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Dedictio

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Tout ce qui a été posté par Dedictio

  1. Tu me reproches tes propres turpitudes. Tu rentres sur un sujet démographique, avec des phrases nébuleuses sinon de PMU hors-sujet. C'est ton choix. Non, je ne roule pas pour LREM.
  2. Pose la question aux tenants de la théorie De quel système parles-tu ? Se dit le peuple, pour se donner bonne conscience.
  3. Echange intéressant. Il est curieux que tu optes pour le XVIe siècle comme zénith : n'est-ce pas l'un des siècles les plus guerriers sur le territoire européen ? Les révoltes et révolutions qui secouent l'Europe depuis Pougatchev (histoire d'inclure la Russie) jusqu'au Printemps des peuples ne sont-elles pas flamboyances humanistes ? Qu'est-ce qu'une civilisation, qu'est-ce que la nôtre : tout cela manque de précision pour pouvoir mesurer s'il y aurait un déclin. Il est rare de lire "civilisation européenne" : quelle est la réalité d'un tel concept ? Si je pense qu'il y a une civilisation occidentale, une crise d'un occident chrétien, je pense en revanche que la civilisation européenne reste une chimère. Le peu d'enthousiasme des peuples à l'U.E. en témoigne, d'autant en ces jours où l'on se demande si une guerre touchant de près la France est possible, nous mobilisant le cas échéant. Je crois que si s'engager militairement, c'est-à-dire assassiner ou être assassiner pour la France ne fait pas de doute dans la majorité de l'inconscient populaire français, une telle idée me paraît bien plus hasardeuse pour l'Europe : et bien moins pour un occident et ses valeurs humanistes et démocratiques. Au-delà de cette supputation, l'inexistence et l’improbabilité à moyen terme d'une défense européenne est parlante. Parler de civilisation européenne c'est mal, à mon sens (hein), mesurer les histoires, les intérêts divergents et les trajectoires des nations qui la composent : ainsi je doute que la vision de la Turquie et les rapports avec, soient les mêmes en Allemagne qu'à Chypre... Dès lors je ne me vois pas envisager le déclin de quelque chose qui n'existe pas. S. Huntington, dans ses 9 découpages, parle ainsi d'Occident comme l'Europe + USA. Ce qui en soit est étroit. Qui peut croire que le Japon ne partage pas les valeurs occidentales et ne s'engagerait pas à nos côtés ? Il vient de le faire contre la Russie. Addition d'intérêts, certes, mais je pense de valeurs également. Je pense en revanche que l'Occident se porte très bien. Reste donc à définir, pour pouvoir mesurer, les critères de civilisation : la langue, la religion... ? Pourtant l'Albanie est majoritairement musulmane, se trouve sur le continent européen et aspire à rentrer dans l'Union... C'est d'ailleurs le pays parfait contre-exemple de l'assertion de @Quasi-Modo sur l'incompatibilité des cultures. Je pense que toute cette discussion masque la réalité d'un Etat, et pourquoi pas de nous autres, démissionnaire. On le voit bien dans ce fil : Devenus incapables ou paresseux à dire qui nous sommes, effrayés par la dilution dans un monde globalisé, on attend des autres qu'ils le comprennent et nous flattent par la déférence et la singerie. Zemmour parle de "suicide français", je pense plutôt à une bonne grosse "dépression française".
