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l'alphabet des écrivains et de leurs oeuvres

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chirona

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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Arthur Rimbaud . Je vous propose un poème extrait d'Une saison en enfer. Je l'adore.

Ophélie

Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles

La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,

Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...

-- On entend dans les bois lointains des hallalis.

Voici plus de mille ans que la triste Ophélie

Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir;

Voici plus de mille ans que sa douce folie

Murmure sa romance à la brise du soir.

Le vent baise ses seins et déploie en corolle

Ses grands voiles bercés mollement par les eaux;

Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,

Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.

Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle;

Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,

Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile:

-- Un chant mystérieux tombe des astres d'or.

ô pale Ophélia! belle comme la neige!

Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté!

-- C'est que les vents tombant des grands monts de Norvège

T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté;

C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,

A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits;

Que ton coeur écoutait le chant de la nature

Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits;

C'est que la voix des mers folles, immense râle,

Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux;

C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,

Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux!

Ciel! Amour! Liberté! Quel rêve, ô pauvre folle!

Tu te fondais à lui comme une neige au feu:

Tes grandes visions étranglaient ta parole

-- Et l'infini terrible effara ton oeil bleu !

-- Et le poète dit qu'aux rayons des étoiles

Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis,

Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,

La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.

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Membre, Ensuite, il ne s'est plus rien passé., 37ans Posté(e)
Mescaline Membre 7 155 messages
37ans‚ Ensuite, il ne s'est plus rien passé.,
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Salluste

La conjuration de catilina - Extrait

Catilina, issu d'une famille noble, était d'une grande vigueur d'esprit et de corps, mais il avait l'âme méchante et dépravée. Dès sa jeunesse les guerres, les meurtres, les rapines, les discordes civiles eurent pour lui de l'attrait ; et ce furent les exercices de son âge mûr. Son corps supportait la faim, les veilles, le froid, avec une incroyable facilité. Son esprit était audacieux, rusé, insinuant. Habile à tout feindre comme à tout dissimuler, avide du bien d'autrui, prodigue du sien, ardent dans ses passions, il avait la parole facile mais peu de jugement. Tout ce qui était hors de commune mesure tentait constamment cette âme insatiable. Depuis les temps de la tyrannie de Sulla, un irrésistible désir de s'emparer du pouvoir avait envahi tout son être. Quant aux moyens d'y arriver, pourvu qu'il devienne le maître, tout lui était égal. De jour en jour, son caractère farouche s'aigrissait avec le dépérissement de sa fortune et le remords de ses crimes : deux plaies cruellement envenimées par la pratique des vices que je viens de signaler.

Il trouvait d'ailleurs un encouragement dans la corruption des m¿urs d'une cité que ravageaient sans répit deux maux également funestes bien que de nature différente : la luxure et la cupidité. Et, puisque l'occasion m'a amené à parler des m¿urs publiques, mon sujet même semble m'inviter à reprendre de plus haut et à présenter en peu de mots les institutions civiles et militaires de nos ancêtres, à faire voir ce que fut la République entre leurs mains, combien elle était florissante de leur temps, et comment, dégénérant peu à peu, elle est descendue d'un tel degré de splendeur dans un tel abîme de honte et de corruption.

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Membre, 51ans Posté(e)
Fiphi Membre 913 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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Puisqu'il s'agit de Catilina, conspirateur, je publie les premières paroles que prononca Cicéron lors de la première Catilinaire ! Pour sauver la République. Un modèle oratoire ...

Jusques à quand abuseras-tu de notre patience, Catilina ? Combien de temps encore serons-nous ainsi le jouet de ta fureur ? Où s'arrêteront les emportements de cette audace effrénée ? Ni la garde qui veille la nuit sur le mont Palatin, ni les postes répandus dans la ville, ni l'effroi du peuple, ni le concours de tous les bons citoyens, ni le choix, pour la réunion du sénat, de ce lieu le plus sûr de tous, ni les regards ni le visage de ceux qui t'entourent, rien ne te déconcerte ? Tu ne sens pas que tes projets sont dévoilés ? Tu ne vois pas que ta conjuration reste impuissante, dès que nous en avons tous le secret ? Penses-tu qu'un seul de nous ignore ce que tu as fait la nuit dernière et la nuit précédente, où tu es allé, quels hommes tu as réunis, quelles résolutions tu as prises ?

0 temps ! ô moeurs ! Le sénat connaît tous ces complots, le consul les voit ; et Catilina vit encore. Il vit ? que dis-je ? il vient au sénat ; il prend part aux conseils de la république ; son oeil choisit et désigne tous ceux d'entre nous qu'il veut immoler. Et nous, hommes pleins de courage, nous croyons assez faire pour la république, si nous échappons à sa fureur et à ses poignards. Il y a longtemps, Catilina, que le consul aurait dû t'envoyer à la mort, et faire tomber sur ta tête le coup fatal dont tu menaces les nôtres.

Eh quoi ! un citoyen illustre, le grand pontife P. Scipion, frappa de mort, sans être magistrat, T. Gracchus pour une légère atteinte aux institutions de la république ; et nous, consuls, nous laisserons vivre Catilina, qui aspire à désoler l'univers par le meurtre et par l'incendie ? Je ne rappelle pas l'exemple trop ancien de C. Servilius Ahala, tuant de sa propre main Sp. Mélius, qui cherchait à faire une révolution. C'est qu'il y avait autrefois dans cette république, oui, il y avait des hommes assez courageux pour infliger des châtiments plus sévères à un citoyen pernicieux qu'à l'ennemi le plus acharné. Nous sommes armés contre toi, Catilina, d'un sénatusconsulte d'une rigueur terrible ; ni la sagesse ni l'autorité de cet ordre ne manquent à la république ; c'est nous, je le dis ouvertement, c'est nous consuls qui lui manquons.

