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Arkadis

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Tout ce qui a été posté par Arkadis

  1. Oui c'est vrai, il faudrait que chacun sorte de son théâtre pour considérer la réalité, surtout que cette réalité est dramatique. Vous avez raison d'être exigeante sur ce point. Un forum est un lieu de telle liberté qu'il est difficile pour beaucoup de s'échapper de son théâtre. Du coup, c'est vrai, nous lisons des expressions délirantes, et des insultes dans tous les coins, contre Poutine, Trump, Zelenski qui n'ont plus aucun lien avec la réalité dont il s'agit. La réalité dont nous parlons est tout de même difficile à analyser ou encore : il est parfois difficile de prendre une distance. Cela dit, ce qui se dit ici, par les personnes capables de prendre une distance, est intéressant pour moi. Leurs avis me passionnent, non en ce qu'ils recoupent les miens, mais en ce qu'ils tentent de prendre un minimum de distance. Cela dit pour le moment je suis bien incapable d'écrire mon avis sur la question, tellement tout est flou, dans mon esprit.
  2. L'insulte n'est pas en fait dirigée contre tel ou tel. L'insulte est à usage interne, elle prend sa place dans un théâtre personnel qui n'a pas grand chose à voir avec le réel.
  3. Arkadis

    Philosophons

    Il n'est pas si simple, pour moi, de décrire ce sur quoi je m'appuie, une fois que je pars de l'hypothèse que tout va disparaitre à terme, non seulement l'espèce humaine mais aussi l'univers avec sa mort thermique. En fait partir de telles hypothèses, en transformant ces hypothèses en vécu (tenter de "vivre" ces hypothèses et non pas se contenter de les édicter sans y participer dans le sentiment) est tout de même difficile. Mais il y a aussi, dans l'élaboration des idées, des obstacles inattendus qu'il faut surmonter. Nous pensons tous à partir de substrats dont nous ne prenons pas conscience, en tout cas, pas tout de suite. Si j'observe les penseurs du forum et ceux de tout autre réseau social, je peux distinguer, en eux, grâce à la répétition de leurs idées, ce que j'appelle : une maladie mentale. La maladie mentale se détecte dans la répétition à l'infini des mêmes obsessions. Si je peux détecter la maladie mentale chez les autres, grâce à la distance de l'observation, il est nécessaire d'étendre ce concept à soi : quelle est la maladie mentale de chacun, quelle est ma maladie mentale ? La distance de l'observation me permet de la distinguer chez les autres, mais comment la distinguer chez soi, sachant qu'il est difficile de s'observer soi-même sans faire intervenir inconsciemment quantité de "biais" 'destinés à protéger de toute dévalorisation. La difficulté tient à ceci : je suis capable de repérer la névrose, la maladie mentale, le conditionnement mental, le biais cognitif, etc. chez l'autre mais je suis incapable de les distinguer chez moi, (le Je ici est le Je de chacun, pas seulement le mien !). Pire : en détectant le "biais", la maladie mentale, etc. chez l'autre je me crois immunisé contre mes propres "biais" ou autres maladies. Ce qui m'étonne tout de même c'est que des personnes pourtant intelligentes et cultivées ne se rendent pas compte de leurs propres obsessions. Sortir par exemple sans cesse des fils de discussion répétitifs sur Jésus me parait quand même assez symptomatique . En constatant ce phénomène local je vois à quel point il est difficile de réfléchir sur soi. Cela dit la locution "maladie mentale" ne va pas, pas plus que le mot névrose. La difficulté est celle ci : comment qualifier les "travers" chez l'autre ou chez soi sans immédiatement tomber dans une expression dévalorisante ? Il faut que je parvienne à trouver une désignation sauve de toute dévalorisation.
  4. C'est quelque chose de très vaste les mouvements historiques. Des mouvements météorologiques d'une grande complexité, dans lesquels la vie de chacun intervient activement. C'est puissant aussi !
  5. J'ai vécu, de l'intérieur, comme acteur, certains évènements politiques historiques. Et ce que j'ai tiré de cette expérience c'est qu'il existe des courants puissants de type psy, ou mental, que personne en mentionne in fine, et qui, pourtant déterminent les évènements. Quand les évènements sont finis on repère les enchainements visibles, on arrive même à écrire un récit articulé autour d'une causalité rassurante. Pourtant nous passons à côté de la réalité des choses. Il y a parfois plus à apprendre d'un romancier que d'un historien. Un feuilleton historique tel que tu le suis peut inclure en lui cette dimension psy.
  6. Ce que les gens découvrent c'est que l'injustice existe et...s'impose. Ils découvrent aussi que, parfois, le plus fort utilise...sa force. Ils découvrent que parfois... la pesanteur s'impose.... C'est très injuste, et, bien que ce soit très injuste, ça s'impose quand même. Ce sont donc des enfants, certes pour la plupart âgés, mais ils vivent comme des enfants dans un environnement suffisamment stabilisé pour qu'ils puissent y bâtir leur propres valeurs de mal, de bien, etc. sans conséquences en effet. Mais ce que je remarque aussi c'est que ces "divagations" tranquilles semblent pouvoir être repérées aussi dans des échantillons de population plus dense, plus représentative (avec des gens plus jeunes). Et même au niveau international , ces mêmes divagations semblent s'emparer des dirigeants de l'Europe occidentale. La question est : peut-on, à force de divagations sombrer dans une guerre mondiale ? Je crois que la réponse est : oui. Nous pouvons aller à la guerre sur la base de divagations, certes inoffensives dans le cadre du forum, mais extrêmement dangereuses quand elles atteignent le plus haut niveau de responsabilités Ainsi ce ne sont pas forcément des causes matérielles et indentifiables qui peuvent mener à la guerre ce peut être des causes obscures. Quand les choses sont arrivées, quand la guerre prend fin alors les historiens relèvent des causes identifiables. Après. Mais ils ne verrons jamais les causes non indentifiables.
  7. Arkadis

