Fraction

_ Quoi ? Tu as cru que la femme était une récompense ??? Que nenni, c’est une institution, une antenne de police, Big Brother. Tu sais Fraction, la vie n’est pas une récréation. Il y a un temps pour tout. Il faut aussi avoir le sens du drame. _ Ouais, mais toi tu subis, alors que moi, je me marre. Le lundi tu fais la gueule, le mardi tu fais la gueule. Et c’est à moi de deviner pourquoi, et je n’ai droit qu’à une seule réponse. Tu n’aimes pas Disneyland, tu n’aimes pas le Parc Astérix. Dans un couple, il faut que l’un des deux soit bien dans sa peau, on va dire que c’est moi. _ Je fais la gueule parce que c’est toujours toi qui décides, tu n’en fais qu’à ta tête. _ Ouais, mais c’est parce que toi, tu décides des trucs que je ne veux pas. _ Mais c’est ça la vie de couple, c’est un compromis. _ Que des emmerdes, en fait. L’amour ne ressemble pas à la carte postale. Je suis en droit de demander réparation. _ Ah, ça, demander, tu peux toujours. Il faut toujours que tu aies le dernier mot. _ Mot

Pour comparer deux esprits, deux pays, ou le lion et la girafe, on a besoin d'un dénominateur. Pour deux pays, ce dénominateur c'est le PIB. Pour le lion et la girafe, le dénominateur c'est le biotope, l'écosystème. Pour deux esprits, le dénominateur c'est la condition humaine. J'écris défoncé. Mais mon ivresse vaut mieux que certaines lucidités.

On ne peut pas comparer deux esprits. C'est comme comparer le lion et la girafe. Ca n'a pas de sens. Chacun de nous est la réponse à sa condition propre. Malgré nos antagonismes passés, je vous considère comme une intervenante productive et pertinente.

Mes contradicteurs sont rarement à ma hauteur. Mais je n'aurais jamais la déloyauté d'oublier leur nom. Or, vous en avez fait partie.

Ca n'a pas toujours été le cas. Est-ce moi qui ai raté quelque chose ? Ou est-ce vous qui m'avez considéré comme un intervenant anecdotique, à la légère ? Moi, je ne vous ai jamais considérée comme telle.

J’ai une bonne situation et je suis plutôt beau gosse. Mais mon intelligence est une aberration biologique. A tel point que j’en suis devenu impotent. J’ai tellement de potentiel que je n’en ai plus les moyens. Me voilà réduit à l’impossibilité. Je respecte tellement les femmes que j’ai perdu l’envie de les prendre en levrette. De leur cogner la tête contre le mur à force de les culbuter. Je suis tellement à la ramasse que je souscris à l’homosexualité. Non pas par envie, mais par désespoir. Il n’y a pas de branlette aboutie sans scénario crédible. Une femme d’autorité morale, mais docile à la causalité. Voilà ce qu’il me faudrait. Mais la vie est précaire. Il ne manquerait plus qu’elle soit exigeante. Je ne manque pas de virilité. Mais il existe plusieurs virilités. La mienne est spirituelle, elle n’est pas corporelle. Je suis capable de mettre un coup de pression, mais je ne suis pas capable de donner un coup de poing. Les femmes quinquagénaires m’attendent en embuscade. Je n’aurai pas suffisamment de munitions pour leur résister.

Factuellement, vous avez raison. Mais mon discours se voulait justement au-dessus du champ politique. Parce que oui, l'humanité est supérieure à la politique : je ne dénoncerai jamais ma mère au fisc. "Les plus grandes douleurs sont muettes", Hippolyte de Sénèque. Lorsque Jean-Jacques Goldman évoque musicalement la Shoah, il le fait avec une extrême pudeur.

Bonsoir, Mon propos est excessif, je le reconnais. Mais je regrette la récupération politique, notamment le focus dirigé vers la nationalité de la criminelle. Pour moi, un taré népalais plus un taré pékinois, ça fait deux tarés. Cette affaire aura-t-elle fait tant de bruit sans cette OQTF polémique ?

