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truebypass

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Tout ce qui a été posté par truebypass

  1. BusineSS is busineSS Des images de projets de constructions israéliens dans la bande de Gaza en ruine, publiées par le promoteur immobilier Harey Zahav, ont suscité de vives réactions. Si elles relèvent à ce stade de la provocation, elles soulignent la volonté d’une partie des Israéliens de rétablir des colonies dans l’enclave Deux images ont particulièrement été partagées. La première, publiée le 13 décembre, montre des croquis d’habitations alignées et superposées sur les ruines de Gaza. Elle est recouverte du message écrit en hébreu «Une maison à la plage n’est pas un rêve». Plus bas, on lit : «Nous, l’entreprise Montagnes dorées sommes en train de travailler pour préparer le terrain pour un retour à Gush Katif. Un certain nombre de nos employés ont commencé à travailler sur la remise en état, le déblaiement des débris et l’expulsion des squatteurs. Nous espérons que dans un proche avenir, toutes les personnes enlevées seront ramenées chez elles en toute sécurité, que nos soldats rentreront chez eux et que nous pourrons commencer la construction dans toute la région du Gush Katif.» source: https://www.liberation.fr/checknews/un-promoteur-israelien-suscite-lindignation-en-diffusant-des-projets-de-constructions-a-gaza-20231217_JIEJUL5FAFGTLMAHIBVEHBCAHE/ Du coup, les petits détournements de type Lego tombent vraiment à point nommé, même si la modé cherche à faire un ménage "moral".
  2. Pourquoi? Parce que ça allait à l'encontre de la volonté des populations locales. Et c'est compréhensible en fait. Car ils estimaient que les Arabes de Palestine n’avaient pas à payer pour un crime commis à l’encontre des Juifs par les nations européennes, ce qui est juste la réalité et la vérité. D'autant que le partage remettait en question les engagements pris par l'autorité mandataire, pourtant stipulés noir sur blanc dans le Livre Blanc (1922, 1930 et 1939). Ils craignent enfin que les sionistes ne chassent les populations arabes, le projet ne pouvant s’accommoder d’une minorité arabe trop importante dans un État juif. Et c'est ce qu'il se passe depuis des années: purge des palestiniens de Jerusalem-Est qui sont délogés de chez eux et annexions de territoires en Cisjordanie pour en faire des colonies juives. Bref, Meyer Habib, sors de ce corps!
  3. C'est simple, le 7 octobre ne sort pas du cul d'une poule. Il y a un passif à ce drame humain qui oppose 2 camps. Ensuite il suffit juste de lire les données.
  4. T'as "oublié" de copier coller le paragraphe du dessus: Depuis plusieurs jours, deux organisations humanitaires, Amnesty International et Human Rights Watch, dénoncent l’emploi de munitions incendiaires au phosphore blanc. Ces frappes auraient notamment eu lieu sur le port de Gaza le 11 octobre. Pour preuve, Amnesty International apporte des pièces d’artillerie, photographiées à une vingtaine de kilomètres du port, deux jours plus tôt. Contactée par franceinfo, l’armée israélienne nie ces accusations. VRAI OU FAUX. L’armée israélienne utilise-t-elle des armes au phosphore blanc ? (francetvinfo.fr) Liban. Certains éléments attestent l’utilisation illégale de phosphore blanc par Israël dans le sud du Liban, à l’heure où les hostilités transfrontalières s’intensifient - Amnesty International Du coup, le couplet larmoyant sur la vengeance au napalm, bah... voilà, on y était déjà, même avant le 7/10
  5. 7 octobre, l’écrasante responsabilité de la politique de Netanyahou (blast-info.fr) Pour la trente-cinquième fois depuis 1970, les États-Unis ont utilisé leur veto en faveur d’Israël pour empêcher le vote d’une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU. Celui-ci a cela de particulier qu’il bloque la procédure exceptionnelle déclenchée par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. En s’appuyant sur l’article 99 de la Charte des Nations unies, il demandait expressément au Conseil de soutenir l’urgence d’un cessez-le-feu, au vu de la « menace » pour la paix et la sécurité internationale. Cette décision fait suite, notamment, aux déclarations de son adjoint aux Affaires humanitaires, Martin Griffiths, évoquant un « apocalypse » humanitaire dans la bande de Gaza. Aux crimes perpétrés le 7 octobre par la branche militaire du Hamas sur son sol, les dirigeants israéliens déploient une force de frappe d’une violence inouïe et toute aussi criminelle, avec une moyenne de quatre cent frappes quotidiennes. À ces derniers s’ajoutent désormais plusieurs déclarations pointant les risques génocidaires. Les chiffres sont vertigineux, avec 20 000 victimes palestiniennes, trois à