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Fraction

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Tout ce qui a été posté par Fraction

  1. Bonjour, Existe-t-il une vie ailleurs dans l’Univers ? Pour répondre à cette question, il y a deux approches. La première est empirique. Elle consiste à calculer (à la louche) la probabilité a priori de l’émergence biologique pérenne dans l’univers. La probabilité de l’émergence de l’intelligence vient ensuite se factoriser à cette première condition. Les inconnues sont nombreuses, la zoologie n’est pas une expérience protocolaire mais une interprétation a posteriori. Si bien que l’intuition est susceptible de faire ingérence dans le calcul. En outre, ce calcul probabiliste en occulte un autre : Si la probabilité a priori de l’émergence humaine est de 1 / x, alors la probabilité de l’émergence d’extraterrestres anthropomorphes est de 1 / x^2. La deuxième approche est rationnelle. Elle relève du principe anthropique. Ce principe est un calcul référentiel non chronologique. Il ne décrit pas une arborescence causale qui partirait du Big Bang, mais une arborescence de nécessités qui partirait du référentiel humain : J’existe, donc les conditions nécessaires et suffisantes à mon existence existent aussi, et les conditions de ces conditions également, ainsi de suite. Il y a donc une inflation hypothétique qui tend à induire une Nature plus ou moins généreuse ou austère. Ensuite, vient le doute méthodique, le coût hypothétique (les « si alors » sont coûteux en improbabilités). Et là, il y a désinflation, ce que les scientifiques appellent le « principe de simplicité », qui opère un conditionnel minimaliste : La pomme et l’orange ne sont pas des générosités de la nature, mais la dérivation extrapolative de la nécessité humaine. Pour en conclure l’identité anthropique de l’univers : il est le plus austère possible pour justifier le référentiel humain. Pas de générosité inutile, donc pas d’extra-terrestres. Cordialement, Fraction
  2. Si les femmes étaient définissables, cela signifierait qu'elles ont un proxénète sémantique, essentialiste. Or, le déterminisme hormonal n'est pas un essentialisme, c'est seulement un biais de focalisation neuro-transmetteur de l'état de conscience.
  3. Respect pour les forces telluriques. Big dédicace à la bête humaine. Mais en ce moment, j'ai plutôt soif d'altitude. Il suffit de changer d'environnement pour perdre la mémoire. La culpabilité n'est donc pas une fatalité, c'est un plastic docile. La déchéance est réversible. Vous n'êtes pas encore perdu.
  4. On peut interpréter cela d'un million de façons différentes. Le symbole du Yin et du Yang est probablement le plus signifiant de tous les symboles. Réciprocité ? Projection ? N'importe quoi ?
  5. Je n'ai pas compris votre charade. Je donne ma langue au chat.
  6. D'où l'intérêt de confronter l'image que l'on a de soi à l'altérité de la discussion. Encore faut-il qu'elle soit au rendez-vous.
  7. Terrifiant. Je suis client de l'épouvante. Moi aussi, j'aime me faire du mal.
  8. La perversité du piège psychotique, c'est qu'on crée son propre malheur, mais qu'on aime ça. Les hommes sont attachés à leurs rêves. Mais étrangement, ils sont également attachés à leurs cauchemars. Ils les défendent bec et ongle. Non, les hommes ne sont pas corrompus. Non, la Maison Blanche n'est pas infiltrée par le Klu Klux Klan. Non, Monsieur Macron ne mange pas les enfants. Non, l'environnement n'a pas d'estomac gargantuesque. C'est cet estomac environnemental qui est à l'origine de nos peurs. C'est la phobie basique de l'animalité. C'est cet estomac fantasmatique qui lui a fait pousser des dents et des griffes, tout aussi fantasmatiques. Nous sommes chez nous. La conscience est la matrice notionnelle de l'Histoire. Même si elle ne la contrôle pas encore. Parce qu'elle ne contrôle pas encore ses fantasmes immatures, peurs et espoirs. Le bien-fondé des êtres et des systèmes précède leur vice. Même si ce vice est en haut de l'affiche, même s'il offre un spectacle excitant. Comme pour mieux nous leurrer, les ténèbres de l'illusion ciblent notre cerveau reptilien.
