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Vivons-nous dans une matrice? un physicien propose une expérience pour le prouver

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pascalin

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 55ans Posté(e)
pascalin Membre 15 498 messages
55ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
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L’hypothèse selon laquelle notre Univers ne serait qu’une vaste simulation numérique a longtemps été cantonnée aux œuvres de science-fiction ou aux débats philosophiques nocturnes. Pourtant, cette théorie vertigineuse quitte aujourd’hui le domaine de la spéculation pour entrer avec fracas dans celui de la physique expérimentale. Ce qui semblait être un scénario hollywoodien devient une question scientifique légitime grâce aux travaux de Melvin Vopson, physicien à l’Université de Portsmouth. Loin de se contenter d’hypothèses abstraites, ce chercheur a formalisé une nouvelle loi physique et propose désormais un protocole expérimental concret pour tester la texture même de notre réalité. Si son intuition se confirme, c’est toute notre compréhension de la matière et de l’existence qui s’en trouverait bouleversée.

De la philosophie à la physique théorique

Si l’allégorie de la caverne de Platon suggérait déjà que nos sens pouvaient nous tromper, le débat moderne sur la réalité simulée trouve sa source dans un article fondateur publié en 2003 par Nick Bostrom, philosophe à l’Université d’Oxford. Son « argument de la simulation » repose sur une triade logique implacable. Bostrom postule que l’une des trois propositions suivantes est forcément vraie : soit les civilisations s’éteignent avant d’atteindre une capacité technologique de « post-humains » ; soit elles atteignent ce stade mais n’ont aucun intérêt à simuler leurs ancêtres ; soit nous vivons presque certainement dans une simulation.

Le raisonnement est statistique : si une civilisation avancée peut créer des simulations de conscience, elle en créera probablement des milliards pour étudier son histoire ou la sociologie. Dès lors, le nombre d’êtres simulés dépasserait largement le nombre d’êtres « réels ». Mathématiquement, la probabilité que nous soyons dans la réalité de base devient alors infime. Mais pour Melvin Vopson, cette approche probabiliste ne suffit pas. La science ne se contente pas de paris, elle exige des preuves. Il a donc entrepris de chercher les « pixels » de notre univers, ces anomalies ou ces traces de code qui trahiraient la nature artificielle de notre environnement, en traduisant cette hypothèse informatique en lois physiques tangibles et mesurables.

L’information est-elle la cinquième forme de la matière ?

Pour donner corps à cette théorie, il est impératif de reconsidérer la nature même de ce que nous appelons « information ». En physique classique, nous avons l’habitude de distinguer la matière tangible (les atomes) de l’énergie (le rayonnement) et de considérer l’information comme un concept abstrait, une simple description du monde. Pourtant, depuis les travaux pionniers de Claude Shannon et le principe de Landauer formulé dans les années 1960, la frontière s’est brouillée. Landauer a démontré que l’effacement d’un bit d’information est un processus physique qui dégage obligatoirement une quantité minimale de chaleur. L’information possède donc une réalité énergétique indéniable.

Melvin Vopson pousse cette logique à son paroxysme avec son principe d’équivalence masse-énergie-information. S’inspirant de la célèbre équation d’Einstein $E=mc^2$, qui unifie masse et énergie, Vopson propose d’élargir ce cadre pour y inclure l’information comme une composante fondamentale. Selon sa théorie, l’information ne serait pas seulement de l’énergie, mais elle posséderait une masse propre, quoique infime. Chaque bit d’information stocké dans l’ADN, dans une particule élémentaire ou dans un disque dur contribuerait à la masse totale de l’objet. Si cette hypothèse se vérifie, l’information deviendrait officiellement la cinquième forme de la matière, rejoignant les solides, les liquides, les gaz et les plasmas. L’Univers entier pourrait alors être perçu comme un dispositif de stockage colossal où chaque particule porte le poids de ses propres données.

