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Tout ce qui a été posté par yop!
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Doit-on bannir le cochon et les saucisses des livres pour enfants ?
yop! a répondu à un(e) sujet de metal guru dans France
Pourquoi je "militerais pour tout ce que font les autres" ? Je parle du fait de voir un cochon ou de la charcuterie, choses qui ne sont pas objectivement des agressions envers autrui (au regard de la loi). La loi encadre la société et la loi est ce que nous estimons collectivement condamnable - même si on peut toujours les remettre en débat. Pour la moralité, chacun est libre d'initier autrui à la sienne. Il y a bien des publications catholiques. Sur le Forum, les CGU posent une règle : un minimum de courtoisie dans les discussions. Comme nous modérons a posteriori, les forumeurs ne sont pas épargnés de lire des gens se prendre le bec, voire s'insulter copieusement. Ce n'est pas la même démarche que de censurer en amont un contenu fixe. Là, tu pars dans une optique idéologisée. Tes choix ne sont pas forcément ceux des autres. Qu'est-ce que tu estimes meilleur ? Des dessins animés végétariens ? Hors de contrôle, non. Dans les faits, c'est même plutôt l'inverse entre l'auto-censure, la censure, les divers filtres (programmateurs, parents, éducateurs,...). Le grand danger est surtout que les enfants ont accès à des contenus qui ne leurs sont pas destinés. Et il y a une différence entre la violence dans une histoire pour enfants et la violence dans des films pour adultes, ou même au journal TV. Le meilleur contrôle reste l'éducation, l'attention des adultes sur cette question. -
Pourquoi devrait-on respecter les croyants plus que les athées ?
yop! a répondu à un(e) sujet de metal guru dans Société
Non, ce n'est pas naturel : c'est un choix de civilisation. Il part du constat que si on souhaite créer une société où chacun peut vivre avec des croyances différentes, le seul recours est un consensus laïc. Il part du constat, aussi, que les gens ne suivent pas tous les mêmes chemins de vie. Ce constat impose le respect des croyances diverses ou de l'absence de croyance religieuse. D'autres options seraient possibles : l'élimination des religions (par massacre ou tyrannie) ou une société entièrement soumise à une loi religieuse (par les mêmes voies). Tu noteras que ce sont des options qui mèneraient à la guerre, à la domination violente d'un groupe sur un autre et à bien peu d'épanouissement. C'est donc le choix de la paix. Et la paix n'a jamais été naturelle : les humains doivent la travailler tout le temps. Dans le cas de figure, le sacré des uns ne peut pas prétendre à avoir le monopole. Un athée ne peut pas demander d'en finir avec les religions, par exemple, ou d'établir un délit de croyance. Et vice-versa. On peut toujours discuter des effets de cette liberté pour les croyants qui estiment que Dieu est tout et indépassable, ça fait partie du débat citoyen. Tu noteras qu'on cherche toujours le bon équilibre mais qu'au moins -hormis les derniers événements- on ne s'entretue pas. One man's coffee is another man's tea One man’s whiskey is another man’s pee... -
Doit-on bannir le cochon et les saucisses des livres pour enfants ?
yop! a répondu à un(e) sujet de metal guru dans France
Défendre le porc, ça ne passe pas par la censure d'image de cochon, de saucisse ou de charcuterie. C'est plutôt le travail des documentaires qui vont dénoncer les conditions d'abattage, la surconsommation, le gaspillage. L'éducation des consommateurs, elle passe par d'autres médias... dont les parents. Si les gamins de Sam le Pompier consomment du porc élevé dans des conditions décentes et dans une filière raisonnée, c'est OK mais le propos n'est pas là. Pour le militantisme végétarien, c'est encore autre chose. Et défendre la religiosité... En fait, il ne faut pas faire l'erreur de vouloir gommer toute chose allant à l'encontre des idées de chacun sinon on finit par faire de la bouillie creuse, porteuse de rien du tout. Le monde est varié, on est confronté à des choses diverses. Peut-être que les programmateurs pourraient viser certains publics en aménageant leurs programmes mais c'est un choix qui doit être libre. Sinon, on va finir par tout communautariser, chacun aura ses médias et verra un monde fantasmé et nous serons encore plus incapables de supporter le réel. ===== Au moins, celle-ci n'est pas au porc... :smile2: -
Pourquoi devrait-on respecter les croyants plus que les athées ?