  4. L'assimilation, doctrine récente, fut un échec : https://www.cairn.info/revue-pouvoirs-2004-4-page-19.htm
  5. C'est vraiment l’hôpital qui se fout de la charité. Tu nous campes le distributeur de tract politique de gare RER depuis le départ, et tu reproches aux gens de ne pas prêcher pour ta chapelle qui détiendrait la vérité suprême sous l'bras. Ce n'est pas ma conception du débat démocratique où on peut manifester des désaccords et argumenter sans piailler constamment. Jamais voté à gauche, merci. Tu fais un sujet sur la démographie... Et c'est bien la part d'immigrés dans la population française, conclusion de ton ouverture, que tu as mis en exergue : non un problème de culture. Culture que par ailleurs, et pour ta gouverne, peut être embrassée par n'importe qui, n'importe quand. Pas du tout lié à des questions ethniques... Non non non... => https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_remplacement Ben voyons ! Et donc, toujours pas de réponse à qu'est-ce que la culture française. C'est souvent ceux qui prétendent la défendre ardemment qui sont incapables de dire ce que c'est *sourire* L'acculturation et l'intégration, encore moins l'assimilation, ne relèvent pas de l'incantatoire et de l'injonction candide, c'est la charge d'un Etat : ce sont des politiques donc du pogon. Or, pour ta gouverne l'Etat français dépense 7 milliards d'euros par an à cette fin, soit 0,3% de son PIB. A titre comparatif, c'est quatre fois moins que l'Allemagne. Ben y'a pas d'miracle en fait... Je croirai à la sincérité des aficionados du "vivre ensemble" pourfendeurs de métèques, quand ils s'en prendront aussi aux gated communities. Sans définition, pas de contours. Sans contour, pas de politique. Juste du café du Commerce. M'sieur le plus lettré que l’assistance a donc fait l'impasse sur quelques classiques : - Pour l'Obadia, je te soumets même une fiche de lecture signée J. Tolan, ça me fait plaisir : https://books.openedition.org/pus/14143 Le ressentiment post-colonial est une chimère cosmétique instrumentalisée par une gauche embourgeoisée qui a renoncé à lutter contre les inégalités sociales : ce fut ce cher Jack Lang. Comme si les wesh de bas d'immeuble étaient pétris de culture historique... A d'autres. Leurs aïeux étaient bien mieux intégrés : cela n'a donc aucun rapport avec un ressentiment, mais avec un Etat, ses politiques et ses moyens que l'on a sapé. L'éducation populaire, par exemple, a été liquidée par une droite et les communistes dans les années 70. Mitterrand et Lang ont ensuite introduit l'égalitarisme culturel et érigé 1905 en culte. Le fait d'être français, c'est-à-dire citoyen français, donc au-delà d'une CNI posséder la grille de lecture du pays pour y dire et faire sa situation (la langue, l’aperçu de ses institutions, des lieux communs) et passe, même si je n'aime pas beaucoup l'auteur, je lui reconnais l'esprit de synthèse par "dix points cardinaux" : 1. Le droit du sol. Comme écrivait Jacques Bainville : « Le peuple français est un composé, c’est mieux qu’une race, c’est une nation ». Les législations peuvent changer, mais on est français non par le jus sanguinii mais par le jus solii. 2. L’égalité. C’est l’un des facteurs identitaires les plus forts. « Celui qui est plus haut que nous sur terre, est l’ennemi », dit un proverbe médiéval. Et le « ça ira » des révolutionnaires chante : « Celui qui s’abaisse on l’élèvera, celui qui s’élève on l’abaissera ». 3. L’État. Dès lors qu’il y a cette revendication, cette diversité de « races » réunies par le « sol » et non par le « sang », le Français reconnaît à l’État « central » – monarchiste ou républicain, colbertiste ou jacobin – un rôle essentiel : il tient pour liées ensemble les parties que séparent leurs origines : le Comtois et le Poitevin, le Flamand et le Provençal. 4. La citoyenneté. Chacun de ces « individus » est citoyen par un rapport personnel, direct : on touche le roi, on élit le président de la République – ou l’Empereur – au suffrage universel. 5. L’école. (...) On devient français par l’école. (...) Et « être français », c’est avoir un lien tendu, intime, intense avec l’école. 6. La laïcité. Mais cette école, (...) se doit d’être au-dessus des factions, des «croyances » : elle est laïque, et la Laïcité est l’un des ressorts essentiels de la problématique de la nation. (...) 7. L’éclatement. Et d’autant plus que la France, est toujours menacée d’éclatement ou de fragmentation. Le « sang » ne l’unit pas. Le sol peut être partagé. Le lien, à chaque élection majeure, doit être renoué. La France – et les Français – n’existent que par un choix politique. Le Français est un « animal politique ». 8. La langue française. (...) Est français celui qui parle le français et qui est né sur le sol de la nation. De là, les résistances opposées à la charte européenne des langues régionales. Il ne s’agit pas seulement de langue mais, à l’heure de la diversité accrue des origines des citoyens, il y va de l’affirmation de l’unité nationale. 9. L’égalité des femmes. (...) Est français celui qui sait pratiquer l’amour courtois, reconnaître l’égalité ou la supériorité des femmes. Et on juge souvent de la capacité à être français à l’aune de la faculté à reconnaître cette place éminente à la femme. C’est la sociabilité française. 10. L’universalisme. Tous ces éléments conduisent à penser que « l’universalisme » – les valeurs humanistes et universelles – est un trait qui définit le Français.