La seconde loi de l’infodynamique : l’anomalie révélatrice

C’est en observant la dynamique de ces systèmes d’information que le physicien a mis le doigt sur une anomalie fascinante, détaillée dans ses publications au sein de la revue AIP Advances. La thermodynamique classique est régie par une loi impérieuse : la seconde loi, qui stipule que l’entropie — la mesure du désordre — doit toujours augmenter dans un système isolé. C’est la raison pour laquelle l’énergie se dissipe et que le temps semble s’écouler dans une seule direction, celle de la dégradation. Or, en étudiant des systèmes d’information variés, allant du stockage numérique au code génétique du virus SARS-CoV-2, Vopson a constaté un comportement inverse.

Au lieu de tendre vers le désordre, l’entropie de l’information dans ces systèmes semble diminuer ou se stabiliser. L’information tend spontanément à s’optimiser et à se compresser. En analysant les mutations du virus du Covid-19, il a remarqué que les variantes qui perduraient n’étaient pas le fruit d’un hasard total, mais suivaient une tendance à la réduction de l’information génétique, comme si le « code » cherchait à devenir plus efficace. Pour un informaticien, ce processus est une signature évidente : c’est exactement ce que font les algorithmes de compression de données pour économiser de la mémoire et de la puissance de calcul. Vopson a baptisé ce phénomène la « seconde loi de l’infodynamique ». Cette loi suggère que l’évolution de l’Univers est pilotée par un mécanisme de minimisation des données, un comportement bien plus proche de celui d’un ordinateur optimisant ses ressources que d’une explosion naturelle et chaotique.

Une expérience pour traquer les bits de l’Univers

Les théories les plus séduisantes ne valent rien sans validation empirique. La force de la proposition de Vopson réside dans sa falsifiabilité : il a conçu une expérience réalisable avec la technologie actuelle pour trancher le débat. Si les particules élémentaires comme les électrons stockent de l’information intrinsèque (spin, charge, masse), et si cette information possède une masse, alors elle ne peut pas disparaître sans laisser de trace lors de la destruction de la particule. Le protocole expérimental repose sur l’annihilation matière-antimatière, un processus violent et bien connu des physiciens des particules.

L’idée est de provoquer une collision entre un électron et son antiparticule, le positron. Selon le modèle standard actuel, cette rencontre entraîne la disparition des deux particules et l’émission de deux photons gamma à haute énergie. Cependant, Vopson prédit une divergence cruciale. Si l’électron contient de l’information dotée de masse, cette « masse d’information » doit être convertie en énergie lors de l’annihilation pour respecter la conservation de l’énergie. Le physicien a calculé que ce processus devrait libérer, en plus des rayons gamma, deux photons supplémentaires à basse énergie, situés très précisément dans le spectre infrarouge. Ces photons constitueraient la preuve physique de l’effacement des données, le « bruit » du formatage de la particule. La longueur d’onde exacte de cette émission a été prédite à 50 micromètres. Des expériences sont actuellement en discussion pour utiliser des faisceaux de positrons afin de tester cette prédiction. La détection de ces photons infrarouges serait l’indice le plus tangible jamais obtenu que nous vivons dans une structure mathématique programmée.

Quand la physique quantique ressemble à un bug d’affichage

L’hypothèse de la simulation gagne également du terrain car elle offre une grille de lecture élégante pour expliquer les comportements les plus déroutants de la physique quantique. Les amateurs de jeux vidéo connaissent bien les techniques d’optimisation comme le « frustum culling » ou le rendu fovéal, où l’ordinateur ne calcule graphiquement que ce que le joueur regarde à l’instant T pour économiser des ressources. Ce qui est hors du champ de vision n’est pas rendu. La mécanique quantique présente des similitudes troublantes avec ce fonctionnement. Dans l’interprétation de Copenhague, une particule n’a pas de position ou d’état défini tant qu’elle n’est pas mesurée. Elle existe dans une superposition de probabilités.

L’effondrement de la fonction d’onde au moment de l’observation ressemble à s’y méprendre à un moteur graphique qui ne générerait la réalité précise d’un objet qu’au moment exact où un observateur en a besoin. De même, l’existence de la vitesse de la lumière comme limite absolue de l’Univers intrigue. Pourquoi une vitesse maximale indépassable existe-t-elle ? Dans une simulation, cela correspondrait à la vitesse de traitement maximale du processeur : aucune information ne peut se propager plus vite que la capacité de calcul du système ne le permet, créant une latence incompressible. Enfin, la granularité de l’espace-temps à l’échelle de Planck suggère que l’Univers n’est pas continu, mais discret, « pixelisé ». Ces parallèles, bien que non conclusifs en eux-mêmes, renforcent l’idée que les bizarreries quantiques pourraient être des artefacts, voire des « bugs » ou des limitations techniques de la machine qui nous simule.