quatre fois plus de blessés qui n’ont pas accès au minimum de soins, les hôpitaux n’étant plus en capacité de fonctionner. L’UNICEF parle de Gaza comme d’un « cimetière » pour les enfants. Les médias internationaux continuent d’être empêchés de pénétrer sur le territoire de Gaza, tandis que 67 journalistes ont déjà été tués dans les bombardements. Les ONG recensent au moins 210 humanitaires et soignants tués, et alertent sur la diffusion des infections et maladies. Au moins 80 % des quelques 2,1 millions d’habitants de la bande de Gaza se sont réfugiés au sud, là où les opérations israéliennes sont en train de s’étendre, laissant craindre un bilan humain exponentiel. Il semblait pourtant complexe pour le cabinet de guerre israélien de reprendre les hostilités après une trêve saluée internationalement, et qui avait permis la libération de 113 otages. Pour justifier ce choix, l’armée israélienne pointe l’attentat revendiqué par le Hamas à Jérusalem, jeudi 30 novembre, ainsi qu’un tir de roquette depuis Gaza, quelques heures avant l’expiration de la trêve. Ce narratif, repris par de nombreux médias, masque au moins trois aspects pouvant motiver les dirigeants israéliens. D’abord, les critiques de plus en plus fortes faisant porter au Premier ministre Benjamin Netanyahou, tout ou partie de la responsabilité du 7 octobre. Ensuite, l’incapacité jusqu’à présent de l’armée israélienne d’atteindre des buts de guerre qui demeurent flous. Enfin, considérer l’opération militaire israélienne dans la bande de Gaza, ainsi que les violences en Cisjordanie, comme une séquence qui, s’inscrivant dans la longue durée, perpétue les visées coloniales des autorités israéliennes. La faillite du pari sécuritaire Le 24 octobre, le Secrétaire général de l’ONU Antonio Gutteres, affirmait qu’il était injustifiable de « tuer, blesser et enlever délibérément des civils », tout en rappelant « qu’on ne peut pas agir comme si cette attaque s’était produite en dehors de tout contexte ». Pour les Palestiniens des Territoires occupés de la bande de Gaza ou de Cisjordanie, le sentiment profond est celui d’une guerre à caractère coloniale, c’est-à-dire qui vise à l’accaparement de leurs terres, ininterrompue depuis cinquante-six ans. En prenant en compte le narratif des réfugiés, qui représentent la majorité des Palestiniens (70 % des habitants de la bande de Gaza), cette guerre peut même remonter à soixante-quinze ans et leur exil forcé. Quatre dimensions caractérisent le contexte à la veille de l’opération du Hamas. En premier lieu, l’arrivée à la tête d’Israël en janvier 2023 d’un gouvernement d’extrême droite, dont au moins deux ministres, Bezalel Smotrich aux Finances et Itamar Ben Gvir à la Sécurité, sont des représentants de l’aile la plus fanatique des colons de Cisjordanie. Ainsi, la colonisation s’est brutalement accélérée avec l’annonce en seulement six mois d’un nombre record de construction depuis une décennie en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, soit au moins 13 000 nouveaux logements. En plus de donner les pleins pouvoirs aux colons, le gouvernement a laissé faire les multiples provocations de juifs messianiques sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem, brisant ainsi le statu quo sur les lieux saints existant depuis 1967 et confirmé en 1994 lors de l’accord de paix israélo-jordanien. La contestation qui a secoué Israël pendant quarante semaines s’est essentiellement focalisé sur le « changement de régime » voulu par le gouvernement Netanyahou, reléguant la question palestinienne au second plan. Signe de l’intériorisation par une large partie de la société israélienne de la politique de Netanyahou visant à invisibiliser les Palestiniens par un ensemble de dispositifs sécuritaires. Diviser pour mieux contrôler Arrivé au pouvoir en 2009, le leader du Likoud s’est attelé à renforcer les divisions géographiques et politiques entre Palestiniens. Côté bande de Gaza, le blocus maintient au regard du droit international une forme d’occupation, confrontant le Hamas aux limites de sa souveraineté dans l’enclave. Depuis 2018 et l’arrêt du versement des salaires des fonctionnaires de Gaza par l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas basée à Ramallah, l’organisation islamiste faisait face à une crise sans précédent et à une contestation grandissante de la population. Sur une population âgée à 71 % de moins de 30 ans, le taux de chômage est de 47 %, dont 79 % pour les moins de 29 ans. Environ 80 % de la population de la bande de Gaza dépendait, à la veille du 7 octobre, de l’aide humanitaire tandis que 60 % souffrait d’insécurité alimentaire. C’est finalement le Qatar qui, avec l’aval du gouvernement israélien, allait financer