Bonjour, Il y a 40 ans, l’affaire du petit Grégory a ému la France entière. Tout le monde est devenu criminologue. Chacun avait sa propre expertise. Aujourd’hui, ça arrive toutes les semaines. On appelle ça des « faits divers ». On s’en émeut le temps d’un apéritif. N’est-on pas en train d’assister et de participer à une dévaluation du niveau de conscience ? La nuit est-elle notre seul horizon ? S’y est-on résigné ? Sommes-nous trop nombreux, pour trop peu de richesses, au point que notre humanité en soit affectée ? L’humanité coûte un bol de riz par jour. Elle en rapporte deux. Les libéraux font le choix de revaloriser ce rapport. C’est pourquoi je leur fais confiance. Mais notre rapport à l’autre en sera-t-il réévalué ? L’Autre est-il un mur ou un pont ? Un obstacle ou une chance ? J’avoues que dans un monde malthusien, c’est-à-dire fini, le choix est restreint, et peut-être duel. Cordialement, Fraction

Bonjour, Je ne suis pas un tombeur. Je n'ai connu qu'une seule femme dans ma vie. Je sais jouer la posture du cow-boy. Par mon assurance, ma nonchalance, et aussi mon désespoir. Mais pour séduire, je crois qu'il ne faut pas jouer un rôle dont on n'a pas la répartie. Ca se verra tôt ou tard. Si tu ne sais pas jouer le rôle du rebelle hollywoodien, alors ne le joue pas. Le ridicule n'est jamais loin. Sois toi-même, mais pas trop non plus : la règle du jeu, c'est la triche. Le meilleur des mentalismes, c'est la sincérité. Les machiavels sont des pétards mouillés, ils ont le gène de l'échec. Je ne connais pas le logiciel des femmes, sinon je pourrais m'en passer, en les programmant sur Excel. Et c'est pour ça que j'ai besoin d'elles. Je ne me suffis pas à moi-même. Cordialement, Fraction

Bonjour, Votre propos est menteur par omission. Ici, Téhéran impose seulement à ses visiteurs de respecter sa loi. Quoi de plus légitime ? "A Rome, fais comme les romains", dites-vous. Si ma femme se rendait à Téhéran, alors je lui demanderais de porter le voile. Ce fut déjà le cas pour certaines journalistes françaises. Ma qualité de citoyen m'impose de reconnaître les nations et les peuples. Mais elle ne me permet pas de juger les individus, ni les régimes politiques extranationaux. Il existe cependant des zones grises dans ce droit international. Au Burundi, la pédophilie est institutionnelle, comme dans la Grèce Antique. Le droit d'ingérence, ou de dénonciation, a probablement sa place. Je suis solidaire avec la rébellion des femmes iraniennes. Mais c'est en ma qualité d'être humain, et non en ma qualité de citoyen français. Il faut rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Notre liant c'est l'humanité, ce n'est pas l'internationalisme. On ne doit pas obéir à un officier vichiste, parce que notre humanité dépasse la Nation. Le crime paroxysmique, ce n'est pas le crime contre la matrice, mais le crime contre la conscience. Cordialement, Fraction

Bonjour, _ « Et ma main dans la gueule, elle est gérontocrate ? _ Mais en France on élit les meilleurs, il n’y a pas de droit d’aînesse. _ C’est pas ton Jean-Jacques Rousseau ni ton Voltaire qui va ramasser les patates. _ Mais maman, je ne peux pas aller travailler à mon âge, je dois aller à l’école. _ Ouais ben, dans la vie on ne fait pas toujours ce qu’on veut. _ Mais maman, je suis un enfant, j’ai des droits. _ Ouais ben, c’est pas un morveux qui va faire la loi. _ Mais s’il suffisait d’être vieux, alors il suffirait d’attendre. J’en connais beaucoup qui ont attendu pour pas grand-chose. _ Quand tu auras mon âge, tu comprendras. _ Alors ça c’est l’argument d’autorité dans toute sa splendeur, tu viens de me confisquer ma légitimité d’un revers de main. _ La raison c’est moi, la loi c’est moi. Il n’existe qu’une seule loi, c’est l’arbitrage. J’ai un droit de vie et de mort sur toi. _ A moi Robespierre, Danton, vite, leur numéro vert. _ Je hais les étudiants révolutionnaires, les artistes de gauche, et les journalistes qui ont de l’esprit critique. _ Mais alors, tu hais la nature humaine ! Ton dernier homologue clinique a fait 20 millions de morts. Cordialement, Fraction

