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La police de souveraineté : un clergé de l'Etat.


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De la police, nous avons tous les mêmes rêves d'enfant : la panoplie bleue marine, le pistolet à la ceinture, les poursuites rapides en voiture, le clignotement des gyrophares, attraper les voyous... Adultes, nous conservons une sorte imaginaire commun et fertile : la peur du gendarme, l'incarnation de l'autorité publique, le tout doublé d'une passion inexpliquée pour les polars et les séries télé, « Navarro », « Julie LescaultPJ ».

« Faire la police », c'est d'abord protéger les personnes et garantir la paix publique ; il y a donc dans la mission et le fonctionnement même de la force publique quelque chose qui touche à la chair et au sacré.

Au-delà du thème récurrent, politicien ou journalistique, de l'insécurité, les ressorts spécifiques du management de la police font l'objet d'un nombre restreint de réflexions apportés peu de chiffres peu d'étude...

Pourtant, la police de l'ordre française est un modèle de stabilité et

d'efficacité. Des baillis et sénéchaux d'hier, aux CRS et gendarmes mobiles d'aujourd'hui, la » ou encore « police de souveraineté a permis pendant des siècles à l'état d'exister en tant que tel, d'exercer non seulement ses missions les plus cruciales mais aussi d'assurer sa propre pérennité.

Quels sont les principaux déterminants du fonctionnement de cette police de Souveraineté ?

Ce management s'appuie sur un puissant édifice symbolique et

s'inscrit dans une trilogie mythe-rites-tribu, avec l'état comme mythe.

Cette mécanique identitaire pourrait bien, d'une part, faire école dans d'autres domaines du management public et montre, d'autre part, les limites sinon les dangers d'un plaquage, sur ces services investis de missions particulières (car ayant pour objectif de protéger le citoyen et la Nation, mission régalienne qui confine au sacré).

Les facteurs particuliers de la gestion de la police de l'ordre

présentent quelques avantages en termes de mobilisation des personnels,d'encadrement de leur action, de préservation d'une éthique .

Aux idéologies gestionnaires actuelles qui postulent que tous les

services de l'état peuvent et doivent entrer dans les cadres managériaux vertueux de l'entreprise.

la gestion de la force publique « à la française », appuyée sur un mythe et une solide fabrique du sens, est un puissant levier managérial, susceptible de faire école pour le management public mais aussi privé.

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