l’appareil étatique via l’entrée de valises remplies de millions de dollars. Au sein de la Cisjordanie, la formation de bantoustan s’organise par le biais d’un conflit à basse intensité, faisant entre une centaine et deux cent trente victimes palestiniennes chaque année, dont au moins la moitié de civils, sans que les auteurs de ces meurtres ne soient inquiétés. Entre colonisation et occupation militaire, la violence des colons n’a cessé de s’accroitre, pressurant encore davantage les Palestiniens vivant en zone rurale, hors des centres urbains sous contrôle limité de l’Autorité palestinienne entre les mains du Fatah. Ainsi, les ONG dénombraient 320 attaques de colons sur des biens ou des civils palestiniens entre le 1er janvier et le 6 octobre 2023. Dans les faits, cette politique israélienne que Netanyahou et ses différents gouvernements se sont attelés à renforcer et structurer, a participé à l’affaiblissement du mouvement national palestinien. Dans une optique de diviser pour mieux régner, le Premier ministre a volontairement accentué la fracture intra-palestinienne, lui permettant de faire taire au sein de sa société tout soutien à l’établissement d’un État palestinien en prétextant le risque de voir arriver à sa tête l’organisation islamiste. Nullement opportuniste, ce refus de la solution à deux États s’inscrit dans la droite ligne de l’idéologie de Netanyahou, lui qui fut l’un des principaux opposants à Yitzhak Rabin et aux accords d’Oslo. Considérant la situation comme favorable, Netanyahou a poursuivi son projet de solder la question palestinienne en poussant vers des accords de normalisation avec différents pays arabes. Ancien ambassadeur d’Israël à l’ONU, il n’a jamais cru dans le soutien indéfectible des États arabes aux Palestiniens, et prouve par les accords d’Abraham signés en 2020 sous l’égide de Donald Trump, que des conditions commerciales et militaires très avantageuses suffisent à convaincre de nombreux dirigeants à nouer des relations avec Israël. Il en va ainsi de Bahreïn, des Émirats arabes unis ou du Maroc. À la veille du 7 octobre, les négociations avec l’Arabie Saoudite étaient sur le point de se finaliser. L’échec de la solution politique Si le mouvement national palestinien parait autant dans l’impasse, c’est aussi parce que l’ensemble des initiatives politiques portées depuis quinze ans, essentiellement sous l’ère Netanyahou, n’ont pas eu les effets escomptés. La résistance non-violente issue des villages de Cisjordanie en lutte contre la construction du Mur sur leurs terres a été étouffée par la répression de l’armée sans jamais parvenir à faire plier les autorités israéliennes. Les ONG palestiniennes ont œuvré pour documenter les violations des droits et porter une voix juridique à l’internationale. En 2021, six d’entre elles, parmi les plus actives, ont été déclarées comme « terroristes » sur la base d’un dossier secret dont leurs avocats ne peuvent avoir accès. Diplomatiquement, la Palestine a multiplié les succès en étant admis à l’UNESCO (2011), à l’ONU comme État observateur non-membre (2012), puis à la Cour pénale internationale (2015). La Palestine existe dans ces institutions internationales, mais jamais l’État palestinien n’a paru aussi irréaliste sur le terrain. Il faut dire que parallèlement, la politique du Premier ministre de l’Autorité palestinienne Salam Fayyad, en poste de 2007 à 2013, visant à établir de force ou de gré dans les zones urbaines palestiniennes l’ensemble des structures d’un futur État, s’est heurtée au principe de réalité. Cet ancien de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international pouvait ouvrir Ramallah, Hébron ou Naplouse aux investisseurs étrangers et à la spéculation immobilière, mais aucune souveraineté réelle ne peut s’établir sous occupation d’une puissance étrangère. L’une des rares réussites a été le démantèlement des groupes armés palestiniens en Cisjordanie, dans le cadre de la coopération sécuritaire entre l’Autorité palestinienne et l’armée israélienne. Dans la bande de Gaza, le retrait des forces israéliennes et de leurs colonies n’en retire pas le statut de territoire occupé. Face au blocus, Hamas et autorités israéliennes se sont tenus pendant plus d’une décennie dans ce que le chercheur palestinien Tareq Baconi nomme un « équilibre de violence ». D’un côté, le Hamas use de la violence pour alléger le blocus sans pour autant perdre la main sur son autorité dans Gaza. De l’autre côté, l’armée israélienne répond par deux fois plus de violence pour influencer les accords de trêve tout en tolérant de revoir certaines modalités du blocus sans pour autant perdre la face vis-à-vis de la société civile. « Plomb durci » (2008-2009), « Pilier