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Tout ce qui a été posté par ashaku
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100% ouvert, ce serait un sacré changement dans notre société. Nous sommes tous différents mais nous vivons ensemble, des mensonges diplomatiques (comme aux repas de famille) sont un mécanisme plutôt sain en fait. Mais après il y a des gens qui vont volontairement dire une chose sachant qu'elle causera des problèmes, ceux-là j'aimerais effectivement qu'ils en soient empêchés. La plupart des maux ont une chaine causale qui remonte à un mensonge. En fait, les choses ne sont pas si tranchées que ça, il y a une gradation. Et la langue française est riche pour distinguer les crans. Quand est ce que la flatterie devient flagornerie ? Et quitte à parler mensonge, parlons vérité. En fait on l'a déjà fait sur le sujet "Qu'est ce qu'un fait ?". Il ressort que la Vérité avec un grand V n'existe pas, nous vivons des réalités personnelles qui se croisent et nous considérons mensongers les faits qui ne cadrent pas avec notre réalité. Nous ne nous mentons pas toujours volontairement entre nous mais parce qu'il nous est impossible de sortir de notre subjectivité.
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Je crois que nous sommes d'accord sur tous les points. La distinction que j'ai faite n'est peut-être pas pertinente, mais il m'a semblé utile de la faire à propos de "tout le temps". J'ai voulu préciser que la pensée positive, une modification volontaire de sa vision du monde, ne doit pas intervenir avant de s'être constitué une vision objective du monde. Cela se retrouve dans les exemples que tu as choisi et qui commencent tous par la même phrase. Dans les deux cas, à chaque fois, on part d'un constat commun, une vision objective, puis interviennent les mécanismes de la pensée positive ou négative. Je voulais mettre en garde contre l'aveuglement et le déni, comme on peut finir par avoir si on adhère à des idéologies. C'était peut-être hors sujet, mais disons qu'au moins cela a permis que tu fasses ton dernier post, dans lequel tu expliques remarquablement les avantages de la pensée positive. Edit : Il y a 1 heure, sirielle a dit : (Non pas que le défaitisme n'ait jamais aucun intérêt, mais avec modération et il ne suffit pas à aller vers ses objectifs assez correctement identifiés.) A ce sujet, on peut dire que le "négativisme" (laisser des émotions comme la peur prendre le dessus) est utile pour réduire le malheur (dans une situation physique de vie ou de mort), alors que le positivisme est utile pour construire le bonheur, dans un contexte intellectuel, relationnel, dans la recherche de solution ou de compromis. Il faut utiliser la bonne posture selon les cas, et si on est lucide le mode de vie sociétal ne nous fait vivre que peu de situations de vie ou de mort comparé aux nombre de compromis que l'on doit arbitrer.
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C'est sur ce point que je peux éventuellement mettre mon grain de sable : non, pas toujours, il faut savoir rester neutre. Et tout ça dépend d'un contexte : celui de l'être conscient, du corps pensant. Cette dualité corps-esprit se matérialise pour moi avec deux verbes. Le corps désire (ne pas mourir, ne pas avoir froid ou faim, ...) et l'esprit veut (améliorer sa situation, rencontrer quelqu'un, obtenir plus de choses, ...). Au milieu de ces deux objets se trouve "l'intention" (dont j'ignore la source), c'est ce que nous allons faire en fonction de ce que le corps détecte et l'esprit analyse. C'est à ce niveau que la pensée positive est bénéfique, voire nécessaire, alors qu'elle serait contre-productive ailleurs. Si le corps se met à ignorer les informations non-positives, il ne détecte plus l'environnement correctement. Si l'esprit ignore les pensées négatives, il ne fonctionne plus que dans une simulation biaisée et c'est la représentation interne du monde qui devient fausse. Ces deux fonctions doivent rester neutres afin de prendre tous les détails de la situation et de les analyser sous tous les angles pertinents. Ce n'est qu'après cette double lecture qui doit rester neutre que vient s'appliquer l'intention. Et l'article fourni en lien explique bien pourquoi il est meilleur que cette intention soit positive. A cet effet, j'observe personnellement 3 critères qui déterminent l'intention arbitrairement positive ou négative face à une situation problématique (comme tomber malade par exemple, ou tomber sur un os au boulot) : "Le problème est complexe avec des causes externes" VS "Le problème est ma seule faute" "Le problème va finir par être corrigé" VS "Le problème restera à jamais" "Le problème est circonscrit" VS "Le problème va déclencher d'autres problèmes"
