Elisa*

Mais ce n’est pas du tout, en ce qui me concerne, une question de sympathie. Mais de respect, d’humanité, allez disons-le d’humanisme… pour des personnes qui sont sanctionnées, jugées pour leurs délits dans notre pays démocratique. Même si parfois les verdicts prononcés peuvent être critiquables à certains égards comme je l’ai déjà souligné : notamment on peut comprendre parfois la frustration pour certaines victimes. Il faut savoir quelle société on veut pour nous et pour les générations à venir. Notre rôle à chacun en tant que citoyen, est de les accompagner, ces « truands » comme tu les nommes, vers une réintégration sans récidives (pour les dits « récupérables » bien entendu, pas les psychopathes hein). Ceci par le biais d’un réapprentissage (et pour certains une découverte ) des limites, de nos principes et valeurs fondatrices. Transmettre les codes pour communiquer, échanger, partager… leur enseigner pour certains, et leur rappeler pour d’autres, le sens des mots « savoir-être » et « savoir-vivre ». Voilà ce que je défendrai toujours pour tout être, c’est une question de dignité pour quiconque. Nous ne sommes, à titre individuel, ni juge ni bourreau dans un État de droit : les lois certes discutables, sont là pour ça. Je considère que la bienveillance appelle la bienveillance et à contrario, la maltraitance physique, verbale, institutionnelle appelle à la rébellion et la violence. Oui je sais… encore une lapalissade néanmoins nécessaire à rappeler. Canaliser, éduquer par tout type de thérapie même récréative ne signifie absolument pas accorder des privilèges, approuver les délits ou ignorer les aspects sombres des personnalités de ces détenus et pour certains, jusqu’où ils peuvent aller dans l’horreur. Après moi, je suis plutôt interpellée par la diffusion de cette vidéo, par cette com’ provocatrice qui suscite forcément des réactions houleuses dont celle de Dupont pour les intimes. Cette « narguerie » bien orchestrée tout de même…

Qu’y a t-il d’intolérant, insultant, raciste sur ce propos-là en tout cas : Franchement j’ai beau relire encore, je vois pas…

Je rejoins les intervenants-tes précédents-tes… sur le fait qu’il est plus « simple » d’évaluer dans un cadre pro que perso et la raison m’apparaît évidente. En pro, l’objectivité prime selon de critères de sélection pré-définis par et pour la boîte ac une base qu’est le CV pour orienter. Même si la personnalité rentre aussi en ligne de compte pour l’intégration, la priorité reste moins dans le jugement que dans les compétences, le potentiel que l’on va déceler. Côté perso, bcp de personnes ont déjà du mal à soi-même se situer, bien se connaître donc cerner qui l’on a face à soi… Comment bien jauger une personne alors qu’il faut des années pour la découvrir sous ses différentes facettes. La subjectivité détermine souvent et donc « l’évaluation » est quelque part faussée par les émotions qui peuvent nous traverser. L’observation de l’autre est donc plutôt basée sur le ressenti, l’interprétation. Nos points de repères même bien ancrés comme nos valeurs risquent d’être chamboulés. Comment être dans la neutralité et la conserver ? L’on s’adapte en fonction de notre instinct, des situations, de l’attitude, des sentiments, pouvant ainsi nous éloigner de la réalité de cette personne. Bref… on peut se tromper. Pas évident.

Je sais que la situation est grave, que c’est mal d’en rire mais je peux pas m’en empêcher !

Tu as raison… voyons donc, pourquoi s’indigner pour si peu ? Toi au moins, tu sais être dans le « factuel »…

Toi trop prévisible ! (pour moi)

Idem… c’était à prendre au second degré !

Exactement ! Encore un détracteur de la notion d’État de Droit, de la démocratie quoi…

C’te blague… (mince alors !)

Ouin ouin… je suis sûre que tu peux faire encore bien mieux comme marques d’irrespect !

Et voilà l’argument fallacieux servi à ses détractrices quand on est à cours d’arguments ! Cette sororité invoquée à tort et à travers qui prendrait donc l’ascendant sur notre capacité de réflexion, notre rationalité, notre aptitude à avoir un raisonnement objectif. Absurde !

Oui comme les idées rétrogrades que tu véhicules, d’un autre temps quoi !

Il faut glousser devant une telle répartie ?? Bof

Mais quand bien même, rien ne le justifie !!

