Aller au contenu

L'identité nationale


Anksunamun

Messages recommandés

Membre, 46ans Posté(e)
Anksunamun Membre 1 572 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
Posté(e)

On nous parle beaucoup d'indentité nationale en ce moment. Mais qu'en pensez-vous philosophiquement parlant ?

Les migrations sont autant une chance qu'un risque pour le pays. Rien de nouveau. A ceci près que toute migration dans l'histoire de France a une condition de réussite, et une seule en fait depuis les Francs: l'acculturation. Ca ne veut pas dire renier d'où l'on vient, mais cela suppose un immense effort de la part des arrivants dont le devoir est de s'approprier la culture, les us et les coutumes de la terre d'accueil. Hors, on assiste à une déculturation au profit des "tribus", le plus souvent autour des identités d'origine. Et la culture française, tronc commun nécessaire, n'est plus apprise pour imposer ce qui unit avant ce qui divise. Le devoir de l'Etat, et son action depuis l'origine, a toujours été d'unifier, de combattre les conséquences de la trop grande diversité de l'espace français. C'est toute l'histoire du centralisme (puis du jacobinisme), des débuts de la monarchie à nos jours. Chaque fois que les identités/communautés ont été trop fortes, la division au mieux, la guerre civile au pire, en a résulté. Je ne nie pas les abus du centralisme non plus: il s'agit d'un équilibre très délicat et impossible à trouver durablement. Chaque génération doit se démerder avec un équilibre instable. Mais le plus souvent, les mouvements de centralisme ont toujours été en réaction à des abus inverses, qu'il s'agisse de la féodalité en conflit avec les notions de suzerain/souverain, de la féodalité comme désir d'indépendance ou concurrence, des religions, de retours de la féodalité, des oppositions juridiques ou de professions .... On y trouve aussi les indépendantismes locaux, les querelles linguistiques, les esprits de clocher.... Toutes ces identités ont une légitimité, mais comme toute logique, elles cherchent à s'affirmer et finissent par dépasser la limite; le plus souvent parce que des hommes les instrumentalisent par ambition, opportunisme, prétention....

Je crois en fait qu'on ne trouvera pas de meilleure définition de la France en tant que nation depuis l'origine: la France est une volonté, c'est à dire une idée exprimée en termes d'action. Cette volonté est née avec Clovis, même si elle a été amorcée avant par la résistance à l'invasion romaine et influencée par la Gaule romaine. Les grandes migrations, d'où la domination des Francs a émergé avec adjonction de l'Eglise comme renfort du principe unifiant, ont créé l'Etat et un premier espace où les grandes logiques de l'Histoire de France sont nées. C'est de l'Etat qu'a procédé la France, et l'Etat est né en France avec Clovis.

j'ajoute que cette fiction et cette volonté partagées sont aussi le résultat de la simple nécessité: on est plus forts ensemble qu'isolés. C'est sur la conjonction de la nécessité, de la relative proximité culturelle et d'une dimension mystique que la volonté peut s'exercer. L'Union Européenne n'a pour l'instant que l'argument de la nécessité.

De même, sur le sujet de l'immigration, ce sont là encore la fiction partagée et la volonté qui jouent: un immigrant a le devoir de s'acculturer, de faire sien les usages, les codes et la culture français. Parce qu'en devenant français, il acquiert aussi des ancêtres gaulois. C'est la part de fiction nationale à laquelle il adhère afin d'aider à continuer d'écrire le roman qu'est la France. S'il refuse ces ancêtres là, le ressort se casse et le clash arrivera tôt ou tard.

Personne ici n'est vraissemblablement capable de savoir où et qui étaient ses ancêtres au Xème siècle; donc la question de la lignée génétique est d'une connerie monumentale. Donc la question des ancêtres, de la région, des racines.... est avant tout morale, intellectuelle et affective. Je citerai pour cela encore un écrivain nationaliste, Barrès, sur "la terre et les morts" qui indiquent à chacun une continuité et une façon d'agir en n'oubliant pas son passé.

Je suis absolument incapable de savoir qui étaient mes ancêtres français avant le XVIIIème siècle et je m'en contrefous dans les grandes largeurs.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Posté(e)
pleinouest35 Membre 2 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Avec un peu d'intelligence, si peu en vérité, il n'est plus moralement ni économiquement possible de cautionner tant le système économique occidental que des dogmes infantiles - comme par exemple le drapeau tricolore, et dont je mets au défi hommes et femmes politiques d'en expliquer l'origine et le symbole - qui n'ont plus de rapport direct avec le réel, comme d'un endormissement*