yop! a répondu à un(e) sujet de metal guru dans Société
Hum, à mon avis, beaucoup de gens se prétendant laïcs ont aussi du mal à comprendre le principe. Quand on est dans une démarche agressive et non-fraternelle, on ne sert pas la cause laïque. Il y a aussi bon nombre de croyants, en tout cas en France, qui n'ont pas de problème avec le principe de laïcité. Ils peuvent avoir des problèmes avec certains discours piétinant la religion avec plaisir sous couvert de laïcité, ou prenant les gens de haut avec une sorte de sentiment de supériorité. Être laïc, c'est aussi comprendre la démarche des croyants, sans pour autant dire oui à toutes les demandes. Un croyant peut entendre un non aux signes ostentatoire partout, comme un non-croyant peut entendre un aménagement des repas de cantine dans une zone à forte population musulmane. -
Doit-on bannir le cochon et les saucisses des livres pour enfants ?
yop! a répondu à un(e) sujet de metal guru dans France
C'est juste un manque d'imagination des scénaristes que tu critiques mais bon, je le constate en vrai : les gamins adorent généralement les saucisses, les barbecues... et font la gueule devant des légumes-vapeur. Ça reflète une partie du réel. Cela dit, le propos de Sam le pompier n'est pas la nourriture, et les épisodes ne tournent pas à chaque fois autour de la saucisse de porc. C'est secondaire. Sur 26 épisodes, il y en a combien qui font " l'apologie de la saucisse " ? Si tu veux éduquer tes enfants autrement, tu peux sélectionner des épisodes ou même leur faire regarder autre chose. L'éducation, c'est aussi faire face au réel qui nous déplaît, pas juste édulcorer les choses. De plus, les publications destinées à la jeunesse ont quand même fait un bon en qualité et en diversité de propos. Je te conseille d'aller regarder aussi les livres. Un jour, on va finir par proposer des Sam Le Pompier à la carte : " version végétariens", "version musulmans", "version non-croyants", "version anti-violence", " version ultra-féministe",... -
Pourquoi devrait-on respecter les croyants plus que les athées ?
yop! a répondu à un(e) sujet de metal guru dans Société
Tu pars du principe que la laïcité est un dogme non-religieux (voire anti-religieux) que l'on voudrait imposer aux croyants juste par... croyance impie. Mais ce n'est pas ça. La laïcité, c'est un idéal de vie qui devrait permettre aux croyants et non croyants de faire une société ensemble sans s'entretuer et en s'épanouissant, sans pour autant renier leurs convictions. Si tu regardes les valeurs nationales françaises, elles sont compatibles avec la majorité des valeurs religieuses. MAIS on a des débats sur la laïcité dès qu'il y a confrontation d'opinions, ou des problèmes plus ou moins réels. Bien sûr, dans ces débats, les idées les plus extrêmes s'expriment (anti-religieux comme croyants rigoristes) et les politicards récupèrent, ce qui donne de la laïcité une mauvaise image. En temps normal, on oublie que la laïcité est là. C'est elle qui régule la vie de tous les jours et fait que les croyants de France ont une vie relativement calme et confortable au contact pourtant de gens carrément athées. La laïcité, d'ailleurs, ce n'est pas un truc sacré et immuable. Au contraire : elle est à construire tous les jours, par les croyants comme les non-croyants. Tu dis que tu n'es pas laïc mais si tu essayes de construire une société où les musulmans et les non-musulmans vivent ensemble dans la paix, de façon fraternelle et en se traitant en égaux, tu ES laïc. La laïcité n'est qu'un outil de paix, même si certains partis politiques l'utilise comme une arme islamophobe. C'est comme la démocratie, en fait. On doit la construire. On se dit pays démocratique mais on en est assez loin. Je trouve même qu'il y a une régression. -
Les non-musulmans ont un problème avec l'islamisme.
