent, y compris au sein d'un même individu. Cependant, l'extrême-gauche aura tendance à refouler l'intérêt, comme un tabou, tandis que les libéraux auront tendance à considérer qu'utiliser autrui est une preuve d'intelligence, et que suivre l'empathie est bête. A première vue, il pourrait sembler qu'il y a une égalité entre les opposés empathie/intérêt et extrême gauche/libéralisme. Cependant, cela n'est pas toujours le cas.

A mon avis, il faut distinguer la recherche de l'intérêt de la volonté de destruction d'autrui. Cependant, les deux se confondent lorsque l'on pense que les places sont limitées. A ce moment-là, la destruction d'autrui devient notre intérêt.

L'empathie n'est pas ignorée des personnes qui cherchent leur intérêt. Ces derniers l'utilisent, se faisant passer pour des victimes afin d'attirer la pitié d'autrui. Là où l'extrême-gauche rejoint le libéralisme, c'est dans l'utilisation de l'empathie et du sentiment du culpabilité pour mettre en avant leurs idées.

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Invité château_musée
Invités, Posté(e)
Invité château_musée
Invité château_musée Invités 0 message
Posté(e)

c'est la différence entre les gens sympas et les gens pas sympas ; cependant c'est quand même bien en fonction de notre intérêt, aussi, qu'on recherche des gens sympas, non ? je sais pas si tu m'as lu mais moi aussi dans un topic de sodak sur la jalousie, j'ai écrit un petit quelque chose assez intéressant..... les gens qui dégagent une "aura" qui enveloppe en quelque sorte leur entourage, cette aura qu'on peut appeler charisme, enfin je sais pas trop.... enfin disons que ça va plus loin que l'effet de vase communicant, ou plutôt ce que les psys appellent le phénomène de "transfert" ; ce que dans le dessin animé saint seiya, les chevaliers appellent le "septième sens", et qui nécessite de se connaître soi-même parfaitement

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Membre, Forumeur tacheté , 37ans Posté(e)
ElNix Membre 4 891 messages
37ans‚ Forumeur tacheté ,
Posté(e)

C'est un peu dommage de ne pas finir le premier post par une question ou une quelconque incitation au débat.

Sinon je ne pense pas qu'il puisse exister réellement quelqu'un qui puisse faire totalement fit de son empathie envers les autres ou qui n'aurait pas besoin à un moment de l'empathie des autres.

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Membre, Anarchiste épistémologique, 51ans Posté(e)
kyrilluk Membre 7 694 messages
51ans‚ Anarchiste épistémologique,
Posté(e)
Les deux coexistent, y compris au sein d'un même individu. Cependant, l'extrême-gauche aura tendance à refouler l'intérêt, comme un tabou, tandis que les libéraux auront tendance à considérer qu'utiliser autrui est une preuve d'intelligence, et que suivre l'empathie est bête. A première vue, il pourrait sembler qu'il y a une égalité entre les opposés empathie/intérêt et extrême gauche/libéralisme. Cependant, cela n'est pas toujours le cas.

Faire de l'empathie s'est se mettre a la place de quelqu'un, c'est ressentir leur joies ou leur peines. Donc l'empathie et l'interet ne peut pas etre le monopole d'aucun parties politique. Par exemple, je doute que quelqu'un d'extreme gauche aient beaucoup d'empathie pour ces pauvres banquiers qui ont perdu quelques millions (sur les quelques milliards qui leur reste). Par contre des gars comme bill gate ont depenser des centaines de millions pour aider des personnes touchees par la malaria, ce qui n'est pas dans leur interet mais correspond plus a une demarche humaniste. Quelqu'un d'extreme gauche va pouvoir faire de l'empathie avec des "sans papiers" qui ne travaillent pas ou qui sont exploites, notament si ces personnes d'extreme gauches sont eux-meme des assistees (au RMI ou au chomage par exemple).