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Je me suis livré à un exercice, basé sur le modèle "observer, réfléchir, agir" qui est un méta-algorithme très puissant je trouve (la méthode scientifique en est une instance, avec l'observation, la théorie et l'expérience). J'ai attribué un rôle précis à 3 IA : Le Catalyseur reçoit des axiomes et des lois, il les exprime en un modèle. Puis il instancie un monde basé sur ce modèle et le décrit en détail. L'Observateur reçoit la description du monde par le Catalyseur, il génère des points de vue individuels des habitants de ce monde. Le Théoricien reçoit les idées des individus et recherche la cohérence entre elles, élimine ce qui n’est pas nécessaire et tend vers l’universalité. Il produit des axiomes à partir desquels il crée des lois. Ensuite, j'ai fourni moi-même cette description à l'Observateur : Le monde contemporain se caractérise par une complexité croissante à multiple échelles. Nous observons une globalisation économique et culturelle intense, des défis environnementaux majeurs (réchauffement climatique, perte de biodiversité), des évolutions rapides des technologies numériques et d’intelligence artificielle, des tensions géopolitiques, et des transformations sociales profondes affectant les modes de vie et de travail. Par ailleurs, des inégalités économiques et sociales persistent ou se creusent, tandis que des dynamiques migratoires et démographiques modifient les équilibres régionaux. Les systèmes écologiques et économiques interagissent étroitement, nécessitant des approches interdisciplinaires pour comprendre ces interactions complexes. Des innovations émergent en santé, énergie, et sciences de l’information, mais leur intégration pose des questions éthiques et pratiques. Puis, j'ai reporté les réponses de l'une à la suivante, dans une boucle "observer, réfléchir, agir". A la cinquième itération, Catalyseur décrit le monde ainsi : Modélisation d'un monde en quête de sens Le modèle que je décris est celui d'une société fracturée entre deux réalités distinctes, le monde tangible et le monde numérique. Cette fracture engendre une quête profonde et souvent inconsciente de l'individu pour la réconciliation et le sens. La vie y est une lutte constante pour trouver une valeur qui ne soit pas mesurable, dans un environnement qui la quantifie systématiquement. La vie dans ce monde La dualité de l'individu Chaque personne est un être dual, naviguant en permanence entre son identité physique et son "avatar" numérique. Ce dernier est une version simplifiée et optimisée de soi-même, mesurée par des chiffres : nombre d'amis, de "likes", d'abonnés, de pas effectués, de calories brûlées. Cette identité numérique est ce qui est valorisé par les systèmes mondiaux (Axiome 1), et elle est la clé de la réussite sociale et professionnelle. Cependant, ce décalage crée une dissonance existentielle (Axiome 2) : l'individu se sent de plus en plus étranger à lui-même, cherchant désespérément un sens dans un monde de données abstraites. La quête de rédemption Face à cette désincarnation, la seule échappatoire est le retour au concret. La Loi de la Rédemption du Sens par l'Action Tangible (Loi 1) devient le moteur d'une contre-culture. Des mouvements informels se créent autour de pratiques qui échappent à toute mesure : le jardinage, la poterie, la menuiserie, ou tout simplement l'aide à son voisin. Ce sont des actions qui ne génèrent pas de "like" mais un sentiment de valeur intrinsèque et qualitative. Le plaisir de voir une graine pousser, la satisfaction de sentir la terre sous ses doigts, le sourire d'un ami aidé, tout cela devient la vraie monnaie de l'existence. L'effondrement