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Tout ce qui a été posté par yop!
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Tiens, je pense à ça : il y a même des gens actifs, avec famille, qui ont des problèmes d'addiction aux jeux. Comme quoi la fuite du réel ne concerne pas que les chômeurs ou les oisifs. Comme quoi, les intitulés à double-contrainte, c'est très efficace pour faire oublier des évidences.
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Non, tu le présentes sous une forme polémique. Tu agites le bâton pour te faire battre. Je suppose même que tu jubiles un peu que les gens tombent dans le panneau. Peut-être que tu veux leur faire passer un test de résistance à la polémique ? Un exercice de transcendance des tabous de surface ? Je ne sais pas trop, tout comme pour Vilaine. Mais je constate une persistance de la forme de vos sujets, qui ne font pas simplement qu'aborder des "questions qui fâchent" mais qui ont une petite orientation trollesque. Je ne sais pas trop. Il y a a eu beaucoup de conneries infondées balancées sur le Jeu de rôle. Certes, il y a toujours des gens qui s'enferment dans un truc au point de s'y perdre mais le jeu de rôle est plutôt socialisant. Le problème est toujours le même : se perdre dans une fuite du réel, une addiction. Cause ET effet. C'est toujours les deux dans le cas de cercles vicieux. L'absence de vie sentimentale peut entraîner la pratique de loisirs désocialisant qui peut aggraver l'absence de vie sentimentale, etc... Est-ce provoqué seulement par un jeu ? Non. Ce n'est qu'un révélateur - qui peut aussi aggraver la chose, mais qui ne la provoque pas. Certains jeux semblent plus dangereux que d'autres du point de vue de l'addiction, ceux du genre "second life" où on peut se perdre dans un moi fantasmé. Mais je ne suis pas sûr parce que des gens se perdent aussi dans des jeux de bagnoles... Je suis d'accord sur la société plus belle, plus sociabilisante, moins égocentrique. J'ai des potes qui jouent en ligne et qui se sont créé un petit réseau d'amis (en vrai). C'est donc que le jeu peut aussi générer de bonnes choses. En gros, tu ne fais que déplorer un cercle vicieux de l'oisiveté et de la désociabilisation. Est-ce que la cruauté moderne envers l'humain, simple bétail, et le pouvoir immersif de plus en plus fort des jeux modernes aggravent la situation ? Je pense que l'humain a toujours su s'échapper et se perdre. J'accuserai donc la logique de marché qui rend la vie de plus en plus cruelle, la chute de plus en plus rapide et qui créé des hordes de laissés-pour-compte qu'on laisse jouer aux jeux vidéos (ou sur internet) parce que comme ça, ils feront la révolution dans un monde virtuel...
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Heu.. Je ne suis pas sûr d'avoir compris ta réponse. J'ai l'impression que tu pars ailleurs aussitôt un point évoqué. Pour résumer, je pense que l'autorité doit être incarnée (et bien) pour qu'il y ait stabilisation, transmission, pour qu'on l'intériorise et qu'on la fasse sienne. L'autorité sans incarnation, sans modèle, elle n'est que concept intellectuel distant. Beaucoup d'hommes étant perdus dans les changements actuels, tiraillés entre l'ancien rôle du père et l'idéal moderne, on a une autorité qui se cherche et est parfois moins crédible (mais c'est un cas de figure parmi plein d'autres). Tu parles de la tristesse de la jeunesse actuelle, je suis d'accord sur ce point. Elle est générée par l'écart entre la réalité dure et l'idéal social qu'on nous vend et dont on nous culpabilise de ne pas parvenir à souscrire, injonctions émanant de gens qui n'ont plus aucune autorité intellectuelle, parfois morale, ou même technique. Il y a aussi l'autorité plus diffuse des institutions, du modèle social familial ou communautaire mais elles aussi sont en faillite ou se renforcent de façon clanique, en décalage avec la société. Tous ces problèmes sont générés par le changement (plutôt légitime) des moeurs par-dessus un chaos économique et humain mondialisé, et par une désolidarisation de la société. ==== Oui, l'autorité est aussi ce qu'on intériorise. C'est ce que je voulais dire avec l'histoire de présence de ce sujet dans un forum modéré. L'autorité a plusieurs champs, également. Celle des modos n'en revêt qu'un. L'autorité doit faire ses preuves, aujourd'hui. Ce qui est bien et plu sain que l'autorité tyrannique plénipotentiaire. sauf quand ça tombe dans l'excès de la critique systématique qui provoque des changements incessants et finalement, une perte totale de repères fixes, donc rien sur quoi asseoir une autorité. Comme si les règles du jeu changeaient tout le temps et qu'on devait quand même diriger la partie. Je suis d'accord : on attend beaucoup trop de certaines autorités incarnées, de façon clientéliste et même moutonnière ou dictatoriale, sans pour autant donner en retour une solidarité, sans être soi-même un modèle exemplaire... Placer la barre trop haut, et critiquer, est un bon moyen de saboter l'autorité d'une personne. Je constate ça un peu partout... Ça fait des ravages sur les personnes intègres et atteignables. Alors que les gens les plus critiquables sont bien à distance...