de défense » (2012) ou « Bordure protectrice » (2014) ont ainsi participé à la radicalisation d’une génération de Palestiniens ayant grandi sous blocus tout en se confrontant à des vagues de bombardements destructeurs et meurtriers. Une escalade de violences La crise économique et humanitaire de 2017-2018 a convaincu le Hamas de briser cet équilibre. D’abord en soutenant les « marches du retour » qui ont vu des milliers de jeunes palestiniens manifester face à la barrière israélienne, coutant la vie à 195 d’entre eux et blessant des milliers d’autres touchés par balle. Ensuite par l’envoi de roquette en soutien aux Palestiniens expulsés de leurs logements à Jérusalem. Par ces faits, le Hamas avançait sur une ligne de crête pour s’imposer comme la seule force militaire palestinienne mobilisée pour défendre le peuple et ainsi éviter de se confronter au mécontentement général concernant sa gestion autoritaire et corrompue de la bande de Gaza. Le refus israélien de toute concession pour établir un État palestinien, tout autant que le désintérêt de la communauté internationale pour les droits des Palestiniens, a décrédibilisé les appels de Mahmoud Abbas à revenir aux négociations. Dans le même temps, cela a également fragilisé l’aile politique du Hamas qui depuis plus d’une décennie, et notamment après l’amendement de sa Charte en 2017, montre son ouverture à l’idée d’un État palestinien sur la bande de Gaza et la Cisjordanie. Jamais Netanyahou et ses ministres n’ont affiché la moindre volonté de lever le blocus, de mettre fin à la colonisation, de préserver le statu quo sur les lieux saints à Jérusalem, voire de relancer le fantomatique « processus de paix ». L’avenir des Palestiniens s’est incontestablement redessiné en 2021, à la suite de l’enchainement d’évènements qui semblent avoir semé les graines du 7 octobre. Alors qu’un énième scrutin palestinien prévu au printemps est annulé et reporté, les torts se partageant entre l’autoritarisme de Mahmoud Abbas et le refus israélien de tolérer le scrutin dans la partie Est de Jérusalem, la tension se polarise dans cette ville autour du quartier de Cheikh Jarrah. Plusieurs familles sont menacées d’expulsion par des colons, tandis que la pression des juifs messianiques sur l’esplanade des mosquées s’accroit. Face à la répression des Palestiniens de Jérusalem, des manifestations prennent place en Cisjordanie, mais aussi en Israël dans les villes arabes et mixtes où elles dérivent en nuit d’émeute. Depuis Gaza, le Hamas prend la tête d’une coalition de groupes armés qui multiplient les roquettes en direction d’Israël. Dans les mois qui suivent, des groupes armés se forment dans plusieurs villes de Cisjordanie, à l’instar de Jenine ou Naplouse. Dans ce contexte d’extrême tension, marqué par l’engagement armé d’une jeunesse palestinienne qui ne croit plus au cadre fixé à Oslo de la séparation et des deux États, Netanyahou forme un gouvernement qui ne cache pas ses visées annexionnistes et le renforcement de ce que les ONG nomment un « régime d’apartheid ». La violence des colons décuple, les raids de l’armée israélienne sont chaque fois plus meurtriers, tandis que les opérations palestiniennes se multiplient contre des colonies ou en Israël. Nombreux observateurs témoignent alors dans les médias ou différents articles des risques encourus si cette situation venait à durer dans le temps. Jamais auparavant les Palestiniens n’avaient exprimé un tel sentiment de défaite et le ressenti profond d’assister à leur mort à petit feu, dans l’indifférence générale et l’impunité la plus totale. Autant d’ingrédients qui peuvent pousser un peuple à commettre l’irréparable. L’aveuglement par arrogance La crainte de voir le Hamas ou d’autres groupes armés porter le conflit sur le sol israélien a toujours traversé les services de sécurité. Depuis la fin de la seconde intifada, de nombreux rapports en font état et proposent des solutions pour s’y préparer. Le 7 octobre démontre que la menace a été sous-évaluée, alors même que différentes enquêtes indiquent que les autorités israéliennes avaient reçu de multiples signaux d’alerte. Le renseignement égyptien affirme avoir prévenu Israël quelques jours auparavant de l’imminence d’une attaque. D’après le New York Times, le renseignement israélien dispose depuis 2022 d’un rapport d’une quarantaine de pages qui reprend une partie significative des méthodes employées par le Hamas lors de l’attaque. Entre autres chose, la simultanéité de tirs de roquettes et la neutralisation des systèmes de sécurité de la barrière enfermant la bande de Gaza. Plus troublant encore est cette enquête d’Haaretz. À partir de témoignages des « spotters », ces soldates chargées d’observer continuellement