    Procès de Joël Le Scouarnec

    En ayant jeté un œil sur ce fil, me voici obligé de continuer un travail que je savais ne pas être terminé certes, mais que j'avais mis de côté. La question est : "pourquoi tu as fait ca ?" Cette question en fait je me la pose encore. Pourquoi a-t-il fait ca ? Il y a cette idée : il a peut être été lui même assailli sexuellement quand il était enfant. Mais je me suis rendu compte que même dans ce cas, il a été lui-même assailli, ça n'apporte pas grand chose. Pire, le fait de chercher une cause enfonce dans le rôle de victime. Ce qui est important c'est de sortir de ce mot : victime. Je parle pour moi bien sûr, que tous et toutes se rangent sous ce mot, victime, pourquoi pas. Chacun est libre. Moi je veux trouver un autre mot. Assailli ? Agressé ? Mais si je ne cherche plus de cause au comportement de l'assaillant, alors celui ci me fait toujours face. En essayant de me mettre à sa place, je tombe sur des idées de ce type : il est animé par la violence. Sa sexualité est violence. Mais, mon épouse, qui l'a connu, me dit un jour : quand il te regarde il éprouve pour toi de l'amour. Là j'ai explosé. Mais aujourd'hui j'en tiens compte, et si en effet il avait été animé par un mouvement d'affection ? Ca ne sert à rien que je me mette à sa place, parce que quelles que soient ses motivations, désir de me tuer ou désir de m'aimer, ca ne m'apporte rien. Mon épouse me rapporte que, dans un cas qu'elle suit, une amie à elle, assaillie par une autre femme, ça se passe en Angleterre, la psychologue dit à la femme assaillie, parlant de l'agresseure : elle vous a désirée. Elle vous désirait. Il me désirait. Je me mets face à lui, et je me dis : il me désirait. En effet c'est violent et je ne sais pas encore ce que je peux en tirer. En faisant intervenir le désir lui même je fais intervenir quelque chose qui vient d'ailleurs. Le désir est une violence qui vient d'un autre monde, un autre monde que le monde familial, le désir alors, venu d'un autre monde, jaillit dans un monde, la famille, où il ne devrait pas faire intrusion. A voir. Je pense de toute façon que ce ne sert pas à grand chose de se focaliser sur l'assaillant.e. Car, si de tels actes sont poursuivis, ce n'est pas à cause de l'acte lui même, qui, en effet, parfois, ne comporte aucune violence physique, c'est à cause des conséquences. Après tout si un homme me coupe la jambe, bien sûr je peux me demander : mais pourquoi a t il fait ça ? Il n'empêche que la jambe est coupée, et quelles que soient les motivations de l'assaillant, je reste avec ma jambe coupée. L'important c'est de déceler le conséquences et là c'est parfois compliqué. Je pense que l'une des conséquences, pour moi, est de me sentir systématiquement agressé dans des situations particulières, dont la situation particulière d'être là, sur le forum. Tout homme qui me répond, dans cette enceinte fermée, semblable à une salle commune du "vol au dessus d'un nid de coucou" je le ressens comme un violeur potentiel. Je ne peux pas dépasser ça, c'est comme ça. Et cela m'arrive aussi avec la majorité des femmes ici : leur réponse est une agression. A propos de l'empathie, le prix à payer pour "mériter" l'empathie c'est de me ranger sous ce mot : victime. Si je refuse ce mot, victime, alors je n'ai plus droit à l'empathie. Mais à vrai dire je peux me passer de l'empathie de toutes et tous, je n'ai besoin que de l'amour de mes proches. L'amour des proches c'est bien autre chose que l'empathie. Ici, dans ce fait divers, la personnalité de l'agresseur est complexe. Il est possible en plus qu'il développe un mépris profond pour le monde provincial dans lequel il a évolué. Il y a une violence assez intense en lui. Une violence dont la cible est son propre milieu, le milieu des gens bien de la province. Mais quand il dit à son fils qu'il a abusé de l'enfant de son fils, alors là je mesure l'intensité de sa violence. Vertigineux. C'est vertigineux de le dire en public, devant tout le monde, à son fils. La violence de cet homme est un Himalaya, en plus sa violence s'exprime avec les mots doucereux de la province bien pensante. Il n'en a rien à faire de la petite fille qu'il utilise ici pour descendre son fils, pour descendre les gens qui se comportent pourtant "bien". Mais c'est justement ce "bien" qu'il hait. Il n'a pas fini de tomber dans la provocation, il n' a pas fini de former des mots qu'il sait attendus par celles et ceux qu'il hait. Cet homme est tellement manipulateur que je pense que peu de gens vont saisir ses manipulations. Car il est aussi assez intelligent. Il y a deux aspects dans sa personnalité : cette violence sociale qu'il cache dans des formules morales convenues provinciales et bien sûr son comportement avec les enfants. Il y a deux volets.
  8. Arkadis