L'empathie n'est pas ignorée des personnes qui cherchent leur intérêt. Ces derniers l'utilisent, se faisant passer pour des victimes afin d'attirer la pitié d'autrui. Là où l'extrême-gauche rejoint le libéralisme, c'est dans l'utilisation de l'empathie et du sentiment du culpabilité pour mettre en avant leurs idées.

Tout a fait. Mais il ne faut pas oublier que les "grand patron du cac 40", etc.. sont des etres humain eux-aussi.

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
cependant c'est quand même bien en fonction de notre intérêt, aussi, qu'on recherche des gens sympas, non ?

Oui, tout à fait. La question de l'intérêt ou de l'empathie est une question relationnelle. C'est-à-dire qu'on va construire ou entretenir des relations basées sur l'empathie et une forme de bienveillance réciproque, ou bien construire des relations basées sur la recherche de notre intérêt seul. Il me semble assez clair que les personnes qui ont du charisme ont de l'empathie. Ensuite, ce n'est pour cela qu'elles suivent leur empathie ou bien utilisent ce qu'elles savent des autres pour leurs intérêts.

Sinon je ne pense pas qu'il puisse exister réellement quelqu'un qui puisse faire totalement fit de son empathie envers les autres ou qui n'aurait pas besoin à un moment de l'empathie des autres.

Oui. Le raisonnement à propos des individus peut être fait aussi pour des groupes d'individus. Par exemple, une famille peut avoir en son sein des relations empathiques, mais suivre uniquement son intérêt, c'est-à-dire que les membres de la famille ne suivent pas l'empathie vis-à-vis des gens extérieurs. Les membres d'une famille peuvent aussi avoir de l'empathie et construire des relations de bienveillance mutuelle. D'ailleurs, tout les membres d'un groupe n'ont pas forcément la même attitude à l'égard de l'extérieur.

Faire de l'empathie s'est se mettre a la place de quelqu'un, c'est ressentir leur joies ou leur peines. Donc l'empathie et l'interet ne peut pas etre le monopole d'aucun parties politique.

Je suis d'accord surtout si les partis ne cherchent qu'à se démarquer des autres.

Par exemple, je doute que quelqu'un d'extreme gauche aient beaucoup d'empathie pour ces pauvres banquiers qui ont perdu quelques millions (sur les quelques milliards qui leur reste).

Il peut en avoir, mais si l'on met en perspective la tristesse d'un banquier et la souffrance de milliers de travailleurs, la balance penche quand même dans un sens.

Par contre des gars comme bill gate ont depenser des centaines de millions pour aider des personnes touchees par la malaria, ce qui n'est pas dans leur interet mais correspond plus a une demarche humaniste.

Je crains que tu ne te fasses une erreur. Il y a deux motivations égoïstes possibles : avoir une image publique positive qui sert de bouclier face à la critique de l'appropriation de richesses, et faire disparaitre les maladies potentiellement mortelles pour les élites elles-mêmes.

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Membre, 45ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 45ans‚
Posté(e)

Je tiendrais à séparer la sympathie de l'empathie.

L'empathie consiste à percevoir les sentiments des autres, la sympathie à les partager, c'est pas tout à fait pareil ;-)

Ce que je veux dire, c'est que sympathie et profit s'opposent en dessous d'un certain seuil. Au delà d'un certain seuil, il faut nécessairement être bon dans les deux ^^

Pour utiliser les autres, il faut savoir ce qu'ils ressentent, et pouvoir leur offrir ce qu'ils souhaitent au moins un minimum.

Une excellente capacité d'empathie offre un pouvoir incroyable sur les gens. Si notre but est le profit, il faut savoir faire preuve de beaucoup d'empathie. Et d'un minimum de sympathie, ce minimum étant assez élevé tout de même, quoi qu'on en pense.

Les banques aujourd'hui sont en dessous de ce minimum, et je peux vous dire qu'une fois l'inertie passé, elles vont s'en prendre plein la gueule sur le plan politique. (l'action politique mettant toujours une ou deux décennie à intervenir...)

Elles bâtissent leur propre perte en ce moment, par manque de sympathie.