En T, Alexis Henri Charles Clérel, vicomte de Tocqueville, dit Alexis de Tocqueville, né à paris le 29 juillet 1805, mort à Cannes le 16 avril 1859. Penseur politique, historien et écrivain français. Un modèle en ce qui me concerne (ma signature que vous reconnaîtrez) !

Ses convictions des libertés

J'ai pour les institutions démocratiques un goût de tête, mais je suis aristocratique par l'instinct, c'est-à-dire que je méprise et crains la foule.

J'aime avec passion la liberté, la légalité, le respect des droits, mais non la démocratie. Voilà le fond de mon âme.

Je hais la démagogie, l'action désordonnée des masses, leur intervention violente et mal éclairée dans les affaires, les passions envieuses des basses classes, les tendances irréligieuses. Voilà le fond de l'âme.

Je ne suis ni du parti révolutionnaire, ni du parti conservateur. Mais, cependant et après tout, je tiens plus au second qu'au premier. Car je diffère du second plutôt par les moyens que par la fin, tandis que je diffère, du premier tout à la fois par les moyens et la fin.

La liberté est la première de mes passions. Voilà ce qui est vrai.

"Mon instinct, mes opinions" (OC, t. III, 2, p. 87)

« Je n'ai pas de traditions, je n'ai point de parti, je n'ai point de cause, si ce n'est celle de la liberté et de la dignité humaine ; de cela, je suis sûr. »

(Lettre à Louis de Kergorlay,

15 décembre 1850)

« Je suis profondément convaincu que tout système régulier, permanent, administratif, dont le but sera de pourvoir aux besoins du pauvre, fera naître plus de misères qu'il n'en peut guérir, dépravera la population qu'il veut secourir et consoler. »

(Mémoire sur le paupérisme)

De la démocratie en Amérique, "Quelle espèce de despotisme les nations démocratiques ont à craindre"

Je pense donc que l'espèce d'oppression, dont les peuples démocratiques sont menacés ne ressemblera à rien de ce qui l'a précédé dans le monde; nos contemporains ne sauraient en trouver l'image dans leurs souvenirs. Je cherche en vain moi-même une expression qui reproduise exactement l'idée que je m'en forme et la renferme; les anciens mots de despotisme et de tyrannie ne conviennent point. La chose est nouvelle, il faut donc tâcher de la définir, puisque je ne peux la nommer.

Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d'eux, retiré à l'écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espèce humaine; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d'eux, mais il ne les voit pas; il les touche et ne les sent point; il n'existe qu'en lui-même et pour lui seul, et, s'il i reste encore une famille, on peut dire du moins qu'il n'a plus de patrie.

Au dessus de ceux-là s'élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulière, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril; mais il ne cherche, au contraire qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu'ils ne songent qu'à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur; mais il veut en être l'unique agent et le seul arbitre; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ?

C'est ainsi que tous les jours il rend moins utile et plus rare l'emploi du libre arbitre; qu'il renferme l'action de la volonté dans un plus petit espace, et dérobe peu à peu à chaque citoyen jusqu'à l'usage de lui-même. L'égalité a préparé les hommes à toutes ces choses : elle les a disposés à les souffrir et souvent même à les regarder comme un bienfait.

Après avoir pris ainsi tour à tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l'avoir pétri à sa guise, le souverain étend ses bras sur la société tout entière; il en couvre la sue d'un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule; il ne brise pas les volontés,mais il les amollit, les plie et les dirige; il force rarement d'agir, mais il s'oppose sans cesse à ce qu'on agisse; il ne détruit point, il empêche de naître; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger.

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Je n'ai rien en U.

En V : Paul Verlaine, surnommé « le Prince des Poètes », est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896. Paul Verlaine est avant tout le poète des clairs-obscurs. L'emploi de rythmes impairs, d'assonances, de paysages en demi-teintes le confirment, rapprochant même, par exemple, l'univers des Romances sans paroles des plus belles réussites impressionnistes. C'est lui qui a lancé la notion de « poètes maudits ».

Mon rêve familier

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant

D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,

Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même

Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur transparent

Pour elle seule, hélas! cesse d'être un problème

Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,

Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l'ignore.

Son nom? Je me souviens qu'il est doux et sonore,

Comme ceux des aimés que la vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,

Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a

L'inflexion des voix chères qui se sont tues.

Poèmes saturniens

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Membre+, Patate fossilisée, 37ans Posté(e)
Kinwena Membre+ 4 724 messages
37ans‚ Patate fossilisée,
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Bon, allez, je prends sur moi... En W, Werber...

Avec le résumé des Fourmis...