    Procès de Joël Le Scouarnec

    La sœur de Le Scouarnec lui demande pourquoi il a fait ca, elle a besoin de savoir. Il ne le sait pas lui-même et cela ne l'intéresse pas, a priori, de savoir pourquoi. Les agresseurs ne se posent pas ce genre de question. Puisque ce sont eux qui sont dans la force de l'exécution. Ce sont les victimes qui veulent savoir. Cela dit, ici, l'agresseur peut tenir compte de la demande de sa sœur, "pourquoi as tu fait ca ?". Il la connait. Il sait à quel discours elle peut être sensible. Il est possible qu'il lui serve un discours intelligent, fin, qui la satisfasse. L'homme ne sait pas pourquoi il a fait ca, et il ne s'intéresse pas à la question. Mais il peut condescendre à donner une réponse qui prenne place dans la morale du moment. Il condescendra, et personne ne verra qu'il condescend. Il peut même feindre de s'intéresser à ses motivations et personne ne verra qu'il est dans la feinte. L'avantage de devenir l'autre, l'agresseur, c'est de parvenir à ne pas tomber dans ses pièges.
  9. Arkadis

    Procès de Joël Le Scouarnec

    En lisant ce fil j'ai eu le désir de me transformer en écrivain et de faire parler Le Scouarnec dans un journal privé qu'il tiendrait maintenant en détention et dont nul n'aurait connaissance. Il écrirait, en pensant que nul ne lira jamais. Mais je ne suis pas sûr de pouvoir faire ça, ni de le vouloir. Dire la pensée profonde du prédateur c'est peut être impossible. La violence glacée du chasseur est difficile à incarner. Il a le plus grand mépris pour tous ceux et celles que pourtant il tente de séduire dans ses déclarations convenues. Devenir celui là c'est peut être en outre dangereux. Mais c'est dommage qu'il n'existe pas d'écrivain capable d'incarner un tel personnage. En tout cas il a écrit : je suis un pervers et je suis satisfait de l'être : il montre la voie à suivre, pour l'écrivain. Il n'est pas impossible que, pour une victime, cela soit pourtant salutaire à lire. A condition que la victime ait fait un long chemin et qu'elle ait appris à se défaire et à ne plus chercher l'empathie de qui ce soit. Ca c'est possible pour une "victime" qui a digéré depuis des lustres l'évènement traumatique originel et qui en a déjà beaucoup parlé.
  10. Arkadis