(Et agissent plutôt dans ce que j'appellerai une décadence, c'est à dire le profit à fond pendant l'effondrement...)

Les rois savaient bien qu'il fallait s'occuper un minimum des pauvres et du peuple, sinon ils courraient à une révolution.

Dans l'autre sens, la sympathie "pure", c'est sympa, mais pour aider vraiment les gens, et pas les mettre en position de dépendance vis à vis de nous (ce qui serait une simple démarche de profit), il faut savoir les utiliser, d'une part les manipuler pour les sortir de leur problème (on peut appeler ça de la pédagogie :blush: pour faire bien), d'autre part pour établir des relations d'échange équilibré avec eux.

C'est un peu le principe de l'abbé Pierre : on aide les pauvres non pas en leur donnant des biens, mais en les faisant travailler.

Ainsi, il ne "doivent" pas leurs bien à une assistance, mais à leur propre travail. Qui plus est, ça aide a les réintégrer.

Puis il faut dire ce qui est, il n'y a rien de pire dans la vie que de se sentir inutile.

Pour réellement se bâtir, il faut être utilisé (de manière réciproque, bien sûr :coeur: )

L'autre raison pour laquelle il faut développer du profit quand notre but est sympathique, c'est tout simplement pour pouvoir le faire.

Les organismes caritatif sont les mieux placés pour s'en rendre compte. S'ils veulent réussir, ils sont obligé de faire des profits, et d'utiliser des mécanismes visant la rentabilité, l'économie des ressources, l'investissement au meilleur "rendement" de l'argent (dont ils manquent toujours) etc...

Donc je ne dirais pas que ça s'oppose, c'est deux valeur différentes, et ont peut placer l'une plus haut que l'autre. Mais dès qu'on agit un minimum sur le monde qui nous entoure, on est obligé de pratiquer les deux de toute manière.

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Merci Titsa pour ton intervention.

Je comprends la distinction que tu fais entre empathie et sympathie. Quand je parle de suivre l'empathie, je parle de faire ce qu'on peut pour rendre les gens heureux d'après les informations que l'on a par l'empathie, alors c'est en quelque sorte la sympathie dont tu parle. Cependant, la sympathie peut aussi être simplement affirmer une présence compatissante, répondant ainsi à un besoin social d'attention, mais on peut le faire sans rien mettre en œuvre concrètement pour aider l'autre alors qu'on en aurait les moyens.

Tu mets en avant qu'on peut utiliser l'empathie pour son intérêt. C'est tout à fait vrai. Cela dit, quand on le fait, on ne suit pas son empathie, mais son intérêt, et on instrumentalise l'empathie. Pour reprendre ta terminologie, suivre l'empathie signifie alors mettre l'empathie au-dessus de l'intérêt.

Cependant, si l'empathie est notre centre, et qu'on a de l'empathie pour autres, mais aussi pour soi-même, on peut repérer les besoins, que ce soit les nôtres ou ceux d'autrui. Pour se faire, on peut être aidé d'autrui en établissant une communication bienveillante où chacun peut exprimer ses besoins sous-jacents, en plus de demandes concrètes et positives. Cela permet de négocier et trouver des solutions qui répondent au besoin de tous en même temps.

J'entends par intérêt le fait d'avoir des avantages matériels, des prérogatives etc. Les intérêts sont des avantages qui concernent physiquement la personne ou bien sa famille. Si c'est philosophique ou social, ce n'est pas un intérêt, mais cela peut être une motivation ou une joie. Mais si on est généreux pour s'attirer la bienveillance publique, alors c'est quand même un intérêt, on y gagne une image publique positive qui permet indirectement d'avoir des prérogatives matérielles ou d'avoir du pouvoir, ou de faire accepter notre position de dominance exploitante avec la morale.

J'entends la recherche de l'intérêt comme un jeu à somme nulle, qui consiste à chercher à dépouiller autrui pour avoir quelque chose, ce qui est contraire à un jeu à somme positive, ou la coopération mutuelle permet d'aboutir à une création de richesse.