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Le sujet lance un bashing envers le cliché des "parasites rsistes passant leur temps à jouer aux jeux vidéos", non ? La spirale de l'oisiveté, elle peut trouver d'autres divertissements que le jeu vidéo. Donc, ce n'est pas spécialement le problème des jeux vidéos, qui sont pratiqués aussi beaucoup d'actifs mais également des jeunes/étudiants, etc... Les jeux chronophages, ils plaisent beaucoup aux célibataires, qui se font des parties en ligne après une journée de travail (ou de RSA). Tous les jeux vidéo ne sont pas chronophages et d'ailleurs, les gens peuvent aussi se réguler peu importe leur situation. Le spirale de l'oisiveté, par contre, elle est très dangereuse. Elle peut concerner des chômeurs ou des rsistes qui ont plein de temps devant eux pour... se morfondre et cherchent logiquement à s'en échapper. Il ne faut pas croire que le chômage ou la solidarité publique soient des conditions épanouissantes. A la limite, les jeux vidéos sont plus nocifs (addictifs) dans le contexte d'oisifs sereins comme les ados. Ou alors, chez ceux qui vivent très en marge de la société et qui n'en ont plus rien à faire, ce qui n'est pas le cas de tous les inactifs, loin de là même. Bref, je ne vois pas le nécessité d'un ultimatum tel "Jeux vidéos ou RSA ? ". Les deux ont leur effet positif et leur effet pervers. Le problème est l'exclusion sociale, la résignation, etc...
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Il y a pas mal d'humoristes femmes qui ont parlé des regards sur les femmes qui font de l'humour, perçues comme peu sexy alors que chez les hommes, ce problème est bien moindre. Mais est-ce une cause ou une conséquence d'une répartition disparate ? Ou les deux ? Réflexes ancrés de la société machiste qui n'aime pas cette indépendance d'esprit affichée chez la femme telle qu'on l'a conçue (docile) ? Si c'est le cas, c'est en train de bouger parce qu'on voit beaucoup de femmes tenter des trucs humoristiques, souvent avec une petite revendication féministe subjective. Les hommes n'ont pas le monopole de la drôlerie. Mais on reste quand même beaucoup plus drôles parce qu'on a plus d'expérience, qu'on est génétiquement mieux dotés et qu'on a une plasticité cérébrale plus spécialisée dans le domaine... ===== Et avec deux ?
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Ce n'est même pas une question de bonne conscience : je préférerais vraiment lui parler que de lui mettre un coup de boule... si c'est pour en faire un martyr, en plus, hors de question. Pour le verre, c'est LUI qui payerait. Mais si je lui mets une gifle ou que j'aille même plus loin en le tuant, ça va défouler qui ? Ça va résoudre quoi ? Si son bouquin se vend bien, c'est parce que le discours zemmourien porte... Il y en a plein, des Zemmours. Il est généraliste mais se nourrit de problèmes réels, de vrais discours anti-nationaux/idolâtres du Maghreb (ou autre pays étrangers) qu'on peut entendre par-ci, par-là. Le communautarisme est une plaie profonde, un système qui s'entretient par diverses sources et ne fait que devenir de plus en plus aigri. En coupant les sources du populisme (chantier immense), on n'aura plus de discours comme ça. Mais c'est un travail plus dur que de trouver une tête de turc et la castagner.