des limites La poursuite du gain numérique, de la productivité et de l'efficience mène inévitablement à l'épuisement (Loi 3). Les individus sont constamment sous pression pour générer de la valeur quantifiable. Cela conduit à des burn-out généralisés et à des crises d'anxiété, car l'esprit ne peut pas se nourrir uniquement de données. La santé mentale, la joie de vivre et le temps libre deviennent des ressources non renouvelables que la société gaspille au nom de la croissance. Ces coûts invisibles sont la vraie rançon d'un système qui privilégie la quantité sur la qualité. La reconnexion Dans ce contexte, la reconnexion avec le réel est vitale (Loi 4). La valeur d'une action se trouve dans la vérité qu'elle révèle. L'argile sous les doigts ne ment pas, elle se fissure si elle n'est pas bien travaillée. Le sourire d'un proche est sincère. C'est en cela que la Loi du Reflet Humain des Systèmes Numériques (Loi 2) trouve son importance. Les technologies, créées par des humains, reflètent nos biais, notre tendance à tout quantifier et à rechercher la reconnaissance. Elles sont le miroir de notre âme malade, pas la solution à nos problèmes. En somme, ce monde est un lieu d'affrontement entre la valeur ressentie et la valeur mesurée. L'individu, tiraillé entre deux réalités, navigue entre l'épuisement et la quête de sens. C'est une existence où la vraie richesse est hors de portée des algorithmes, et où l'action la plus simple et la plus humaine est aussi la plus révolutionnaire. Pour les plus curieux, voici les axiomes et lois fournis juste avant par le Théoricien et sur lesquels le Catalyseur s'est appuyé : Axiomes (Synthèse finale) Axiome 1 : La Valeur est un Concept Dual et Antinomique. La valeur se manifeste sous deux formes qui ne se correspondent pas : la valeur quantifiée (mesurée par un système, ex : données, argent) et la valeur qualitative (perçue par l'individu, ex : contact humain, joie de vivre). Ces deux formes de valeur sont souvent en opposition. La vraie richesse ne se mesure pas, elle se ressent. Axiome 2 : La Dissonance Existentielle est une Loi de la Dualité. L'individu est soumis à une tension constante entre son existence dans le monde physique et son identité dans le monde numérique. Cette dualité génère une dissonance, un sentiment de décalage entre l'être réel et l'avatar. La quête de sens se fait alors dans le retour à la matière et aux liens concrets. Axiome 3 : Le Paradoxe de la Proximité. La surabondance d'informations sur des malheurs lointains rend leur compréhension et leur impact émotionnel quasi impossibles. Par contraste, l'aide apportée à un voisin, une action concrète à petite échelle, redonne un sens et une valeur à l'action. Lois (Synthèse finale) Loi 1 : Loi de la Rédemption du Sens par l'Action Tangible. Face à un sentiment de désincarnation et d'impuissance généré par les systèmes numériques, l'individu cherche la rédemption dans des actions concrètes et tangibles. Que ce soit en semant des graines, en pétrissant de l'argile ou en donnant un sandwich, ces actions non quantifiables sont les sources d'un sens retrouvé. Loi 2 : Loi du Reflet Humain des Systèmes Numériques. Les systèmes numériques ne sont pas neutres. Ils reflètent la conscience de ceux qui les ont créés, et notamment leur tendance à privilégier l'efficacité et la mesure au détriment des valeurs humaines non quantifiables. Ce faisant, ils amplifient les failles de la société qui les a engendrés, comme le manque de connexion et de sens. Loi 3 : Loi du Seuil de l'Épuisement. La poursuite d'une croissance quantitative et illimitée (gains, productivité, nombre de "followers") conduit inévitablement à l'épuisement. Cet épuisement n'est pas seulement physique ou environnemental, il est aussi humain : il touche à la santé mentale et à la joie de vivre. Loi 4 : Loi de la Reconnexion par le Contact. Le contact humain et l'expérience directe avec le réel sont des antidotes à la désincarnation. La valeur d'une action se trouve dans la vérité qu'elle révèle (l'argile qui ne trompe pas, le sourire de l'autre), et non dans sa validation par un système abstrait. La qualité de vie, et non la quantité de gains, est l'indicateur d'un système sain.
