La drague

Il y a 14 heures, Danien a dit :

Caroline De Haas était ratachée à un ministère, donc sa parole pesait lourd dans l'opinion publique et était fortement relayée, rien à voir avec une de mes remarques, aucune équivalence, aucune.
D'autre part elle représente une association , mais surtout une entreprise qui gagne de l'argent sur le sujet, EGAE...

Mais au-delà de cette femme, je note une fois de plus le mélange drague-violences seuxuelles , comme si les deux sont identiques et indiscociables.

Je vous rejoint sur l'aspect systémique des violences sexuellles et les chiffres ne vont pas dans le bon sens, bien au contraire.
A mon avis une des raisons est le fait que la fin du patriarcat n'est pas remplacée par un autre mode de relation femme/homme, et il est bien connu que la nature a horreur du vide, c'est là qu'il faudrait travailler pour proposer un chemin qui permet aux femmes et aux hommes de s'épanouir, d'avoir de bonnes relations.

Malheureusement le contraire s'installe, on pourra lire un article interessant sur "la guerre des sexes" féministes contre masculinistes dans la revue Marianne de cette semaine

 

A défaut d'une voie commune, ce sont les voies séparées et extrêmes qui s'installent, pour le plus grand malheur d'une majorité de femmes et d'hommes..

 

Elle vous a choqué. C'était son objectif de créer une sorte d'électrochoc afin que la société s'empare du sujet des violences sexuelles. Lorsque je lis votre phrase, qui ne s'appuie sur aucun fait tangible, je me dis vraiment que vous exagérez : quel est votre objectif ? 

L'interview de C.De Haas au Nouvel Obs c'était en 2018. On n'entend désormais plus trop parler d'elle. Sept ans plus tard, j'ai tout de même l'impression qu'il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Je ne prétends pas non plus incarner la quintescence de la clarté en la matière, même si je m'efforce de développer mes idées du mieux possible. Ce qui fera toujours la différence, à mon sens, entre drague et harcèlement, c'est le consentement et la réaction au refus, à la sidération, à la fuite etc... La drague s'arrête au premier non. Le harcèlement commence également lorsqu'on ignore les signaux de malaise, que l'on insiste malgré tout. 

Je suis profondément inquiète lorsque j'entends des masculinistes qui revendiquent l'idée d'obtenir des femmes "à l'usure", comme si le harcèlement devenait une stratégie légitime. Ce genre de rhétorique est toxique y compris pour les hommes qui boivent ce discours comme du petit lait. Il y a une montée des masculinismes depuis quelques années déjà, et non seulement chez les jeunes hommes. Je ne suis pas abonnée à Marianne et ne peux voir que la couverture du numéro auquel vous faites référence. J'ai lu beaucoup d'ouvrages à propos des féminismes et des antiféminismes (dont les masculinismes sont des formes). Ce "reportage dans le Var" ne ferait-il pas par hasard référence au "féminin sacré" (tendance new age dont certains éléments sont repris par des éco-féministes américaines) ? La Milvitudes appelle à la vigilance à ce propos depuis 2014...

Il existe tellement de féminismes (universaliste, intersectionnel, matérialiste, égalitaire, radical, écoféminisme, islamique, une théorie féministe du droit, de l'anarcha-féminisme, pour n'en citer que quelques uns). Il me semble difficile d'être en désaccord avec l'ensemble de ces féminismes, d'autant que certains se contredisent ou se répondent mutuellement. Chacun met en exergue une facette différente des conditions d'existence des femmes. C'est justement cette pluralité qui rend les féminismes si riches et dynamiques. Il est toujours problématique de renvoyer dos à dos les féminismes et les masculinismes. Les premiers sont des mouvements de lutte pour l'égalité et l'émancipation, profondément pacifiques dans leur essence. Les seconds en revanche, s'inscrivent dans une logique de réaction, de domination et de violence. Confondre les deux revient à nier les rapports de pouvoir qui les distinguent.