  9. Je l'ai déjà entendue : L'argent est l'excrément du Diable, mais quel excellent engrais ! Je suis probablement plus fautif que vous. Mais je ne perçois pas l'enfer comme une condition humaine. Je le perçois seulement comme un changement d'état. Le désordre n'est qu'un transfert d'un ordre à un autre, d'un niveau d'énergie à un autre.
  10. La nuit vous excite. Elle vous a vendu un cauchemar plus séduisant et plus crédible que les rêves angéliques. Il est vrai que les rêves d'ange sont souvent conçus pour ne jamais se réaliser. Mais je ne crois pas en votre immoralité. Je crois seulement en votre déception légitime. Mais mon intellect est insuffisant pour vous aider. A vous de trouver la force de l'optimisme et de vous réconcilier avec le réalisme, car il est plus moral que vous ne le pensez. Je suis moi-même passé par les abysses du doute, jusqu'à la nuit noire, mais j'ai su rebondir encore plus fort, contrairement à Monsieur Houellebecq. Préférez-vous devenir Houellebecq en rejoignant les abysses de la schizophrénie, ou préférez-vous admettre que votre pire ennemi n'est que vous-même et que c'est vous-même qui animez vos cauchemars ?
  11. Selon une lecture historique mafieuse, la Justice n'est qu'une perversion de la Loi du Talion. Mais mon approche est plus légitimiste. Certes l'Etat et la mafia partagent une embryogenèse commune, mais leurs projets sont opposés. La mafia sanctuarise son égoïsme sans limite morale, alors que l'Etat a vocation à la vertu et à l'adhésion universelle. Que l'Etat ait un comportement mafieux résiduel ne présume pas de sa moralité. C'est juste qu'il fait passer les nôtres avant les autres, ceci dit sans parti pris politique.
  12. Vous êtes incorrigible ! Vous lisez ce que vous avez envie de lire pour pouvoir dire ce que vous avez envie de dire. C'est par la corruption de la raison que commence la corruption de la justice.
  13. La pérennité de l'amour chrétien relève du fait qu'il ne se synchronise pas avec la haine de ses adversaires. Sinon ce serait une débauche de violence. L'abyme appelle l'abyme. Dieu pardonne, parce que c'est la Nature qui a foiré sa formule. L'indignité est partout, puisqu'elle est inhérente à la formule de l'univers. Se positionner comme observateur de cette formule revient à pardonner rationnellement. Cela étant, je ne suis qu'un homme, nerveux et critique, et je punis, je prive, et j'ampute bien avant de pardonner.
  14. Si Dieu était réellement tout-puissant, alors l'équation deviendrait déséquilibrée. Il ne pourrait pas lutter contre lui-même, et nous finirions dans des clapiers à lapin, abreuvés et nourris par des automates. Et Dieu finirait par s'en faire une raison et même une morale, inexorablement. Or ce n'est pas le cas, ou pas encore. Même si Dieu existe, son équation n'est pas absolutiste mais fédéraliste. Ce sont les créatures qui induisent Dieu, qui le délèguent, et ce n'est qu'ensuite que Dieu transcende, comme un médecin conventionné.
  15. Qui parle de "forcer" ? Ne sur-protégeons pas les faibles d'esprits et les incultes : peut-être ont-ils besoin d'être guidés, et peut-être même le désirent-ils.
  16. La schizophrénie ne débouche pas systématiquement sur le crime. C'est une déviance psychiatrique, et la responsabilité de ses actes n'est pas nécessairement compromise.
  17. La liberté d'expression est réglementée en France, contrairement aux Etats-Unis. Outre la diffamation, on n'a pas le droit de faire l'apologie d'un crime contre l'humanité, ni de le nier. Mais avouez que cette restriction est raisonnable et qu'elle participe au vivre-ensemble. Malgré tout, j'ai peur que Monsieur Macron s'engage dans une croisade contre l'amateurisme de l'information (les Fake News comme alibi) comme un pieux chevalier blanc. De même, censurer les messages haineux est ambiguë : n'aura-t-on bientôt plus le droit de s'indigner avec véhémence ?