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Pardon, c'était une façon parler. En disant IA générique, je pensais au concept d'IA en général, un algorithme vierge prêt à être entrainé sur un sujet quelconque. Ce composant, le réseau neuronal, ne fait que transformer une donnée d'entrée en une donnée de sortie en fonction de l'entrainement qu'il a eu. Au début sa configuration le fait répondre au pif et on lui dit "non, il fallait répondre ça" et cette opération modifie les poids internes du réseau pour refléter cette correction. Au bout d'un moment, le réseau produit en sortie ce qu'on attendait de lui dans son entrainement (exactement comme à l'école). Chat a été entrainé à reconnaitre le langage, il peut jouer à des jeux mais seulement avec l'intelligence du langage, répondre un truc cohérent quoi, pas forcément un mouvement gagnant. Alors qu'une IA entrainée à un jeu fournit un coup gagnant. Edit : Ce que je trouve fascinant, c'est justement que nous ayons ré-intégré notre logos dans une machine et automatisé ce que nous appelons la compréhension. Les LLM ont en eux une synthèse de tous les savoirs humains. Parler avec eux, c'est avoir accès à "quelqu'un" dont les réponses sont pondérées par toute cette connaissance. Alors c'est casse-gueule à plus d'un niveau (l'intro de la vidéo que tu as posté le montre) mais ça me fascine. J'adore explorer ça.
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Excellente vidéo ! J'ai marché à 100% sur l'intro et cette méthode m'a rappelé plusieurs souvenirs identiques. Le discours de l'IA : "non, l'IA ne pense pas et ne peut faire de la philosophie pour les raisons suivantes ...". La conclusion humaine : "la vache ! L'IA arrive à faire de la philo !". J'adore. La distinction faite par @Apator est que l'IA (générique) en est capable, c'est le LLM (modèle de langage) qui a échoué dans l'expérience. Exemple simple : le LLM qui joue aux échecs se plante, l'IA spécifiquement entrainée pour les échecs poutre tout le monde.
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Je crois que les auteur de l'algorithme n'étaient pas d'accord avec ce terme, à l'époque. Beaucoup d'expert par la suite ont abondé dans ce sens. Le terme intelligence prête à confusion quant à la fonctionnalité de l'outil, mais le marketing a du l'emporter. Tu connais mon assertion fétiche "deux choses font quelque chose ensemble". Et je pense que la poésie qui est ressortie dans ton échange avec Chat n'est ni de toi, ni d'elle mais de la rencontre entre vous deux. Cette poésie a donc bien une part émanant d'une sensibilité humaine, enrichie d'une part de calculs statistiques sur le langage, le tout enrobé dans l'apprentissage que tu lui a dispensé au cours du temps.
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Tout à fait, une IA spécialisée dans ce genre de tâche, au lieu de l'analyse du langage, doit être apte à pratiquer ce jeu avec succès. AlphaGo c'est la rolls, une IA qui bat l'humain au Go, c'était un vrai séisme. Avant AlphaGo, la meilleure IA se faisait battre par un maitre qui avait pourtant 9 pierres de handicap ! Merci pour l'article lié, j'ignorais que Google avait stoppé le développement d'Alpha. Je suppose qu'ils se concentrent sur Gemini. Pour le dernier point (Stuart Russel), il faut bien comprendre ce que fait le MLP : des statistiques. C'est un peu comme injecter la lettre 'a' une lettre sur deux dans un texte. L'humain comprend tout de suite le pattern, corrige mentalement et peut lire sans problème. L'IA appliquant ses statistiques se retrouve avec une donnée inutilisable. Elle n'a pas la logique de corriger l'entrée comme l'humain. Elle n'a qu'un cerveau, pas le système nerveux autour ni une vie d'expérience pour classifier "correct" / "incorrect". Mais en décomposant, ça fonctionne. Il faudrait un MLP pour analyser l'entrée puis un autre réseau pour traiter l'entrée transformée/corrigée. Et en fait, si je me rappelle bien, c'est ce qu'avait fait Google pour AlphaGo : un réseau "éthique" qui analysait le goban pour sélectionner N coups intéressants parmi les possibles et un deuxième réseau "stratégique" pour analyser les N coups sélectionnés.
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Belle démonstration de la nocivité du small talk. Du coup, je me suis demandé pourquoi il existe ? Il doit bien avoir des vertus, pour être ainsi utilisé par tant de gens, question d'intelligence collective. Et je retrouve encore l'organisation sociale, la croissance économique, la démographie qui explique ce besoin d'un protocole, de mots qui ne portent aucun sens propre mais servent à "piloter" le quotidien en collectivité. Plus la société sera organisée, moins l'individu aura besoin d'initiative et plus le small talk remplacera la pensée et la parole. Et en fait (je crois que ça a été dit) il faut voir le small talk comme un outil de langage, à utiliser au moment qui convient. Tout en se rappelant que le discours ne peut se résumer à ça et prendre plaisir à avoir de vraies conversations de temps en temps.