les activités autour de la barrière, le journal israélien révèle les multiples signalements dans les mois précédant l’attaque : vols de drones, repérage, entrainement à proximité de la clôture… Jusqu’au 6 octobre, date à laquelle certains services israéliens ont été placés en état d’alerte pour un risque d’infiltration, ces signaux ont été jugés comme faibles, voire carrément ignorés. Netanyahou était-il au courant ? La question reste entière mais les Israéliens entendent lui faire porter une part de la responsabilité : 86 % considèrent que ce gouvernement a échoué, et 56 % demandent la démission du Premier ministre dès la fin de la guerre à Gaza. À la capacité d’au moins un millier de combattants palestiniens de pénétrer sur le sol israélien s’ajoute d’autres éléments qui brisent la confiance des Israéliens en leurs institutions censées les protéger, à commencer par l’occupation de villes israéliennes pendant plusieurs heures. Il est établi qu’à la veille de l’opération du Hamas, près de 70 % des forces combattantes israéliennes étaient stationnées en Cisjordanie, pour protéger les colons et parer à d’éventuelles attaques de groupes armés. Certaines d’entre elles, initialement destinées à sécuriser le pourtour de la bande de Gaza, y avaient été déplacées. Arrogance, sexisme, profond sentiment de supériorité, c’est tout cela à la fois qui a pu aveugler les services de sécurité israélien. À un prix irrationnel au vu des conséquences actuelles dans la bande de Gaza, le Hamas a fait voler en éclat le blocus et le cadre dans lequel Israël pensait avoir enfermé le peuple palestinien. Plus encore, l’organisation islamiste palestinienne est parvenue à pointer les faiblesses du système sécuritaire d’Israël, pourtant mondialement plébiscité via son complexe militaro-industriel. Toutefois, la cacophonie des dirigeants du Hamas depuis le 7 octobre laisse entendre que l’organisation islamiste a été débordée par sa base. Aux discours belliqueux du porte-parole Ghazi Ahmad, qui appelle à reproduire des 7 octobre autant de fois qu’il le faudra, d’autres à l’instar d’Abou Marzouk, l’un des chefs politiques, font porter la responsabilité de certaines exactions ou du kidnapping de civils à des groupes venus de Gaza dans une deuxième vague. Ainsi, le Hamas ne semble jamais être parvenu à comptabiliser et lister le nombre exact d’otages retenus dans l'enclave. Jamais l’affrontement entre Israéliens et Palestiniens n’a fait autant de morts et de déplacés. Dans la même logique qui perdure depuis 1948, les dirigeants israéliens font porter la responsabilité du drame subi à toute la population adverse. Ils ne conçoivent leur sécurité qu’au dépend de celle de leurs voisins. Dès lors, l’avenir même de la bande de Gaza est en suspens. Netanyahou a déjà annoncé qu’Israël resterait présent dans l’enclave pour « une durée indéterminée ». Un sondage du média israélien Channel 12 montre que 44 % des Israéliens sont favorables à l’installation de colonie à Gaza, dont 68 % des électeurs de l’actuel gouvernement – 39 % des Israéliens s’y opposent. Loin d’être un fantasme, l’idée d’une nouvelle nakba palestinienne – un exil forcé, est souhaitée par l’actuel gouvernement. Sauf que l’Égypte refuse catégoriquement l’installation des réfugiés palestiniens dans le désert du Sinaï. Soixante-quinze ans d’histoire en témoignent : aucun Palestinien qui a fui sa terre n’a pu y revenir. Surtout, la guerre n’est toujours pas terminée. Le nouveau cycle ouvert après la fin de la trêve, qui se caractérise par une violence encore plus forte, montre que l’armée israélienne opère un contre-la-montre. Dépendant de l’armement états-unien, le cabinet de guerre a dû négocier un feu vert à l’administration Biden pour reprendre les hostilités, en garantissant en retour de parvenir à au moins un des buts de guerre. La libération des otages par la force semble sans issue : le 9 décembre, dernier exemple en date, le Hamas dit avoir repoussé une brigade israélienne, coutant la vie à un captif. Cela va par ailleurs à l’encontre d’une majorité d’Israéliens qui prônent la continuité des négociations pour libérer les otages, avant un éventuel retour à la guerre. La destruction des tunnels censés abriter l’appareil politique et militaire du Hamas, mais aussi un bon nombre d’otages, ne peut se faire sans l’entrée des soldats israéliens mais au risque de pertes importantes dans leur rang. Reste l’assassinat ou la capture d’un des dirigeants militaires du Hamas, tels que Yahya Sinwar ou Mohamed Deif, mais en réalité aucune information crédible n’est en mesure de les localiser. Le gouvernement israélien essaie de gagner du temps, au prix d’une communication bien hasardeuse. Comme si les faits du 7 