"Le temps que vous lisiez ces lignes, sept cents millions de fourmis seront nées sur la planète. Sept cents millions d'individus dans une communauté estimée à un milliard de milliards, et qui a ses villes, sa hiérarchie, ses colonies, son langage, sa production industrielle, ses esclaves, ses mercenaires... Ses armes aussi. Terriblement destructrices. Lorsqu'il entre dans la cave de la maison léguée par un vieil oncle entomologiste, Jonathan Wells est loin de se douter qu'il va à leur rencontre. A sa suite, nous allons découvrir le monde fabuleusement riche, monstrueux et fascinant de ces 'infra-terrestres', au fil d'un thriller unique en son genre, où le suspens et l'horreur reposent à chaque page sur les données scientifiques les plus rigoureuses. Voici pour la première fois un roman dont les héros sont des... fourmis !"

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Membre, Ensuite, il ne s'est plus rien passé., 37ans Posté(e)
Mescaline Membre 7 155 messages
37ans‚ Ensuite, il ne s'est plus rien passé.,
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Xenakis, Françoise

née à Blois dans le Loir-et-Cher le 27 septembre 1930, est une romancière et journaliste française.

Résumé de "Elle lui dirait dans l'ile"

Ce drame immense, intense et poétique met en scène l'histoire déchirante d'une femme qui obtient enfin, après trois ans d'attente, la permission de rendre visite à son mari, prisonnier sur une île. C'est là, dans ce lieu rougi par le sang des prisonniers, qu'elle a tant de choses à lui dire, tant de mots à déverser, de choses à lui donner. Un face-à-face entre un homme brisé et une femme qui veut vivre, malgré tout.

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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Je n'ai rien en Y. En Z, nous avons déjà donné :

- Marion Zimmer Bradley

- Emile Zola

- Stephen Zweig

N'ayant pas de nouvel auteur, je repropose Emile Zola.

émile Zola, né à Paris le 2 avril 1840, mort à Paris le 29 septembre 1902, est un écrivain, journaliste et homme public français, considéré comme le chef de file du naturalisme.

C'est l'un des romanciers français les plus universellement populaires[1], l'un des plus publiés et traduits au monde, le plus adapté au cinéma et à la télévision[N 1]. Sa vie et son ¿uvre ont été étudiés dans le détail par la science historique. Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour les Rougon-Macquart, monumentale fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la société française du second empire.

Les dernières années de sa vie sont marquées par son engagement dans son époque, lors de l'affaire Dreyfus, dans laquelle il joue un rôle décisif par la publication du plus célèbre article de la presse française : « J'accuse¿ ! »

(sources : Wikipédia)

Je vous propose un autre excellent roman de ce grand auteur : Thérèse Raquin (1867). Voici la préface faite par Zola lui-même.

(...) Dans Thérèse Raquin, j'ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères. Là est le livre entier. J'ai choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang, dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair. Thérèse et Laurent sont des brutes humaines, rien de plus. J'ai cherché à suivre pas à pas dans ces brutes le travail sourd des passions, les poussées de l'instinct, les détraquements cérébraux survenus à la suite d'une crise nerveuse. Les amours de mes deux héros sont le contentement d'un besoin ; le meurtre qu'ils commettent est une conséquence de leur adultère, conséquence qu'ils acceptent comme les loups acceptent l'assassinat des moutons ; enfin, ce que j'ai été obligé d'appeler leurs remords, consiste en un simple désordre organique, en une rébellion du système nerveux tendu à se rompre. L'âme est parfaitement absente, j'en conviens aisément, puisque je l'ai voulu ainsi.

On commence, j'espère, à comprendre que mon but a été scientifiquement avant tout. Lorsque mes deux personnages, Thérèse et Laurent, ont été créés, je me suis plu à me poser et à résoudre certains problèmes : ainsi, j'ai été tenté d'expliquer l'union étrange qui peut se produire entre deux tempéraments différents, j'ai montré les troubles profonds d'une nature sanguine au contact d'une nature nerveuse. (...)

(Emile Zola, extrait de la préface de la deuxième édition de Thérèse Raquin)

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Invité kaerlyon
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Invité kaerlyon
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Je peux proposer Zevaco, je ne sais pas s'il a déjà été cité :snif:

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Invité kaerlyon
Invités, Posté(e)
Invité kaerlyon
Invité kaerlyon Invités 0 message
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un romancier fin 19e. Son livre le plus connu est la série des Pardaillans, notamment par la "pub' qu'en a fait Sartre. Sinon il y a le Capitan, repris au cinéma avec Jean Marais dans le rôle principal. J'ai dévoré cet auteur quand j'étais adolescente....

Aymé, Marcel

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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Je continue avec un poète que j'adore :

Charles Pierre Baudelaire, né à Paris le 9 avril 1821 et mort le 31 août 1867 dans la même ville, est un poète français.

Baudelaire se vit reprocher son écriture et le choix de ses sujets. Il ne fut compris que par quelques-uns de ses pairs. Dans Le Figaro du 5 juillet 1857, Gustave Bourdin réagit lors de la parution des Fleurs du mal : « Il y a des moments où l'on doute de l'état mental de M. Baudelaire, il y en a où l'on n'en doute plus ; ¿ c'est, la plupart du temps, la répétition monotone et préméditée des mêmes choses, des mêmes pensées. L'odieux y côtoie l'ignoble ; le repoussant s'y allie à l'infect... ». Aujourd'hui reconnu comme un écrivain majeur de l'histoire de la poésie française, Baudelaire est devenu un classique. Barbey d'Aurevilly voyait en lui « un Dante d'une époque déchue » [1].