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A mon avis, la question vaut aussi pour les culturistes hommes. Je pense qu'il y a une part d'addiction, de quête identitaire, de communauté (on ne fait pas de culturisme seul dans son coin et juste pour un plaisir secret). A ce que j'en connais, ça ressemble aux communautés de tatoués ou de piercés. Il y a une mentalité. Ce sont des gens qui s'affirment à travers ça. Peut-être qu'ils recherchent une sorte de transcendance (au moins sociale) et l'ont trouvée dans cette pratique... ======= Il faut pouvoir assumer le regard des autres ensuite. Là, c'est moins simple...
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Je ne pose pas les termes de façon si linéaire. L'autorité existe avant et après. Mais ce n'est pas la même. L'autorité a plusieurs strates, elle peut évoluer. On peut avoir de bons et mauvais maîtres, on les reconnaîtra comme maîtres pour autant. Des disciples qui contestent légitimement ou de façon indue, ça existe aussi... L'autorité institutionnelle dont hérite le maître sur le disciple peut être magnifiée ou contredite par son autorité personnelle. On peut aussi choisir un maître (autorité a priori, venant même de soi) mais se tromper. Je suis d'accord, par contre, pour affirmer que c'est une relation. La vraie autorité n'est pas qu'un pouvoir unilatéral et tyrannique. Elle sait s'adapter, elle créé, elle est ferme comme souple,... Il existe des formes d'autorités institutionnelles, oui. Elles donnent un devoir, une exigence, elles doivent se mériter. Être parent, ça donne une autorité d'office mais pas le diplôme du mérite.
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C'est un peu ça. C'est une modification corporelle extrême et en tant que telle, elle provoque des avis très tranchés. Il y a surement des culturistes qui ont des conjoint(e)s non bodybuildé(e)s mais quand on est attiré par ce genre de physique, on a plus de chances de finir par pratiquer la chose. Idem : celles et ceux qui le pratiquent cherchent probablement cette esthétique chez l'autre. En tout cas, ils se rencontrent autour de leur passion, du coup, ça reste un peu communautaire, d'autant plus que marginal. Comme la communauté des piercés de partout avec écarteurs d'oreille immense et implants sous-cutanés. Il faut être dans le même trip. Par contre, je ne trouve pas que ce soient "des femmes qui ressemblent à des hommes". Elles ressemblent à des... culturistes, qui eux-mêmes ne ressemblent pas à des hommes normaux mais à des amas de muscles stéroïdés. Les femmes culturistes perdent leurs formes mais les hommes aussi. Je ne ferais pas de différence crypto-machiste dans l'appréciation de cette esthétique. ===== Ça n'existe pas la gauche indifférencialiste. C'est dans ta tête idéologisée. Même les théoriciens du genre, s'ils estiment que la définition sexuelle a plusieurs niveaux, parlent bien de deux genres. Même les femmes culturistes restent femmes, derrière cette orgie de muscles. Elles se maquillent et tout.
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Ce n'est pas incompatible. La loi et les normes ont besoin d'être incarnées. D'ailleurs, l'éducation des enfants n'est pas totalement du ressort des parents. Il y a une construction via d'autres modèles, qu'on va comparer, dont on va regarder la façon d'évoluer. Mais la première autorité, la première entité que tu écoutes, c'est quand même les parents (ou ce qui sert de parent). Ils te donnent les premières bases de conception du monde, du bien et du mal, de ce qu'on peut faire ou non en société. Je n'ai pas eu besoin d'aller me confronter à la loi pour apprendre le respect d'autrui, par exemple. Il m'a été transmis par mes parents, dont j'ai pu constater la pertinence lors de la confrontation avec la vie sociale. Certains parents sont nocifs et on ne constate que trop souvent comment ça peut rendre des enfants perdus, inadaptés,... L'autorité, c'est un guide. Le pouvoir, un outil. Un marteau peut servir à construire ou à fracasser.