    Philosophons

    Ce n'est pas si simple de "dire" ce sur quoi je m'appuie, lorsque je parviens à créer cet environnement mental : tout va disparaitre, non seulement moi, bien sûr je vais mourir, mais aussi l'espèce humaine et enfin l'univers. Or je m'appuie bien sur quelque chose quand je me suis dépouillé de toute projection consolatrice. Mais ce quelque chose existe dans le sentiment, et dès lors qu'il s'agit de sentiment, ça devient très difficile à "dire" ou à "écrire". Je ne sais même pas si je m'appuie sur ce quelque chose, dont j'ai le sentiment. Quand Orphée me tient au courant, aux USA, des conséquences catastrophiques des décisions de Musk, qui va jusqu'à suspendre des contrats pourtant passés et signés avec l'Etat fédéral, je vis avec lui dans son insécurité. Les décisions de Musk peuvent entrainer la fin de son entreprise, et le voici donc confronté à une incertitude que les Français ne connaissent pas, eux qui se se rendent pas compte qu'ils sont sécurisés de partout, avec leur sécurité sociale, les indemnités chômage et leur système de retraite. L'enfant, mon enfant, me dit qu'il va se battre jusqu'à mourir, et je sais qu'il a ce caractère. Bon déjà les avocats sont mobilisés et vont défendre le dossier aujourd'hui à Washington. Je suis ébranlé quand même et, à ce moment là, je me rappelle mon combat national, en France, lorsqu'il s'est agi de sauver une grosse entreprise. Je suis bien allé jusqu'au bout, jusqu'à des actions qui aujourd'hui m'enverraient en prison tant le monde social a changé. Mais dans la lutte rien ne m'a arrêté. Mon fils m'a vu me battre à la télé, avec mes déclarations plutôt glacées et combatives, il fait de même, et je me demande s'il n'aurait pas mieux valu que je choisisse l'esclavage volontaire, comme le font les Français cultivés et diplômés. Il serait devenu prof, médecin, employé d'une collectivité territoriale, ingénieur, avocat, il vivrait dans un esclavage doré, il ne serait pas là bas en train de se battre. En fait il est réellement devenu un cadre supérieur inséré dans une entreprise, cette fameuse maman entreprise dans le ventre de laquelle les gens les plus cultivés viennent se planquer. Mais il a quitté cette sécurité. Tout m'a t il dit tout, même l'angoisse la plus intense, plutôt que de vivre ainsi dans le ventre de maman entreprise. Après tout c'est son destin, ou autre chose, et c'est quand je tente de penser cet "autre chose", que je ne parviens pas à définir, que je me rends compte que mon fils s'est appuyé ou s'est laissé inspirer par cette "chose" que je lui ai transmise, pour quitter son confort et affronter l'insécurité. Et après tout mon fils ainé c'est pareil, lui qui, aujourd'hui va faire escale à Bangkok, puis ensuite en Chine, puis ensuite en Australie, enfin retour en Nouvelle Calédonie, lui surmonte la catastrophe économique de l'ile pour encore faire du commerce. Bon sang mes fils sont des nomades, je suis une branche de l'espèce humaine qui s'est séparée de la branche sédentaire. Il existe différentes humanités, totalement étrangères les unes aux autres, mon mythe de l'égalité des hommes est faux, c'est une erreur, nous sommes tellement séparés entre nous que nous ne sommes même plus de la même espèce. Tout ce que j'écris là est excessif, mais c'est la fonction du forum, pour moi, de pouvoir venir y dire l'excès, l'excès, l'excès. J'emploie le forum comme une porte d'entrée qui donne sur un monde que je ne perçois pas. Dans ce monde il y a un être, et c'est à cet être-là que je m'adresse, c'est à lui ou à elle que j'écris, lui ou elle que je ne perçois pas plus.
  11. Je n'ai jamais parlé à mes enfants d'instincts avec au-dessus une conscience intelligente et rationnelle (nous, mon épouse et moi, n'avons jamais parlé de Dieu non plus à nos enfants). Jamais. Il sont totalement "intégrés" dans leur pensée. Leur désir de vivre, la ramification de leurs désirs (se nourrir, le sexe, l'affirmation sociale, etc) et l'intelligence sont en continuité, en phase, et ce n'est même pas linéaire (hiérarchique) chez eux, c'est sans cesse rétroactif, désir, intelligence des choses, retour vers le désir, etc. c'est mobile, vivant, ça fait d'eux des chefs d'entreprise dans la vie réelle, des créateurs, pas des salariés, ce sont des personnes qui courent le monde, qui ne sont pas enfermées dans une bulle provinciale, ou dans la bulle d'une entreprise dans laquelle ils ne seraient qu'un simple rouage, fut il d'exception ce rouage. Le monde est hiérarchisé, il y a les dominants, puis les serviteurs, les classes moyennes éduquées pour servir, puis au bout il y a ceux qui subissent le monde. Ceux qui subissent le monde me touchent, ils respirent l'humanité. Les classes moyennes me révoltent, mais pourquoi ? C'est leur servilité naturelle qui me révolte. Ils suivent le cours du temps. Ils sont serviles et leur intelligence est d'autant plus aiguisée qu'ils sont serviles. Ils cherchent tout de même quelque chose à dominer : les soi disant instincts. L'esclave écrit Marx a encore un être qu'il peut dominer : l'animal. Ici les instincts jouent le rôle de l'animal. Ceux qui choisissent l'esclavage doré me révoltent mais sans eux nos sociétés ne fonctionneraient pas. Nous avons besoin de cette servilité intelligente. J'en veux aux classes moyennes parce que c'est à cause de leur servilité que je dois renoncer à mon idéal de l'égalité. Mais mon idéal adolescent de l'égalité ne tient pas la route. Enfin il me faut tout de même respecter ceux qui choisissent l'esclavage, Eloge de l'esclavage volontaire. Apres tout c'est grâce à eux que les dominants peuvent faire ce qu'ils veulent, grâce à eux que les dominants peuvent même se payer le luxe de suivre tous leurs instincts. Il reste les classes au bout de l'échelle ou ceux qui, au sein des classes serviles, souffrent de cette condition servile. Ceux là emportent toujours ma compassion. Il est impossible de ne pas considérer leur souffrance. Il est nécessaire de s'occuper d'eux.
