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Fraction

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  1. Fraction

    Qui sont les black- blocs ?

    Bonsoir, Je suis d'accord sur le constat : on pourrait interpeller les black-blocs, mais on ne le fait pas. Mais je ne suis pas d'accord avec votre interprétation. La police ne laisse pas faire. Elle économise les risques de dérapages, si probables lorsque les interpellés veulent explicitement et collectivement "casser du flic". Le focus médiatique a un effet loupe, et la police a été traumatisée par le cas Malik Oussekine. Face à l'indignation publique, sa doctrine s'est imprégnée d'un "plus jamais ça", malheureusement perméable aux violences des manifestations futures. Mais aujourd'hui, nos protecteurs ont plutôt tendance à se faire castrer indument par la vigilance populaire, puisqu'Internet est devenu une sorte de "démocratie directe" et que "Channel Flic" est de moins en moins audible. C'est un retournement de situation dont l'excès ne sera guère plus glorieux que le cas Malik Oussekine. Cordialement, Fraction
  2. Fraction

    Qui sont les black- blocs ?

    Bonjour, Les black-blocs sont des délinquants urbains d’initiative pseudo-politique. Ils utilisent l’argument de nuisance systématique, en le revendiquant comme une résistance victimaire face au système, c’est un classique. Comme leurs homothétiques anarchistes, ils sont en rupture socio-culturelle. Le défaut de conception anarchiste est d’abord subjectif : Le capitalisme c’est les autres, la police c’est l’autre, ... On devine facilement le biais cognitif. Ensuite, tout le monde est facho sauf nous : la police, l’école, la religion, la famille, …, toute forme d’institution n’est pour eux qu’un arbitrage égoïste et corporatiste. L’état de droit, le gouvernement, et l’économie de marché y sont perçus comme une aliénation d’intérêt privé. Cet infantilisme navigue à 15, 20 ans d’âge mental, 30 pour les plus tardifs. Cordialement, Fraction
  3. Bonjour, Oui, la Suède compte 10 millions d'habitants, et le ratio de mortalité est légèrement à leur avantage. Mais la Suède a par ailleurs une superficie à peu près égale à la France. Ce qui signifie que sa densité de population est 7 fois moindre en moyenne, et qu'elle a donc un avantage géographique préalable, outre les différences de température, de pression, et d'ensoleillement. Si vous désirez dresser un bilan comparatif homologable, le plus honnête serait de comparer Espagne, Italie, France et Allemagne, pour leur ressemblance géographique et démographique. Je n'ai aucune certitude et je ne me risquerais à aucun pronostic à moyen terme. Mais le confinement français n'a pas été vain, il aura permis de décélérer et d'infléchir l'épidémie plus vite que le couvre-feu seul. C'est comme le dentiste : plus on attend la solution, plus elle est brutale et douloureuse. Cordialement, Fraction
  4. Bonjour, Vous persistez dans une comparaison factuelle dont je vous ai dit plusieurs fois que mon élément contradictoire n'était qu'une mémoire résiduelle, je vous demande alors de me croire sur parole, sachant la fiabilité de mes sources. On pourrait mesurer prochainement un éventuel lien entre le R0 et la nécessité du confinement : Si les modestes restrictions suédoises suffisent, à terme, à maintenir un R0 en dessous de 1, alors je ne pourrais que reconnaître le caractère facultatif du confinement. Mais, pour l'instant, dès lors qu'il demeure une exponentialité, même faible, locale, et temporaire, de l'évolution des cas, on ne peut pas se prononcer d'une manière aussi péremptoire que vous. Oui, la carte européenne de la contamination pré-confinement ne ressemble pas à une mosaïque qui laisserait entendre que le facteur comportemental prévaut sur le facteur météorologique. Même si ce n'est qu'une intuition géométrique, cette carte est régulière, contiguë, et on en devine même un épicentre statistique, indiquant une éventuelle condition optimale de la propagation virale.
  5. Depuis le début, vous sollicitez une comparaison avec la Suède, alors que mon discours initial ne reposait que sur une audience médiatique que je ne pourrais jamais éditer ni revisionner. Mais je ne peux pas me résigner à laisser sous-entendre que le confinement ne sert à rien. Les indicateurs sont multiples, j'en compte au moins cinq. Oui, le R0 détermine le degré d'exponentialité de la propagation du virus à un instant t. Il peut effectivement subir des aléas, des oscillations, sans affecter significativement l'évolution du volume de contaminés. Mais il demeure un indicateur de tendance. En outre, la comparaison entre la France et la Suède peut être biaisée par de nombreux facteurs géographiques, démographiques ou sociologiques. Ces deux pays sont trop différents pour que comparaison valle raison. Je voulais vous ramener vers les sentiers battus d'un compromis nécessaire. On sait, depuis le premier semestre, que le confinement est efficace contre la pandémie, et on sait aussi que c'est le seul remède connu contre son évolution exponentielle, sachant que les gestes barrières et le "tracing" n'ont pas suffi à préserver l'Europe d'une deuxième vague. Le virus semble choisir son territoire en fonction de paramètres météorologiques, avant de le choisir en fonction du comportement de ses cibles.
  6. A propos du R0, je ne vous suis pas. Parlez-vous de sa mesure ou de l'interprétation de cette mesure ? Je viens de passer en revue les références Yahoo sur le Covid en Suède, et c'est peut-être un effet d'échantillonnage, mais j'ai l'impression que l'optimisme de votre discours n'est pas corroboré par cette ambiance contextuelle.
  7. Oui, je suis désolé de vous apprendre que je ne suis pas journaliste professionnel, et que je suis dépendant des médias, que j'oublie souvent aussitôt que je les entends. Il y a une discrimination à opérer : il est scientifiquement établi que les bars, les salles de sport, et les restaurants sont des foyers de contamination à risque élevé. Les commerces de proximité sont moindrement contagieux. Tout n'est pas noir ou blanc, l'art de la décision est aussi la science de la compromission. Là, en l'occurrence, le compromis doit être hyper-vigilant, non démocratique, et surtout maximiser le ratio "bénéfices / risques".
  8. Désolé, mais je ne dispose pas d'éléments factuels suffisants pour débattre d'une comparaison en profondeur entre la France et la Suède. Je réagissait suite à une comparaison récente, de LCI probablement. Elle était accablante pour la Suède, en toute relativité. Vous tentez de marginaliser mon argument "X années de vie = Y licenciements". Mais vous le marginalisez par son exception, et non par sa règle. Pour que deux disciplines fusionnent, comme la santé et l'économie, elles ont besoin d'un étalon, d'une unité commune. Analogiquement, ce qu'on appelle le "Système d'Unités International" est un pont linguistique interdisciplinaire. Si vous refusez ma formule "X années de vie = Y licenciements", alors vous encouragez le rapport de force et de communication agressive des antagonistes.
  9. La Suède fait ce qu'elle croit devoir faire. Je n'ai aucune leçon à donner. L'opposition "santé publique / économie" ne peut faire que des perdants. Mais la bonne intelligence de ces antagonistes consisterait à contractualiser une mesure commune, un étalon, au moins capable de comparer les deux. Ainsi, je peux faire dans l'obscène aussi, pardonnez-moi mais c'est parfaitement loyal : un an d'espérance de vie, ça vaut combien de licenciements ?
  10. Je suis peut être un peu bigleux, mais j'ai l'impression que ces données statistiques ne sont pas rapportées la quantité de population. Quoiqu'il en soit, l'impact du Covid semble avoir une préférence géographique inexpliquée, qui dépend peu de la discipline civile locale, et qui dépend surtout de ses caprices paramétriques : pression, chaleur, humidité,...
  11. Je m'informe sur Le Figaro, Le Monde, LCI, et CNews. Je ne saurais pas identifier davantage mes sources en ce qui concerne mes arguments. Mais ce que je dis, je saurais le défendre. Il apparaît qu'au niveau des indicateurs hospitaliers, R0 compris, la Suède est sur le point de croiser les courbes françaises, à la hausse, si ça n'est pas déjà fait. Ce qui signifierait que la France a pris de meilleures décisions que la Suède, du moins en termes sanitaires.
  12. Il y a quatre courbes à analyser : _ La courbe des contaminations. _ La courbe des hospitalisations. _ La courbe des réanimations. _ La courbe des décès. Il faut que chacune de ces courbes s'infléchisse durablement. Le focus gouvernemental est obsédé par la courbe des réanimations, car c'est le maillon faible de la chaîne de responsabilités. La saturation en réanimation sera l'épreuve de réalité de l'exécutif. L'idée que des patients graves seraient laissés à l'abandon dans les couloirs de l'hôpital est insupportable, et indigne d'une république opulente.
  13. Bonjour, La santé publique est un enjeu vital, c'est même un pléonasme. Mais, au-delà d'un certain seuil de prohibition, l'économie aussi est un enjeu vital. Quand un tissu économique est nécrosé, c'est déjà trop tard : destruction et régression des destins, effet domino de la morbidité. C'est donc une courbe en cloche que nous cherchons : le ratio "sécurité / liberté" optimal pour un vitalisme maximal. L'objectif premier du gouvernement étant focalisé sur le pic de réanimations, c'est l'intendance qui doit suivre, donc le ratio "sécurité / liberté", en répondant de cette limite de saturation. Il semblerait que la France ait fait de meilleurs choix que la Suède et que, cette fois-ci, le ciblage coercitif était plus intelligent, mesuré, et rentable que le premier, malgré quelques corrections à venir. L'idée de fermer des petits commerces est discutable, dans la mesure où la science a prouvé que leur risque de contagiosité n'était pas parmi les plus élevés des commerçants, et que les PME sont de grands employeurs en terme de volume global et en terme de budget "RH". Cordialement, Fraction
  14. Fraction

    Hold up documentaire

    Bonjour, Les théories complotistes ne dépendent pas de la réalité politique. Elles dépendent de l'esprit humain. L'esprit humain a tendance à chercher des transcendantaux, des dominants, sympathiques ou antipathiques, endogènes ou exogènes. Selon qu'il se perçoit comme appartenant à la société ou en étant exclu, avoir été reconnu ou pas. La peur est d'origine reptilienne, et même batracienne. Autant dire que même une cure de câlinothérapie ne suffira pas à la gommer. L'archétype de la peur, c'est le fantasme d'un estomac environnemental. C'est cet estomac qui justifie griffes, crocs, et intelligence prédatrice. Personnellement, je suis dans l'excès inverse : les politiciens pêchent plus souvent par excès de naïveté que par excès de calcul machiavélique. Et même le machiavélisme est une naïveté, qui croit improprement que la nature humaine est manipulable ou aliénable. Le discours de vérité des responsables gagnerait en confiance ce qu'il perdrait par son cynisme clivant. Le meilleur des sophismes c'est la vérité, et la meilleure des communications c'est la sincérité. Cordialement, Fraction.
  15. La France a su tirer son épingle du jeu en obtenant ce siège permanent. Mais où sont les militaires onusiens ? Si l'ONU consiste à mandater l'OTAN et la Russie, alors ce n'est qu'une administration facultative. In fine, à défaut de fortifier la justice, on justifie la force. Et on en revient au même.
  16. Les droits de l'homme sont universels, mais surtout en France. L'incorrigible universalisme français a été présomptueux, en pensant naïvement à la transposition des droits de l'homme dans le monde entier. Mais on a la culture de sa nature, comme on a l'histoire de sa géographie. En trois siècles, la France a reçu quelques leçons d'humilité, face à l'émergence des autres puissances. Cet ego surdimensionné que vous dénoncez n'est en réalité qu'un pêché mignon d'une France qui ne doit sa puissance politique qu'à son siège à l'ONU, fleur des américains. Mais l'empire qui reste à bâtir est un empire intérieur. Pourquoi s'obstiner à écrire l'histoire des autres quand on n'est pas capable d'écrire la sienne propre ? Celui qui n'est n'est pas capable d'écrire l'histoire subira l'histoire.
  17. La devise de la France "liberté, égalité, fraternité" est une extrapolation idéaliste sans contrainte. Un peu comme l'art est un jeu sans contrainte. Mais l'épreuve de réalité nous oppose sa négation, sa contradiction : liberté pour sécurité, égalité pour adaptation, fraternité pour proximité.
  18. Bonjour, Les temps sont plutôt à l'anxiété et à la remise en question. Si je devais offrir une définition, toujours trop simpliste, de la France, je dirais que c'est un pays normatif jusqu'à l'excès, avec une propension moraliste parfois inquiétante. Son exécutif (donc sa décision) manque de budget d'intervention, d'investissement, pour trop de frais de fonctionnement. La générosité de la France devient un vice par sa gratuité. La gratuité n'est qu'entropie : désordre, et ramollissement des énergies. Le contrat gagnant-gagnant est toujours préférable à la gratuité. J'ai eu le même problème avec ma maternelle : elle manquait d'exigence. Or, paradoxalement, l'exigence parentale digne stimule le respect des enfants. L'absence de discrimination universaliste devient toxique dans la mesure où c'est une démission du choix. Choisir c'est renoncer, donc choisir c'est discriminer. Il n'y a pas de principe républicain, pas de principe cohérent, sans principe d'exclusion. Apprendre à dire "non" anoblit la capacité de dire "oui". Et encore une fois, celui qui sait dire non se fait mieux respecter. La France est la seule personne transcendantale imposée (par le contrat social). Les autres formes de transcendance sont subordonnées à la France. L'ego de la France est minimaliste, car sa déontologie a petit à petit phagocyté ses intérêts privés. C'est parfois regrettable. Un ego justifié offre de la noblesse à l'esthétique morale. Cordialement, Fraction
  19. Bonjour, A ma connaissance, la franc-maçonnerie est une communauté spirituelle issue du compagnonnage. C’est un réseau hiérarchisé de notables et d’éveillés qui font vœu d’œuvrer pour la vie de la cité. La légende voudrait les faire remonter aux premiers bâtisseurs, mais ce n’est pas crédible a priori. C’est un peu le contraire d’une secte, dans la mesure où sa devise fondatrice c’est la liberté de conscience. Le folklore n’est qu’un conditionnement fécond et suggestif pour l’esprit, il n’est pas nécessairement d’essence sectaire. Beaucoup de fantasmes ont germé les concernant, mais il ne sont pas les seuls. Le culte du secret est propice à l’émergence de fantasmes, comme lorsqu’on se retrouve dans le noir. Et il existe des fantasmes collectifs, comme les théories complotistes. Le fait d’objectiver un transcendantal égoïste dans son esprit est analogue au développement d’une tumeur voyoucrate. Cette tumeur peut entrer en rétroaction avec l’environnement, mais ça ne reste que des interprétations, c’est acausal. Comprendre qu’il s’agit d’une mécanique schizophrénique est un premier pas vers l’autocritique et l’assainissement. La peur prend racine dans le fantasme d’un estomac environnemental qui justifierait la pousse de griffes et de dents. Cordialement, Fraction
  20. Bonsoir, La violence rend con. Elle rend con son auteur qui la banalise et y devient indifférent. Elle rend con sa victime qui devient hystérique et irrationnelle. Le traumatisme altère l'objectivité. Puis, face à sa propre impotence, on finit par se tromper de combat, en interdisant les barbes trop longues et les chevilles couvertes. Ca serait pathétique si ça n'était pas tragique. Qu'il est difficile de se dire qu'il n'y a pas de leçons à tirer de son épreuve, ou si peu. Plus on est tourmenté, plus on cherche un "pourquoi" proportionnel à sa douleur. Malheureusement, ce "pourquoi" est bien souvent décevant : Moi qui ai psychanalysé Adolph Hitler, j'ai cherché la bête immonde, l'apocryphe de Satan, mais je n'ai trouvé qu'un neuneu qui préfère les blondes. L'âge mental du Diable usurpe l'âge mental des incarnations, des véhicules qu'il corrompt. Cordialement, Fraction
  21. Fraction

    J' ai regardé E.Macron.

    Bonsoir, Monsieur Macron a été explicite sur les nécessités du couvre-feu. Il a manifesté sa volonté de transiger avec les impératifs dérogatoires de chacun. Il a démontré que sa privation de liberté était le fait d'une responsabilisation plutôt que d'une infantilisation. Il paraît évident que la Covid circule davantage en zone urbanisée qu'en zone rurale. Les compteurs ne sont pas encore alarmants, mais bien malin celui qui pourra prédire l'évolution d'une 2ème vague. Une fois la crise terminée, l'opposition accusera le Président, tantôt de laxisme, tantôt de rigorisme, mais l'art de la décision consiste justement à établir un équilibre entre les deux. Cordialement, Fraction
  22. Il manque une dimension qualitative à votre rêve de peuplement. 10 milliards de bonobos ne feront jamais une civilisation. A quand remonte votre dernière intervention qui n'aurait jamais pu être exprimée par cette femelle gorille ?
  23. Bonsoir, Il existe une femelle gorille douée de 200 mots de vocabulaire. C'est à l'aide de 200 images, icones, qu'elle communique avec sa maîtresse. Le problème, c'est qu'elle est incapable de transmettre ce savoir à une éventuelle descendance. Si elle en était capable, l'espèce gorille entrerait dans ce que j'appelle une ignition culturelle. L'ignition, en physique, c'est lorsque la combustion génère davantage de chaleur qu'elle n'en consomme. On pourrait aussi appeler cela une rentabilité. Là où je veux en venir, c'est que cette ignition culturelle est l'amorce de la civilisation. Ce n'est donc pas tant en termes marchands que se pose le problème, mais plutôt en terme de compétences et de déontologie. Je ne crois pas à l'effondrement de la civilisation, dans la mesure où la culture et l'économie ne sont pas homogènes mais stratifiées. C'est-à-dire que le marché de l'automobile s'effondre théoriquement avant l'agro-alimentaire, parce qu'il existera toujours un marché, même précaire. Ce qui est à redouter, c'est la cherté de l'énergie et la raréfaction des ressources qui vont probablement nous faire transiter dans un niveau d'énergie moindre. Politiquement parlant, je pense que les conséquences iront en faveur d'une rationalisation et d'une planification davantage dirigiste que libérale. Reste à déterminer le projet de ce dirigisme, sera-t-il plutôt démocratique ou plutôt institutionnaliste ? Cordialement, Fraction
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