Au travers de son ¿uvre, Baudelaire a tenté de tisser et de démontrer les liens entre le mal et la beauté, le bonheur et l'idéal inaccessible (é une passante), la violence et la volupté (Une martyre), entre le poète et son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère »), entre les artistes à travers les âges (Les Phares). En parallèle de poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux pour l'époque (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (M¿sta et errabunda) et l'envie d'ailleurs (L'Invitation au voyage). Il a aussi extrait la beauté de l'horreur (Une charogne) . (sources : Wikipédia)

Voici "Au lecteur", introduction aux Fleurs du mal.

olecteur.gif

La sottise, l'erreur, le péché, la lésine,

Occupent nos esprits et travaillent nos corps,

Et nous alimentons nos aimables remords,

Comme les mendiants nourrissent leur vermine.

Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches ;

Nous nous faisons payer grassement nos aveux,

Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,

Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.

Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste

Qui berce longuement notre esprit enchanté,

Et le riche métal de notre volonté

Est tout vaporisé par ce savant chimiste.

C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent !

Aux objets répugnants nous trouvons des appas ;

Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas,

Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.

Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange

Le sein martyrisé d'une antique catin,

Nous volons au passage un plaisir clandestin

Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.

Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes,

Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons,

Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons

Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.

Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,

N'ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins

Le canevas banal de nos piteux destins,

C'est que notre âme, hélas ! n'est pas assez hardie.

Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,

Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,

Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,

Dans la ménagerie infâme de nos vices,

II en est un plus laid, plus méchant, plus immonde !

Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,

Il ferait volontiers de la terre un débris

Et dans un bâillement avalerait le monde ;

C'est l'Ennui ! L'¿il chargé d'un pleur involontaire,

II rêve d'échafauds en fumant son houka.

Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,

- Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère !

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Membre, Ensuite, il ne s'est plus rien passé., 37ans Posté(e)
Mescaline Membre 7 155 messages
37ans‚ Ensuite, il ne s'est plus rien passé.,
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Corneille

Extrait du Cid

Acte 1 , Scène 4

Don Diègue

é rage ! ô désespoir ! ô viellesse ennemie !

N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers

Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?

Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire,

Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,

Tant de fois affermi le trône de son roi,

Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?

é cruel souvenir de ma gloire passée !

Oeuvre de tant de jours en un jour effacée !

Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !

Précipice élevé d'où tombe mon honneur !

Faut-il de votre éclat voir triompher Le Comte,

Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?

Comte, sois de mon prince à présent gouverneur ;

Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ;

Et ton jaloux orgueil par cet affront insigne

Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne.

Et toi, de mes exploits glorieux instrument,

Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,

Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense,

M'as servi de parade, et non pas de défense,

Va, quitte désormais le derniers des humains,

Passe, pour me venger, en de meilleurs mains.

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Membre, 51ans Posté(e)
Fiphi Membre 913 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

J'adore Baudelaire, notamment "Le Spleen de Paris" ! Je m'y replonge très régulièrement.

La fausse monnaie

Comme nous nous éloignions du bureau de tabac, mon ami fit un soigneux triage de sa monnaie; dans la poche gauche de son gilet il glissa de petites pièces d'or; dans la droite, de petites pièces d'argent; dans la poche gauche de sa culotte, une masse de gros sols, et enfin, dans la droite, une pièce d'argent de deux francs qu'il avait particulièrement examinée.

"Singulière et minutieuse répartition!" me dis-je en moi-même.

Nous fîmes la rencontre d'un pauvre qui nous tendit sa casquette en tremblant. - Je ne connais rien de plus inquiétant que l'éloquence muette de ces yeux suppliants, qui contiennent à la fois, pour l'homme sensible qui sait y lire, tant d'humilité, tant de reproches. Il y trouve quelque chose approchant cette profondeur de sentiment compliqué, dans les yeux larmoyants des chiens qu'on fouette.

L'offrande de mon ami fut beaucoup plus considérable que la mienne, et je lui dis: "Vous avez raison; après le plaisir d'être étonné, il n'en est pas de plus grand que celui de causer une surprise. - C'était la pièce fausse", me répondit-il tranquillement, comme pour se justifier de sa prodigalité.

Mais dans mon misérable cerveau, toujours occupé à chercher midi à quatorze heures (de quelle fatigante faculté la nature m'a fait cadeau!), entra soudainement cette idée qu'une pareille conduite, de la part de mon ami, n'était excusable que par le désir de créer un événement dans la vie de ce pauvre diable, peut-être même de connaître les conséquences diverses, funestes ou autres, que peut engendrer une pièce fausse dans la main d'un mendiant. Ne pouvait-elle pas se multiplier en pièces vraies? ne pouvait-elle pas aussi le conduire en prison? Un cabaretier, un boulanger, par exemple, allait peut-être le faire arrêter comme faux-monnayeur ou comme propagateur de fausse monnaie. Tout aussi bien la pièce fausse serait peut-être, pour un pauvre petit spéculateur, le germe d'une richesse de quelques jours. Et ainsi ma fantaisie allait son train, prêtant des ailes à l'esprit de mon ami et tirant toutes les déductions possibles de toutes les hypothèses possibles.

Mais celui-ci rompit brusquement ma rêverie en reprenant mes propres paroles: "Oui, vous avez raison; il n'est pas de plaisir plus doux que de surprendre un homme en lui donnant plus qu'il n'espère."