  12. Ce qui m'étonne quand nous parlons de ce conflit en Ukraine c'est l'attitude incantatoire de beaucoup en France et en Europe : pour eux il suffit de dire par exemple que Poutine ou (et) Trump sont des fascistes pour que cette parole morale soit encore plus puissante dans ces effets que les canons. La brebis crie : tu es un fasciste, et le loup, traité de fasciste, passe son chemin, c'est tout de même injuste, car quand même si le loup est fasciste, le ciel ne devrait-il lui tomber sur la tête du fait même qu'il est un fasciste ? Et bien non le ciel ne lui tombe pas sur la tête. Et les gens bien comme il faut n'ont plus que le dépit à opposer au loup, dépit de constater que dire le bien ne vaut pas action. Ils courent ici ou là, ils crient leur dépit, leur rancœur, mais même leur dépit, leur rancœur et leur sentiment d'injustice restent inopérants. C'est vraiment injuste. C'est très injuste que le plus fort finisse par s'imposer au plus faible, car la justice ne serait-elle pas, pour les vieux européens, que le plus faible l'emporte toujours sur le plus fort ? Plein de gens se croient puissants uniquement parce qu'ils sont capables de dire une parole bonne, juste, morale. Et pourtant ils ont beau édicter la parole bonne, rien ne se passe comme ils l'espèrent, le loup, carnassier et impitoyable, continue son chemin et soumet à sa loi la brebis qui dit pourtant le bien. Si nous voulons nous opposer au loup alors nous devons nous battre avec la même cruauté que lui, par exemple aller sur le champ de bataille et mourir éventuellement. Mais la brebis ne veut pas mourir, elle veut vaincre le loup non en se battant dans les actes mais seulement en bêlant.
  13. Se sujet, doit-on se laisser guider par les instincts, est intéressant, il me permet de m'apercevoir que je ne procède pas du tout de cette culture ici exposée : il existe des instincts primaires que la raison sert ou domestique. Il est absolument impossible que la raison serve ou domestique quoi que ce soit en partant de principes qui lui seraient propres car eux-mêmes sont fondés par une énergie qui les précède dans l'apparition au monde. Ces maitres des instincts (!) voient une assiette, ils pensent que c'est immédiat une telle connaissance, ils pensent peut être même que c'est leur raison qui leur permet de saisir cette assiette. Alors que l'appréhension de l'assiette demande une mobilisation de milliards de neurones qui se concertent à la vitesse de l'éclair et finissent par décider que l'assiette est..une assiette ! Tout cela est calculé en utilisant le raisonnement bayésien (lequel repose sur les deux théories simples des probabilités conditionnelles) qu'aucun mathématicien, même doué, ne peut maitriser longtemps. Aucune conscience, aucune raison n'ont l'aptitude de faire un tel travail de reconnaissance. La conscience est même éminemment poussive et laborieuse dans le déroulé de ses raisonnements. En plus les pensées dites conscientes sont probablement initiées par des mécanismes non conscients, c'est à dire que la conscience et la raison ne maitrisent pas grand chose : elles accompagnent, elles fournissent des informations supplémentaires à la puissance de l'être non conscient. L'être non conscient lui-même suscita et créa dans le temps la conscience, qui couronne son intelligence, mais n'en est tout de même que la couronne, afin que cette faculté le serve encore mieux dans la réalisation de sa puissance vitale. Je croyais vraiment que cette fable de l'instinct, fable antique, avait disparu. J'avais seulement 11 ans que j 'expliquais à ma grand mère née en 1889 ! que l'instinct n'existait pas, que, ce qu'elle appelait instinct, était le fruit de raisonnements éminemment complexes que nous ne percevions pas (et je n'avais encore fait aucune étude !). Ce qui maitrise tout c'est le désir de vivre, énergie fantastique et colossale, lequel désir façonne la matière, se ramifie en mille autres désirs qu'il refonde sans cesse, il façonne les relations sociales, et les refonde sans cesse, etc. etc. Ici je vois que les moucherons croient que ce sont eux qui guident le lion. Peut être vivent ils ainsi dans l'ivresse du mouvement royal du fauve qui s'avance. Ce que j'appelle être non conscient, ce n'est pas un être inconscient, c'est un être inaccessible à notre conscience. Un être qui va son chemin avec la même détermination qu'une galaxie dans son mouvement, c'est dire que nous ne sommes pas grand chose face à "cela", si j'appelle "nous" notre petit moi tout énamouré de lui même.
  14. Arkadis