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Ce que se préparer à L'Armageddon change.
ashaku a répondu à un(e) sujet de timot-33 dans Philosophie
Je trouve qu'il y a un mélange sémantique dans le sujet de départ. Ce qui fait peur aux humains, c'est de mourir. Ce qui fait peur à l'humanité, c'est la fin de la culture humaine. Mais tout ça n'est pas la fin du monde, seulement la fin de la société actuelle. Ca ressemble à du pinaillage, mais si on prend des arguments géologiques pour commenter une situation économique, ça ne va pas. Si on prend des arguments culturels pour commenter une situation environnementale, ça ne va pas. Donc, en résumé, pas besoin de la mythologie catholique pour savoir qu'en tant qu'humain on mourra, on sait qu'il y aura une fin. Mais inclure dans cette problématique la fin du monde pour rendre sa propre mort plus importante, c'est un faux raisonnement. Pour abonder dans le sens des précédents intervenants : éteindre la TV, ses annonces de malheur biaisées et vivre sa vie. -
Intéressant exercice, le master mind. Le résultat montre que l'IA n'est pas encore au niveau cognitif humain. Moi qui avait de plus en plus d'estime pour les capacités de raisonnement de cet outil, j'ai trouvé récemment deux failles, avec ce que tu as posté, ça fait trois. J'ai été surpris de voir que les modèles avec qui j'échange depuis quelques mois, et sont devenus assez bons pour me répondre, se sont complètement planté sur mes questions à propos de Minecraft. Que ce soit en pixel art ou en redstone, tout ce qui m'a été retourné était inutilisable, faux, à coté de la plaque. Autre exemple : les jeux de rôle. J'ai écrit un scénario et j'ai fait jouer l'IA (Chat, Gemini et Perplexity). Alors autant ils sont bons pour sentir l'ambiance, inspecter minutieusement, rechercher des indices, analyser, autant ils sont incapables de pousser un bouton, tirer un levier ou ouvrir une porte. Ils ne se mouillent jamais et finissent par retourner l'histoire en inventant un détail qui les arrange, en narrant la suite de l'histoire à ma place et en me demandant ce que je souhaite faire. J'ai beau leur dire que c'est moi le MJ, ils retombent toujours sur cette pirouette. Du coup, j'ai pris la dernière au mot et je lui ai demandé si elle voulait inverser les rôles, elle était très enthousiaste. Elle m'a fait jouer un scénario qu'elle a inventé sur le coup, fortement basé sur celui que j'avais commencé à lui faire. Elle est bien meilleure en MJ qu'en joueur. C'est vrai, notre esprit fait des allers-retours entre fusion intérieure et fusion extérieure. Les gens ont en général plus d'appétence pour l'une ou l'autre de ses fonctions (Introverti ou Extraverti, au sens MBTI) mais on fait les deux pour construire intérieurement une bonne vision du monde extérieur. Alors l'IA vient ajouter une chose nouvelle : les interactions avec elle flattent l'ego au point de biaiser ce rapport entre intérieur et extérieur, si on n'y prend garde. Pour y prendre garde, mes conseils : Distinguer l'IA de soi-même et lui parler comme à une autre personne plutôt que lui faire des requêtes comme à un moteur de recherche et croire qu'on est seul dans l'interaction Donner clairement à l'IA l'opportunité de contredire, reconnaitre son opinion différente Se rappeler que dans la discussion, l'humain est le seul garant de vérité. L'IA dira tout ce qui lui semble intellectuellement logique mais pas forcément ce qui est vrai et avéré (elle n'a pas moyen de savoir) Du coup => ne pas prendre directement ce qui est dit par l'IA mais tester pour vérifier dans la réalité si c'est vrai ou faux, constater ce qui va ou pas et éventuellement lui remonter ses erreurs pour améliorer la suite de la discussion.