C’est sûr que par rapport à toi, on joue pas dans la même cour… A quel moment, la loi dans une démocratie autorise quiconque, et certainement pas un représentant de l’ordre établi, à se montrer violent envers un individu ? Oui oui même un délinquant, oui oui même pris en flag’ pour l’appréhender ? Il existe des méthodes d’arrestation, des règles auxquelles les policiers n’ont pas à se soustraire : il m’étonnerait que le tabassage en fasse partie !! Ça finit hélas par être assez récurrent aux USA…

Oui beau et bien interprété… j’ai commencé hier soir et j’ai été agréablement surprise.

Totalement ok là dessus.

Soupir !!

DÉFINITION Dans une vidéo, la rédactrice en chef de Madmoizelle définit efficacement la culture du viol comme : un environnement social et médiatique dans lequel les violences sexuelles sont excusées, banalisées, voire acceptées. En gros c’est un ensemble de pensées, d’actions, de paroles et d’habitudes qui créent un climat propice au viol et à l’impunité des violeurs. Exemple : raconter aux enfants qu’un homme qui embrasse une femme qui dort, c’est romantique ; dire aux jeunes filles que leurs jupes courtes perturbent les garçons, sous-entendu que c’est leur faute si elles se font toucher sans leur consentement (et qu’elles doivent aimer ça, sinon elles mettraient des pantalons) ; érotiser des scènes de viol au cinéma, dans le porno ou dans les jeux vidéos ; ou encore excuser un homme qui fait des propositions sexuelles dégradantes à une femme sur un plateau de télé pArCe QuE çA fAiT pArTiE dE sOn PeRsOnNaGe (salut Gainsbourg). ICI Je me rallie aux personnes ac lesquelles tu débats non par « effet de meute » ou « sororité » mais de façon objective parce que je pense qu’il faut relativiser quand même un peu en dépassionnant certains jugements que provoquent ces commentaires de plus ou moins bon goût, voire graveleux. « Vrai ou faux » féminisme, je suis pas dans un camp ou l’autre dans la mesure où je ne suis pas une militante dans l’âme. Néanmoins préoccupée par toute problématique touchant la/les/des femmes puisque concernant, l’étant moi-même et plus largement sensibilisée à l’/les/des hommes car ils ne sont pas dénués d’intérêt^^, à la société quoi. Bref… j’entends que cela puisse bigrement irriter, voire dépiter certains-nes sportifs-ves de voir leurs performances si durement acquises, reléguées au second plan par une vision immédiate, limitée et ciblée sur leur physique globalement avantageux mais de là à une assimilation à la culture du viol, c’est un peu fort, Doïna : on en est pas encore là !

C’est vrai qu’avec un sujet sur la délinquance et plus spécifiquement le résultat des statistiques incriminant des étrangers dans certaines régions, le lien immigration-délinquance… ce serait un comble !

Pas du tout, il n’en est pas question. Le but est plutôt d’apporter une soupape de sûreté pour mieux contrôler, de faire évoluer les personnes dites « récupérables » pour une réinsertion constructive, limiter les récidives, etc… humaniser des personnes qui n’ont pas eu pour X-raisons une construction solide, ac des valeurs indispensables pour communiquer et s’intégrer dans une société. Vu les nombreuses problématiques carcérales. l’outil thérapeutique et éducatif qu’est la pratique récréative d’un jeu par ex. peut être envisagé comme palliatif à l’incapacité de notre système à leur « offrir » des conditions de vie carcérales respectables. En plus les conditions climatiques actuelles n’arrangent rien, cela doit échauffer les corps mais aussi les esprits… La surpopulation carcérale entraîne une promiscuité et des conditions de détention à la limite de la « déshumanisation » ac des conséquences néfastes intra-muros comme les divers trafics, les cas relevant de la psychiatrie, la transmission de certaines idées radicales et de maladies, le suicide, une violence exponentielle. C’est ma vision néanmoins je ne reviens en aucun cas sur le fait que la prison n’est pas un Lunapark géant ! Dans l’immédiat, l’Etat n’apporte pas de solutions concrètes, alors une journée de détente, c’est pas non plus le bout du monde en 5 étoiles, le club Med hein ?!

Comment te dire (je dis « tu » sans distinction, ne te/vous en offusque pas)… ben, je ne souhaite pas développer Morfou puisque cela m’horripile ! Mais je peux t’assurer que certaines personnes en ont bcp blagué et même encore aujourd’hui. Bref…

Tu as le droit d’apprécier et même de pratiquer ce type d’humour et moi celui, de trouver ça à gerber ! Inutile de tomber dans les clichés « boomer » ou « woke »… Oui et je m’en serais passé !!