yop! a répondu à un(e) sujet de contrexemple dans France
Je ne sais pas si tu es islamiste, je ne te connais pas. Tu es un peu agressif dans le ton mais tu viens discuter sur un forum. Si tu prônes le dialogue, tu fais preuve d'ouverture. je te déclarerais islamiste si tu veux imposer la loi coranique sur la France, si tu m'interdis de manger du porc, etc... Le placement du curseur islamiste est un peu confus et pour cause : il est variable. Pour beaucoup de non-croyants, l'islamisme commence quand il y a empiètement sur leur vie, sur les valeurs communes, quand il y a refus de faire société ensemble. Et même ça, c'est variable : certains non-croyants veulent reléguer les religions aux tréfonds de l'intime, voire les cacher, quand d'autres prônent le dialogue et l'arrangement de la société. Certains voient le simple fait d'être musulman comme une atteinte au vivre-ensemble quand d'autres revendiquent le droit aux convictions d'être plurielles si nous restons unis sur les fondamentaux. Du coup, l'islamiste peut être le simple musulman, le musulman revendicateur ou carrément le doctrinaire appelant au meurtre. Ça dépend des gens. Mais pour le terrorisme des idées comme des armes, tout le monde est unanime. Pour les musulmans aussi, le curseur varie. Certains ont des idées radicales, des actes radicaux mais se disent simplement musulmans, sans se rendre compte de ce qu'ils imposent. Les terroristes ne se réclament pas forcément islamistes, d'ailleurs, mais musulmans. Les musulmans entre eux se jugent mais pas forcément avec le terme "islamiste". Bref, tout ça est un problème d'éléments langage qui cache un peu le vrai problème : l'incapacité des gens à discuter, la non-volonté de dialoguer, la facilité à détruire en un clin d'oeil des dialogues lentement construits et toujours fragiles. -
Doit-on bannir le cochon et les saucisses des livres pour enfants ?
yop! a répondu à un(e) sujet de metal guru dans France
Allons au bout de la logique : supprimons carrément le porc de la surface de la Terre ! All pigs must die ! Son existence-même est une insulte. Ça devrait être dans les compétences de l'humanité que de le faire disparaître... Sauf qu'on ne peut pas fuir le réel. Dans la vie réelle, il y a des cochons, il y a des gens qui mangent de la charcuterie, il y a même des pays qui ont un patrimoine gastronomique qui a laissé des traces dans la culture populaire. Du coup, en voulant supprimer ça pour "ne pas heurter", on va créer des hordes de musulmans handicapés, incapables de soutenir la vision de Porcinet ou d'une tranche de salami. Ce n'est pas souhaitable. Il me semble qu'ils ont survécu jusque là, non ? -
Oui, mais pour ça, il faut recréer un contexte favorable. En fait, Charlie Hebdo n'a commencé à devenir une affaire qu'une fois relayées les caricatures du journal danois. Le contexte de réception a été modifié : grosse exposition médiatique, discours de haine islamophobe, discours de haine occidentalophobe, montée en mayonnaise du tabou de représentation du prophète, etc... Devant tout ça, brandir des poings véhéments en disant "on vous emmerde, c'est la liberté d'expression " n'a aucun effet si ce n'est de faire monter la radicalisation des positions. Je dis ça, sans remettre en cause le droit à la caricature. Luz dit que si on doit attendre à chaque fois un contexte favorable, on ne fait rien. Et en effet, ils ont tenu leur ligne habituelle, en l'assumant. C'est courageux puisqu'en restant fidèles à eux-mêmes, ils ont montré que quelque chose avait changé. Mais attention à ne pas idéaliser leur démarche parce qu'ils se sont fait abattre pour ça : Charlie Hebdo reste un journal satirique pratiquant l'outrance. C'est aussi une forme extrême de liberté d'expression qui a quelques effets négatifs dès lors qu'on veut établir un dialogue sur le sujet avec des gens qui n'ont pas cette culture de la satire et à qui on bourre la cervelle que ce sont des insultes racistes et hautement sacrilèges. Dans ces excitations de part et d'autre, on oublie la portée critique, qui est bien plus précieuse à défendre. Un délit de