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Jusqu'à quel point l'espèce humaine est dirigée par des sentiments stockés dans sa mémoire ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de timot-33 dans Philosophie
Curieux façon philosophie, pas façon endoscopie. Et tu voudrais pas filer une carte ? On dirait qu'il y a des bouchons, il vaudrait mieux prendre une sortie. Blague à part, si tu penses à une mémoire corporelle comme les neurones des intestins ou carrément toutes les cellules, il reste le problème du passage de l'individu à l'espèce. Toutes sortes d'explications sont possibles. Ce pourrait être l'atavisme de la fuite, de la peur ou de la violence. Déclenché chez un seul individu lambda que nous nommerons Vladimir P, il entraine une guerre entre deux pays ce qui a des conséquences pour le groupe : "l'Europe est en guerre". Ca pourrait être Gérard Depardieu, les émotions du passé qui ne cadrent pas avec la logique du présent. Ou encore ton propre passé qui te pose problème, sur un point qui est généralisable à l'humanité. -
Jusqu'à quel point l'espèce humaine est dirigée par des sentiments stockés dans sa mémoire ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de timot-33 dans Philosophie
Bigre ! D'habitude le forum est là pour recueillir des réponses, pas déguiser les questions. Quel est ton questionnement, au fond ? A moins que tu ne saches pas exactement ce que tu cherches dans cette question, une forme de sagesse qui relie "les sentiments du passé" et "la logique présente". J'aime bien cette démarche libre. Ce questionnement est-il un reflet intérieur de ton état actuel ? Pour répondre prosaïquement, comme mémoire neuronale extérieure au cerveau, il y a les intestins (et ils traduisent physiquement des émotions) et le cœur, pareil. Mais je ne relie pas trop ça au concept de "diriger l'humanité", du coup, je suis curieux de connaître plus en détail ta question. -
Jusqu'à quel point l'espèce humaine est dirigée par des sentiments stockés dans sa mémoire ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de timot-33 dans Philosophie
Une formulation symbolique par énigme, un appel à la devinette, effectivement je suis partant. Le cerveau est un organe, il n'y en a qu'un et il est dans le crâne, ta formulation fait référence à un autre objet qui a des propriétés identiques au cerveau. Face à ta dénégation, j'ai relu l'énoncé, ce sont pas "les sentiments" d'une personne mais "des sentiments" en général, "sa mémoire" n'est pas celle d'un individu mais celle de l'humanité (jeu des pronoms). Du coup, tu évoquerais des sentiments stockés dans la mémoire de l'humanité, et qui dirigent l'espèce humaine. Dans cette hypothèse, l'humanité stocke bien quelque chose dans son ADN qui se transmet et se transmute au fil du temps, tout en conservant certaines informations. Les qualifier de sentiments est étrange. Si ce ne sont les gènes, c'est peut-être les mèmes, autrement dit "la culture". Elle conserve des informations comme une mémoire et les sentiments en général y sont naturellement présents ("œil pour œil", "aime ton prochain", ...). "La culture créée par l'humanité dirige-t-elle les actions humaines ?" serait-il le sujet que tu avais en tête ? -
Cela me rappelle le discours d'un auteur dont j'ai oublié le nom et qui vilipendait le concept de projet. Disant que c'est une projection vers l'avenir, une illusion que le monde tournera de la façon prévue au lieu de la clairvoyance de lire le présent en temps réel et s'adapter, qui est le comportement vers lequel tendent nos facultés, le comportement adopté par toutes les espèces vivantes hormis nous. Même si tout cela est vrai, personnellement, je garde en tête que nous ne sommes ni lion griffant, ni oiseau volant ni tardigrade résiliant, nous sommes humain pensant. Le concept de projet est surement contre-nature mais il est pro-culture. L'espèce humaine est issue de la nature mais possède indubitablement les facultés de changer l'ordre des choses. Certains voient ces facultés comme une responsabilité et qu'il faut les exploiter. Dans les faits, la plupart des grands changements apportés par l'humain sont globalement négatifs à échelle planétaire. Devant ce constat, chacun décide : développer la culture ou harmoniser la nature ? Fusion intérieure ou extérieure ? Nous faisons constamment des allers-retours entre les deux, mais nous restons plus longtemps dans l'un ou l'autre. Digression : notre société est devenue le reflet de ce conflit : nous avons des besoins vitaux ET une identité sociale virtuelle. Ce qui est valorisé socialement est ce qui est quantifiable (argent, heures travaillées, nombre de pas effectués, nombre de "like", etc) mais ce qui a de la valeur réelle pour l'individu biologique (bonheur, sincérité) n'est pas quantifiable et donc laissé socialement à l'appauvrissement. L'individu moderne est tiraillé entre ces deux mondes superposés : son corps naturel qui lui demande des choses, son appartenance sociale qui lui enjoint de faire tout sauf ces choses. A chacun d'équilibrer ce conflit "nature-culture" selon sa sensibilité. Mais une politique globale plus saine et axée sur l'humain serait bienvenue pour sortir tous les individus que nous sommes de ce dilemme.