  6. Elle disparaît... je ne sais pas : encore faudrait-il la définir pour pouvoir en juger. S'il s'agit de la pratique du christianisme : c'est indubitable. S'il s'agit des valeurs humanistes et empathiques qui la meuvent, ces jours de solidarités populaires envers l'Ukraine illustrent si besoin en était une vitalité réactive. Cependant le désenchantement du monde, bien avancé, est inéluctable. Encore qu'il faudrait là aussi nuancer : l'évangélisme protestant progresse en France. Mais admettons la thèse de la disparition. En quoi est-ce mal en soi ? Je pense que c'est neutre. J'entends que l'islamisme politique est vécue à raison comme une menace de substitution, puisqu'in fine c'est bien cela qui chatouille, moins qu'une disparition en elle-même... Mais il n'y a ni terreau historique à une implantation profonde ni raison que nous ne luttions jamais contre les maux sociaux qui l'irriguent. Même si je demeure persuadé que ce n'est pas de mon vivant que je verrai un nouveau concordat mettant fin à la permissivité de 1905. L'individualisme galopant inhérent au capitalisme libéral me paraît bien plus pernicieux en cela qu'il lutte contre l'essence même de la Nation : faire destin commun par une union de valeurs et non par la somme d'individualités (style USA), y compris et surtout dans l'économie au service de l'Etat et non l'inverse (respect des hommes et des femmes, protection de l'environnement... par exemple). Pourtant cette posture économique est défendue par des Zemmour, pour rebondir sur le côté "ultra droite" en réponse à un sentiment de menace... L'une de ses plus grandes contradictions, d'ailleurs.
  7. L'analyse de Mórrígan est fort intéressante. Cependant je pense que l'instrumentalisation de la liberté d'expression démontée à raison cache des maux plus profonds. Après tout, ce gag de consanguin de fin de lignée fait pale figure face à la geste d'un Professeur Chorron. Ce qui m'irrite le plus, au-delà du simple fait de tirer sur l'ambulance ou de l'inélégance, c'est le symptôme d'une pathétique impasse. Plus nos sociétés du loisir se retrouvent inondées d'infos plus elles s'emmerdent, et plus elles semblent combler ou se consoler par une concupiscence du mépris : pour le buzz, la thune, la reconnaissance... l'existence ? Le désenchantement du monde n'explique pas tout. Certainement que l'indolence d'occidentaux encroutés dans un confort se marrie avec l'individualisme galopant qui autorise, et sans rire, à des égalitarismes consternants comme : une église = un Mc Do. L'actualité faisant, j'ai cette image d'ukrainiens sous les bombes qui parmi leurs urgences prennent le temps d'emballer leurs statues, protéger leurs monuments... Et nous, nous devrions porter au pinacle de la quintessence de la liberté d'expression, aboutissement civilisationnel, trois connards faisant les guignoles dans une église... Les trophées de l'irrévérence, courageuse alors, qui ont brisé une chape de morale judéo-chrétienne étouffante se retrouvent souillés par une superficialité putaclic qui tente de manière obscène de se donner une contenance. Finalement, n'a-t-on pas là, avec leurs soutiens, version youtube de cyber wesh de bas d'immeuble qui emmerdent les nanas qui passent...