Bonjour, De facto, Monsieur Poutine joue contre son peuple. _ Pourquoi veux tu un empire ? _ Pour construire des fusées ! _ Pourquoi ? _ Pour aller dans l’espace. _ Pourquoi ? _ Pour conquérir Mars. _ Pourquoi ? _ Pour manger des cailloux. _ Alors, tu vois bien que ton fantasme est irrationnel. Le plus grand et le plus ambitieux des empires est intérieur. En Occident, c’est la ménagère qui fait la loi. Son bureau est au dernier étage du building. Monsieur Macron est son obligé. Et c’est la ménagère qui a déclaré : « la guerre c’est dégueulasse. » Alors, pourquoi cherches-tu à jouer les originaux ? Tu as le complexe du génie incompris ? Tu as l’appétence de l’héroïsme, mais la compétence de la destruction ? Si Poutine joue un rôle dont il n’a pas la répartie, alors la violence et la brutalité seront ses seules sauvegardes. Mais elles seront illusoires. Poutine doit conscientiser et accepter l’ordre mondial, et le leadership américain. Et c’est en les acceptant qu’il pourra les influencer. Cordialement, Fraction

Bonjour, Blast est un média indépendant, qui offre une information très productive sur les sujets de société. Mais, comme chacun sait, la neutralité éditoriale n'existe pas, et chaque information est interprétable. Et ici le focus est plutôt à gauche, malgré un souci d'objectivité factuelle.

LFI n'est pas islamo-gauchiste. Elle est universaliste. Et effectivement, elle manque alors d'exclusivité. Pour que la liberté soit cohérente, elle doit exclure son contraire. Pourquoi le féminisme de gauche ne condamne-t-il pas le traitement des femmes musulmanes ? Peut-être considère-t-il que le choix individuel de ces femmes n'est pas dans le champ du droit. Moi-même, j'ai le droit d'être un homme soumis, et même de le revendiquer. LFI condamne le sexisme systémique, plutôt que le sexisme privé. Et il est vrai qu'il y a beaucoup plus à faire. Lorsque je regarde la cérémonie de l'élection de Miss France, je me croirais au salon de l'agriculture. Sauf qu'au lieu d'élire des vaches, on élit des femmes. N'est-ce pas là une culture rétrograde proprement franchouillarde, et qui n'a rien à voir avec l'Islam ?

Je ne suis pas suffisamment cultivé sur de l'Islam pour en parler. Mais je connais beaucoup de musulmans. Et je tiens à dire que ces gens gagnent à être connus, et que leur sens de la morale et de la justice sont majoritairement compatibles avec l'Occident et ses valeurs. Mais il n'en reste pas moins que l'Occident est maître chez lui, et qu'il est sa propre référence culturelle. Je ne suis pas d'accord avec vous : la plupart des gens ne veulent pas savoir. Nous ne sommes pas dans la civilisation Wikipédia. Nous sommes dans la civilisation Twitter. Nous sommes dans la civilisation du voyeurisme, de l'information spectaculaire, et de la polémique. Plus le discours est bref et voyeuriste, plus il a d'audience et de Like. Personnellement, je préfère avoir une audience minimale, mais avec une pénétration maximale.

Bonjour, Oui, l’irresponsabilité de la pluie ne rend pas responsable le mouillé. Mais ce n’était pas mon propos. Vous ne réussirez pas à me porter caution du sort de l’insouciant Charlie ou de la pauvre Mila. Je parle de causalité, et vous me répondez morale et justice. Oui, la vie est injuste, pauvre France, pauvres mortels. Souhaitez-vous que je vous dresse l’inventaire de mes injustices subies ? Ou n’en avez-vous rien à fiche, fort des vôtres propres ? L’épistémologie est inappropriée dans ce topic. Mais j’aurais été heureux que vous y répondiez, lors de mes interventions dans le forum de science. On dit que les absents ont toujours tort. Je crois plutôt que ceux qui savent n’ont même plus le courage de convaincre, tant notre réalité est précaire, et tant l’audience scientifique est avide de rêve comme de cauchemar. Personne ne veut vraiment savoir.