  18. J'ai écouté votre clip avec attention, je ne vous juge pas, mais je ne peux pas cautionner cela. L'histoire, c'est un peu comme l'économie ou la psychologie : Ce sont des disciplines chaotiques. Si bien qu'il sera toujours possible d'affirmer une thèse fantasmatique sur la base de corrélations opportunistes. L'approche que je vous propose ne résulte pas d'une sur-interprétation de faits douteux, mais d'une construction dimensionnelle et principielle ("rationnelle" serait présomptueux). La schizophrénie est une déviance universelle, personne n'en est à l'abri, quel que soit son âge et son intelligence. Je peux vous développer le paradoxe du schizophrène pour vous convaincre, en vous expliquant pourquoi il a raison de se tromper.
  19. La souveraineté du libre arbitre a quelque chose de sacré, malgré ses exceptions qui confirment la règle, comme l'illégalité du suicide. Le Bien c'est autre chose. L'animal est mu par une grammaire : "perception-information-moteur". Cet animal s'extrapole en personne. Et la personne est mue par la grammaire du bien: "morale-justice-sagesse", elle-même extrapolée de la grammaire "amour-raison-pragmatisme". Pardonnez l'inexactitude des termes puisqu'il s'agit de dimensions informelles et non d'objets.
  20. Les méchants n'ont pas que des défauts. Ils sont souvent très impliqués et responsables. Plus grosse est la responsabilité, plus gros est le calibre : 9mm pour un licenciement sec, Famas pour un plan social, arme de destruction massive pour un ministère. Les hommes de pouvoir ne me dérangent pas en soi, c'est l'indignité du pouvoir qui est indésirable, comme se faire juger par un porc ou diagnostiquer par un neuneu.
  21. Bonjour, Le problème avec l'absolu, c'est qu'il est incapable de résoudre les contradictions, faute de vacuité. Mylène Farmer et Jean-Louis Aubert sont probablement des absolus extrapolés. Parce qu'ils empruntent les sillons du nécessaire et du suffisant (et puis l'absolu se reconnait à son répertoire intarissable). Pourtant, la première déclare "Il n'y a pas d'ailleurs", alors que le second affirme "il y a un monde ailleurs". C'est tout aussi beau, mais c'est contradictoire, faute de dissociation initiale. Il y a mille dieux et mille diables dans le chaos de l'esprit, bien qu'un fédéralisme soit théoriquement envisageable, via le dimensionnement de la vertu. Les dieux, ou les neurones transcendantaux, qui transitent par notre propre verbe sont, par définition, indétectables. Les diables incarnent souvent un facteur exogène majoritairement censé nous prouver qu'on n'est pas chez nous. En outre, l'antipathie, la colère, et la contradiction offrent un effet d'optique : les méchants semblent avoir davantage de ressources personnelles, de ressorts moteurs, même si c'est un leurre. La dimension réaliste de l'esprit est extrêmement fédératrice, elle n'est pas antipathique comme l'altérité, mais apathique (plutôt techno). La difficulté c'est de comprendre que sa familiarité précède son caractère exogène, malgré les antagonismes. L'enfer peut résulter d'une réciprocité comportementale, mais c'est un sophisme superficiel. En vérité l'enfer est une pénétration du facteur exogène, jusqu'à son institution (complotisme, conspirationnisme, manichéisme, etc...). Là encore, l'enjeu est de dissoudre le facteur exogène, bien que la contradiction rationnelle ne suffise pas. Cordialement, Fraction
  22. Fraction

    Dieu n'existe pas