  8. Une fois n'est pas coutume, tu te trompes : le Roman National ce n'est que la IIIe République et je possède deux éditions du Lavisse. L'école, malgré ses crises et le travail de sape du libéralisme économique, continue à avoir vocation à former du citoyen français et européen. Le malentendu réside dans l'attente qu'elle donne un emploi, dans un contexte de chômage de masse. Nous ne sommes plus sous l'ère des exacerbations nationalistes bas du front. Je tempèrerai avec la vivacité du régionalisme qui en prend volontiers les mêmes couleurs. Preuve en est qu'un E. Zemmour qui tente de ressusciter tel Roman, qu'il pense encore potentiellement efficient à une assimilation, ne fait que maigre recette. Les gens sont flattés de voir encensée une histoire de France pétrie de gloriole, mais ne sont plus dupes. Précisément parce que l'inconscient populaire a digéré l'époque que tu as traversé et que la complexité de nos sociétés s'est conjuguées avec la prise de conscience de la complexité de notre passé via "désenchantement du monde" et ère de l'information globale (internet...). En somme, nous sommes moins naïfs et mieux armés. Par conséquent, il est trop tard pour nous prendre pour des bacs à douche : l'erreur fondamentale de l'analyse zemmourienne et des simplismes derrière ce thread ^^"
  9. La discrimination n'est pas un état, c'est un processus conscient et volontaire. N'inverse pas. Pour le coup et afin de revenir au sujet, le paradigme du "grand remplacement" repose sur un "en même temps" puisqu'il prend acte du peu de fécondité de blancs de peau en France désignés arbitrairement comme seuls méritants le titre de français, et la grande fécondité toujours sur le même territoire de non blancs qui manifestement ne se mélangeraient guère (sic). Du coup les blancs disparaîtraient (sic). Et donc la première chose avancée, c'est d'arrêter l'immigration de non blancs... Donc de laisser les blancs disparaître, mais plus doucement quoi x') Perso, je trouve cela con et relevant d'une mécanique démographique simpliste et candide à la Malthus, tout en occultant le politique, comme expliqué plus haut, comme président au devenir de notre société.
  10. On ne peut rien te cacher... Non, tu as valorisé des ethnies. Monsieur ou Madame seront ravis d'apprendre qu'il ou elle a été "trié(e)", d'une, de deux par cynisme et non par sentiments. Du poujadisme classique, j'avais bien saisi. Je pense néanmoins que tu te trompes de cible, et que les erreurs ne tiennent pas seulement au regroupement familial ou à tel robinet migratoire, mais davantage aux politiques d'intégrations brisées et j'ajouterai à la politique "culturelle" de la France qui dès les années 60 a poussé les classes d'âge au bac, dévalorisant les métiers manuels via la théorie (erronée) de l'ascension sociale par la culture. Solidarités entre pauvres, plutôt : en plus d'avoir du mal à vivre décemment, il y avait des attaques xénophobes (et là je reste politiquement correct, tu me le concèderas) tandis que les émeutes de wesh et l'islamisme n'existaient pas. Tout cela est assis majoritairement sur le paradigme "réussite = richesse" alors que le fondement de notre nation a été l'universalisme républicain intégrateur et la décence au service de la nation qui, autrefois, étaient portées par la droite et quelques rad'-soc' prônant "réussite = accomplissement de son devoir" ... Tout ceci a été brisé par la dérégulation du libéralisme économique : le pognon a supplanté les valeurs. L'ultra-droite n'est donc, dans ce contexte, que le constat d'un échec républicain qui se propose, par paresse, de se barricader vainement tout en continuant à saper les moyens de l'Etat par la baisse d'impôts et taxes : schizophrénie, s'il en est. La seule irrigation rationnelle de cette posture réside dans la nullité des candidats à la présidentielle. Je l'entends, mais cela n'en est pas moins piteux. "La discrimination fait partie de la vie. Je suis contre la discrimination" lol Baroque... Attention au claquage des adducteurs avec ce grand écart plus qu'osé... C'est presque du "en même temps" x")
  11. Très intéressant, non seulement tu fais une hiérarchie ethnique, ce qui porte un nom, et deuxio à aucun moment ne sont évoquées les politiques d'intégrations. On imagine donc que depuis la RF les immigrés ont dû s'intégrer par l'opération du Saint Esprit...
