Kégéruniku 8

Allongée, sur le flanc, elle regarde son petit cul s'éloigner pendant qu'elle aspire nonchalamment une volute de tabac de son fume-cigarette en bakélite. La pâle lueur des aubes grisâtres d'hiver, filtrée par les stores, soulignant la stagnation de l'air dans la pièce, confère à la scène une impression semblable à celle de ces mauvais clichés en noir et blanc que l'on retrouve trop souvent chez les photographes médiocres en mal d'inspiration et de génie, pour qui négatif rime avec palliatif. La poitrine fièrement dressée, les lèvres humides et délicatement entrouvertes, le regard feignant l'esprit mais maladroitement soutenu par une posture grossière, avec ses faux airs de madone damnée, elle est l'héroïne de cet instantané sans objectif sous lequel on pourrait lire en légende: Petite camée joue les femmes distinguées. Son souffle est encore irrégulier et ce n'est que difficilement qu'elle tire sur sa clope, mais elle veut donner l'impression de maîtriser parfaitement la situation, comme le feraient ces femmes fatales qui peuplent son imagination et dont elle s'inspire continuellement lorsqu'elle feint avoir une personnalité. Seulement, lui ne la regarde pas, il est parti dans la salle de bain, jeter la capote, se laver le visage et les mains. Il a beau se passer la figure sous l'eau, la tâche qu'il hait ne part pas. Il se regarde dans le miroir avec ce dégoût que l'on réserve habituellement aux ordures vilipendées. Ecce homo; celui qu'il est au fond de lui. Le traître qui s'enlise volontairement dans les fanges mouvantes en espérant y gagner la vie quand il perd en fait sa dignité au moment où il crache sa jouissance sur son unique promesse. Ce serment qui incarne tous ses idéaux mais qu'il bafoue à cause de cette faiblesse suintante; caractéristique des pourceaux malheureux qui, comme Ulysse au cours de son voyage, abandonnent, ne serait-ce qu'un instant, Pénélope pour les bras de Circé. Lorsqu'il retourne auprès du simulacre de succube, il a la démarche veule et voûtée de celui qui connaît l'amertume des charmes incantés auprès de charbons où brûle la myrrhe; ce qui ne l'empêche pas de l'étreindre et d'alimenter ses fourneaux comme s'il se consumait d'un ardent désir inextinguible. Ainsi, gentiment ils s'immolent, se rassasiant l'un l'autre, dans cette débauche de luxure et de goinfrerie vaguement dissimulée, par orgueil, sous une farandole de beaux sentiments. Bien sûr, le sortilège demain s'estompera, et quand ils s'abandonneront en singeant une dernière fois la peine par des rictus aussi misérables dans leurs formes que miséreux dans le fond, ce sera sans la moindre difficulté. Néanmoins, pour ce qu'il reste d'éternité à ce jour, entre deux légers sursauts de culpabilité lucide, ce sont les amants les plus passionnés qui soient. Et diable, même si l'histoire ne suit pas et que les personnages sont quelconques, même si les amours sont nocturnes et la lumière faiblarde, même si avec le temps c'est le regret qui l'emportera, que la passion est belle.

Y a bien un truc du genre que je connais et que j'aime bien faire à pleeeeeeeein de gens, mais par écran interposé ça me semble compliqué. Sinon je te l'aurai fait. (c'est un test où il faut dessiner.)

Yep, j'aime bien. Mais je très client de ce genre de trucs, ça m'amuse beaucoup. Ça et les tests de personnalité, comme le MBTI, ça m'éclate. Je suis INTP, on s'en branle, mais j'aime bien.

Connaissais absolument pas, ça à l'air marrant. Gamin, j'étais plutôt nerveux et impulsif, mais j'ai appris à changer ça. Aujourd'hui, je suis le calme en personne, du coup, la colère, ça ne me parle vraiment pas. (sauf en voiture, là, je voudrai voir exploser tout le monde. Mais je conduis rarement. ) Pour ce qui m'éteint, je ne sais pas. Je n'ai pas franchement l'impression d'être éteint. Si je devais absolument dire quelque chose, je dirai l'avarice. Pas au sens de la volonté d'amasser de l'argent, mais plutôt la volonté de tout posséder, tout expérimenter. Comme l'impression d'être Tantale parfois. La passion, je n'en manque pas. Pas compris. Quoique, si je pourrai bien y donner du sens en fait, et c'est exactement ce que je fais depuis quelques temps. Me reconnaître c'est un bien grand mots, mais il y a des choses qui me font rire, qui me titillent. ^^

Pour la résurgence d'un souvenir du temps où il faisait trop froid pour neiger encore.