* (Plutôt un imaginaire collectif qui est construit de manière arbitraire, quand la religion et les dynasties perdent de leur influence, selon Benedict Richard O'Gorman Anderson, pour le sens à donner à la Nation qui n'est alors rien d'autre (oui, dés l'instant que la religion et les dynasties s'effacent) qu'une "communauté politique imagée". Il s'agit bien entendu d'une démarche constructiviste pour cet auteur, mais son analyse rejoint quelque peu celle de René Guénon sur l'incidence matérialiste de la modernité : là tout devient quantifiable, même le temps. C'est donc une solidification de la société, qui fait que les limites de l'Espace, les frontières donc, délimitent plus que tout autre aspect culturel (ou cultuel) le cadre restraint consécutif à l'esprit nouveau de Nation. René Guénon en releva le caractère matériel et quantitatif qui se répète de manière indéterminée (c'est donc la multiplicité) et qui a généré les millions de morts inutiles des guerres modernes, et où l'esprit nationaliste a imposé, de manière uniforme, l'appel aux armes à toutes les composantes humaines de la Nation. Ceci montre que la notion de cycle (qui se retrouve en Grèce Antique : comme son éternel retour) disparaît au profit de celle d'Espace, ensuite que l'Espace lui-même devient coercitif pour la multiplicité des biens matériels et donc le libre flux des devises : c'est la mondialisation pour une libre circulation des marchandises et son uniformisation des goûts et des mentalités (chez Gilles Deleuze les flux décodés inter-agissent avec les "corps sans organes"). Les guerres y trouvent leurs principes et leur justification ; aussi, il y a vite comme quelque chose d'infiniment pitoyable chez Eric Besson, comme une compréhension de l'identité à rebours et qui voudrait figer l'imaginaire, pour l'ancrer dans un espace géographique, ce qui est à proprement parler un délire dès lors que la volonté de forcer le trait, aussi très certainement dictée par le principe de "société de contrôle", va ainsi à l'encontre direct des modifications naturelles issues des interactions entre les diverses influences. Remarquons ici que cette classe politique est loin d'imaginer que la Culture est une force formidable pour constituer une véritable conscience identitaire ; il semble, indubitablement, que la Culture élitiste fait peur au Pouvoir, tout comme ce qui permet à la personne de réfléchir par elle-même. Ainsi, il est comme souhaité une identité à même de permettre de résister au flux du mondialisme, si ce n'est qu'elle sert davantage de bouclier contre des mouvances terroristes (qui n'ont pas l'air d'être en réalité ce qu'elles sont censées être d'après les médias), aussi pour lutter contre la montée du chômage (en limitant l'apport d'étrangers en situation irrégulière), mais avec une peur induite servant au mieux la société disciplinaire qui permet au Pouvoir d'asseoir une forte autorité. Le fait que cette pseudo démarche intellectuelle soit suivie dans les préfectures en dit bien long sur les raisons qui l'ont inspirée. Tout ceci n'est pas très sérieux et respire la démagogie. Après la Commune, Paris fut dessiné afin que ses larges boulevards puissent permettre de tirer plus facilement au canon sur la foule, il y a là un indicible rapport avec la Culture de masse encouragée par les gouvernements : elle fait une part de plus en plus faible à l'intelligence et au sens critique que la notion de justesse et de bon goût véhiculait. René Guénon parle de quantité pure, de multiplicité faisant de l'homme une machine, Gilles Deleuze de "machines désirantes", Günther Schwab de "même pâtée pour les mêmes cochons", pour une uniformisation à outrance de la société que l'on décèle maligne dans l'identité nationale remise en plat du jour. Il faudrait rappeler à nos Ministres le pourcentage extrêmement faible de citoyens encore mélomanes, pour témoigner de ce qu'une Culture pour tous est un dogme et l'identité nationale une simple image sans fondement. N'oublions pas que l'identité républicaine, jacobine, s'est faite en écrasant les Cultures identitaires régionales, qu'il n'y a pas si longtemps l'école de la République punissait les Bretons osant parler leur propre langue, que le seul système sensé selon René Guénon restait encore la société féodale que le nationalisme royal a éradiquée (et ce qui a en toute logique amené sa propre perte, la déterritorialité marchande ne pouvant que succéder à la territorialité des dynasties) ; vouloir donc restaurer une identité française - en résistance au mondialisme - ne peut être inspiré que par la volonté géographique de puissance, c'est une manifestation du délire qui procède bien davantage de la situation de guerre économique que du soucis d'Etre. C'est une imposture que Heidegger ou Nietzsche eussent su bien pourfendre quant à ses motivations)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 7 mois après...
Membre, 77ans Posté(e)
mibel Membre 32 messages
Baby Forumeur‚ 77ans‚
Posté(e)

Lorsque je vois ces centaines de milliers de moutons français qui défilent dans les villes de France pour le devenir de leurs retraites ou de droits sociaux, je rigole car paradoxalement les flux d'immigrés ne cessent d'arriver en France pour manger notre pain social, conquérir nos femmes pour obtenir l'identité nationale, ou affaiblir très fortement les niveaux scolaires, ne sachant pas un mot de français.

Vous, les jeunes, en être arrivés à parler petit nègre car vous ne savez plus écrire une seule ligne sans faire aucune faute d'orthographe !!!

Vous, les moins jeunes, vous êtes au chômage, car les patrons préférent embaucher les immigrès pour les payer moins cher ou ne pas les déclarer comme dans beaucoup de secteurs du batiments, restauration et j'en passe.

Je ne suis pas raciste, mais seulement mes propos sont plein de réalisme.

Tachez de vous réveiller, les jeunes, ce ne sont pas les grandes idées ou vos bons coeurs qui vont vous apporter du boulot.

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

A MEDITER VOTRE DEVENIR

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 67ans Posté(e)
venus23H Membre 3 069 messages
Baby Forumeur‚ 67ans‚
Posté(e)

es tu sur que la valeur des gens se mesure a leur fautes d'orthographe? et que leurs idées sont bafouées par des immigrants? que le progrès recule devant les complications? je crois moi, tout simplement, tout ce qui peut faire avancer, dérange ..

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
tiwi Membre 2 015 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
Posté(e)

Avec mon pote Taoukik, on fait de la world et j'aime ça.

Même la section philosophie ils arrivent à nous la pourrir.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
tiwi Membre 2 015 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
Posté(e)

C'est amusant de constater que ce sont souvent les plus incultes qui ont peur de perdre leur culture.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Marxiste tendance Groucho, 64ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
64ans‚ Marxiste tendance Groucho,
Posté(e)

Bien vu !

C'est moins amusant de constater que TOUS les forums de discussions sont noyautés/infiltrés pas des nationalistes de droite tendance extreme.

Enfin, comme dit ma concierge, faut de tout pour faire un monde

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×