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Pourquoi une gifle ? A quoi ça sert ? En plus, il est tout gringalet... Et ça n'empêchera pas des gens de lire son livre et les idiots de rester idiots. Si je le voyais se faire taper, j'irais probablement l'aider... Si je le croisais dans la rue, je crois que je ne ferais rien de spécial. Peut-être un petit bonjour mais je n'irais pas le déranger car je suis poli. Je ne saute pas sur les gens comme ça... Si c'est dans un autre contexte, ça ne me déplairait pas de boire un verre/manger et discuter pour voir un peu ce qu'il a dans le ventre, pour essayer de mieux le situer entre les provoc' rentabilisées et la sincérité de ses convictions. Sous réserve qu'il ait envie de discuter avec moi. Je pense qu'il est sympathique, même suis quasi-intégralement à l'inverse de ses analyses de fond, très orientées et idéologisées.
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Ce n'est pas si opposable. L'autorité n'est pas que punitive. Elle comporte aussi la notion de crédit moral ou archétypal (ex : l'enfant doit voir l'adulte comme une personne qui sait les limites), intellectuelle,... Elle peut même être construite dans la joie. Mais bon, la vie n'est pas que plaisir. Elle est aussi effort et remise en question. ==== Ça dépend à quel niveau on parle, de quel ordre on veut établir. Au niveau national, ça n'a rien à voir avec le niveau familial. L'autorité peut dériver en source de profit mais elle peut aussi être un fardeau.
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L'autorité est une chose relative. On parle de crise aujourd'hui parce qu'elle a bougé. On ne la place plus où on la plaçait avant (par exemple, c'est vrai, dans l'autorité du père). La société, en contestant légitimement un patriarcat écrasant, a fait bouger des lignes qui ne se sont pas remises solidement en place. L'autorité maternelle, qui devrait se voir renforcée par la fin du monopole masculin, est aussi en défaillance. Parce qu'on est passé à une société plus douce (moins de sévices corporels), moins attentive, plus divisée dans les messages autoritaires (voir carrément en conflit), qui érige la transgression en valeur culte (dans les médias allant des trucs pour enfants aux films pour les grands). On est aussi dans la contestation de l'autorité des adultes, dans la dérision, dans le rejet de l'institution et le culte du rebelle, ou même de la violence. La prise en compte de l'enfant a aussi donné lieu à des dérives du gamin prescripteur, chose augmentée par le déficit d'implication parental et le culte du transgressif... Les modèles traditionnels étaient plein de défauts mais étaient plus fermes sur leurs bases. Ce qui est paradoxal aujourd'hui, c'est qu'on a trop de libertés, trop de choix, trop de messages dans tous les sens. Les enfants, surtout, ont du mal à se positionner. Je les trouve de plus en plus insolents au fil des ans, et ils contestent beaucoup, mettent les discours d'adultes en concurrence. Du temps de mon enfance, je me serais pris une taloche de mon père (plutôt old school) pour ce niveau d'insolence. Aujourd'hui, on a presque peur d'élever la voix ou de punir parce que les parents n'apprécieraient pas... parents qui se font pourtant marcher dessus. Et comble du comble : les gamins sont souvent contents d'avoir un discours clair et ferme (s'il est juste). La division, le conflit, la contradiction et aussi la dissuasion faible (ne pas appliquer la punition = menace non crédible) ou encore l'évitement, se dédire, tout ça crée la perte d'autorité. Sans parler des politicards qui se décrédibilisent quasiment chaque semaine dans des proportions odieuses. Ou des institutions qu'on s'ingénie systématiquement à critiquer, à tort comme à raison mais sans distingo. ======= Test biaisé d'entrée de jeu puisque vous savez que la modération va quand même regarder, qu'elle est là, et parce que le forum entier est soumis à cette autorité (il faudrait que nous n'ayons pas accès au sujet, ni de moyens de sanction). Et c'est un sujet trop exceptionnel dans un contexte qui le contredit. Par ailleurs, ce test ayant pour toi -ou d'autres- valeur de démonstration, il modifie d'emblée les comportements et ne reflète pas les conditions normales d'expression. Par exemple, certains pourraient essayer d'être exemplaires pour faire valoir qu'une modération ne sert à rien, d'autres vont aller dans le défi de mettre le bazar total. Mais ça reste une prise de position par rapport à, une frénésie déclenchée par ce petit événement. In vivo, il faudrait aller voir les forums ou endroits non modérés (qui donnent lieu à tous les excès pour ce que j'en ai vu). On peut aussi regarder ici : la modération intervenant a posteriori, on constate déjà les dérives que l'on essaye de couper. D'autre part, beaucoup de discussions ne donnent pas lieu à une action de modération. Et c'est une autorité toute relative quand on voit comment certains se fichent des avertissements (sous prétexte de libre pensée) et des bans (ils reviennent). Mais bon, on a un pouvoir matériel, quand même, de couper le compte. Mais... qui modère les modérateurs ?