Je le regardai dans le blanc des yeux, et je fus épouvanté de voir que ses yeux brillaient d'une incontestable candeur. Je vis alors clairement qu'il avait voulu faire à la fois la charité et une bonne affaire; gagner quarante sols et le coeur de Dieu; emporter le paradis économiquement; enfin attraper gratis un brevet d'homme charitable. Je lui aurais presque pardonné le désir de la criminelle jouissance dont je le supposais tout à l'heure capable; j'aurais trouvé curieux, singulier, qu'il s'amusât à compromettre les pauvres; mais je ne lui pardonnerai jamais l'ineptie de son calcul. On n'est jamais excusable d'être méchant, mais il y a quelque mérite à savoir qu'on l'est; et le plus irréparable des vices est de faire le mal par bêtise.

Quelqu'un a t-il fait un inventaire de tous les auteurs cités ?

En D, je cite Diderot (1713-1784)

Dans ses ouvrages personnels et dans sa direction de "L'Encyclopédie', il a été un philosophe au sens oridinaire du mot ainsi qu'au sens spécial du XVIII ème siècle.

Philosophe, il a uni ses efforts à ceux de Voltaire et des Encyclopédistes pour la lutte contre l'absolutisme. Il a été, comme la plupart, modéré et partisan de réformes dans le cadre monarchique. Il voulait la fin des abus et la liberté de penser ; il aurait aimé un roi détaché des préjugés religieux et sociaux, favorable au progrès des lumières.

Philosophe proprement dit il a été déiste (Voltaire-Rousseau), puis panthéiste (Spinoza), enfin a amalgamé ses idées assez peu cohérentes en une sorte de matérialisme panthéistique qui détruisait le libre arbitre, par conséquent l'obligation morale, et ne laissait de possibilité qu'à une morale sociale. Il tendait à croire, comme Rousseau, l'homme naturellement bon ; mais contrairement à Rousseau, il tenait la société pour bienfaisante, conseillère d'altruisme et d'entraide.

Diderot a écrit dans tous les genres de la littérature. Il a été le directeur de l'Encyclopédie.

Citations des pensées philosophiques : Recueil d'aphorismes ...

«On demandait un jour à quelqu'un s'il y avait de vrais athées. Croyez-vous répondit-il qu'il y ait de vrais chrétiens ?»

«Qu'est ce qu'un paradoxe, sinon une vérité opposée aux préjugés du vulgaire.»

«Il ne faut pas imaginer Dieu ni trop bon, ni méchant. La justice est entre l'excès de la clémence et la cruauté, ainsi que les peines finies sont entre l'impunité et les peines éternelles.»

«L'incrédulité est quelquefois le vice d'un sot, et la crédulité le défaut d'un homme d'esprit.»

«Quel est donc ce Dieu ? Un Dieu plein de bonté... Un Dieu plein de bonté trouverait-il du plaisir à se baigner dans les larmes?»

«Les passions sobres font les hommes communs.»

«Parce qu'un homme a tort de ne pas croire en Dieu, avons-nous raison de l'injurier ? On n'a recours aux invectives que quand on manque de preuves.»

«Dire que l'homme est un composé de force et de faiblesse, de lumière et d'aveuglement, de petitesse et de grandeur, ce n'est pas lui faire son procès, c'est le définir.»

«Le Dieu des chrétiens est un père qui fait grand cas de ses pommes, et fort peu de ses enfants.»

«Je crois que nous avons plus d'idées que de mots ; combien de choses senties qui ne sont pas nommées !»

«Ce qu'on n'a jamais mis en question n'a point été prouvé.»

Autres extraits :

Ce qui caractérise le philosophe et le distingue du vulgaire,

c'est qu'il n'admet rien sans preuve,

qu'il n'acquiesce point à des notions trompeuses

et qu'il pose exactement les limites du certain, du probable et du douteux.

Cet ouvrage produira sûrement avec le temps une révolution dans les esprits,

et j'espère que les tyrans, les oppresseurs, les fanatiques et les intolérants n'y gagneront pas.

Nous aurons servi l'humanité.

(Lettre à Sophie Volland - 1762)

Qu'il fasse beau, qu'il fasse laid, c'est mon habitude d'aller sur les cinq heures du soir

me promener au Palais-Royal. C'est moi qu'on voit, toujours seul, rêvant sur le banc d'Argenson.

Je m'entretiens avec moi-même de politique, d'amour, de goût ou de philosophie.

J'abandonne mon esprit à tout son libertinage.

Je le laisse maître de suivre la première idée sage ou folle qui se présente,

comme on voit dans l'allée de Foy nos jeunes dissolus marcher sur les pas

d'une courtisane à l'air éventé, au visage riant, à l'oeil vif, au nez retroussé,

quitter celle-ci pour une autre, les attaquant toutes et ne s'attachant à aucune.

Mes pensées, ce sont mes catins.

(Le neveu de Rameau)

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Membre, 51ans Posté(e)
Fiphi Membre 913 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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En E - Esope

(Wikipédia)

ésope, écrivain grec à qui on attribue la paternité de la fable.

Tout le récit de la vie d'ésope est parcouru par la thématique du rire, de la bonne blague au moyen de laquelle le faible, l'exploité, prend le dessus sur les maîtres, les puissants. En ce sens, ésope est un précurseur de l'anti-héros, laid, méprisé, sans pouvoir initial, mais qui parvient à se tirer d'affaire par son habileté à déchiffrer les énigmes.

