Triste sort

Je m'éveille et je me dirige dehors,

Pas un bruit : les boutiques sont fermées, tout dort

Les rues sont désertes, le silence est effrayant

Oh, que tu es terrible, sombre temps !

Au coin, comme des rapaces,

Des soldats passent,

Les armes branlantes,

Les armes gueulantes.

Soudain, le coup partit

é l'heure où l'ombre de la vie, me sourit.

Je n'ai pas encore dix neuf ans

Je n'ai pas encore vécu, ô triste temps

L'enfant, en moi, tomba. Mon sang giclait.

Mama vint vite me ramasser et m'examiner.

Ma poitrine rougissait et, une plaie hideuse,

Rongeait ma chair et mon flanc étincelant.

Mes grands yeux, noirs et brillants

Se fermèrent ¿ Alors une voix douloureuse

Remua mon c¿ur et mon âme de frayeur :

''Dois-tu encor tuer, pour dissiper ta langueur

Cruel, colon cruel, pourquoi m'as-tu ravi

é ma couvée, à ma campagne et à la vie ?

Hélas, qu'il est triste ton sort

Quand, souriant, tu donnes la mort'' !

Par Zak B.

Bromont, le 19 décembre 2008

Quand on lui proposa de le baptiser pour effacer les péchés qu'il a commis contre les chrétiens, Hatuey réfléchit longtemps. Dans sa culture, les morts vivent dans un univers parallèle à celui des vivants et ne sont heureux que si les vivants continuent d'honorer leur mémoire en leur faisant des offrandes. Et Hatuey sait bien qu'il n'y aura bientôt plus un seul indien vivant pour honorer sa mémoire.

Il demande alors : "Et les gens baptisés, où vont-ils après la mort ?"

"Au paradis" lui répond le prêtre.

"Et les Espagnols, où vont-ils ?" demande encore Hatuey.

"S'ils sont baptisés, évidemment, ils vont au paradis."

"Ah ! dit Hatuey, les Espagnols vont au paradis... Dans ce cas, je ne veux pas y aller. Ne me baptise pas. Je serai mieux en enfer qu'avec des êtres aussi cruels."

Zac B tu es un indécrotable bout en train à ce que je vois .

Joyeux noel à toi aussi ! :smile2: