g.champion

se sentir bien dans son propre corps, c'est une belle chose, mais si vous pouviez copier votre conscience, dans quel autre corps aimeriez-vous vous retrouver ?

si le méchant fait le mal gratuitement, sans raison, juste pour faire apparaitre le mal, on peut se demander en effet, si ce n'est pas là une protection. C'est comme si le plaisir était interdit ? comme si le monde était dangereux dès qu'il risquait de devenir bon ?

si vous pouviez choisir d'investir un corps, que feriez-vous de ce don ?

une goutte d'eau dans une bassine disparait en tant que goutte d'eau, il n'y a plus qu'une bassine pleine d'eau. Quel est l'intérêt de disparaitre dans une bassine ?

la pensée a donc tendance à s'enfermer dans des lieux communs ? Elle cherche quoi ainsi ?

ce sont des doctrines qui correspondent à des certitudes ? Par exemple, si je crois dur comme fer en l'existence de la matière, je suis matérialiste. Si je crois en l'existence des idées, je suis idéaliste. Mais n'est-on pas forcément croyant en quelque chose qui nous soutient sans que nous ayons à le prouver ?

un est simple. En quoi consiste cette simplicité ? deux est construit avec un ajouté à lui-même, où est-ce que cette construction se produit dans le réel, où y a-t-il de l'un ? Si ce n'est là que concept, en quoi un concept, une production de l'esprit humain peut être simple ? Que veut dire simple ?

les méchants aiment faire mal aux autres, mais qu'est-ce qui les anime ? parce qu'ils deviennent différents ? Quelle serait leur origine commune ?

seul l'être est, par définition. Il ne reste pas identique. Le voici rouge devenant noir : où a passé l'être rouge ? disparu. Il n'est pas encore noir ? quand le sera-t-il ? tout à l'heure. Comment le sais-tu ? je le sais. Non, tu crois le savoir !

la complexité du corps humain, d'un atome, d'un simple mot. On aimerait tout réduire à une règle unique ou imposer sa volonté comme Dieu qui dit : que la lumière soit !

ce moi, n'est pas du plaisir, il est lié au plaisir puisque le plaisir le comble et qu'il cherche en effet à le retrouver pour rétablir cet état si plaisant. Ce qui cause le désir, la vue de la beauté, voilà qui n'est pas le fruit d'un calcul en vue de l'obtention du plaisir. Cette transcendance, cette quête qui nous prend et surprend, n'est-ce pas aussi le moi et ça l'est peut-être de façon bien plus intéressante que le ronronnement du plaisir ..

probablement que ce que nous pensons est lié au fait d'être un corps ..au fait de la mort, au fait de l'espace, au temps, au sexuel et à la caresse et au regard ... le regard, est-ce un quelque chose de corporel et les mots sont-ils de nature corporelle, renvoient-ils tous au corps ou bien à autre chose, réalité ou fantasme (Dieu, la Beauté, l'Idée qui se transmet de génération en génération ..le fil d'Ariane qui ne meurt pas ?)

ce n'est pas alors le plaisir que vous cherchez .. le plaisir vient ou ne vient pas, c'est agréable s'il vient mais ce n'est pas vers lui que vous cheminez ?

de l'idée que peut-être bien que ce que vous avez écrit est l'effet d'un être qui pense et qui croit qu'il a un corps ..

cheminer vers le plaisir ou bien cheminer vers l'arbre en fleur ?

la pensée elle-même, l'acte, est lié au corps, il me semble. Mais le contenu ?

vous voulez dire que l'objet peut être dit exister alors qu'il n'est que conçu ? Que savons-nous alors si nous pouvons nous tromper de la sorte ? comment être sûr que nous n'inventons pas les objets dont nous disons qu'ils existent ?

vous avez eu l'idée que vous pouviez n'être que pensée ? nous sommes décidément inspirés par de drôles de pensées !

la jouissance est immédiate. N'existe-t-il pas des choses qui nous transcendent et qui nous appellent ?

on reste une énigme comment ?

cela ne se croque pas ..

c'est l'heure de la soupe ?

le bien être dans le paradis était total. Pourquoi diable les hommes sont-ils allés manger de ce fruit défendu ?

supposons que je m'engage avec une autre personne à nourrir des enfants affamés. Nous formons une sorte d'entité collective qui est engagée dans un projet collectif, vis à vis du droit et "moralement" vis à vis des enfants qui comptent sur "nous". Ainsi un Etat peut-il être appelé, dans ce cadre de pensée, une personne morale et être considéré par les humains comme une manière d'être humaine valable, bonne en tant que unité constituée par les hommes. Ainsi de la volonté générale chez Rousseau. Une telle entité réelle est donc bel et bien engagée moralement et juridiquement et doit répondre de ses actes ...

un lieu commun est-il une mauvaise chose ?