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Attention, attention ! Le sujet dérive...
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Heu... mais je croyais que plus ou moins tout le monde savait qu'il était homo, a fortiori parce que ça faisait grincer des dents au FN, notamment en ce qu'il a incité à Marine à la neutralité sur le sujet. Quant à des photos de Philippot à la plage... y'en a que ça fait vibrer ??
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Je ne prône pas la mise en place d'un logo et encore moins de censure de Tintin au Congo. Je choisis la solution la plus simple : mettre en avant-propos ce qu'a dit Hergé lui-même sur la teneur raciste de l'album, qu'il replace dans son contexte, qu'il admet avoir été une erreur et qui n'est pas le fondement de Tintin, qui est plutôt le gars serviable et ouvert. Ça se fait un avant-propos, non ? Je n'ai jamais compris pourquoi Rodwell et Casterman s'y refusent alors qu'ils n'ont pas hésité à charcuter les couvertures des versions américaines pour la sortie du film... Une sacralisation à deux vitesses ? Tintin est quand même un monument de la bande-dessinée. Avant même de préserver les jeunes du racisme, ça aurait surtout l'effet de couper court à toute polémique à la con, poursuites, demandes de censure et permettrait à l'oeuvre de se contextualiser elle-même par la voix de son auteur. What else ? ====== Ce débat a cours depuis longtemps sur Tintin au Congo, cet album dérange depuis longtemps. Certains congolais y voyaient un moyen de reparler de la mentalité coloniale, de la dénoncer tout en montrant qu'un chic type comme Tintin pouvait penser les noirs comme des "gentils sauvages". A la limite, cette énième demande de censure, on peut la mettre de côté mais le débat n'est toujours pas résolu. ======= Les congolais sont brossés dans la typique mentalité colonialiste, Hergé lui-même l'a dit. Il ne prône pas directement le racisme (sinon, il serait interdit depuis longtemps) mais véhicule une caricature plutôt péjorative et raciste qui avait cours à cette époque. Hergé a reconnu ne connaître du Congo que ces clichés, à l'époque de l'album. Sachant qu'il y a un certain sérieux (presque didactique parfois) dans les représentations parcourant Tintin, cet album est un peu à part puisqu'il est très soumis à l'idéologie, moins au réel. On peut donc le traiter de façon un peu différente. Il nécessite plus de pincettes que les autres, quand bien même certains en font une affaire d'état.