octobre n’étaient pas assez innommables, à l’image des rapports sur les violences sexuelles, certains communicants ont jugé utile de multiplier les faux. C’est ce que révèle Haaretz à propos des récits autour des quarante bébés décapités, brûlés dans un four, ou d’une femme enceinte éventrée. Plus récemment, des vidéos de centaines de Palestiniens alignés et en sous-vêtements, prises dans les zones de combats, ont été transmis par l’armée pour signifier la déroute du Hamas et le dépôt des armes de leurs combattants. Il n’a fallu que quelques heures pour identifier de nombreux civils parmi eux, contraignant les services de sécurité à reconnaitre que 15 % maximum ont pu être identifiés comme des affiliés au Hamas. Cette stratégie, de l’arrestation de masse, a couramment été pratiquée par Israël afin d’intimider et d’espérer obtenir le maximum de renseignements lors des interrogatoires. Parallèlement, l’armée israélienne organise à travers le monde des projections d’un film compilant 47 minutes d’images filmées par le Hamas le 7 octobre. Une succession de scènes insoutenables où la violence se déchaine. Alors que les images provenant de Gaza accroissent les critiques internationales sur la politique menée par le cabinet de guerre israélien, ces séances de visionnage où sont invités diplomates, responsables politiques et journalistes, visent à corréler l’action de l’armée israélienne au 7 octobre. En d’autres termes, faire oublier qu’en tant que force d’occupation et bras armé d’une politique coloniale, la violence est consubstantielle à l’armée israélienne, et non conjoncturelle. Ainsi, les médias palestiniens ou les réseaux sociaux n’ont jamais cessé de relayer des scènes non moins insoutenables capturées illustrant leur quotidien fait d’humiliation, d’oppression et de violence. Un avenir bouché L’ensemble de ces paramètres pris en compte rend légitime les accusations portées à l’encontre du gouvernement israélien de vouloir prendre possession de tout ou partie de la bande de Gaza, sous prétexte d’assurer la sécurité de ses citoyens, mais au détriment du sort des civils palestiniens. Les images de soldats israéliens se filmant et dansant au milieu des ruines de l’université de Gaza taguée par des « C’est à nous », ou de bâtiments institutionnels, ne laissent planer que peu de doute sur les intentions. Cela d’autant plus qu’en Cisjordanie, l’histoire s’accélère tout autant. Depuis le 7 octobre, les colons profitent de la focale sur Gaza pour multiplier les opérations. En deux mois, 250 Palestiniens ont été tués, plus d’un millier ont été chassés de leur village, et 2 200 autres arrêtés. L’ex-ambassadeur de France en Israël, Gérard Araud, qualifie la situation de « nettoyage ethnique ». L’avenir politique demeure tout autant bouchée tant que Netanyahou d’un côté, et Mahmoud Abbas de l’autre, restent aux commandes alors qu’ils ont perdu toute crédibilité politique. Côté israélien, plusieurs personnalités se distinguent pour incarner l’avenir du pays, dont des élections risquent d’avoir lieu dès 2024. Netanyahou, comme son ministre de la Défense Yoav Gallant, sait que son destin se joue à Gaza. Il semble désormais hors-jeu pour la suite, mais il convient de rester prudent tant qu’il est Premier ministre et en capacité de manipuler les institutions et l’opinion publique. Pour les Palestiniens, le Hamas reste plus que jamais le maitre du jeu politique. L’organisation islamiste est parvenue à briser le processus de normalisation, et espère à présent voir l’armée israélienne s’enliser dans une guerre meurtrière et dévastatrice, plaçant son gouvernement sous la critique internationale. Des délégations de différentes factions, y compris de l’aile du Fatah opposée à Abbas, se sont succédées à Doha ou au Caire pour rencontrer les dirigeants de l’organisation. Ces derniers ne cachent pas leur volonté d’utiliser les officiers israéliens capturés pour monnayer des libérations massives de prisonniers, à commencer par des leaders tels que Marwan Barghouti, pour espérer redonner un nouveau souffle au mouvement national palestinien dans une séquence qui reste encore à écrire. Seule certitude, le 7 octobre a démontré par la pire des manières à quel point la sécurité des uns dépendait du respect des droits des autres. Est-ce ce que le président Macron a voulu signifier en affirmant à Doha qu’« il n’y a pas de sécurité durable pour Israël […] si sa sécurité se fait au prix des vies palestiniennes » ? Si cela est le cas, il convient à présent de passer aux actes et d’user de tous les leviers diplomatiques et économiques possibles. Le 27 novembre, le gouvernement israélien a validé la reconduite de millions de dollars en faveur de la colonisation en Cisjordanie.