En raison du nombre de fables que cette légende comprenait, celles-ci ont dès lors pu commencer à circuler de façon autonome, à la façon de bons mots qu'on se racontait. Par la suite, des fables antérieures auraient été réattribuées à cette source, qui jouait le rôle d'un recueil. Il faut ajouter que, le grec ne possédant pas de terme spécifique pour désigner la fable, le nom d'ésope a servi de catalyseur, et ce d'autant plus facilement que toute science, toute technique, tout genre littéraire devait chez eux être rattaché à un « inventeur ». Ainsi s'explique, en partie, qu'ésope soit si vite devenu la figure emblématique de la fable.

Le premier recueil de Fables est dû à Démétrios vers 325 avJC. Le recueil original est perdu. Le recueil que connaissait La Fontaine comprenait 127 fables.

Les fables d'ésope étaient écrites en prose et sans prétention littéraire. Cela a fait dire à Hegel : « La prose commence dans la bouche d'un esclave ; aussi le genre tout entier est prosaïque » (Esthétique).

Les fables d'ésope seront reprises et traduites en latin par Phèdre. Babrias en produira de nouvelles (IIème S av JC)

Planude, un moine byzantin du XIVe Siècle popularisera une Vie d'ésope à partir d'un matériau datant probablement du Ier siècle.

ésope inspira notamment :

Fable : Un roseau et un olivier

Un Olivier et un Roseau disputaient ensemble sur leur force et sur leur fermeté. L'Olivier reprochait au Roseau sa fragilité, qui l'obligeait de plier au moindre vent. Le Roseau ne trouvant point de bonnes raisons pour lui répliquer, garda le silence ; mais ayant attendu quelque temps sans rien dire, un vent violent vint à souffler tout à coup. Le Roseau agité par le vent, plia, et n'en fut point incommodé ; mais l'Olivier ayant voulu résister à l'orage, fut emporté et déraciné par la violence du tourbillon. Alors le Roseau prenant son temps pour parler, dit à l'Olivier qui était par terre : ¿ Tu vois bien qu'il est plus à propos de céder à un ennemi puissant, que de lui résister avec une témérité qui a toujours de mauvaises suites. ¿

Fable de La Fontaine : Le chêne et le roseau (pour comparaison)

Le Chêne un jour dit au Roseau :

"Vous avez bien sujet d'accuser la Nature ;

Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.

Le moindre vent, qui d'aventure

Fait rider la face de l'eau,

Vous oblige à baisser la tête :

Cependant que mon front, au Caucase pareil,

Non content d'arrêter les rayons du soleil,

Brave l'effort de la tempête.

Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr.

Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage

Dont je couvre le voisinage,

Vous n'auriez pas tant à souffrir :

Je vous défendrais de l'orage ;

Mais vous naissez le plus souvent

Sur les humides bords des Royaumes du vent.

La nature envers vous me semble bien injuste.

- Votre compassion, lui répondit l'Arbuste,

Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci.

Les vents me sont moins qu'à vous redoutables.

Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici

Contre leurs coups épouvantables

Résisté sans courber le dos ;

Mais attendons la fin. "Comme il disait ces mots,

Du bout de l'horizon accourt avec furie

Le plus terrible des enfants

Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.

Une autre pour le plaisir : Du corbeau et du renard

Un Corbeau s'était perché sur un arbre, pour manger un fromage qu'il tenait en son bec. Un Renard qui l'aperçut, fut tenté de lui enlever cette proie. Pour y réussir et pour amuser le Corbeau, il commença à le louer de la beauté de son plumage. Le Renard voyant que le Corbeau prenait goût à ses louanges : C'est grand dommage, poursuivit-il, que votre chant ne réponde pas à tant de rares qualités que vous avez. ¿ Le Corbeau voulant persuader au Renard que son chant n'était pas désagréable, se mit à chanter, et laissa tomber le fromage qu'il avait au bec. C'est ce que le Renard attendait. Il s'en saisit incontinent, et le mangea aux yeux du Corbeau, qui demeura tout honteux de sa sottise, et de s'être laissé séduire par les fausses louanges du Renard.

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Membre, Ensuite, il ne s'est plus rien passé., 37ans Posté(e)
Mescaline Membre 7 155 messages
37ans‚ Ensuite, il ne s'est plus rien passé.,
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Freud, Sigmund

Citations

Nous ne savons renoncer à rien. Nous ne savons qu'échanger une chose contre une autre.

Chaque rêve qui réussit est un accomplissement du désir de dormi. (L'interprétation des rêves)

Il existe infiniment plus d'hommes qui acceptent la civilisation en hypocrites que d'hommes vraiment et réellement civilisés. (Essais de psychanalyse)

L'humour ne se résigne pas, il défie.

Le caractère normal de la vie sexuelle est assuré par la conjonction vers l'objet et le but sexuel de deux courants, celui de la tendresse et celui de la sensualité. (Trois essais sur la théorie sexuelle)

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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Quelqu'un a t-il fait un inventaire de tous les auteurs cités ?

Malheureusement non ! Il faut remonter à chaque fois le topic pour connaître les auteurs déjà cités. Ceci dit, même s'il y a des répétitions - et elles arrivent déjà - ce n'est pas grave : cela veut dire que le forumeur apprécie tout particulièrement l'auteur et veut donner une autre référence de son oeuvre. Après, le topic s'allongeant, je peux comprendre que l'on n'ait pas envie de tout revoir pour savoir qui a été cité.