  12. J'ai tendance à me méfier des conservatismes façon "ligne Maginot" tandis qu'une culture qui n'évolue plus est une culture morte.
  13. Pour le coup, c'est ta faute. Je lis le sujet depuis le début sans intervenir, mais là c'est bien toi le responsable. Tu prétends à la scientificité de ton propos. Ok. J'ai lu Tribala, en 1998 avec Taguieff que j'ai pu lire aussi en 2011, en 2016. Pas en 2022, déjà parce que c'est une resucée de ses travaux, de deux parce que t'en as fait la synthèse : "méchants bien pensants" blablabla zzzZZZzzz Qu'il y ait un métissage permanent de la France, mais cela me paraît évident. Qu'il se soit intensifié depuis la seconde moitié du XXe siècle notamment sous le libéralisme économique qui a brisé les frontières, c'est une certitude. Que cela se soit manifesté par la venue de populations majoritairement africaines ou proches-orientales : oui. J'ai résumé la partie purement démographique de Tribala qui, au fait, n'est pas non plus dénuée d'arrières-pensées politiques. Mais les deux grands absents de ton propos "scientifique" ce sont les français et la République française. Ce qui est quand même dommage. Jamais tu ne définis ce qu'est "être français" et en miroir ce qu'est "ne pas être français" : laissant de fait la porte ouverte à tous les équivoques, t'emmêlant volontiers les pinceaux entre démographie et culture. En effet et par ailleurs, l'évènement fondateur de la République, c'est son universalisme : que tu bats totalement en brèche. Ce qui est compréhensible, parce que la République et son universalisme sont en crise. Même au point qu'inconsciemment tu as intériorisé que cet universalisme n'existe pas et que la France ne serait qu'une communauté ethnique déclinante menacée par d'autres, volontiers d’obédiences mahométanes. Manifestement, l'évangélisme galopant : on s'en cogne, c'est l'Islam le problème. Soit. Que les musulmans eux-mêmes soient victimes des radicaux islamistes : là aussi, on s'en tape aussi cordialement. Et donc tu t'étonnes que les gens s'élèvent contre tes partis pris plus ou moins conscients, leur reprochant les leurs exprimés plus ou moins adroitement en les prenant de haut : "moi je lis", "gauchistes" ?! Alors que t'es à deux doigts de nous faire : "bah français c'est être blanc chrétien, et les bronzés c'est pas des français encore moins si musulmans". Et au passage, la connerie du regroupement familial : c'est Chirac. Excuse-les quoi... Sur le volet culturel, une intervenante a bien déblayé avec efficacité. Donc reprenons sur de meilleures bases : - Qu-est-ce qu'être français ? - Pourquoi réduire la discussion démographique à un soubassement ethnique : notion elle-même discutée ? - Pourquoi ne retenir que la vision anglo-saxonne de l'ethnie entendue comme communauté de couleur, de religion et de langue ? - Qu'est-ce que la culture française ? - Pourquoi nier les métissages, mêmes inférieurs aux actuels (on est bien d'accord), avant le XXe siècle ? - Pourquoi le métissage serait un problème ? - Un peuple disparaît-il parce qu'il évolue ? - Pourquoi devrait-on renoncer à l'universalisme républicain pour penser en ethnies ?
  14. Dedictio

    Quel sera votre menu de ce soir ?

    ça sera spaghetti carbo, la vraie : guanciale, mi pecorino mi parmesan pour pas trop saler.