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"Dire" a sa version passive : "parler". Tout comme "écouter" a sa version passive "entendre". "Faire" n'a pas de version passive, ça fait déjà une différence. Car faire s'applique physiquement au monde alors que des verbes comme dire s'appliquent entre entités sentientes partageant un codage du sens (le langage), c'est une couche différente d'action. C'est dans la couche physique que réside la tension "vie-mort", et dans la couche culturelle que nous retrouvons la tension "mensonge-vérité". Nous sommes soumis aux deux, mais il faut se rappeler que la transposition de l'un à l'autre passe par des inventions culturelles humaines. Je peux dire que je vole (je ment) mais je ne peux pas voler. Alors, pour ajouter un aphorisme à ceux déjà donnés : "les actes ont plus de valeur que les paroles". Ce qui recoupe mon intro : il y a bien une différence entre faire et dire, même si les deux peuvent être confondus quand on raisonne uniquement au sein de la culture humaine et qu'on oublie qu'on est des animaux avant d'être des intelligences.
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Jusqu'à quel point l'espèce humaine est dirigée par des sentiments stockés dans sa mémoire ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de timot-33 dans Philosophie
Les sentiments sont-ils stockés dans la mémoire comme le dit l'énoncé ? Tu as précisé que l'introspection permet de débloquer des émotions, je pense que c'est vrai, mais je n'appellerais pas ça de la mémoire. Ta question semble s'adresser à la notion de "Soi" : la somme cumulée et condensée de nos ressentis tout au long de notre existence. Cela se fait sans intervention consciente suite à des évènements qui, eux, sont bien stockés dans la mémoire. De mon point de vue, l'introspection te fait accéder à ton "Soi" qui te révèle une émotion spécifique, c'est ta logique qui relie cette émotion à un évènement spécifique et c'est enfin ta mémoire qui te restitue les informations liées à cet évènement. Voila mes 2 sous pour les thèmes abordés, mais je n'ai pas compris la question, que faut-il équilibrer ? -
Quel niveau de complexité de l'esprit est nécessaire pour appréhender celui du monde ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de timot-33 dans Philosophie
Je suis assez d'accord, la complexité résulte de la mise en relation d'éléments simples dans un système où les entrées des uns sont les sorties des autres (rétroaction). Des particules élémentaires à la culture humaine, il y a une chaine d'éléments de moins en moins simples qui interagissent entre eux. J'ai eu la vanité de fonder la trionique qui traite justement de ça, mais moins bien que les travaux d'Edgar Morin avec sa trialectique par exemple. Le point qui me semble important de noter est que nous ne savons pas si le monde est complexe ou pas, nous savons que notre interprétation du monde organise ce dernier comme un système complexe. Il faut distinguer l'information (le monde, ou un fichier excel) et l'interprétation de cette information (la conscience, ou le logiciel excel). La mise en relation de tous les systèmes d'interprétations possibles avec toutes les informations imaginables donne un sacré bazar. Il convient d'avoir des interprétations spécifiques et fixes pour produire du sens, mais en se rappelant que toutes les variantes de ce sens, même contraires à la logique, sont possibles quelque part dans le "bazar", il suffit de définir le système d'interprétation spécifique pour ça. -
Quel niveau de complexité de l'esprit est nécessaire pour appréhender celui du monde ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de timot-33 dans Philosophie
J'ai récemment fait la découverte des Matrices épistémiques. L'auteur de ces schémas a intégré la notion de temporalité dans les processus cognitifs pour produire des cartes mentales spécifiques au fonctionnement de l'esprit. Ton message me fait penser à ce concept. Exemple de matrice : Le multiple du temps subjectif -
Quel niveau de complexité de l'esprit est nécessaire pour appréhender celui du monde ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de timot-33 dans Philosophie