    Philosophons

    Il est possible que je m'oriente vers ce type de "solution", je dis solution parce que même si tout court vers le néant, il reste que nous continuons de vivre et nous continuons de désirer vivre. Ca c'est un fait aussi, même pour celui ou celle qui prend en considération la course de l'univers vers le néant. Pourquoi je ne sombre pas dans la "déprime" ou le "désespoir" lors même que j'envisage que tout finit dans le néant (la néantisation) ? Pourquoi suis je content de savoir que l'un de mes fils attend un enfant ? Je vais essayer de te brosser ma vision des choses, qui doit beaucoup à l'imagination certes ! mais l'imagination n'a pas toujours tort. A vrai dire en faisant cet effort ici j'écris aussi pour mes enfants. Je vieillis et je veux leur laisser un héritage spirituel qui tienne la route.
  15. C'est, en définitive, assez compliqué de comprendre pourquoi les Français "historiques" (et les Occidentaux en général, mais je vis actuellement en France, donc je parle des Français) méprisent les Russes. Il faut remonter au schisme de 1054 avec la division de la chrétienté en deux blocs, chacun ayant son chef, le pape d'un côté et le patriarche de Constantinople de l'autre. Mais ce schisme ne fait qu'entériner des différences culturelles déjà marquées. L'occident latin chrétien se construit sur les valeurs de Rome dont le droit et la technique. Valeurs éminemment rationnelles au demeurant. L'orient orthodoxe se construit sur des valeurs plus irrationnelles, un certain mysticisme (l'affaire des icones), un goût pour la spéculation intellectuelle, une structure familiale "très" patriarcale. Il y a sans doute bien d'autres différences. Les kiévains vont reprendre les valeurs de la chrétienté de Constantinople (avec donc un chef de l'église orthodoxe, le Métropolite (le Patriarche) indépendant du Pape). Il va se développer assez rapidement un sentiment de supériorité chez les occidentaux contre les orientaux. On peut noter le sac de Constantinople par les croisés venus récupérer la propriété des lieux saints et qui, au lieu de cela, pillent Constantinople. Je note encore la différence des langues souches : le latin d'un côté, le grec de l'autre. C'est étonnant cette opposition entre Latins et Grecs. (Il faut que je dise à mes enfants que ma mère avait pour ascendant la famille Paléologue, elle était certes russe, mais aussi grecque) L'occident fonde son sentiment de supériorité sur sa technique beaucoup plus efficace dans la conduite des affaires, dans l'exploitation de la terre et dans la guerre que les valeurs orientales. La technique permet de tuer en masse sans s'abimer dans une barbarie démonstrative (comme le fait le Hamas) Au demeurant je constate à quel point les Russes sont méprisés par les Français historiques dans la guerre actuelle parce que, réduits à l'état de quasi bêtes ils meurent par milliers tandis que les ukrainiens, beaucoup plus civilisés, ne meurent pas. La puissance de la technique d'un coté (je tue efficacement et en masse) l'imbécillité mystique et la pauvreté de l'autre. Un autre sentiment de supériorité se manifeste dans la capacité à exploiter la terre et à la mettre en valeur. Les Russes sont pauvres parce qu'ils sont infoutus d'exploiter leur terre. Ce sentiment de supériorité je l'ai retrouvé dans les dires de certains israéliens : les palestiniens sont infoutus de valoriser la terre, donc la terre ne peut pas leur appartenir. Cette idée : la terre appartient à celui qui sait l'exploiter fut théorisée par les anglais (Locke). C'est une idée qui s'impose toujours, Marx et Proudhon sont enterrés, Locke est toujours actuel : la terre appartient à celui qui sait l'exploiter et la valoriser. Certains font remonter cette idée à l'enseignement de Jésus lui même avec sa parabole des talents. Mais rien ne dit que cette parabole des talents ne fut pas inspirée par la culture romaine. Ce qui est étonnant c'est la manière utilisée par Trump pour faire plier les Ukrainiens. Ils voient en eux des Russes finalement !Il ne pense pas que les Ukrainiens soient beaucoup plus évolués que les Russes : par ici vos mines de métaux rares ou pas, moi je saurai les exploiter, pas vous, qui n'êtes que des Russes en révolte contre votre frère ainé (les Allemands traitèrent les Ukrainiens de la même manière en 40). Bon cela me permet de brosser rapidement le fondement du mépris des Français historiques pour les Russes. Il me reste à étudier l'opposition entre les frères ennemis, les kiévains russes et les kiévains ukrainiens.
  16. Curieuse cette pétition...La situation décrite est spéciale : un couple divorcé ou séparé, un droit de garde où une petite fille doit aller voir son père. Ce n'est pas une situation universelle ! Et donc, si la mère déclare que le père commet un inceste sur la petite fille tout de suite nous devons la croire et retirer la garde au père sans même vérifier les dires de la mère. Donc il suffit d'être une femme pour pouvoir tout affirmer et immédiatement être approuvée sans enquête. Donc les femmes sont des êtres tout gentils et tout purs, jamais animés de pensées tordues. Sur ces sujets j'ai bien aimé la série américaine Law and Order qui montre que tout de même parfois les femmes ne sont de gentils anges tout doux.
  17. Non la Russie (avec une majuscule, car la Russie existe) n'efface pas du tout la Russ de Kiev, la Russ originelle. Au contraire même. Pour les Russes les russes kiévains sont bien les ancêtres et de la Russie et de l'Ukraine. D'où ce concept de nation sœur. La Russie est rentrée dans des rapports de force pour récupérer l'Ukraine, la petite Russie comme était appelée l'Ukraine avant de prendre ce nom : Ukraine. Ici il est possible de parler de la psychologie propre aux Russes, très largement influencée par la civilisation Mongole, l'influence asiatique. Qui n'est pas vraiment d'essence démocratique. On peut en parler d'ailleurs de cette ascendance culturelle. Du moins c'est ce que je suis en train d'étudier, je suis en train de repérer à quel moment cela a commencé, cette violence entre Russes et Ukrainiens. D'autant que je suis concerné puisque ma mère avait aussi bien des origines russes que des origines ukrainiennes. Et donc je dois transmettre quelque chose qui tienne la route à mes enfants et surtout à mon petit fils qui va bientôt naitre ! Je pense que les Russes, comme les asiatiques, n'oublient jamais rien. Ils sont capables de nourrir des ressentiments vieux de mille ans ! Chez eux il y a le souvenir de Mazepa qui encore aujourd'hui nourrit leur colère. Mais je vais revenir sur cet épisode. Je ne suis pas en train de justifier l'attitude des Russes mais j'essaye de les comprendre, c'est un peu pour moi essayer de comprendre ma propre mère (qui était plutôt violente dans le genre, en bon russe qu'elle était). Quand j'essaye de voir mes propres déterminations affectives je vois que je trouve normal que l'Ukraine de la rive orientale du Dniepr soit russe. L'Ukraine de la rive occidentale n'est pas russe pour moi. Cette sensibilité est un héritage affectif vieux de plusieurs siècles ! Mais ca vaut la peine pour moi de voir comment cette détermination affective s'est mise en place au cours des siècles. Ce qui gêne beaucoup dans la compréhension du conflit aujourd'hui c'est le racisme effrayant de beaucoup d'occidentaux vis a vis de la Russie et des Russes. Rien qu'ici il y a des intervenants qui utilisent l'agression de la Russie contre l'Ukraine pour déverser leur haine des Russes. Ils se sentent légitimes à déverser leur haine puisque la Russie est l'agresseur. Cette haine, ce racisme (les Russes sont des bêtes, ce sont des sauvages, ils sont pas foutus de donner le confort à leur population, ce sont des sous hommes, ils se battent sur le front ukrainien en étant vêtu de guenilles, ils se sont battus contre les Allemands en 41 parce qu'ils étaient ivres (ils le sont toujours d'ailleurs) et que les commissaires politiques, d'autres monstres, leur tiraient dessus s'ils ne tiraient pas contre les Allemands, j'aurais tout lu ici, etc.) n'arrange pas les choses. En revanche je ne vois pas d'où vient ce racisme décomplexé. On retrouve ce racisme dans Mein Kampf, Hitler a les mêmes mots pour qualifier les Russes que certains intervenants ici. Je ne vois pas très bien d'où vient ce mépris. Quand on vit en France, il y a deux questions à résoudre : pourquoi cette violence entre l'Ukraine et la Russie et pourquoi ce racisme effrayant de tant de Français à l'égard des Russes ? Ce sont deux questions différentes.
  18. Arkadis