  15. Le petit blanc possédant, néo-beauf, se pense à l'abri des maux français et mondiaux en prorogeant la scie qui débite sa société et son environnement. La prime à la guerre dont avait bénéficié Hollande avec le Mali n'est qu'anecdotique : la réélection de Macron est inéluctable, et on le sait depuis le lendemain de sa victoire. Personne n'a l'intention de relever les solidarités qui sont à l'origines de nos acquis sociaux et des grandes heures françaises. Individualisme + société du loisirs (Hanouna, PS5, Netflix...). On fermerait des médiathèques que je suis persuadé que cela ne moufterait pas. https://www.observationsociete.fr/modes-de-vie/loisirs-culture/lecture-livre/
  16. Ce n'est pas du tout mon sentiment. Je pense que les mectons qui se prennent pour des chiens d'talus commencent à intégrer qu'on n'est plus dans les années 20 niveau respect du consentement. C'est peut-être ce qui jette un froid. Les courbes du célibat français ne varient guère, cependant. L'INED nous apprend qu'autant de femmes que d'hommes sont célibataires en France, que seul un quart des célibataires le vivent négativement, et surtout que le célibat est plus développé chez les ouvriers. Pour docs : https://www.ined.fr/fr/publications/editions/population-et-societes/vivre-celibataire-des-idees-recues-aux-experiences-vecues/#tabs-4 https://www.cairn.info/revue-population-et-societes-2016-10-page-1.htm
  17. En fait, t'imagines même pas. C'est bien la raison pourquoi tu enclines à des termes consternants comme "mode" ou que tu verses dans le bas du front avec un "Bientôt, regarder une fille sera un viol". "Normal" : question générationnelle, je pense, entre autres. Même Marcon s'est laissé prendre à l'idée reçue que la parole des femmes serait reconnue et primerait. https://www.francetvinfo.fr/societe/violences-faites-aux-femmes/violences-conjugales-une-enquete-ouverte-apres-une-defaillance-suivie-en-direct-par-macron_3602479.html C'est une question sociétale et de conscientisation. Ton intervention demeure sans peu de conséquence, juste le témoignage qu'il reste un sacré boulot éducatif à faire.
  18. Actore non probante, reus absolvitur. Je n'ai en ami que des gens éduqués. Cordialement.
  19. Je pense que tu devrais jeter un oeil aux statistiques.
  20. Tu as des exemples de femmes qui ont porté plainte contre toi parce que tu les abordais, ou c'était juste pour sortir une beauferie ? Sans même parler de viol, les agressions sexuelles et le harcèlement de rue ont bel et bien lieu. Si tu as des filles dans l’adolescence ou davantage, peut-être qu'une petite conversation avec elle(s) t'apprendrais beaucoup. Et ce n'est même pas une question de rapport à "l'étranger" qui plus est, donc une question d'aborder ou non : 90% des viols et agressions ont lieu dans le giron familial. Comme il a été abordé, la notoriété inscrit nécessairement un rapport de puissance qui peut être toxique, y compris sur un plan sexuel. Donc non aucun rapport avec le fait d'aborder une femme, mais juste contrôler sa bite et ses mains et apprendre à sa descendance masculine à le faire.
  21. Zemmour aurait dû reconnaître une erreur (pourquoi pas de casting), plutôt que de charger Macron. Pensée pour Caroline Galactéros, sa conseillère, qui vient de voir son paradigme des "trois solitudes françaises" brisé en petits morceaux, dans un cinglant rappel aux bases du dialogue mélien.