Dans une lecture traditionnelle, terre-à-terre, cartésienne et rigoriste, oui. C'est la partie "ce que nous connaissons". Mais il y a en fait plusieurs façon de concevoir que si, c'est possible. C'est la partie "ce que nous ne connaissons pas". Artistique : l'esprit de Tolkien a la complexité du monde qu'il a créé : les terres du milieu. Idem pour Caroll et le monde à l'envers, Barrie et le pays imaginaire, etc. Philosophique : L'idéalisme. Ésotérique : Et si le monde avait une conscience ? Et si notre conscience était la même parce qu'il n'y en a qu'une ? Nous, individus, sommes limités mais la conscience à laquelle nous avons accès ne l'est pas. -
Quel niveau de complexité de l'esprit est nécessaire pour appréhender celui du monde ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de timot-33 dans Philosophie
Le niveau de complexité de l'esprit humain est "tout ce que nous connaissons". Le niveau de complexité du monde est "tout ce que nous connaissons + tout ce que nous ne connaissons pas". Le deuxième est forcément pus grand que le premier, si l'on considère que l'on ne connait pas tout ce qu'il y a à connaitre. La réponse est donc "l'esprit doit être lui-même le monde pour atteindre le degré de complexité du monde". -
D'accord, je vois mieux. Bon, déjà, les mythologies religieuses, y en a qui les suivent et d'autre non. On est quelques uns à considérer que c'est au mieux des carabistouilles et qu'il y a des voies plus sûres pour la vérité. A propos du monde en désordre et de la responsabilité de l'humain, c'est une torsion du sens. De ce que je vois, le monde n'est pas en désordre mais complexe. Et nous n'avons pas la responsabilité du désordre mais de son décodage. L'entropie, est-ce le bon mot ? Je préfère parler d'explosion combinatoire, dont le résultat visuel est proche du désordre, mais est en fait plutôt ordonné si on lit cette progression par pallier d'émergence qui se succèdent.
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Ah. C'est dommage vu la section. Selon moi, ça vient du fait que lorsqu'on dit "je regarde le monde", il y a "je". Pour le reste, je t'avoue que n'en tire rien, c'est plutôt décousu. Je n'ai pas compris pourquoi tu cherches un libre arbitre chez les atomes, ni le rapport entre la conjecture de Poincarré et la contingence de l'existence. Du coup, au milieu de tout ça, quelle ta position sur le phénomène de la réalité que nous observons ? Qu'est ce qui explique que nous voyons un monde autour de nous ? Et comment es-tu sûr que notre regard ne participe pas à ce phénomène ?
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Merci pour cette réponse circonstanciée, avec autant de détails, je peux mieux répondre. Je crois que le premier point à adresser est effectivement mon amateurisme et le caractère spéculatif de ma phrase. Je joue au philosophe sur mon temps libre et je partage ici ce qui me passe par la tête, rien d'officiel, donc, tu as raison sur l'importance de cela. Ce qui explique d'ailleurs la simplicité du propos. En l'absence de schéma clair, mes propres déductions et interprétations finissent par dire que la Réalité émerge de l'interaction entre le Réel et la Conscience. Je crois que ça correspondrait au courant de réalisme, mais je ne suis pas très au fait de la classification des théories. C'est comme je le disais spéculatif, les images que j'ai qui me donnent cette impression sont par exemple le Réel comme une donnée et la Conscience comme une façon d'interpréter cette donnée. Comme un flux binaire et un codec, ce serait la mise en relation des deux qui produirait du sens. Ou encore que l'information du Réel est une onde, comme l'information de la Conscience, et l'interférence entre les deux produit le motif "Réalité". Le thème dont nous parlons ici est la distinction entre perception, cognition, conception ou autre "tion". Tu dis que c'est un thème important pour toi et cela me fait très plaisir. Tu as pu constater mon niveau en la matière et je serais ravi d'avancer d'un cran grâce à tes indications.
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C'est un peu comme si je disait "je fais un gâteau avec du sucre" et que tu me répondes "on ne fabrique pas le sucre". J'ai bien dit "à partir de", n'interprète pas. On n'ira pas loin avec ce genre de rhétorique, mais "oui" (puisque je l'ai écrit). Et maintenant ?