    Philosophons

    Si je rapproche le dieu de Spinoza de la "Nature" telle qu'elle était conçue de son temps alors pour moi Spinoza s'appuie sur une hypothèse aujourd'hui abandonnée, c'est à dire sur l'hypothèse d'une Nature, d'un Univers stable, permanent. Cette hypothèse de Spinoza, qu'il n' a pas pris pour une hypothèse mais pour une certitude fut longtemps celle retenue par Einstein, qui se réclame d'ailleurs de Spinoza, et qui ne peut pas accepter que l'univers soit en expansion. Pour lui, Einstein, l'univers est stable, éternel, il rejoint en cela Spinoza. Quand Lemaitre lui oppose ses propres équations en faisant l'hypothèse d'une origine à l'univers (et donc une fin) Einstein lui répond sèchement et même avec mépris. Non l'univers ne peut pas avoir une origine ni une fin. Lemaitre va marquer des points avec la découverte que les galaxies s'éloignent les unes des autres (expansion de l'univers) mais ensuite la théorie d'un univers stable reviendra, Einstein imposera cette vision et Lemaitre va être marginalisé. Einstein et Spinoza auront gagné. Jusqu'à la découverte en 1965 du rayonnement fossile par Penzias et Wilson, rayonnement qui démontre que Lemaitre avait raison : il y a bien une origine à l'univers. Lemaitre aura la satisfaction de mourir peu après en étant réhabilité. Aujourd'hui nous apprenons que l'univers accélère encore plus que prévu quant à son expansion ce qui devrait définitivement signer sa mort thermique. Mort thermique ça signifie in fine la dissipation de toute énergie, la désintégration même des noyaux atomiques, des protons, bref la fin de toute structure matérielle permettant la vie. Cette hypothèse est tellement énorme que peu la regardent en face : trop dur. Aujourd'hui encore il est question de nier que l'univers puisse avoir une origine et une fin. On encore on se dit : bon, on verra bien, il se passera quelque chose qui permettra à l'univers de survivre. Celui qui va le plus loin dans la capacité à regarder en face la mort thermique de l'univers et donc la disparition in fine de toute vie c'est le physicien Brian Greene dans son livre : "Jusqu'à la fin des temps". Lire ce livre est difficile et dans un premier temps j'ai rejeté ses hypothèses : trop dur. Mais le fait même que je rejetais ses hypothèse parce que j'avais peur de les regarder en face m'a convaincu que je devais faire face à ses hypothèses. Je n'aime pas être mu par la peur. Ce qui m'intéresse aujourd'hui c'est cela : suis je capable de construire une vision du monde dans laquelle l'univers "meurt" et avec lui toute structure atomique (donc disparition de toute vie) ou AI JE BESOIN DE CROIRE EN UN UNIVERS STABLLE capable de protéger la vie ? Lemaitre était croyant donc il était à l'abri de cette mort théorique puisqu'il croyait dans un autre Royaume, celui de Dieu, qui recueille les âmes. Pas de problème pour les croyants face à cette mort thermique. Problème pour moi : je ne crois pas en Dieu ni en la vie éternelle. Et ne ne crois pas en un univers, une Nature, éternel.le non plus.
  19. Arkadis