  22. Choses promises... Les vidéos que tu as posté, Quasi-modo, proviennent d’une chaîne youtube au prisme marxiste. Je pense que contrairement à d’autres médias plus connus et orientés, tel l’Huma, le Figaro… il aurait été franc du collier de le préciser, vu que la vidéo passe son temps à tailler tout ce qui est libéral (ce qui ne me chagrine pas), fait passer les communistes pour des victimes (bon...) avec des méchants riches volontiers nazis et des gentils pauvres… parfois nazis et paramilitaires, mais bon par la faute des riches et ressentiments sociaux. Ça m’a fait rire et titillé ma curiosité à vérifier ce que ces gens racontent. Le reportage évoque le désengagement militaire russe (notamment Cuba) mais tait celui des USA en Europe (source). Ça part mal, et ce sera comme ça tout du long... A 1min50 le reportage explique qu’au-lendemain de la GF, la Russie refuse l’installation américaine via l’Otan dans ses anciens territoires « pour permettre à la Russie de maintenir les liens de dépendance économique qu’elle impose aux anciennes républiques soviétiques ». Méchants polonais qui n’ont pas voulu une telle dépendance, quoi… A la 5e minute la narratrice indique que c’est précisément cette dépendance envers la Russie dans un contexte de libre échange qui va plonger l’Ukraine dans la misère. Donc, on comprend que les gars ne soient pas chauds à poursuivre l’aventure, et se retrouvent de plus en plus tentés de suivre les pas de leurs anciens partenaires commerciaux de même niveau : les polonais et les hongrois. C’est le contexte de la fin des années 2000. Le reportage explique que l’U.E. est restée prudente en refusant d’arroser l’Ukraine, ce que fera la Russie. En 2013, l'Ukraine est au bord de la banqueroute et en récession, malgré tout. Poutine appuie alors sur le « bouton gaz » et demande à l’Ukraine de passer à la caisse en payant ses factures : « La Russie fournit à l’Ukraine environ 60 % du gaz que ce pays consomme, soit 30 à 35 milliards de mètres cubes par an sur un total de 55 milliards. Conséquence d’une telle dépendance, la dette ukrainienne à l’égard de Gazprom a atteint des proportions considérables. Selon Gazprom, l’Ukraine devait à l’opérateur russe, en février 2014, 3,29 milliards de dollars de factures impayées pour 2013 et janvier 2014. Associé à d’autres sujets de divergence, voire d’hostilité (le sort de la flotte de la mer Noire, les rapports entre l’Ukraine d’une part et l’OTAN et l’UE d’autre part, les exigences de l’Ukraine en matière de redevances de transit), l’épineux problème de la dette ukrainienne a alimenté les relations chroniquement conflictuelles entre les deux voisins, d’autant que Moscou ne s’est pas privé de soumettre l’Ukraine à une politique énergétique qui constitue un vecteur de souveraineté et de puissance et dont Gazprom constitue le bras armé. » Source : https://www.cairn.info/revue-geoeconomie-2014-4-page-95.htm L’Ukraine s’est d’autant plus retrouvée dans la mouise que l’U.E. a mis en place une stratégie de contournement de ce robinet : le fameux North Stream. C'est dire si jusque là on a su s'adapter avec une Ukraine sous giron russe. « De son côté, l’Ukraine s’est efforcée de s’affranchir de l’emprise de la Russie. La volonté de l’Ukraine de s’émanciper de relations chroniquement conflictuelles avec son voisin russe avait animé, paradoxalement, l’administration Ianoukovitch destituée par la place Maidan et aujourd’hui symbole de la collusion de l’ancien régime avec Moscou. L’ancien président avait fait de la révision des contrats gaziers décennaux signés avec la Russie en 2009, l’un des thèmes de sa campagne électorale, sans grand succès : l’Ukraine se trouvait alors pris dans la « tenaille » des projets Nord Stream et South Stream, et la Russie exigeait déjà, en contrepartie de toute concession, son intégration dans l’union douanière qu’elle bâtissait avec la Biélorussie et le Kazakhstan ou la cession du système gazier ukrainien, à l’instar de celui de la Biélorussie passé sous le contrôle de Gazprom. » Ibid. Silence radio de la vidéo sur ce fond du problème, qu’on te présente gentiment comme « impossibilité de choisir entre deux camps » qui aura finalement exacerbé des nationalismes… Ben voyons ! C’est surtout que les ukrainiens se trouvaient cette fois encore plus sous la botte russe et cherchaient des contrats pour vendre du gaz et