blasphème porterait atteinte à ce droit. ===== Oui, ça a été la réaction des dessinateurs, pros ou non, et d'une grande partie de la population. Etait-ce une bonne réaction ? Je pense que oui, même si je ne suis pas très objectif puisqu'y ayant participé aussi. Voilà les conséquences du terrorisme : au lieu d'avoir un petit journal satirique, on a un pays de satiristes. Et tant pis pour vous si certains sont mauvais ou encore plus outranciers que Charlie : vous l'avez cherché. Mais dans tout ça, les musulmans se retrouvent pris entre deux feux : les excès des islamistes et des satiristes. Avec des tentatives de faire porter le chapeau originel aux seconds... Oui, mais ça ne prêche que des gens ayant assez de recul et d'esprit critique. On peut tous se gargariser que Charlie Hebdo était très critique et que ça faisait du bien, malgré même les outrances pipi-caca, ça ne va pas convaincre ceux qui reçoivent ça de loin, sans avoir lu, sans armes éducatives pour faire face. Et puis, plus largement, ce n'est pas à Charlie Hebdo de porter quelque responsabilité pédagogique que ce soit puisque ce n'est pas leur ligne. Mais cette affaire met la pression sur les éducateurs, pris aussi entre deux feux avec leurs élèves chauffés à blancs et la déferlante de satires et critiques. Charlie Hebdo pourrait peut-être faire un numéro du genre "Charlie Hebdo pour les nuls - comment survivre sereinement à un dessin satirique ?". Ou d'autres... En fait, pour moi, le curseur n'est pas le terrorisme. C'est tellement anormal d'en arriver là qu'on n'a même pas besoin d'écouter leurs justifications. Le pape, lui, ne peut QUE dénoncer le blasphème et il n'est pas terroriste. On doit donc pouvoir toucher des gens par l'éducation. En gros, la France devrait pouvoir éduquer tous ces citoyens à accepter cette liberté de ton sans pour autant se sentir insulté profondément, sans ressentir à chaque fois un coup au coeur. Des cours de dessins satiriques ? Ou de lecture de ces dessins, en prenant soin d'apporter une gradation dans l'approche didactique. Un dessin outrancier critiquant l'impérialisme américain ou la fermeture d'esprit du gouvernement israëlien sur les colonies, je suis sûr qu'il recevrait les applaudissements de pas mal de ces musulmans proches du radicalisme. Mais dès lors que tu acceptes ça, tu es obligé d'accepter la même pour la religion ou plutôt l'intégrisme, critiquable également. Le tabou graphique, c'est un autre débat : comme pour le halal, les interdits des uns ne sont pas ceux des autres. La société doit se construire comme ça. Je ne souhaite pas supprimer la liberté de blasphème. Pourquoi donc ? Nous sommes un pays laïc mais surtout un pays de pluralité intellectuelle qui porte dans ses gènes l'esprit critique, le doute, la satire, le blasphème.
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Je ne sais pas exactement quelle est la position de Plantu mais s'il cherche une autre voie que la censure religieuse ou la thérapie par le blasphème, on est sur la même ligne. Pour autant, je ne suis pas contre Charlie Hebdo (j'aime bien, même) mais je n'ai jamais trouvé que c'était le moyen de dialogue le plus efficace. Il faut se rendre compte qu'on a deux parties hermétiques, de plus en plus hermétiques. Ça ne me choque pas. En fait, ce sont surtout les islamistes radicaux qui jouent avec la sensibilité des musulmans en leur mettant ça sous le nez, en accumulant les "preuves de l'Occident islamophobe", en attisant les colères et en ressassant, faisant de ces petits dessins bien plus qu'ils ne sont. Du mauvais buzz. Maintenant, il faut désamorcer ces discours. Le blasphème est normalement supportable en France. Tant qu'on ne l'impose pas de force aux croyants, en l'affichant partout dans tous les médias (oups !), on peut survivre à un journal qu'on n'ouvrira pas. Charlie Hebdo est devenu bien plus gros et diffusé aujourd'hui. Comme Luz l'a dit, ça leur met une pression incroyable. Ils vont continuer le blasphème mais à mon avis, le retour au calme et à l'intelligence ne passera pas par eux, même si leur dernière Une était bien.