"L'égoïste n'est pas celui qui vit comme il lui plait, c'est celui qui demande aux autres de vivre comme il lui plait ; l'altruiste est celui qui laisse les autres vivre leur vie, sans intervenir." Oscar Wilde

A mon grand damne, j'ai édité. Mais je le regrette vraiment. D'autant que, ça ne me semblait pas tout à fait dénué de sens. C'est celle que j'avais choisie avant qu'elle ne m'en dise plus. Mais finalement, je préfère le mât, je le trouve plus flatteur et plus drôle. Ce qui est rigolo, c'est qu'elle me connaissait à peine plus que toi. (bon, elle m'avait en face d'elle, donc on peut dire qu'elle me connaissait plus quand même, ne serait-ce que physiquement parlant. ) Mais il semblerait que je lui laissais la même impression. Après, c'est marrant, parce que c'est assez fréquent, quand je discute, qu'on me dresse des portraits toujours très flatteurs et imagés. D'ailleurs, je m'en nourris et certaines de ces images me sont restées. ^^ J'ai comme l'impression que l'entièreté du message ne m'est pas destiné. Mais celle qui l'est, je la cueille volontier. J'ai l'impression de n'avoir pas toutes les cartes en main, mais soit. Et là encore, tu as la deuxième personne à me dire qu'elle le paie quand elle discute avec moi, ça va commencer à m'inquiéter.

Elle m'avait dit lui faire peur, mais c'était bien avant, et pour d'autres raisons. Et pour ce qui est de l'antéchrist, je crois qu'elle me disait ça comme un compliment, en tout cas c'est comme ça que je l'ai reçu. Et ça, c'est la carte de tarot qu'elle m'avait attribué, le mat. Et la troisième image qu'elle utilisait à mon endroit, le dédale qui semble froid mais qui abrite en son cœur le minotaure. Je vais finir par croire que vous vous êtes concertées. J'en discutais avec le plus âgé de mes frères et une ex, y a pas si longtemps, de ça. En disant qu'on aurait pu finir dans des émissions à la "tellement vrai". Tu ne me fais que des compliments, je serai fou de dire que tu te trompes. Ah?

Ce déménagement aura au moins eu cet avantage. Je les ais écrits de façon totalement distinctes. D'autant que nuit d'orage m'est venu tard dans la nuit suite à une discussion impromptue, alors que je n'avais jamais pensé retranscrire des souvenirs. Mais je comprends cette sensation de lien et ce que tu dis es juste. Effectivement, gamin j'ai appris qu'une simple présence peut gêner et c'est devenu un principe important pour moi. L'idée de déranger m'est insupportable. Ne t'ai-je pas déjà dit que je suis quelqu'un d'orgueilleux? Et quel meilleur moyen de flatter son orgueil que de faire chanter ses louanges par quelqu'un d'autre? La dernière fois qu'une personne m'a dit que j'avais une destinée, quelque chose à accomplir, elle a ajouté que je lui faisais penser à l'antéchrist. (Le pire, c'est que je ne déconne pas. )

Ça me fait dire qu'une fonction déplacée ou transférer eut été appréciée. ^^' Mais vu que sur l'autre blog je supprime souvent des choses, et que là je ne veux pas le faire, me suis dis que ça permettait une meilleure navigation. Mais du coup c'est vraiment con d'avoir perdu des choses quand le but était de mieux les conserver. :/

Mea culpa, mea maxima culpa. J'ai déplacé tous les «bonne nuit» sur un second blog, pour mieux les distinguer. Sauf que ce faisant j'ai perdu tout ce qu'il y avait dessus. :/

Non, c'est un présent descriptif ou de vérité générale. Toutefois, si vous aviez dit: "seuls les forgerons forgent", dès lors une jugement de fait est posé et arrêté, et on entre dans la sentence. A aucun moment je ne qualifie vos sentences de vraies ou de fausses, je dis simplement qu'elles m'apparaissent comme plaisantes et amusantes. Et pour cela, pas besoin de démonstration. ^^ Je me suis contenté de dérouler avec vous le fil de vos pensées afin d'en voir le bout, rien de plus, rien de moins.