renflouer les caisses : c’est pourquoi ils démarchèrent les européens, porte à d’autres accords commerciaux évidemment. Ianoukovytch, qui n’a pas réussi à se faire renflouer « gratos » par l’U.E. (demande de prêt de 20 Mds d’euros) a dit stop à ce mouvement et a cédé à la pression Russe pour ouvrir sa douane. Maïdan éclate. Et c’est là que le reportage part en triple salto carpé sur les nazis. Le soulèvement se cristalise dans une coalition d’insurgés où effectivement se trouve le parti Svoboda, présenté comme des nazis. Bon… Effectivement le site les crises a fait un travail de recherche sur quelques députés effectivement bien nazis comme il faut. 7 sur 40 que comptaient ce parti au max. La Rada compte 450 députés… 7 sur 450… Bon allez, même un peu plus admettons : mais on est loin de la grosse vague nazie quoi. Là je suis la notice wiki, ce parti semble à peu près prendre le même virage que notre FN qui a quelque peu mué (ce qui n’en fait toujours pas un parti fréquentable). Mais le reportage s’en bat les couilles : ce sont les nazis (quelques miliciens, décrit le reportage) qui ont pris le pouvoir de la révolte et ont chassé le gentil président pro-russe (8’50). Ben voyons ! Vladimir Poutine lui-même a reconnu qu’il a préparé l’exfiltration de Ianoukovytch pour qu’il échappe « à la mort », selon des sources qu’il ne publiera jamais évidemment, et surtout à un procès, ce qu’il n’a pas manqué de railler : « Pas d’homme, pas de problème ». C’est surtout qu’il ne voulait pas assister à sa destitution, humiliante. Destitution qui serait douteuse (je n’ai pas vérifié à cette heure la constitution ukrainienne) parce qu’on n’est pas à 75 %. M’enfin quand bien même, on est dans une majorité écrasante : 328 voix sur 450. Allez même si on vire nos 7-8 nazis… on y est quoi. Le reportage glose ensuite sur la nomination de Oleksandr Tourtchynov président par intérim : chose des USA, gouvernement qui serait fantoche sélectionné par l’oncle Sam… Bon, d’accord. Mais le gars a gouverné 8 jours ! 8 jours quoi… C’est signifiant ? Même chose pour les nazis au pouvoir sous le gouvernement Arseni Iatseniouk : effectivement deux ministères auront des membres de Svoboda, dans une large coalition dans un contexte de réunification de l’Etat. Donc on extrapole direct : en 2014 pour le traité de libre échange « François Hollande a signé avec des nazis ». Et sans élan : tel quel ! Sauf qu’au sein même de ce gouvernement, qu’il serait d’une mauvaise foi abyssale de traiter de nazi, les dissensions seront énormes et le feront éclater sous la pression populaire également : démission d’Aivaras Abromavicius, et finalement le président ukrainien qui réclame la démission de son premier ministre en 2016. Arseni Iatseniouk lui-même dénonça les violences de Svoboda en 2015. Le reportage n’en dit pas un mot, encore une fois. Depuis les ministres sont tous sans étiquette, et certainement pas proches de Svoboda qui a fait peur par sa radicalité. Et tout est comme ça pendant 40 min. J’veux bien continuer si tu veux, mais vérifie par toi-même : je t’assure, c’est vraiment plus que tendancieux comme propos.
  23. Organisation for the Prohibition of Chemical Weapons a bel et bien validé plusieurs rapports sur la réalité de ces attaques chimiques : https://www.opcw.org/sites/default/files/documents/2020/10/ec96dg01(e).pdf https://www.opcw.org/sites/default/files/documents/2020/04/s-1867-2020(e).pdf?utm_medium=email&utm_campaign=OPCW Releases First Report by Investigation and Identification Team&utm_content=OPCW Releases First Report by Investigation and Identification Team+CID_0d18e1e2f85bb0fb1af66617fe638d04&utm_source=Email marketing software&utm_term=first report Même la Turquie approuva ces frappes. Pour dire... Oui, entre salopes on se sert les coudes.
  24. En l'occurrence la charge de la preuve appartient à celui qui affirme. Il est donc reproché à un peuple souverain envahi de se défendre. De mieux en mieux. Les français ne croyaient pas à une invasion. Elle ne se justifiait pas et il n'était pas prêté à Poutine une telle irrationalité. Il est donc logique que le soutien se soit improvisé. Je prendrai le temps de les regarder en journée. Cependant que ton assertion sur le silence médiatique des manoeuvres américano-ukrainienne en Mer Noire se révèle bel et bien mensonger.
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