Crève

Jamais le Nobel ne s’est penché sur les littératures de genre, jamais aucun auteur de SF ou policier, le comité Nobel crache sur cette littérature, la déconsidère ; il y a plus de Nobel suédois que pour toute l’Asie, c’est dire s’ils sont auto-centrés ; 14 % de femmes, 6 % d’auteurs de langues Asie & Moyen-Orient. C’est un prix sexiste, raciste, misogyne de vieux croulants occidentalo-centré hétéro-normé qui devrait avoir honte de se prononcer à la face du monde. Modiano qu’arrive pas à aligner deux mots, il n’arrive pas à faire une phrase à l’oral. Ernaux mouais..

Ce petit texte a des qualités littéraires évidentes. j'ai un ami qui a vécu une rupture, et à l'époque ça lui avait fait très mal aussi, il était allé consulter un psychologue, en vain ; il lui avait dit au psychologue, vous pouvez faire quoi ? ya que le temps qui passe, qui va y faire, c'est tout. le temps efface les blessures, mais comme le dit l'adage, ne les referment pas. les blessures sont toujours là, sous la surface, avec l'habitude, on vit avec, chaque mouvement peine, mais c'est comme ça. écrire n'y change rien, d'ailleurs, comme dit houellebecq, ça permet seulement de circonscrire la douleur.

Ce que je ne lis pas ou peu et qui m'insupporte si je devais les lire, tout en ayant déjà essayé au moins une fois : - Le feel good, pourtant j'ai essayé avec un Aurélie Valogne ; ça ne m'a pas fait me sentir bien, bien au contraire. Je n'aime pas les gens heureux, je préfère les âmes torturées. Je préfère une bonne grosse dystopie qu'un roman où tout va bien. - Les policiers : j'ai du mal à cerner l'intérêt intellectuel que peut avoir une histoire où, à la fin, ben en fait le meurtrier c'était lui ! Même quand c'est bien fait, type Agatha Christie, ça ne m'impressionne pas. - Le magazine Lire : pourtant, je suis tout désigné pour être la cible, mais ce dernier n'est qu'un ramassis de publicités, il y a peine six pages d'analyses, le reste c'est de la promotion d'auteurs-rices. - Le théâtre : pour des raisons techniques, j'ai du mal à enregistrer dès qu'on a plus de deux personnages : "lui c'est qui, déjà ? Ah oui, c'est le père acariâtre" ; deux pages plus loin, j'ai déjà oublié qui est qui par rapport à qui. Même problème pour roman choral. - Les essais trop complexes, notamment de philosophie.

En parallèle du Stephen King que je lis en ce moment, j'ai commencé l'Histoire de la délinquance astucieuse :

Lautréamont, pour son épopée Les chants de Maldoror, qui ne ressemble à rien de ce qui se fait en littérature, totalement hors-norme ; Philip K. Dick, pour le dédoublement de la réalité, qui rappelle la Caverne de Platon. Laclos, pour Les liaisons dangereuses, tellement bien écrit.

Les invités, je peux comprendre : on ne choisit pas une semaine à l’avance qui on va inviter, l’émission et Augustin doit programmer longtemps à l’avance, du coup les invités savent quoi lire des semaines à l’avance. Mais Augustin, il fait comment, dans la mesure où, des semaines avant, il a déjà les livres de la semaine en cours à lire. Chaque semaine 05 livres, si c’étaient ceux de la taille d’un Nothomb je comprendrais, ça se lit en un jour, mais des gros pavetons ?

Une question me trottait dans la tête hier : comme l’émission a lieu chaque semaine, Augustin doit avoir lu les livres de tous ses invités en une semaine ?! 05 livres en l’espace de 07 jours ?

Qu’est-ce que t’en sais déjà que yaura un l’an 3000 ? On a basé notre décompte sur la naissance du Christ, mais d’ici l’an 3000, on aura peut-être un nouveau prophète, qui va remettre les compteurs à zéro ; on recommencera un nouveau comptage, avec l’an 50, cent et ainsi de suite. Et on aura oublié le Christ.

(Je suis sous le charme de Alice Zeniter ! Je songe à lui écrire..)

Même si c’est pas à vous de le fixer, ça vous empêche pas de réfléchir dessus.

Jusqu'à combien, vous proposeriez ?

Ca dépend où tu vis, des trajets que tu fais, et de la constitution de ton foyer, des enfants à charge, des animaux de compagnie à charge, mais aussi de tes habitudes de consommation, et de ton mode de chauffage.

C'est une autre façon de dire ce que Stendhal disait à propos de l'amour et le phénomène de cristallisation.

Je m’inscris en faux à ce propos, le forum a peu boosté ma confiance en moi, par rapport aux nombre de fois où il m’a fait mal, surtout en intensité ; au point que j’hésite à écrire maintenant, déballer mes pensées par peur de la confrontation, de la contradiction qui me montre que j’ai tort, ou de celui ou celle qui te rabaisse. Le forum est même pire que ça : quand j’écris mon journal intime, maintenant je pense aux voix des autres forumers qui se moqueraient de ce que j’écris dans mon journal.

Je pense que le plus intéressant et utile sera le Alice Zeniter.

Je pense que pour pallier l’ennui existentiel, la vie vide de sens, d’objet et de but, on partira dans des univers virtuels, des matrices, on mettra des casques qui nous transporteront dans des univers factices comme dans Avalon, The Matrix ou eXistenZ. et pour oublier notre vie de oisif complètement, quand on passera dans ces univers virtuels, s'opérera une amnésie que viendra corriger une anamnèse quand on réintégrera la réalité. Si ça se trouve, ce qu’on croit la mort dans notre monde est en fait l’anamnèse de l’an 3000.

Je mettrais pas la madeleine de Proust dans le même panier, parce que j’y perçois moins la douleur dans son passage, plus le travail de la création qu’associent le souvenir et la sensation.

Chez Houellebecq, tu as aussi un peu de Maupassant : dans Extension…, le narrateur regarde des photos de lui enfant, et se met à pleurer.

Ça me fait beaucoup penser un un texte de Guy de Maupassant, qui s’intitule « Suicide », un homme se remémore son passé, son quotidien morose et prévisible, et à la fin il se souvient d’une lettre qu’il a écrit à sa maman quand il avait sept ans : comme la vie était pleine de promesses ! Le temps a passé, tout est devenu gris, l’existence n’a plus la même saveur. Il regrette tellement le passé qu’il s’en suicide.

La destruction peut être une conséquence collatérale ; ce n’est pas toujours un objectif en soi. À ce compte là, les fourmis aussi se font la guerre pour détruire une colonie adverse. ce ne serait donc pas l’apanage de l’humain.

Un des dégoûts qui peuvent survenir peut être de génération envers la nouvelle génération : par exemple, moi, j’éprouve une détestation des jeunes, de leurs références, mais surtout de la société qu’ils nous préparent. Est-ce que ça rentre dans la catégorie dégoût existentiel ?

Non je ne le connais pas. Je note.

Je crois que je m’en remettrai!

Du temps ou de l'esprit, je ne sais lequel n'existerait sans l'autre.

et c'est qui ce Maître ?