  6. L'usage de bombes au phosphore blanc sur les civils palestiniens, bien avant le 7 octobre, t'as du mal à le reconnaître bizarrement. Loi du Talion, bistrot PMU, ouais, haut niveau de dialectique.
  7. Sauf qu'il y a eu un avant 7 octobre et il était déjà pas super glorieux. Tu le vois, le déséquilibre? Des morts américaines militaires. Tu peux le dire: t'es atlantiste.
  8. "L'armée la plus morale du monde." Déjà que pour le 7 octobre, les forces armées israeliennes ont aussi strické du monde civil dans leur propre camp, ça commence à faire pas mal de bavures. Mais la volonté et les tentatives de manoeuvres pour instaurer le black out médiatique font leur boulot manifestement. Suffit de lire les commentaires sur ce topic. Le fameux "ci vis pacem parabellum"
  9. Je te mets juste face à tes contradictions et tes postures hypocrites, cachées derrière l'habituel totem d'immunité. Sinon, pas besoin de "remonter le fil", j'ai pas de retard rattraper et il me suffit juste de réagir aux prises de positions que tu égrène de post en post ou de like en like: Israel démocratie, armée la plus morale du monde, c'est pire ailleurs et autres manœuvres bassement sarcastiques pour louvoyer. La référence au IIIème Reich est pourtant pertinente, même si ça te file la chiasse: -Théorie du Lebensbrau (espace vital) : vérifiée par la politique du gouvernement israelien et le plan de colonisation, estimant que les limites du territoire d'Israel sont de facto insuffisantes. On pourrait comparer ça à l'annexion des Sudètes, par exemple, en moins direct certes. Quand aux palestiniens de Jerusalem-est, aux droits limités et qui se font aussi chasser par des colons, bah c'était aussi le cas dès les années 30 (et même avant d'ailleurs) en Allemagne NS -Théorie du sang: la députée noire israelienne Pnina Tamato-Shata en a fait les frais, mettant à jour la discrimination raciste faite sur la base du sang des juifs d'origine éthiopienne. Bref, deux éléments qui permettent de dire qu'Israel utilise à son tour le concept "sang et sol", "Blut und Boden". Après, décréter que c'est déplacé de faire le rapprochement, c'est sciemment occulter que la politique israelienne est clairement d'extrême droite, raciste et racialiste. Sans oublier la dimension d'un sionisme de plus en plus messianique, rappelant en miroir les théories occultes NS de peuple hyperboréen, Thulée et toutes ces conneries d'illuminés. Pour la taille du pays, c'est pas la taille qui compte en fait, mais l'intention et la puissance de frappe. Trois otages tués «par erreur» par Tsahal dans la bande de Gaza. Ça donne une bonne idée des "règles" d'engagement de l'armée israélienne. La BBC indique que les 3 otages tenaient un drapeau blanc. Ils ont été abattus parce que pris pour des civils tenant un drapeau blanc.. https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/israel-annonce-la-mort-de-trois-otages-tues-par-erreur-par-des-soldats-dans-la-bande-de-gaza-20231215_Y2FLBAL6PJG5TH7DVFSUYKFUFM/?fbclid=IwAR2wVIFz6afqlGRJQ-K6DjCVsbplcDnVZV180xn2z6imAhP-kgjnF6bqAek Traduction : "Bonjour, je justifie le massacre de milliers de civils" Mais pas jusitiable. Tu repasseras, le Machiavel de Segpa
  10. @Out of Paprika @Out of Paprika Ma réponse à ton message, celle où j'ai évoquée la théorie du sang et du sol à la sauce Likoud, chouravée à la team Reich vol3; eh ben elle a disparu. Me dit pas que c'est parce qu'il y a eu chouinerie quelque part? J'aurais presque envie d'en déduire qu'il y a que la vérité qui blesse et qu'il vaut mieux pleurer à la modé en douce plutôt que de faire face aux paradoxes de ses propres prises de positions. Nan mais attends, islamogauchiste à la solde du terrorisme. T'as pas honte? Les mecs ont le totem d'immunité et tous les cheats codes, ils en ont rien à battre des images qui filtrent. Et puis t'as les mongolitos qui disent que c'est rien que de la géostratégie, genre "on la droit maîtresse, c'est eux qui nous ont tapé en prems d'abord" et que les conventions de Genève et le droit international, c'est pour les autres.
  11. Alors que les USA.... en terme d'ingérences militaires et désastres humains, bah.. comme quoi, la fin ne justifie pas toujours les moyens. D'autant que l'on savait déjà que même sans les deux bombes, le Japon était à rendre les armes. C'était donc juste une démonstration de force injustifiée plutôt qu'une tactique militaire justifiée. La causalité est donc réfutée. Enfin, je dis ça mais je voudrais surtout pas trop déranger tes réflexions de PMU.