Bonjour, Il existe une porosité entre l’ensemble des fous et l’ensemble des criminels. Et il est vrai que l’irresponsabilité de ses actes est exceptionnelle. Je n’utilisais pas cet argument à décharge pour le criminel, mais pour exprimer son irrationnalité. Mais je considère qu’un homme qui tue au nom d’un dieu bienveillant est particulièrement dérangé, et qu’il n’engage en rien sa confession. L’individu peut être fou, mais la foule peut l’être d’autant plus. Les membres de l’Assemblée Nationale doivent avoir 40 ans de moyenne d’âge. Pourtant leur effet de foule n’a souvent guère davantage que 15 ans d'âge mentale. Sur le plan épistémologique, la certitude ne peut se circonscrire qu’à l’expérience sensible et démonstrative. Il est rigoureusement impossible de démontrer ni de prouver que nous ne vivons pas dans une matrice, que ce soit vrai ou faux. Et même si cette théorie n’est crédible que de façon infinitésimale, toute autre certitude que l’expérience sensible n’est alors que spéculation (crédible à 99,999%)

Je m'adressais évidemment à ce rappeur pornographe et surtout à sa sous-culture intolérante.

"_ J'aime pas les hommes qui sucent des hommes ! _ Moi, j'ai connu des pédés journalistes, comédiens, intellectuels, bref, que des gens mieux que toi. Ce sont des CSP+ qui te méprisent, toi et ta débauche de médiocrité et de violence. Ta sous-culture haineuse et intolérante est une machine à perdre. "Perdre et faire perdre" devrait être ta devise. Tu as le droit de ne pas aimer les pédés et même de le dire. Mais les pédés ne t'ont pas demandé ton avis. Ce n'est pas une question constitutionnelle. Tu n'as qu'à rayer tous les pédés de ton carnet d'adresse, ça leur fera des vacances. Et ça tombe bien puisqu'ils avaient justement prévu de ne pas t'inviter : Les machos névropathes qui n'arrêtent pas de pleurnicher sur leur sort et de dire que la société est pourrie, ça casse l'ambiance. Non, ce n'est pas la société qui est pourrie, c'est toi. "

Bonjour, Vous vous énervez tout seul. Personne ne vous interdira de dire que tous les terroristes sont islamistes, et même djihadistes. Personne ne vous interdira de dire que l’immigration importe des criminels. En droit, il y a ce que l’on nomme « l’exception de vérité ». Ce que la Justice vous reprochera, c’est de dire que l’ensemble des immigrés ou l’ensemble des musulmans sont criminels. Rien à voire avec votre présomption de gauchisme des juges, il s’agit bien là d’un défaut de logique formelle. Charlie Hebdo a toujours eu ma sympathie, même avant le drame. Les clowns irresponsables ont presque tous les droits en France. Tout comme l’artiste a toujours raison dans sa cosmologie propre. Mais on sait maintenant qu’un défaut d’interprétation est susceptible d’hystériser un public basic et violent. Entrer dans la cage du lion est un risque qui n’engage pas le lion lui-même, puisqu’il n’est pas responsable de ses actes, étant mentalement déficient. Vous justifiez le blasphème, non pas par la liberté critique ou injurieuse envers une personne morale, mais par votre certitude que Dieu n’existe pas. C’est surprenant de la part du scientifique que vous êtes de revendiquer une certitude. Un scientifique n’a pas d’autre certitude que son expérience en tant que telle, et ses démonstrations tautologiques. Seuls les hooligans et les fanatiques ont des certitudes.