En ce sens, je te rejoins que pour réussir en affaire, il ne faut pas que suivre son intérêt, mais aussi comprendre les besoins des autres, ce qui nécessite de l'empathie.

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Membre, 45ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 45ans‚
Posté(e)
Cependant, la sympathie peut aussi être simplement affirmer une présence compatissante, répondant ainsi à un besoin social d'attention, mais on peut le faire sans rien mettre en œuvre concrètement pour aider l'autre alors qu'on en aurait les moyens.

Il y a des gens plus sympathiques que d'autres c'est tout ^^

Voir le profit comme gagner à un jeu à somme nulle, ça me semble une idée intéressante.

Parce que je pense que tous nos actes quel qu'ils soient visent un intérêt qui est tout à fait égoïste.

Dans ce cas, ça devient difficile de séparer une démarche qui serait sympathique d'une démarche de profit.

Avec cette conception, ça devient plus facile.

C'est vrai que dans l'idée où on "prend" ce qu'on gagne à quelqu'un, il faut pas avoir un sens de la sympathie très développée ^^

C'est pour cette raison que chez les grecs, le dieu du commerce est aussi le dieu des voleurs. :blush:

Ils avaient tout compris ces gens là ^^

Ceci dit, surtout à cette époque, je pense que le commerce n'était même pas dans une optique de profit tel que tu la définie.

Mis à part pour les ressources vitales et en situation de monopoles, quand un acheteur achète à un marchant, tant qu'il paye, c'est qu'il a jugé qu'il était gagnant.

Si tu ne regarde que l'argent, c'est sûr, l'un en perd et l'autre en gagne.

Mais cet apparent jeu à somme nulle n'en est un que si on ne prend en compte qu'un seul élément.

Je ne suis pas très sûr de la pertinence d'un modèle qui ne prendrais en compte qu'un seul des deux éléments dans un échange.

Parce qu'en réalité, il s'agit d'un échange. Et la préciosité de quelque chose étant nécessairement personnelle, et non réellement mesurable, ça devient difficile de considérer s'il s'agit d'un jeu à somme nulle ou non.

Pour ma part, ça n'est un jeu à somme nulle que dans le pire des cas. Quand la personne qui paye tenait autant à son argent qu'à ce qu'elle a acquit... mais c'est la limite extrême de la vente.

En réalité, même si c'est pas très "gentil" et "bien pensant" de considérer ça, je pense que les jeux à somme nulles n'existent pas.

Et le "profit" comme prise à quelqu'un n'existe pas vraiment. é part dans de très rares cas.

Seulement, les gens changent d'avis. En se disant après coup que finalement, ils en avait pas si besoin que ça.

Ou aiment bien se plaindre. Et trouver des coupables à leur "pauvreté".

Le fait est que dans l'instant où ils ont accepté, ils étaient d'accord, et ils y trouvaient leur compte.

Je ne pense pas que la lutte contre l'inégalité puisse se tenir sur les "gains" au sens large.

é mon avis, elle ne peut se mener que si on reste sur une comparaison mono-dimensionnelle.

(Comme l'argent... ou le nombre de personne de l'autre sexe avec qui on a couché, pour prendre un peu autre chose pour une fois ^^ )

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a des gens plus sympathiques que d'autres c'est tout ^^

A ce moment-là, c'est une question de champ de définition pour le mot "sympathique".

En réalité, même si c'est pas très "gentil" et "bien pensant" de considérer ça, je pense que les jeux à somme nulles n'existent pas.

Je ne connais pas de définition claire de "bien pensant", et puis, je ne souhaites pas te ranger dans des cases cher Titsa.

Et le "profit" comme prise à quelqu'un n'existe pas vraiment. é part dans de très rares cas.

Je vais tenter de développer un peu pour que tu puisses saisir mon point de vue.