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On ne peut pas cacher, Tintin est trop connu ! Tintin au Congo est le 3ème album le plus vendu depuis les débuts (en deuxième les Soviets et en 1er, en Amérique). Je ne sais pas s'il se vend toujours aussi bien que les autres mais il vaut mieux prendre le problème à bras-le-corps. ======= Heu, ça fait des dizaines d'années qu'on débat du racisme dans Tintin ou de celui de son auteur (qui s'est d'ailleurs expliqué sur beaucoup de choses). Pour Tintin au Congo, ça fait depuis 2007 qu'il y a des procédures... mais longtemps qu'on en parle. Dans quelle mesure peut-on préserver un patrimoine aussi populaire comportant ce genre de stéréotypes, destiné à la jeunesse, traduit dans 96 langues ? Si un commentaire explicatif n'y est pas inclus, il faut continuer de le condamner pour son racisme à la papa, d'une autre époque certes, mais toujours présent. Ça sert d'avant-propos par défaut... Sinon, ce sont les pires solutions : le ban, le logo Pour lecteurs avertis, la clandestinité ou pire : la retouche de l'oeuvre. Tintin est toujours d'actualité. C'est toujours un symbole culturel fort, lu par les jeunes (moins qu'avant à cause de la concurrence et de la politique de Moulinsart S.A. mais quand même !). Sans suivre les victimaires, il y a un devoir éducatif envers eux. A moins d'estimer que nos jeunes soient imperméables aux préjugés racistes ou qu'aucun jeune noir ne se sentira troublé ou insulté.
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C'est justement parce que les pays d'où l'on extrait certains minerai ne sont pas dans une démarche écologique, sanitaire ou simplement respectueuse des droits de l'Homme ou du travailleur. En général, les travailleurs y sont payés comme des merdes mais dépendants de cette exploitation qui se permet en plus de polluer leur région par des rejets divers, en toute impunité. C'est cette impunité qui pollue. Pour être cohérente, la démarche écologique doit aller jusqu'au bout et c'est très loin d'être le cas. On devrait penser le produit comme un cycle, de l'exploitation des matières premières à son devenir en fin de vie. Mais on est dans un monde d'exploiteurs de masses, irresponsables, qui nous condamnent au bras de fer perpétuel. Et en effet, pendant ce temps ça pollue et l'écologie doit se ranger aux règles du marché total. Avec ses habituels chantages à l'emploi ou ceux du genre "mais il faut bien qu'on nourrisse l'humanité" ou "tu es bien content d'avoir un ordinateur". En tant que consommateur ET citoyens nous sommes à la fois complices, victimes et coupables.
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Le sujet est plutôt : quelle idée vous faites-vous, relativement à vos propres positions, de la notion de gauche ? Le monde est aujourd'hui tout-économique (ou tend vers ça) et le tout-économique dérégulé est fondamentalement antisocial (malgré quelques cache-sexe consuméristes comme le confort et les technologies pour tous, le divertissement de masse,...). Pour moi, ce modèle économique à base de concentration inégalitaire de richesses, de solidarité à la carte, de classes sociales réduites à l'esclavage, d'accaparement des leviers du pouvoirs,... n'est pas un modèle de gauche, de gauche socialiste au sens premier en tout cas. La gauche, dans ce monde, n'exerce que en situation de conflit tendu avec le modèle libéralo-impérialiste (dans les pays du Cône Sud notamment) ou bien très localement ou sur des questions sociétales secondaires dans les pays européens par exemple. Ces dernières années, la gauche n'a pas été au pouvoir en France. Une façade de gauche sociétale cachant une droitisation économique. Il y a a des méritocrates et des profiteurs à droite comme à gauche. Ce genre de remarque, probablement à charge de la gauche, n'apporte en fait aucun élément éclairant. Non, ça c'est juste un idiot... :smile2: C'est bien ça qui est reproché à Hollande : de ne pas avoir tenu ses promesses de gauche. Il est tellement nul sur ces engagements qu'on pourrait penser qu'il est un agent double destiné à couler le parti de gauche officielle. En tout cas, chez les gens se réclamant de gauche, j'entends beaucoup de critiques. Pour moi non : elle est censée intégrer la réussite individuelle dans la responsabilité collective et le bien commun. C'est bien différent. Il y a une autre question cruciale : l'application d'une politique de gauche dans un monde où une pensée opposée tient les rouages du système. En imaginant qu'on ait un président français osant la chose, je te laisse imaginer le sabotage général orchestré contre. Il suffit de cibler les quelques vraies mesures de gauche pour voir comment elles ont été étouffées, isolées, vidées de leur sens car on ne peut pas appliquer des mesurettes de gauche (avec un gouvernement de droite molle déguisé), c'est un projet global.