Gabriel Garcia Marquez :

Gabriel José de la Concordia García Márquez est un écrivain colombien (essentiellement romancier et novelliste) lauréat du prix Nobel de littérature en 1982, né le 6 mars 1927, et non pas 1928. également journaliste et activiste politique, il a beaucoup voyagé en Europe et vit actuellement à Mexico où il se bat depuis huit ans contre un cancer. Il est affectueusement surnommé "Gabo" par ses lecteurs et par la presse.

On associe fréquemment le nom de García Márquez au réalisme magique.

Il vient de lancer une édition mexicaine de son hebdomadaire colombien Cambio.

Il est le père du réalisateur Rodrigo García. (sources : Wikipédia)

Je vous propose le seul roman que j'ai lu : L'amour au temps du choléra (1985)

Dans une petite ville des Caraïbes, à la fin du siècle dernier, un jeune télégraphiste, Florentino, pauvre, maladroit, poète et violoniste, tombe amoureux fou de Fermina, l'écolière la plus ravissante que l'on puisse imaginer. Sous les amandiers d'un parc, il lui jure un amour éternel et elle accepte de l'épouser. Pendant trois ans, ils ne feront que penser l'un à l'autre, vivre l'un pour l'autre, rêver l'un de l'autre, plongés dans l'envoûtement de l'amour.

Mais un jour, après avoir été éloignée un temps de lui, l'irrésistible Fermina prend pour époux Juvenal, préférant un jeune et riche médecin à la passion invincible du médiocre Florentino. Fermina et Juvenal gravissent avec éclat les échelons de la réussite en même temps qu'ils traversent les épreuves de la routine conjugale. Repoussé par Fermina, Florentino se réfugie dans la poésie et entreprend une carrière de séducteur impénitent et clandestin. Toute sa vie, en fait, n'est tournée que vers un seul objectif : se faire un nom et une fortune pour mériter celle qu'il ne cessera jamais d'aimer en secret et avec acharnement chaque instant de chaque jour pendant plus d'un demi-siècle.

Modifié par chirona
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Membre, Ensuite, il ne s'est plus rien passé., 37ans Posté(e)
Mescaline Membre 7 155 messages
37ans‚ Ensuite, il ne s'est plus rien passé.,
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Hickok, Lorena A.

est un écrivain américain, notamment connue pour son roman : L'histoire d'Helen Keller. Elle est née le 7mars 1893 à East Troy d'un crémier et d'une couturière. Violence et instabilité caractérisèrent son enfance. Elle écrivit dans les journaux, d'abord dans les nouvelles de Battle Creek (engagée pour 7§!). Durant la première guerre mondiale, elle fut engagée par le Minneapolis Tribune, puis, peu de temps après,elle s'installa à New York. Elle connut Roosevelt. Elle mourut en 1968, après avoir écrit 6 biographhies(dont celle d'Helen Keller).

Sur les conseils du Docteur Alexander Graham Bell, (docteur notamment connu pour avoir mis au point un appareil pouvant redonner une certaine acuité auditive aux enfants sourds et qui, de ce pas, a inventé le téléphone) les parents d'Helen écrivirent à Michael Anagnos, un professeur qui dirigeait une école pour enfants aveugles à Boston. Celui ci avait trouvé le moyen de parler à une jeune élève sourde, muette et aveugle comme Helen, en lui épelant les mots dans sa main. Cet argument convainquit Arthur et Kate Keller, et c'est ainsi que le professeur Anagnos forma celle qui allait devenir la guide d'Helen pendant de très nombreuses années; il s'agit d' Ann Sullivan, qui avait tout juste vingt ans lorsqu'elle commença sa mission, c'est-à-dire trouver un moyen de communiquer avec Helen. Il est utile de préciser qu'avant d'arriver dans la famille Keller, Ann Sullivan consacra sept mois de son temps à la préparation de sa tâche. Le 3 mars 1887 marqua une étape décisive dans la vie de la jeune Helen, car ce fut le jour de l'arrivée de miss Sullivan dans la famille.

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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En I, voici les auteurs déjà cités :

- Eugène Ionesco

- John Irving

- Jacques Izoard

Je propose donc un dramature norvégien : Henrik Johan Ibsen (1828-1906)

Voici le résumé de la pièce Une maison de poupée (1879)

Nora, l'héroïne de la pièce, quitte son mari pour un univers plus vaste après avoir pris conscience qu'il n'était pas la personne noble qu'elle croyait. Le rôle de Nora dans son mariage consistait en celui d'une poupée, et son mari ne cesse de l'appeler son alouette ou son petit écureuil. Elle n'a même pas le droit d'avoir la clé de la boîte aux lettres.

Ibsen remarquait qu'« une femme ne peut pas être elle-même dans la société contemporaine, c'est une société d'hommes avec des lois écrites par les hommes, dont les conseillers et les juges évalue le comportement féminin à partir d'un point de vue masculin ». Lorsqu'elle est soumise au chantage pour avoir contracté une dette pour sauver la vie de son mari malade, imitant le nom de son père sur une facture, son mari réagit avec horreur et dégoût. Il ne pense qu'à sa réputation, malgré l'amour qui a inspiré Nora à agir ainsi.