Les conséquences vertigineuses d’une telle découverte

Si l’expérience des photons infrarouges venait à valider la théorie de Vopson, les répercussions seraient un séisme pour l’humanité. Sur le plan scientifique, cela pourrait être la clé de voûte manquante pour unifier la physique. La gravité, cette force qui résiste encore à la quantification, pourrait être comprise non plus comme une courbure géométrique, mais comme un effet de la densité d’information. La mystérieuse matière noire, qui compose la majorité de la masse de l’Univers mais reste invisible, pourrait simplement être de l’information stockée à l’état pur. L’Univers serait littéralement fait de code et de mathématiques.

Sur un plan existentiel, la confirmation de la simulation validerait une forme de créationnisme technologique. Notre Univers aurait un créateur, ou du moins un programmeur. Cela pourrait apporter une réponse au paradoxe de Fermi (pourquoi ne voyons-nous aucune vie extraterrestre ?) : peut-être sommes-nous la seule simulation active dans ce dossier, ou les autres sont-elles sur des serveurs inaccessibles. Cela pose aussi la question vertigineuse de notre libre arbitre : nos choix sont-ils libres ou déterminés par un algorithme complexe ? Melvin Vopson reste cependant pragmatique. Découvrir que nous sommes dans une simulation ne rendrait pas nos vies moins réelles pour nous. La douleur, la joie et l’amour resteraient nos expériences sensibles. Mieux encore, comprendre le code source de l’Univers pourrait, à très long terme, nous permettre de le manipuler, ouvrant la porte à des technologies quasi divines, capables de modifier la matière ou les lois physiques à volonté.

Les travaux de Melvin Vopson ont le mérite immense de transformer une intuition philosophique en science expérimentale. Que l’expérience confirme la présence de ces photons infrarouges ou qu’elle l’infirme, la physique en sortira grandie. La validation de la théorie marquerait le plus grand changement de paradigme de l’histoire humaine, reléguant la révolution copernicienne au rang de note de bas de page. Mais même un échec serait instructif, nous forçant à chercher ailleurs l’explication de la nature de l’information et de la matière noire. La réponse se trouve désormais au bout d’un détecteur de particules.

Source: https://amphisciences.ouest-france.fr/2025/12/vivons-nous-dans-une-matrice-un-physicien-propose-une-experience-pour-le-prouver/

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Membre, 42ans Posté(e)
cheuwing Membre 17 337 messages
Maitre des forums‚ 42ans‚
Posté(e)

Ça fait plusieurs années qu'est sortie cette théorie . Rien que du côté philosophe,  on voit que ça théorie relève plus de la croyance que d'hypothèses scientifique,  c'est l'idée des religieux du "grand horloger ". 

 

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Membre, 39ans Posté(e)
Totologik Membre 474 messages
Forumeur alchimiste ‚ 39ans‚
Posté(e)

Bonjour,

Voir aussi des travaux publiés par des chercheurs de l'UBCO. On en parlait dans ce sujet :

 

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 55ans Posté(e)
pascalin Membre 15 498 messages
55ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)

Melvin Vopson, physicien à l’Université de Portsmouth. Loin de se contenter d’hypothèses abstraites, ce chercheur a formalisé une nouvelle loi physique et propose désormais un protocole expérimental concret pour tester la texture même de notre réalité.

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Membre, 107ans Posté(e)
LAKLAS Membre 15 030 messages
Maitre des forums‚ 107ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, pascalin a dit :

Melvin Vopson, physicien à l’Université de Portsmouth. Loin de se contenter d’hypothèses abstraites, ce chercheur a formalisé une nouvelle loi physique et propose désormais un protocole expérimental concret pour tester la texture même de notre réalité.

On peut proposer autant d'hypothèses que l'imagination le permet.

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