Je m'intéresse plus à la cohérence qu'aux contradictions. Parce que cela me procure du plaisir que d'observer et comprendre les autres. Je laisse l'éthique aux philosophes que cela intéresse, pour ma part, je n'ai rien à y apporter. Parce qu'ils permettent de penser et imaginer quelque chose que je n'avais pas conçu. En sommes, ils permettent d'explorer, ce qui me plait. Vous énoncez des phrases courtes et simples, sans fioritures, censées exprimer le réel. Du style seuls les philosophes philosophent. Ou personne ici ne parle de philosophie. Ce genre de sentence sans appel possible me plait.

Ni l'un ni l'autre. La philosophie telle que vous la décrivez ne m'inspire qu'ennuie. Et je n'ai pas plus de plaisir que ça au fait de chercher des noises. Par contre, il m'intéresse de chercher à comprendre certaines logiques et certains propos. Les votres, de par leur caractère sententieux me semblaient amusants. Au plaisir. ^^

Voilà donc de nouvelles distinctions. Il y a désormais les textes de philosophie qui traitent de philosophie qui appartient à la philosophie scolaire et didactique, ce qui induit au moins les textes de philosophie qui traitent de philosophie n'appartenant pas à la philosophie scolaire et didactique. Toutefois, ces précisions seraient superflues à moins d'imaginer des textes de philosophie qui ne traitent pas de philosophie ou des textes qui traitent de philosophie mais qui ne sont pas des textes de philosophie. De vos nouveaux apports, on peut également déduire que philosopher et faire de la philosophie sont deux choses différentes, puisqu'il n'est pas nécessaire d'être philosophe pour faire des textes de philosophie, même être prof suffit. Pour quelqu'un qui prône l'importance des mots, il me semble déceler de nombreux points à parfaire. ^^

Puisque seuls les philosophes philosophent et que vous savez reconnaître un texte de philosophie, (donc fait par un philosophe, puisque seuls les philosophes philosophent), s'il suffisait de philosopher pour être philosophe, vous seriez en mesure de reconnaître un philosophe. Hors, vous dites n'en être pas capable. De fait, cela induit forcément que philosopher ne suffit pas pour être philosophe. Je ne dis rien de plus, rien de moins, et donc certainement pas que nous philosophons et eux font plus que cela. Je me contente d'énoncer un fait mathématique à partir de vos propos.

Ma déduction est donc juste. ^^ Il ne suffit pas de philosopher pour être philosophe. Autrement, tu serais capable de reconnaître un philosophe de part ses textes qui sont des textes de philosophie, hors, seuls les philosophes philosophent. J'aimerai donc savoir si tu as une idée de ce qu'il faut de plus que le fait de philosopher pour être philosophe?

Il me semblait que tu étais capable de dire quand quelqu'un philosophe et quand quelqu'un ne le fait pas. J'en déduis qu'il ne suffit pas de philosopher pour être philosophe? Ce sont tes attentes, pas les miennes. ^^' Toutefois, il semblerait que ce lieu ne suffise pas, puisque c'est toi qui dit que personne ne parle philosophie, pas même toi donc. Tu as le lieu, la méthode, ne reste plus qu'à mettre la machine en branle et commencer à parler de philosophie. ^^

Fort bien, toutefois, ça ne signifie pas que simplement citer des textes de philosophie suffit pour parler de philosophie. Si tu veux que d'autres t'emboitent le pas dans le commentaires de textes de philosophie, puisque c'est pour le moment le seul moyen de parler de philosophie, commences donc par le faire. Lorsque tu attends une chose précise des autres, montre leur d'abord ce que tu attends, ce sera plus efficace. Là tu te contentes de citer un texte puis d'affirmer, comme ici, des choses en noms propre. Tu ne parles donc pas de philosophie. Dans ce cas, difficile de faire en sortes que d'autres qui n'ont pas tes attentes viennent faire ce que tu ne fais pas toi même. Et bien tu tiens peut être là une autre possibilité pour aboutir à faire parler de philosophie. Ne te reste qu'à le mettre en oeuvre, ce qui sera toujours plus efficace que de se plaindre. ^^

Selon tes propres termes, tu ne parles, pas même toi, de philosophie. Peut-être devrais tu commencer par donner l'exemple, puisque tu es en mesure de distinguer ceux qui parlent de philosophie de ceux qui ne le font pas. Dès lors, tu auras plus de chance d'obtenir ce que tu souhaites obtenir.

Pas même toi, donc.

Je veux juste la sensation de fraîcheur, et puis le risque serait que du fait de la chaleur la douche, même froide, se change en étuves.

Et voilà, c'est arrivé, j'ai failli. Je ne devrais pas poster quand mes idées sont à l'igné.

Comme quoi, mes idées n'étaient vraiment pas fraiches. Merci pour la correction.