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Mais non, ils ne sont pas si cons ! La lutte contre les émissions de CO2 est simplement un des combats écologiques qui a eu le plus d'écho. Parce qu'il a été beaucoup repris, parce qu'il a un impact direct (qualité de l'air) car lié à d'autres rejets, parce que ces émissions ne font qu'augmenter et qu'il faut bien se responsabiliser. Une des propagandes en vogue consiste plutôt à dire " le changement climatique est naturel, donc les rejets de dioxyde de carbone, on s'en branle !! " d'où un braquage des écolos sur le sujet. On sait bien que ce sont des intérêts financiers qui sont derrière tous les dénis de pollution. Nos rejets massif ont un impact. Il reste à le mesurer précisément, à mesurer son rayon d'action, mais on ne peut pas nier. Que ce soit le moteur du changement climatique ou qu'il provoque d'autres choses, on doit prendre la question en compte. C'est la même propagande de doute que pour le rôle du tabac dans le cancer du poumon. Comme on ne sait pas exactement comment se déclenchent les cancers, les lobbyistes s'en servait pour minimiser le rôle de la clope : " Il y a d'autres facteurs que la cigarette. Donc, on ne peut pas l'accuser de tout. Donc : fumez ! ". L'injonction à peine tacite est : polluez la conscience tranquille, le réchauffement n'est pas dû (ou pas totalement) à vos saloperies. Les écolos ont plutôt une conception holistique du monde, c'est le militantisme qui va ensuite être ciblé. Il faut toujours penser aux autres pollutions, à l'effet de report. Le CO2, il a ensuite été récupéré par toute une presse friande d'alarmisme vendeur, d'autres en ont fait un marché ou même un moyen d'escroquerie. En fait, le CO2, c'est une affaire industrielle avant même d'être un sujet scientifique bien étudié.
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Sujet nettoyé. Merci de cesser les invectives et attaques personnelles incessantes.
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C'est surtout le racisme actuel qu'il faut combattre... et il ne se nourrit pas vraiment de Tintin au Congo. La vision raciste paternaliste typique du colonialisme ressort dans Tintin au Congo, de manière assez caricaturale, mais c'est une oeuvre du passé. Hergé est mort et Tintin dans sa globalité n'est pas porteur de messages racistes (certains oublient vite que les "étrangers" ne sont pas forcément dans les rôles de méchants. Tintin trouve des alliés, des amis). Tintin au Congo pose quand même des problèmes éthiques, puisque le racisme n'est pas le coeur de l'histoire mais apparaît suffisamment pour choquer un éventuel public d'origine congolaise (notamment), noir, ou plus généralement tout public sensible au racisme. Il faut maintenir une information dessus mais ne pas espérer que Moulinsart S.A. fasse quoi que ce soit pour entamer ses chiffres de vente. Pourtant, faire une petite introduction (ne serait-ce que la mise au point d'Hergé lui-même) replaçant les choses dans leur contexte était le meilleur compromis mais ce serait écorner l'image de marque. Or, quand on vend une série au succès titanesque s'adressant aux enfants, on a quelques comptes à rendre, n'est-ce pas monsieur Rodwell ? Tintin n'est pas sacré, on peut bien ajouter une mise au point avant un album. Cette polémique-marronnier, de toute façon, impacte déjà ses ventes. Tous les bibliothécaires et documentalistes, eux, connaissent l'affaire Tintin au Congo. C'est déjà ça. Il est plus ou moins banni des fonds scolaire et médiathèque, pour éviter les polémiques.
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S'il vous est impossible de débattre sans invectives permanentes, nous avons des avertos de Noël en stock ! Merci de le noter et de vous modérer.
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J'ai lu un fait divers il y a deux jours où un homme violait des vieilles, justement. Il y a différents types de violeurs, ou plutôt des degrés. Soit ils sont égoïstes/insensibilisés et ne prennent pas en compte le mal qu'ils font à l'autre pour assouvir leur propre désir, soit ils jouissent carrément du mal qu'ils font, de ce qu'ils prennent, de ce qu'ils infligent. Il faudrait voir une évaluation statistique (qui ne doit pas exister). Et Ezia, imposer, ce n'est pas justement "faire ce qu'on veut de l'autre (sans son consentement), s'approprier la personne" ? Le violeur impose un acte sexuel à sens unique et en le faisant, il dispose de la personne. En plus d'assouvir leur désir, beaucoup éprouvent un plaisir à dominer. En tout cas, dans le viol, on dépasse la simple notion d'imposer son désir car c'est aussi se ficher de faire du mal, ou même jouir de la souffrance.