Lorsque le maître-chanteur, Krogstad, abandonne son chantage, la pièce pourrait s'arrêter là, et tout pourrait sembler résolu comme dans un drame conventionnel victorien. Pour Ibsen, cependant, et pour Nora, il est trop tard pour revenir en arrière. Ses illusions perdues, elle décide de quitter son mari, ses enfants; et sa maison pour découvrir ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Comme l'écrit Ibsen, « elle a perdu la foi dans son jugement moral et sa capacité à élever des enfants. Une mère dans la société est considéré comme certains insectes qui partent mourir après qu'ils ont accompli leur devoir.

(sources : Wikipédia) Modifié par chirona
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Fiphi Membre 913 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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En J - Théodore Simon Jouffroy, né aux Pontets (Doubs) le 6 juillet 1796 et mort à Paris le 1 mars 1842, était un philosophe français.

élevé dans la religion catholique, il tombe dans l'incrédulité lors de ses études à l'école normale supérieure. élève de Victor Cousin, il est reçu docteur ès lettres en 1816. Maître de conférence à l'école normale supérieure, il est destitué en 1822 et ouvre chez lui un cours privé de philosophie. En 1829, il fut nommé professeur de philosophie à la Sorbonne puis en 1832 au Collège de France. En 1825, il publiait un article retentissant : Comment les dogmes finissent. Propos que je trouve remarquable ....

Extrait :

Comment les dogmes finissent.

Quand un dogme touche à la fin de son règne, on voit naître d'abord une indifférence profonde pour la foi reçue. Cette indifférence n'est point le doute : on continue de croire ; pas même une disposition à douter : on ne s'est point encore avisé que le doute fût possible ; mais c'est le propre d'une croyance qui n'a plus de vie et qui ne subsiste que par la coutume. Dans les temps éloignés où le dogme prit naissance, on l'adopta, parce qu'il parut vrai ; on croyait alors, et on savait pourquoi : la foi était vivante. Mais les enfants des premiers convertis commencèrent à admettre le dogme sans vérifier ses titres, c'est-à-dire croire sans comprendre ; dès lors, la foi change de base, et, au lieu de reposer sur la conviction, s'assit sur l'autorité et tourna en habitude.

Transmis ainsi de génération en génération sous des mots consacrés, et toujours moins compris à mesure qu'il s'éloigne davantage de sa source, le moment vient où le dogme ne gouverne plus qu'en apparence. Parce que tout sentiment de sa vérité est éteint dans les esprits. La foi n'est plus qu'une routine indifférente, qu'on observe sans savoir pourquoi, et qui ne subsiste que parce qu'on n'y fait pas attention.

Alors s'élève l'esprit d'examen. Etonnés de leur attachement à des formules qu'ils ne comprennent point, entourés d'un peuple qui partage leur ignorance et leur crédulité, quelques hommes se demandent si l'on doit croire sans motif, et, trouvant au fond de leur conscience une invincible répugnance à une foi aveugle, commencent à regarder de près à la vérité du dogme qui règne sans se donner la peine de justifier de ses droits.

Ce n'est point là un acte d'hostilité mais de bon sens. Ceux en qui s'est développé cet esprit raisonnable y cèdent comme un besoin raisonnable. Ils ne songent ni à détruire le dogme, ni à changer les idées du peuple ; ils ne songent qu'à trouver dans la doctrine consacrée quelque chose de vrai, qui légitime leur foi passée, réponde à leur bonne volonté présente, et fonde pour l'avenir leur attachement à ses maximes sur une conviction éclairée.

Mais le dogme ne leur offre point ce qu'ils cherchent car il s'est corrompu en traversant tant de siècles.

Etabli par la vérité qui était en lui, cette vérité est restée pure tant que la lutte engagée pour lui donner le pouvoir a subsisté ; mais après, la ferveur est tombée, et le triomphe a produit l'apathie ; la paresse humaine l'a enveloppé de formules dont la mémoire s'est chargée, et qui ont dispensé l'intelligence de comprendre ; l'oubli du sens a permis la corruption des formes ; l'ignorance et l'intérêt, après les avoir dénaturées, les ont interprétées : en sorte qu'aujourd'hui cette doctrine, jadis pleine de vérité et de vie, ne présente plus à la bonne foi du scepticisme naissant qu'un assemblage informe de vieux symboles mutilés à travers lesquels lesquels le sens primitif ne perce plus, et de maximes despotiques ou superstitieuses ajoutées par l'ambition du pouvoir ou l'abrutissement du peuple.

Ce qui me permettra d'évoquer ultérieurement Victor Cousin (1792-1867), puis Auguste Comte (1798-1857). Il y a de quoi citer en C !!!

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Membre, Ensuite, il ne s'est plus rien passé., 37ans Posté(e)
Mescaline Membre 7 155 messages
37ans‚ Ensuite, il ne s'est plus rien passé.,
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Kessel, Joseph - Le Lion

Extraits

La première phrase

Est-ce qu'il avait tiré sur mes paupières pour voir ce qu'elles cachaient ? Je n'aurais pu le dire avec certitude.

La dernière phrase

Et les bêtes dansaient.

Morceau choisi

A la distance où je me trouvais, il n'était pas possible de distinguer l'inflexion des mouvements, ou l'harmonie des couleurs, mais cette distance ne m'empêchait pas de voir que les bêtes se comptaient par centaines et centaines, que toutes les espèces voisinaient, et que cet instant de leur vie ne connaissait pas la peur ou la hâte. Gazelles, antilopes, girafes, gnous, zèbres, rhinocéros, buffles, éléphants - les animaux s'arrêtaient [... ]

Modifié par Mescaline
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