  12. Pour les Césars, une catégorie "sanglier" devrait lui être réservée.
  13. Je t'invite à revoir le concept de légitime défense. Buter des civils en masse, ça n'est pas de la dissuasion, c'est de l'attaque gratuite. Mais bon, Tashal est à bonne école avec les USA. Hiroshima, Nagasaki, toussa toussa. Ah oui, la "dissuasion".... Je t'invite à t'adresser à l'ONU, à l'OMS, aux ONG humanitaires, à la CIJ et aux conventions de Genève pour leur dispenser ta formation en "géostratégie militaire" pour les nuls.
  14. Alors que croire en un gouvernement d’extrême droite, raciste et racialiste qui considère ses opposants comme des animaux.... "De toute façon des actes terroristes ponctuels ne seront jamais "proportionnés" à des ripostes aveugles de masse sur le long terme. C'est une absurdité, pour les civils israeliens aussi. Ils devraient aider à faire tomber le Likoud." Ah tiens, ça marche aussi dans ce sens.
  15. Preuve? Vrais chiffres? Ah merde, juste ton intime conviction à offrir. Ca fait pas lourd, hein?
  16. Le bilan humain qui est disproportionné. Les chiffres sont disproportionnés d'un camp à l'autre L'usage de la force a donc été disproportionné. CQFD. En supposant que le Hamas gonfle ses chiffres, il faudrait les diviser par 10 pour arriver à la proportionnelle. Alors, est tu prête à suggérer qu'ils mentent puissance 10?
  17. -Attentat du 7 octobre: 1200 morts, 240 otages. -Réplique justifiée et "proportionnée" d'Israel: on a bientôt dépassé les 18000 morts, 7000 disparus, pour l'essentiel des civils Le reste, c'est des maths niveau primaire.
  18. Ben c'est simple, il suffit de comparer les bilans humains, les moyens militaires engagés, la fréquence et la puissance des frappes et ce de part et d'autre. Tu vois, un peu comme avec le world trade center: 1/ Des méchants terroristes barbus tuent des gentils traders occidentaux (aller, 3000 ou 4000 à tout péter avec les courageux pompiers) 2/ Après la campagne d'Afghanistan, les gentils américains vengeur des gentils traders (God bless America, toussa), ils continuent la tournée avec une guerre "préventive" (paskeu abaleutairaurism!) où de façon "préventive" ils tuent "préventivement" 104 000 à 230 000 (source OMS, ces salauds de goys à la solde des terroristes) vilains irakiens, pour la plupart, de méchants civils. Tout ça avec des "frappes chirurgicales" qui ressemblent plus à des fournées de bombarbements au pifomètre. 3/ Youpi, la liberté et la démocratie ont gagné face à la barbarie! Ou encore après les attentas à Paris: 1/les vilains barbus tirent sur les gentils occidentaux du Bataclan 2/Holland pas content, conseil de guerre, frappes "chirurgicales" en Syrie poour se venger parce que bon, ça va quoi. 3/ Oh zut, encore des bombardements qui ont principalement buté des vilains civils syriens. Bah ouais mais bon, c'était pour le bien et la justice, avec des gentilles bombes démocrates. Enfin, une fois encore, c'est pas moi qui le dit, ce sont avant tout la plupart des organismes humanitaires.
  19. De façon proportionnée, peut-être? Les étoiles de shérif, c'est pas pour moi, le goy.
  20. Islamique Oui, ce jeu très amusant fonctionne aussi avec le concept de "République". Je ne sais pas qui est Rosco. Ca nécessite un développement de ta part pour éclairer ma lanterne. Et Plomb durci également? Vite, une Delorean.
  21. Tu sais, c'est pas parce que d'autres ont le cul plein de popo que ça fait induit qu'on ait le cul propre. Il y a toujours pire et c'est aussi une méthode utilisée pour cacher la poussière sous le tapis faute de vouloir balayer devant sa porte. On peut aussi faire des battles de démocraties, juste pour s'amuser sur la vacuité du sens du mot "démocratie". La République Démocratique du Congo, la République Démocratique populaire de Corée, deux autres beaux exemples.
  22. Ils ne l'étaient déjà plus vraiment et ce depuis 1967, vu la politique d'apartheid et de colonisation en Cisjordanie. Bon après, c'est pas moi qui le dit, c'est Amnesty international. Sans oublier les palestiniens de Jerusalem Est (désignés par le recensement comme "les arabes de Jerusalem"), avec leurs belles cartes de "résidents permanents", faute d'être des citoyens israeliens, avec les droits que ça induit (ou plutôt que ça réduit du coup), dans une zone "annexée". Une bien belle démocratie.
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