    Bonjour, Peut-être que Dieu sous-traite ses filiales religieuses pour éviter de pourrir dans la rente monopolistique. L'absolutisme est aussi un danger pour soi-même. Les neurones transcendantaux doivent répondre d'une hygiène irréprochable, puisqu'il n'y a rien au-dessus d'eux, et que les contre-pouvoirs sont conçus à partir du génome du pouvoir. La concurrence libre et non faussée des schizophrénies a engendré un ciel étoilé censé nous prouver la paternité du règne minéral, et objectif. Les dés semblent jetés : si le ciel est étoilé, cela signifie que la paternité minérale ne sera jamais contredite a posteriori, sinon la schizophrénie deviendrait hallucinatoire (et pas seulement interprétative), donc nulle et non avenue. Les hallucinations empruntent les sillons du crédible, et même du crédible a posteriori. Le traumatisme quantique tend à subjectiver la matière en tant que telle. Mais rien de ce qui ne possède aucune synapse objective ne peut survivre à l'hygiène mnésique et perceptive, tout comme les rêves sont destinés à être oubliés. Ainsi, dans une épistémologie stabilisée et assainie, le réalisme en tant que notion (ou "champ du possible dimensionné") devrait succéder à la réalité en tant qu'objet. Bien que la schizophrénie tourne à 15 ans d'âge mental, elle peut emprisonner un omniscient, en jouant de postures, de communication, et de renversement de charge de la preuve. Les illusions sont pseudo-récursives, c'est-à-dire qu'elle s'auto-défendent et tendent à revendiquer leur récursivité réelle. Pour guérir de la schizophrénie, il faut réussir à comprendre le "on est chez nous" pour les nuls, et le "c'est la conscience qui est récursive" pour les omniscients. Cordialement, Fraction
  23. Bonjour, Depuis le quinquennat de Monsieur Sarkosy, on n'écrit plus l'histoire, on la subit. Jacques Chirac était le dernier des patriarches. Aujourd'hui nous n'aurons plus droit qu'à des prestataires de services, avec les élections comme seule obligation de résultat. Le clivage gauche-droite commence à perdre en pertinence, depuis la fin de la guerre froide. La finitude du monde va bientôt nous rattraper, et nous devrons faire mieux avec moins. Aussi, nous devrons rationaliser et planifier en mode semi-dirigiste, et encore et toujours écrire l'histoire avant de la subir. Cordialement, Fraction
  24. Bonjour, On a le droit de se mettre à la place des technocrates, à condition de penser comme eux. C’est-à-dire d’être capable de comparer des valeurs incomparables. Ici, on compare des valeurs de santé publique avec des valeurs, non pas de confort, mais d’emplois, donc de destins. C’est un problème analogue à la limitation de vitesse. Je me permets un graphique purement théorique : A 0 km / h, il y a 0 mort / an. A 100 km / h, il y a 1 000 morts / an. Un inculte arithmétique pourrait déduire qu’à 50 km / h, il y a 500 morts / an. Or, ce n’est pas le cas. Il n’y en a que 200. La raison, c’est que nous sommes face à une courbe exponentielle de type « ax^2+bx », et non seulement « bx ». Cela signifie que cette courbe est en forme « d’apostrophe » ou de « virgule », elle qu’elle a donc un « coude ». Ce coude est une valeur optimale susceptible d’indiquer le meilleur compromis entre l’accidentologie et la nécessité de rouler vite. Concernant notre problème du Puy du Fou, je suis évidemment incapable de quantifier la valeur de ce coude; 9 000 ou 5 000 spectateurs ? Et j’ai l’impression que même les scientifiques sont encore incapables de le quantifier. Toujours est-il que la non-fréquentation des salles de spectacle peut être plus grave encore, en termes de destins brisés et leurs externalités, qu’un risque épidémique local modéré. Cordialement, Fraction
  25. Bonsoir, Je n'ai pas compris votre requête. S'agit-il vraiment de me faire répéter ou de reformuler ? Je reformule : La démocratie représentative sacralise la doléance du peuple, sa douleur, dans la mesure de son acceptabilité déontologique. Cela signifie que le peuple n'a pas le droit de manifester contre la race helvétique ni contre les homosexuels. Qu'est-ce que vous ne comprenez pas ? Je rajoute : Le diagnostic du peuple n'a aucune valeur scientifique en soi. Ce qui implique que le remède du peuple relève d'une sorcellerie irrationnelle. Qu'est-ce que vous ne comprenez pas ? Cordialement, Fraction.
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