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Déjà, je constate que tu dis un truc, puis un autre. Tu passes de "les algues poussent grâce à la pollution" à " leur prolifération est due à la pollution". C'est déjà mieux ! Les algues vertes, je connais bien puisque c'est un gros problème local. Parce que ces marées vertes sont des conséquences d'actes de négligence ou de mépris - pas un écosystème merveilleux qui est apparu par miracle sur des gentils rejets de nitrates et phosphore de l'agriculture intensive notamment mais aussi de tout ce qui débouche dans l'estuaire via la rivière. Ces algues-là ne constituent apparemment pas vraiment une ressource exploitable. De plus, cette exploitation devrait se faire dans une logique raisonnée et pas dans une logique folle de se servir de la pollution comme outil de production (elle inciterait de facto à polluer et déresponsabiliserait les pollueurs). La prolifération de ses algues est dure à contrôler actuellement, elle a déjà fait des dégâts. L'algue verte devient un problème en elle-même, généré par la pollution. Un "écosystème" productiviste basé sur la pollution, ce serait une catastrophe écologique : les algues vertes ne dépolluent pas le milieu, on n'est pas dans une logique réfléchie de lagunage. Elles s'ajoutent par dessus le problème des rejets. Mais si, on connaît déjà beaucoup de solutions : réduire sa consommation énergétique par de bons réflexes individuels, des politiques locales et nationales allant dans ce sens, des innovations techniques, une solidarité à mettre en place de nouveaux modes de consommation et production. Malheureusement, il y a un gros écueil : le profit. On préfère ne pas bouger, jouer la montre pour tirer tout le profit possible d'une activité, quitte à polluer au maximum. En l'inertie des plus cupides et le réel manque de moyen qui limite la transition écologique, il y a des défis à relever. Ce ne sont pas les solutions mais leur application qui est dure. Tu imagines un plan national qui nous ferait abandonner le véhicule individuel au profit d'un transport mutualisé généralisé ? Levée de bouclier des libéraux défendant leur doirt consumériste, pression totale des lobbies automobiles, vindicte idéologique contre une mesure "communiste" (aujourd'hui, tout ce qui est mutualiste et un peu ambitieux est txé de communisme), etc... Sont-ce les mêmes français qui surconsomment comme des cons mais qui viennent ensuite faire la morale sur l'écologie ? Je ne pense pas. Dans cette société de consommation et de gâchis, il n'existe pas d'individu écologiquement pur à 100%. Avant même de naître, on a déjà une empreinte écologique ! Cela dit, avoir un mode de vie qui pollue et de vouloir un mode de vie meilleur, ce n'est pas paradoxal. Tu vois, ça te titille un peu quand même ces histoires de terres rares pour lesquelles on pollue des régions entières, des cours d'eau, la santé de chinois... L'écologie réclame de lutter contre les bas instincts des gens, justement : désir consumériste (entretenu par l'offre massive, constante et accessible), individualisme, inconséquence, ignorance, égoïsme,... Beaucoup de pollution issu de notre mode de vie nous sont lointaines, voire invisibles pour beaucoup de gens non informés. Les produits vraiment écolos sont chers parce qu'ils sont exigeants et concurrencé par les prix anormalement bas issu d'un marché qui utilise des esclaves en Asie, des frets excessifs,... Dès que les prix sont trop bas, ça veut dire que quelqu'un ailleurs le paye, que l'environnement le paye, voire que notre santé le paiera à long terme. C'est pour ça que l'écologie intègre d'autres axes comme le qualitatif, le durable/renouvelable... A long terme, en fait, l'écologie incompatible avec la logique de marché croissant et ce système de dette perpétuelle.