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Oui, le sentiment de liberté d'expression (ou non) est principalement guidé par les limites, et celles-ci doivent être communément partagées. Sur le blasphème, on voit que croyants (pas que les radicaux) et non-croyants n'ont pas du tout la même limite. Les croyants les plus ouverts laissent couler, les autres serrent les dents ou s'énervent, les plus allumés vont jusqu'à agresser ou tuer. Avec cette différence de limite, parler de liberté de blasphème, ça ne passe pas. Il suffit d'écouter les arguments : " c'est pire que si on insultait ta mère ", "c'est le droit à l'insulte !". Le problème est que le blasphème est aujourd'hui systématiquement perçu comme extrême, parce que certains ont été assez loin (Charlie Hebdo) et qu'il y a aussi un climat de propos très islamophobes en France. En même temps, c'est nourri par la bêtise de certains, on s'agace de la susceptibilité religieuse qui parfois fait scandale d'un rien. Cercle vicieux. Je ne suis pas sûr qu'en France, on réussisse à résoudre cette division avec encore plus de blasphèmes, même si je suis pour le droit de ne pas être inquiété par la loi pour ça. Ailleurs dans le monde, encore moins. PS : pour les cervelles de petites filles, c'est quand même dommage... :D
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On se calme et on revient au sujet. Merci !
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Il y a déjà des sujets sur Dieudonné. Je vous y renvoie. Pour information, le blasphème est l'attaque de symboles sacrés religieux.
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Les non-musulmans ont un problème avec l'islamisme.
yop! a répondu à un(e) sujet de contrexemple dans France
Les musulmans également ont un problème avec l'islamisme qui peut en arriver à massacrer les leurs. L'islamisme, tu ne sais pas ce que c'est ? C'est une lecture de l'islam qui va loin. Il y a plusieurs degrés : - le radicalisme des idées - le radicalisme des faits - la doctrine criminelle Sur les idées, chacun pense ce qu'il veut/peut. Là où on tombe dans l'islamisme, c'est dans le refus du dialogue et la volonté d'imposer aux autres sans respect pour leurs idées - ce qui est différent de la force de conviction d'un croyant. Dans les faits, le radicalisme apparaît un peu par le même cheminement : quand on va sciemment à l'encontre des lois, quand on refuse le vivre-ensemble et quand on essaye d'imposer ses pratiques aux autres (ex : des mecs qui agressent des personnes qui mangent pendant le ramadan). C'est différent de la simple défense de ses convictions et pratiques. Pour la doctrine criminelle, pas besoin d'expliquer, si ? La radicalité des idées, elle est à la mode de nos jours. Pas que chez les musulmans. Beaucoup de gens sont sur le mode agressif, pour des raisons plus ou moins réelles, plus ou moins argumentées. Les allumeurs de feux font leur marché. -
Allez : fin de la récré.
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Merci de ne poster que des dessins.
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Ils ont eu une subvention, un don, ils font un tirage monstre qui s'écoule bien. Du coup, ils vont être soudainement riches. J'ai la flemme de courir dans tous les kiosques et... je risque de le lire via des potes. Donc je ne l'achèterai probablement pas. Pourtant, je le prends de temps en temps. Je continuerai donc comme avant : le prendre de temps en temps. Chacun fait comme il veut. On ne va pas forcer les gens qui n'aiment pas ce journal à l'acheter "pour défendre la liberté d'expression". Le combat ne se joue pas exactement là. C'est surtout totalement amateur : il fallait les sortir et les vendre avant la Marche Républicaine ! Maintenant, il va falloir éditer des t-shirts " Je ne suis pas Charlie" et toutes les variantes possibles.