    Philosophons

    Si je prends en considération la disparition de l'espèce humaine, évènement éminemment probable selon les paléontologues (voir le site du Museum National d'Histoire Naturelle) je m'aperçois que les notions de mal, de bien, de vrai, de faux etc. disparaitront bien sûr avec l'espèce, ce qui souligne le caractère "mortel" de ces notions (non absolues), qui n'ont de sens que tant que l'humain existe (de même que Dieu n'existe que tant que les humains existent). Si je prends en considération la mort thermique de l'univers, évènement éminemment probable selon les physiciens la disparition de tous nos absolus est alors inéluctable. Que reste-t-il donc qui pourrait être encore "permanent" après un tel nettoyage ?
  20. Les pays baltes ont toujours été un objectif pour les Russes car ce sont ces pays qui commandent l'accès à la Baltique. Deux soucis constants pour la Russie, dans l'histoire : l'accès à la Baltique et l'accès aux mers du sud par l'accès à la mer d'Azov et à la mer Noire, l'accès aux mers tout simplement pour désenclaver leur pays. L'accès à la Baltique ce fut Ivan III le Grand qui l'obtint en vainquant Novgorod et en s'appropriant ses territoires. Ivan III régna de 1462 à 1505. Il se considérait comme l'héritier de toute la Rus, y compris la Rus de Kiev qui était alors sous la domination de la Pologne-Lituanie. Il régnait sur le territoire de Moscou qui vivait encore sous la domination des Mongols-Tatars. Ce petit détour historique nous montre bien les différentes influences subies par les anciens russes kiévains, divisés entre la branche ukrainienne soumise à l'influence civilisationnelle romaine catholique, branche qui gardait quand même les caractéristiques civilisationnelles grecques de l'ancienne Rus : la religion et l'alphabet cyrillique (la Pologne a un alphabet latin), et la branche grand russe ou russe soumise à l'influence asiatique des Mongols-Tatars.
  21. Arkadis

    Le cours des choses

    21 février 2025 Jacqueline me parle de ses ascendants kabbalistes. Je pense que je vais devenir pour elle un écrivain biographe. Son grand père kabbaliste, sidi Youssef, avait l'habitude de partir le matin vêtu d'un saroual noir, d'un turban noir avec trois ou quatre rangées de sequins dorés et argentés tout autour, qui produisaient un son métallique quand il se mouvait. Il portait des babouches noires décorées de pierres, il montait sur son cheval, noir lui aussi, et Jacqueline restait fascinée par le sabre, à son côté, dont le manche était serti de pierres précieuses, dont une verte, se rappelle t elle. Il était appelé à Settat le chevalier noir, il partait soit vendre des chevaux soit relever le miel de ses ruches dans la montagne. Sa femme lala Rahma parlait l'anglais, le français, l'espagnol, l'arabe et l'hébreu. De telles connaissances en font sans doute une descendante sépharade de quelque famille aisée d'Espagne. Il se raconte qu'elle avait été sollicitée par le pacha de Mogador pour traduire un texte écrit en anglais. Le pacha avait demandé à son personnel d'aller la chercher chez elle et de la ramener dans une calèche. Il lui avait donné pour remerciement 10 mètres de tissu de qualité. Mais ces deux kabbalistes n'ont pas laissé d'enseignement écrit, ce sont surtout des comportements qu'ils ont transmis, et une distance énorme avec le judaïsme rabbinique qu'ils ne cessaient de moquer. Apparemment ils riaient de la croyance en Dieu du rabbin, l'autre grand père, ils riaient de sa croyance en la vie après la mort...Mais en quoi croyaient ils ? Ils n'ont pas laissé de mots, juste ont ils enseigné à Jacqueline qu'il existait...quelque chose que nul ne pouvait nommer. Le rabbin et toute la famille (nombreuse) de ce dernier les regardaient comme des diables. Ils soupçonnaient le chevalier noir de leur jeter des sorts . Lorsque leur champ fut dévoré par les sauterelles il devint évident pour eux que Youssef pactisait avec les démons.
  22. Arkadis

    Philosophons

    Sur un autre forum spécialisé en philo, que je fréquente assez peu, je suis à nouveau sollicité pour donner un avis sur ce dualisme récurrent : matière / esprit ou encore matérialisme /idéalisme, etc. Je m'aperçois que je m'en fous en fait. Parce que de toute façon, même si nous arrivions à comprendre ce que peut être l'esprit ou encore la conscience, de toute façon quelles que soient nos découvertes, nous mourrons (et zou plus d'esprit), l'humanité disparaitra (et zou plus rien du tout même plus le mal et le bien) et probablement l'univers tel que nous le connaissons disparaitra aussi, mort thermique, (et zou disparition de toute vie même si elle pullule partout). Le seul truc que certains espèrent c'est que nous puissions trouver un trou de souris grâce à une astuce quantique et que nous puissions nous jucher sur un Esprit ou une Conscience ou sur une particule quantique pour sortir de cet univers et accéder à un autre. Autant dire que nous avons le temps de rêver. Bon bien sûr ce serait super de comprendre l'Esprit ou la Conscience, peut être que nous aurions alors de super pouvoirs, chouette, mais tant que nous resterons dans cet univers nous mourrons tous un jour ou l'autre. Oui mais si nous arrivions quand même à nous faire la malle ? 1) il faut trouver la sortie 2) il va falloir savoir comment emprunter la sortie et 3) il faut espérer que l'univers dans lequel nous allons déboucher ne sera pire que le nôtre.
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