Et c'est vous qui me taxiez de hors-sujet... Vous commencez à perdre vos moyens en m'insultant, et ce défaut de répartie vous incombe. Ne me faites pas dire ce que je ne dis pas, et ne pensez pas à ma place. Vous amalgamez "dénoncer un fondamentalisme" et "insulter un dieu". Laissez-moi vous faire un petit rappel de logique formelle : Le fondamentalisme implique Dieu, mais Dieu n'implique pas le fondamentalisme. Toutes les roses sont des fleurs, mais toutes les fleurs ne sont pas des roses. Ne confondons pas l'implication et l'équivalence, ça a valu quelques procès à Monsieur Zemmour. En outre, insulter un dieu en public, même si cela ne constitue pas un délit, est fortement déplacé. Et même la religion chrétienne ou juive trouve cela impropre à l'esprit de groupe. La laïcité n'est ni athée ni anticléricale, même si ses militants historiques l'étaient pour la plupart. Dieu ne jouit d'aucune dérogation envers la critique, mais convenez que si je me mettais à juger votre père en toute ignorance, votre réaction serait probablement défensive, voire véhémente. Pourtant, en toute rigueur légaliste, je serais irréprochable.

Pour vous faire une idée de ma discussion avec Menon, il aurait fallu la reprendre depuis le début. Dans un premier temps, je revendique le droit inconditionnel au blasphème. Mais dans un deuxième temps, je mets en avant une convivialité certes subsidiaire, mais néanmoins constitutive de la cohésion nationale. Voyez alors comme mon jugement est moins binaire que vous ne le dites. La France garantit la liberté de conscience, la liberté de culte, et la laïcité. Mais si vous pensez que la liberté d'expression ne doit pas connaître d'autre limite que l'apologie de crime contre l'humanité ou l'appel à la haine raciale, alors c'est que vous ne connaissez pas Fraction. Si Fraction disait tout ce qu'il a le droit de dire, alors croyez bien qu'il y aurait des jurisprudences à la clé. Ma première censure, pour ne pas dire la seule, c'est l'autocensure conviviale. La révolution médiatique crée des chocs thermiques en assemblant le chaud et le froid, ce qui est scientifiquement transgressif comme vous le savez. On n'invite pas un rappeur révolutionnaire et Madame de Rothschild sur un même plateau. Monsieur Cyril Hanouna a tout compris : la polémique est très addictive, et les thématiques privilégiées de cette drogue sont souvent populistes, même si je n'aime pas ce terme. Son émission est encadrée par une déontologie musclée, bien que les dérapages outranciers y soient nombreux. Je ne suis pas certain que ces violences verbales hystériques et extrêmement clivantes participent au vivre ensemble.

Bonsoir, Selon la hiérarchie des normes, vous avez rigoureusement raison : Le droit est supérieur à la convivialité. Mais est-ce une raison pour péter dans les ascenseurs ? Est-ce une raison pour dire à votre petite sœur que le Père Noël n'existe pas ? Est-ce une raison pour dénoncer votre meilleur ami au fisc ? Un Juste rigoriste ne vous donnera même pas l'heure, puisqu'il ne vous la doit pas. En ce sens le rigorisme est parfois antagoniste à la vertu.

Malheureusement, ce n'est pas avec des lois qu'on change le monde, ni qu'on change les mentalités. La police et la justice ont besoin de 50 milliards. Mais les hôpitaux aussi. Et l'Education Nationale aussi. Quelle est la priorité ? Ce n'est plus le moment de faire du business. L'Occident, l'Europe, la Nation française, sont confrontés à des problématiques structurelles. Les scientifiques et les technos ont quelques solutions pragmatiques. Mais l'humanité ne répond pas du seul sous-ordre objectif. Il nous faudra nous fédérer autour d'un projet humaniste salvateur. On croyait que le monde libre avait vocation à se répandre sans résistance. Mais la moitié du monde est fascisée. La Chine met des musulmans dans des camps de rééducation. La Russie extermine des innocents. Le Moyen-Orient opprime les femmes. Voltaire et Rousseau n'ont qu'une audience tribale. Et cette tribu, c'est nous, les occidentaux. Ce n'est plus le moment de se tirer dans les pattes. La civilisation qui nous unit doit précéder la concurrence qui nous divise. L'Europe doit rompre avec le dogme de la concurrence libre et non faussée.