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Ça dépend des morceaux, ça dépend des préparations, ça dépend aussi de l'alimentation qu'aura eu le porc. La charcuterie est grasse oui. La côte de porc au barbecue, c'est une bombe calorique et sanitaire. Le lard est gras. Ce n'est pas forcément du mauvais gras, d'ailleurs, c'est plutôt du gras normal. Et évidemment, ce sont les excès qui entraînent toujours les problèmes. Je suis de ceux qui considère qu'on mange trop de viande, on a une alimentation trop riche et en plus, déséquilibrée notamment en certains gras. Ton intitulé et tes participations étant plutôt offensives, ça a suscité mon interrogation. Donc tu pratiques le ton trollesque pour rien, cette fois ? :smile2: Quel est le temps légal de propreté ? Je ne me lave pas forcément tous les jours, mais je saute rarement plus d'un jour... Je suis de bonne composition. : je n'ai pas la peau grasse, je transpire peu. J'habite à la campagne (quand je vais à Paris, je me sens tellement sale que j'ai envie de me laver toutes les heures).
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Ça c'est un problème moderne. Tous les animaux d'élevage de masse bouffent des antibiotiques car les conditions sont extrêmes. Du coup, le principal problème des antibio est l'accoutumance des virus et bactéries qui mutent vite. Le porc élevé dans de bonnes conditions n'est pas plus sale qu'un autre animal. Mais c'est une viande fragile. De toute façon, il ne faut jamais déconner avec la viande fraîche ou crue. Et il n'est pas démontré que les gens mangeant du porc soient plus malades que les autres. Du coup, tout ton édifice de péril sanitaire alimentaire vacille. Le porc ne représente pas de cas spécialement hors du commun - sauf culturellement. Les gens ne mangent pas que du porc, d'ailleurs. On peut dire qu'ils sont "un peu" des porcs. Un peu des moutons également, s'ils en mangent. Ou des tanches, pour les piscivores. Des patates, pour beaucoup d'entre nous. Pour l'hygiène, les français sont vu souvent comme laxistes. Vu notre nombre, ça faire des problèmes. Surtout si on est laxiste avec l'hygiène en cuisine ou à table. MAIS, il n'est pas démontré non plus que français tomberaient plus malades. En fait, tu veux en venir où avec ton sujet ? Enerver les gens pour démontrer qu'ils sont susceptibles quand on attaque leur sacré ? :D Petite info bonus : le monde est sale !
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Pourquoi devrait-on respecter les croyants plus que les athées ?
yop! a répondu à un(e) sujet de metal guru dans Société
C'est à double-tranchant. Ça permet à des gens de se réunir autour de symboles mais ça prend un peu en otage le débat d'idée. Le sacré mélange l'individuel, le concept, le groupe. Du coup, il y a une sorte de prise d'otage problématique quand on veut discuter de façon critique, ou trop pratique quand on veut toucher un groupe de gens à peu de frais. Oui, pareil. Il faudrait qu'on se compte réellement pour voir combien nous sommes à être dans cette optique. Par contre, pour organiser le vivre-ensemble, on ne peut pas rester dans une indifférence confortable : il faut trouver le compromis. C'est ça qui est souvent détourné ( "ils font chier ces croyants !! Ils font chier ces non-croyants !"). Le compromis est un truc qu'on va s'infliger les uns aux autres, mutuellement. Avant, il faut discuter et c'est dur. Il y a un handicap mutuel à écouter l'autre. A un certain niveau, je pense que seul un croyant peut convaincre un autre croyant, et pareil pour l'autre cas de figure. Il faut parler le même langage. Dans mon entourage, je ne connais aucun non-croyant qui irait s'en prendre à des croyants. Souvent, même, ils gardent leurs critiques pour eux. Pareil pour les croyants, ils sont plutôt pacifiques. C'est ce "on" qui brouille souvent les débats. Certains sujets nous sont mis entre les mains, on nous inflige une responsabilité. Que ce soit les musulmans avec les islamistes sur les bras que les non-croyants de base qui prennent pour tous les islamophobes (pour suivre l'actu du moment). Résonances parasites... -