Le 08/08/2025 à 22:47, Mórrígan a dit :

Elle vous a choqué. C'était son objectif de créer une sorte d'électrochoc afin que la société s'empare du sujet des violences sexuelles. Lorsque je lis votre phrase, qui ne s'appuie sur aucun fait tangible, je me dis vraiment que vous exagérez : quel est votre objectif ? 

L'interview de C.De Haas au Nouvel Obs c'était en 2018. On n'entend désormais plus trop parler d'elle. Sept ans plus tard, j'ai tout de même l'impression qu'il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Je ne prétends pas non plus incarner la quintescence de la clarté en la matière, même si je m'efforce de développer mes idées du mieux possible. Ce qui fera toujours la différence, à mon sens, entre drague et harcèlement, c'est le consentement et la réaction au refus, à la sidération, à la fuite etc... La drague s'arrête au premier non. Le harcèlement commence également lorsqu'on ignore les signaux de malaise, que l'on insiste malgré tout. 

Je suis profondément inquiète lorsque j'entends des masculinistes qui revendiquent l'idée d'obtenir des femmes "à l'usure", comme si le harcèlement devenait une stratégie légitime. Ce genre de rhétorique est toxique y compris pour les hommes qui boivent ce discours comme du petit lait. Il y a une montée des masculinismes depuis quelques années déjà, et non seulement chez les jeunes hommes. Je ne suis pas abonnée à Marianne et ne peux voir que la couverture du numéro auquel vous faites référence. J'ai lu beaucoup d'ouvrages à propos des féminismes et des antiféminismes (dont les masculinismes sont des formes). Ce "reportage dans le Var" ne ferait-il pas par hasard référence au "féminin sacré" (tendance new age dont certains éléments sont repris par des éco-féministes américaines) ? La Milvitudes appelle à la vigilance à ce propos depuis 2014...

Il existe tellement de féminismes (universaliste, intersectionnel, matérialiste, égalitaire, radical, écoféminisme, islamique, une théorie féministe du droit, de l'anarcha-féminisme, pour n'en citer que quelques uns). Il me semble difficile d'être en désaccord avec l'ensemble de ces féminismes, d'autant que certains se contredisent ou se répondent mutuellement. Chacun met en exergue une facette différente des conditions d'existence des femmes. C'est justement cette pluralité qui rend les féminismes si riches et dynamiques. Il est toujours problématique de renvoyer dos à dos les féminismes et les masculinismes. Les premiers sont des mouvements de lutte pour l'égalité et l'émancipation, profondément pacifiques dans leur essence. Les seconds en revanche, s'inscrivent dans une logique de réaction, de domination et de violence. Confondre les deux revient à nier les rapports de pouvoir qui les distinguent.

Caroline de Haas a surtout le sexisme "financier", car elle gagne sa vie avec de telels affirmations.
"Les hommes sont presque tous des salauds, venez me voir je vous propose de vous accompagner €€€€€€€€€€€€€€€"

Sinon la montée du masculinisme violent est en effet inquiètant et doit être combattue, dénoncée.
Avec les deux facettes extrêmistes du masculinisme et du féminisme, nous en arrivons fatalement  à la "guerre des sexes".

Encore une fois, pour moi le grand problème est l'absence d'un noouveau modèle de société, quelle forme après le patriarcat ?

J'ai été surpris de lire qu'en France ce sont en majorité des femmes qui se convertissent à l'Islam, avec comme raisons raisons principales, la spirualité, le couple, le partage......
Pourquoi les femmes se convertissent davantage à l'islam que les hommes ?
https://atlantico.fr/article/decryptage/pourquoi-les-femmes-se-convertissent-davantage-a-l-islam-que-les-hommes-loic-le-pape-ahmed-salam

Il y a plusieurs articles, de sources différentes qui vont dans ce sens.

Pour moi cela confrme qu'en l'absence d'un vrai projet de société, les gens se réfugient dans des structures, des croyances où ils ont une vraie place....