Je pense que les deux jeux cohabitent, autant celui à somme nulle que celui à somme positive. Le simple fait que l'on fasse des échanges et que l'on fasse de la production pour plusieurs personnes (c'est pour moi le sens du mot "travail"), le simple fait que l'on fasse cela est un jeu à somme positive. Mais les deux jeux sont interpénétrés. En effet, si quelqu'un vole une chose à quelqu'un d'autre, c'est à somme nulle, puisque le bien volé passe d'une personne à l'autre. On peut argumenter bien entendu que le bien n'a pas forcément la même valeur selon la personne, et qu'il y a du négatif étant donné le choc du vol. Mais en gros, d'un point de vue du bien volé, c'est un jeu à somme nulle.

Si on regarde les ressources pétrolières, les élites cherchent à se l'accaparer pour le taxer. Si certains ont l'exploitation d'une parcelle qui contient du pétrole, d'autre ne l'ont pas. Donc ce combat pour le pétrole est un jeu à somme nulle. On peut faire un raisonnement analogue avec beaucoup de matières premières, celles qui sont simplement puisées dans l'environnement et qui ne sont pas renouvelables (par exemple les minerais).

Maintenant, si on fait de la production industrielle, on augmente la quantité produite avec un effort moindre. Cela profite à beaucoup de personnes. Le fait que les gens se mettent ensemble, et utilisent un savoir (du capital culturel) permet de faire un jeu à somme positive, puisque le travail des uns profite aux autres. Si cette production peut-être fait avec peu de personnes, il y a deux options. Celle prise par les hypercapitalistes est de réduire le personnel, ce faisant augmentant les bénéfices des actionnaires et mettant des gens aux chômage. Le bénéfice des uns étant une perte pour d'autres, c'est un jeu à somme nulle. L'autre option consiste à baisser les cadences ou le nombre d'heures de travail et embaucher plus de personnes. Ce faisant, les bénéfices ne changent pas mais plus de personnes sont embauchées et peuvent y gagner. Le jeu à somme positive s'étend alors à davantage de personnes. Les gens qui sont aux chômages du fait de la recherche des bénéfices des actionnaires sont exclus du jeu à somme positive. On peut certes argumenter qu'ils reçoivent des aides sociales qui sont prises aux entreprises, mais c'est en moindre mesure. Par ailleurs, le coût psychologique est important, et autant les travailleurs que les chômeurs perdent quelque chose, au profit des actionnaires.

Le bien-être social serait alors d'autant plus important que l'on est dans des jeux à sommes positive plutôt que des jeux à somme nulle. Plus de gens y sont inclus, mieux c'est. Et quand les gens travaillent ensemble, c'est en recherchant des solutions qui profitent à tous qu'on avance le plus.

Cela ne veut pas dire qu'il ne faille pas défendre son intérêt, ce qui peut revenir à un jeu à somme nulle. Mais ne faire que ça nous mène à une perte globale, qui profite à ceux qui reste "in", dans le jeu à somme positive, et qui est globalement un jeu à somme négative.

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Membre, 45ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 45ans‚
Posté(e)

Oui, j'aime bien cette façon de présenter les choses, où les jeux à sommes nulle et positive (ou négative) se retrouve mellé, de manière un peu flou.

Je trouve très intéressante l'idée d'une "compétition" entre ces différent style de "jeux".

D'autant plus que, précisément, l'idée de se concentrer sur un seul facteur conduit à un jeu à somme nulle.

Donc le fait de se ramener systématiquement à un seul facteur comme "l'argent rapporté" (bénéfice) renforce la position des jeux à somme nulle dans la compétition entre ces différents styles.

Alors que la prise en compte, par exemple, d'un seul autre facteur, comme la stabilité des investisseurs permettrai par exemple de choisir non pas seulement les actionnaires qui donnent le plus (comme à la bourse), mais aussi ceux qui sont les plus stables, et qui n'enlèveront pas leur fric dès que l'entreprise a des difficultés... Et on se retrouve favoriser les jeux à sommes positives.