Il y a une part de posture. C'est à la mode d'être cynique. Il y a aussi une part de lucidité forcée, de gens vraiment sincère qui alertent quitte à passer pour des rabat-joie. Je peux te parler du cas des dessinateurs, dont beaucoup se sont engagés graphiquement en réaction aux attentats. Là, on vient de recevoir carrément un mail du SNE (syndicat national de l'édition) qui nous propose de bosser gratuitement pour un bouquin collectif hommage dont les bénéfices seront reversés aux familles des victimes. Snif snif, nous serions des putes de refuser... MAIS sur le tas, seuls les dessinateurs bosseraient gratos (donc perdant du temps, perdant de l'argent). Les autres acteurs du livre auront un salaire ou une opération blanche (+ une belle publicité). Les dessinateurs ont d'ailleurs déjà trop donné tout ce qu'ils pouvaient, se faisant plus ou moins récupérer par les "numéros spéciaux-hommage" dont l'argent n'ira... dans aucun hommage financier. Du coup, nous discutons des limites à poser aux élans. Entre l'idéal solidaire auquel on souscrit et la réalité mercantile, basse, triste... nous devons être vigilants. Nous sommes forcés d'être cyniques et matérialistes : tout le monde n'est pas sincère dans ces élans de solidarité, tout le monde n'est pas cohérent dans sa démarche, les bonnes intentions sont récupérées. Et c'est pareil partout. Récup, récup, récup ! Idéologique, promotionnelle ou matérielle... Ce n'est pas la solidarité qui est critiquée mais l'aveuglement face à la récup', la perte de lucidité, les profiteurs, le suivisme irréfléchi.
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J'ai combiné deux sujets sur la sortie du Charlie Hebdo. Je me permets de modifier le titre pour élargir la discussion.
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Pourquoi devrait-on respecter les croyants plus que les athées ?
yop! a répondu à un(e) sujet de metal guru dans Société
"Tout est pardonné ", ça peut aussi inclure les dessins de Charlie Hebdo... Le prophète montre l'exemple. Il y a surement des gens qui ont appelé à les brûler et qui se rendent compte maintenant avoir nourri indirectement le feu des armes. Un cas de conscience pour un croyant qui suit les recommandations sur le tabou de l'imagerie mais qui refuse le meurtre, un non-croyant qui aurait braillé contre l'insolence à faire taire à coup de bottage de cul et se retrouve maintenant un peu dans le camp idéologique des terroristes. La Une est dure à décrypter, si ce n'est qu'ils ont dessiné Mahomet. Se l'interdire aurait été fléchir face aux armes. D'un point de vue général, la différence entre le croyant et les autres, c'est l'institutionnalisation du sacré. C'est un affichage qui prête beaucoup plus le flan à la critique qu'un sacré intime et discret, c'est une ostentation symbolique comme personnelle qui sert à justifier trop de choses et qui donc d'en prend en retour, c'est un spectre argumentatif qui permet sous couvert de respect des autres d'accumuler des interdits et la censure des autres. C'est un problème à régler. La démarche "violente" de Charlie Hebdo cache un peu tout ça car elle n'est pas exemple de discours pacifié. Le sacré d'un croyant n'est pas plus sacré que celui d'une autre personne, pas moins intime et profond mais il s'exprime différemment. Il est publicitaire, on peut dire, et collectif (si on n'en fait pas l'étalage, il y en a d'autres qui le font). On peut taper large sur le concept du sacré et ses symboles sans connaître les gens alors que pour taper mon sacré (je suis non-croyant) il va déjà faire l'effort de me connaître.