On aurait une explication rationnelle pour expliquer que le simple fait de diminuer les dimensions considérées, pour les prises de décisions, diminues certes la difficulté de cette prise de décision, mais fait alors perdre la "cohésion" de l'entreprise (ou de l'état). (Le gain apporté par les jeux à sommes positive étant pour moi la source de la force de cohésion d'une organisation. Ce qui fait que 1+1 > 2 )

Sinon, pour développer sur le côté "pas bien pensant" que j'avais approché, dans l'idée qu'aucun jeu à somme nulle n'existerai.

Les pays d'affrique qui se font exploiter sur la plupart des indicateurs, acquièrent ce faisant une expérience particulière.

Cette expérience conduit (ou conduira plutôt) à un point de vu particulier et original sur l'économie, et probablement dans l'avenir à son amélioration, à l'ajout de nouveau concept ou de nouvelles modélisations.

Un peu comme les différentes crises, et le sous développement de la Russie avait conduit à l'apparition des notions de communisme, et à terme aux notions de socialisme comme tentative de synthèse des deux systèmes.

Ou à une époque antérieure, l'abus de pouvoir du roi soleil conduisant quelques années plus tard à la révolution française. (les nobles ayant perdu leur pouvoir sur la population, en quittant leurs terres).

J'ai un peu l'impression que, dans la vie, chaque expérience vécu est un ajout, qui fait que, globalement, on acquière des capacités au fil du temps. (à condition de ne pas oublier)

En particulier les exploitations, et tous ce qui provoque des sentiments fort (même si négatif), apportent avec certes un peu de retard, des éléments qui apporterons considérablement à l'avenir.

C'est à dire, prendre en compte dans le jeu à somme nulle la notion d'investissement.

Le jeu peu sembler à somme nulle, voir à somme négative, au cours terme.

Mais après gestation, apporter considérablement à celui qui avait "perdu" à ce jeu, et on se retrouve alors dans un jeu à somme positive.

Je pense donc que tout jeu à somme nulle ou négative, si on effectue ce travail de gestation, est potentiellement un jeu à somme positive.

Qu'on parle de l'expérience d'une population, ou d'un seul individu.

Le problème n'arrive que si on n'effectue pas ce travail.

ça m'amène à penser qu'une grande partie des problèmes ne proviendrait donc pas nécessairement de la trop grande importance des jeux à somme nulle, mais surtout de l'absence d'implication dans ce travail de gestation.

Plutôt que quelque chose à éviter, un jeu à somme nulle pourrait aussi être considéré comme un potentiel qui n'a pas été encore exploité.

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

A ce moment-là, cela revient à apprendre des jeux à somme nulle pour motiver à trouver des jeux à somme positive.

Je pense qu'il ne faut pas voir les jeux à somme nulle comme quelque chose de diabolique. Pour certaines choses, c'est la seule solution. Par exemple, on a une seule planète, avec certaines ressources minières limitées. C'est forcément un jeu à somme nulle, ce qui n'empêche pas la répartition. Pour en sortir et aller vers une somme positive, il faudrait aller sur d'autres planètes, ce qu'on ne peut pas encore faire.

Mais pour d'autres choses, les jeux à somme positive sont possibles : les relations sociales, le partage des connaissances, le progrès technologique etc.

J'aime bien l'idée de noter quels sont les investisseurs en bourse qui passe leur temps à déplacer leurs investissements. Noter les investisseurs plutôt que seulement les entreprises ?

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Membre+, Chronophage boulimique, 53ans Posté(e)
Blablateur Membre+ 7 075 messages
53ans‚ Chronophage boulimique,
Posté(e)

La plus part du temps, l'empathique subit plus qu'il ne maitrise. L'empathique est une personne qui capte et amplifie naturellement les sensations et les sentiments de ceux qu'il ou elle cotoi(e).

Il n'y a je pense aucun intéret à volontairement être empathique et je serai étonné que cela puisse être, l'intéret est provoqué là où l'empathie est supporté.

Maintenant, il y a certes un intérêt à être empathique, aux yeux des autres en tout cas, mais pas nécessairement pour l'empathique lui-même qui souffre plus qu'il ne bénéficie de cet état. Comme un philtre, il est souvent beaucoup plus dépassé par les sentiments et ne maitrise que très rarement les situations.

Y'a des personnes comme ça (tout le monde à bien un collègue dans le genre au boulot :coeur: ) le matin, en arrivant, faut juste dire "bonjour", mais surtout jamais comment ça va! :blush:

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Membre, 45ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 45ans‚
Posté(e)

Seulement s'il ne maîtrise pas son empathie Blablateur :blush:

Une fois maîtrisé, c'est un outil très puissant !

Mais même maîtrisé, et même en étant un outils puissant, je conçois très bien qu'il s'agisse tout de même d'une malédiction, précisément là où il n'est pas nécessaire d'avoir des "outils".

Parfois, il est bon d'ignorer certaines choses, ça aide ! ^^

Pour la planète, je ne suis pas sûr qu'il s'agisse d'un jeu à somme nulle.

Dans une optique de "consommation" c'est un jeu à somme nulle. Dans une optique d'évolution, et de transformation des matières premières, j'en suis moins sûr.

Regarde, les cyano-bactéries qui ont produit l'oxygène comme déchet (l'oxygène étant un produit chimique extrêmement réactif et agressif... ça bouffe même le métal)

Elles en sont mortes, et pouvait certainement considérer ce jeux comme un jeu à somme nulle. Sauf qu'étrangement, ça a amené leur évolution dans des formes avec bien plus de capacités et de pouvoir sur leur environnement.

Le problème reste l'évolution. Soit on évolue, et on tire bénéfice du jeu à somme nul, soit on n'évolue pas, et on crève ^^

:coeur:

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

J'aime bien cette histoire de jeux à somme nulle, positive ou négative (je ne connaissais pas donc je me coucherais moins bête). Je vous dis les choses comme je les comprends, c'est à dire que la charnière de cette analyse se trouve à mes yeux dans les rapports entre la collaboration et la compétition. Dans un jeu à somme positive, la collaboration prend le pas sur la compétition ; dans un jeu à somme nulle, il y a identification de la collaboration et de la compétition ; dans un jeu à somme négative, la compétition prend le pas sur la collaboration. C'est une vision qui me plaît parce qu'elle m'évoque l'utilitarisme philosophique auquel je souscris.

Je pense que, si on désire rendre ce monde un peu meilleur, il faudrait arriver à ne jouer la compétition que dans les cas où la collaboration est impossible ; c'est la prévalence de la conscience collective. J'ai cependant l'impression qu'en général, les hommes ne jouent la collaboration que lorsqu'ils n'ont plus l'espoir de tirer individuellement leur épingle du jeu ; c'est ce que j'appelle une attitude irresponsable. Certaines expériences comme le dilemme du prisonnier viennent d'ailleurs soutenir cette vision pessimiste.

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
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Le parallèle avec l'opposition collaboration et compétition me semble tout à fait adéquat.

J'ai cependant l'impression qu'en général, les hommes ne jouent la collaboration que lorsqu'ils n'ont plus l'espoir de tirer individuellement leur épingle du jeu

Je pense que c'est vrai et faux. Cela dépend de la culture et de l'éducation. Quand on a été récompensé dans son enfance pour la coopération, on a tendance à devenir coopérant. Et quand on comprend ce qu'on a à gagner pour nous-mêmes, notre famille et nos amis, on suit naturellement la pente de la coopération quand elle est disponible. Alors ce serait davantage par ignorance que par méchanceté que les individus suivraient des intérêts égoïstes.

Il y a une question de probabilité. En effet, avoir un comportement de coopération nécessite un ensemble de conditions pour être favorable, conditions que l'on peut favoriser soi-même. Quand on est pas dans un tel environnement et qu'on ne sait pas comment le mettre en place, on revient à la défense des intérêts individuels et familiaux, ce qui est naturel, puisqu'alors on considère que seuls nous-mêmes peuvent défendre notre intérêt.

La tâche pour le développement d'une culture de la coopération est d'une grande ampleur, et n'est pas favorisée par le capitalisme extrême et le système monétaire actuel.

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