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aliochaverkiev

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  1. aliochaverkiev

    Matériaux

    2- Cette foi qui surgit de l’intérieur de soi est éprouvée. Elle ne doit rien à une délibération raisonnée, elle ne doit rien à un quelconque environnement culturel. Il y a perception réelle intérieure, c'est donc un sentiment si je retiens la définition philosophique du sentiment. Cette foi surgit dans les situations de combat. Je veux dire : elle fait irruption dans le champ conscient lors du combat. Elle habite d'abord le champ inconscient. Elle peut agir sans nécessairement passer par le champ conscient. Lorsque Samuel, bébé prématuré, tuyauté de partout est laissé seul par les médecins, à l'écart, dans une petite pièce, en attendant sa mort, ils ont la surprise le lendemain de constater que l’enfant vit, et se bat pour vivre, alors que rien ne permet de dire que le champ conscient chez un bébé si jeune ait pu être activé. Ils reprennent les soins. Samuel survivra contre toute attente. En lui existe, dans le champ inconscient, une foi qui parvient à bousculer la mort. Mais à ce niveau-là le mot foi est-il approprié ? probablement pas. Quel mot employer ? Volonté. C'est le mot qu’emploierai Schopenhauer. Volonté. C'est quand cette volonté fait irruption dans le champ conscient sous forme d'un sentiment que le mot foi apparait. Foi en cette volonté qui jaillit en soi. Donc ce ne serait pas une foi qui jaillirait des entrailles ce serait une Volonté, un vouloir. Nous serions dans cette dualité : le plus grand nombre (PNG) a foi en des êtres ou des objets extérieurs (Dieu, Spinoza, Freud, Madona, Johnny, la femme du voisin, la lessiveuse -il est savoureux cet exemple biblique), un petit nombre a foi en une volonté jaillit de l'intérieur. Le PNG a une foi en un extérieur, la minorité a une foi qui s'enracine dans le sentiment. Deux mondes étrangers l'un à l'autre.
  2. aliochaverkiev

    Matériaux

    1 - (30-10-2018) Il semble qu'il y ait deux types de foi. Celle qui surgit de l’intérieur de soi. Celle qui dérive d'une représentation d'un extérieur. Mon incompréhension du discours dominant provient de ce fait : le plus grand nombre, en abrégé le PGN éprouve la foi du second type. Foi en Dieu (en tant que représentation extérieure à soi), foi en un homme considéré comme illustre (détenteur d'un savoir par exemple), foi en une femme...ou foi dans n'importe quel mythe, profane ou sacré. Ici par exemple il y a des personnes qui ont foi en Dieu bien sûr mais aussi des personnes qui ont foi en Spinoza (Spinoza a dit), en Freud (Freud a dit), en Einstein (Einstein a dit). Le PGN est donc croyant. La dispute athée-croyant est mal posée : les athées ont toujours eux aussi foi en quelqu'un (ou en quelque chose). La vraie dispute est celle-ci : en qui faut-il croire? En Moïse ou en Spinoza ? En Mahomet ou en Freud ? Il s'agit toujours d'une dispute entre croyants, lesquels ne sacrifient pas aux mêmes dieux. Je participe du premier type de foi. Celle qui surgit des entrailles et qui précède toute nomination, c'est-à-dire toute identification de l'"être" de cette foi. Cette foi-là ne dérive pas d'une croyance. Au contraire c'est cette-foi là qui bâtit les croyances.
  3. Ce mot ´elite’ pose surtout question chez les intellos, tout ceux qui existent essentiellement par le seul verbe, ou presque. Il souligne le désarroi des intellos depuis 40 ans environ. Ils ont perdu leur aura et sont pris pour des inutiles. Ceux qui possèdent le pouvoir effectif ( pouvoir d’embauche, pouvoir hiérarchique, pouvoir policier ou pouvoir militaire, pouvoir d’innovation et de création, etc. ) se foutent de savoir s’ils font partie de l’élite ou pas, ils agissent. Quand on en est à se qualifier « élite » pour avoir fait sciences po c’est qu’on est vraiment en train de patauger dans l’insignifiance. Donc il y a le vague à l'âme des intello que ni les dirigeants ni les classes populaires respectent. Mais les classes populaires ont tort de s’en prendre à l'élite, laquelle n’est plus qu’une couche sociale déclassée. Ce n’est pas l’élite qui les asservit, ce sont les puissants, ceux qui ont le pouvoir d’orienter réellement l’évolution du monde. S’en prendre aux intellos, aux classes sociales qui ne vivent que du Verbe, c’est manquer sa cible. En plus ça amuse ceux qui ont le pouvoir de faire et de défaire le monde. Pour eux c’est un spectacle de bouffon ces nains qui s’engueulent sur la place publique. Le peuple contre les élites ce n’est jamais qu’un divertissement pour meubler ses instants d’ennui. Onfray est à ce titre le roi des bouffons. Vive le spectacle.
  4. Il faut comprendre... notre brave vieillard, converti à la religion de l’Inconscient, depuis l’âge de 20 ans, récite avec componction les versets du Prophète Freud. Dans le genre récitation de conneries cette religion de l’Inconscient est encore plus conne que toutes les religions monothéistes.
  5. Non, ce qui se passe c'est que les personnes que vous décrivez (les amis de votre époux) et à propos desquels vous n'avez pas une grande admiration, c'est le moins qu'on puisse dire, ceux qui vous attaquent ici se reconnaissent en eux ! du coup sans le vouloir vous les dévalorisez. Ils défendent leur amour propre, c'est tout.
  6. Lettre 40 27 octobre 2018 Samuel, En juillet 66 une révolte armée contre l’occupant romain est lancée par les Zélotes. Il s’agit d’une guerre d’indépendance et non d’une guerre religieuse. Les insurgés commencèrent par s’emparer du parvis du Temple et empêchèrent le grand prêtre de célébrer la cérémonie quotidienne du sacrifice en l’honneur de l’empereur. Puis ils prirent le contrôle de Jérusalem mettant le feu à la résidence du grand prêtre puis aux Archives publiques où étaient entreposés les dossiers de prêts contractés par les habitants, ceci afin de libérer les pauvres des dettes qu’ils devaient rembourser auprès des puissants. Ensuite ils s’attaquèrent aux garnisons romaines qui entouraient Jérusalem, puis ils expulsèrent de leurs maisons tous les dignitaires religieux et tous les riches qui ne partageaient pas leurs idées. Les Romains qui ne s’attendaient pas à une telle insurrection durent s’incliner et s’enfuir. Les Pharisiens comprirent que la situation devenait dangereuse pour eux. Le rabbin pharisien parmi les plus influents de l’époque Yohanan Ben Zakkaï quitta Jérusalem avec ses disciples pour aller fonder à Yavné, près de la côte méditerranéenne, à l’écart des zones de combat, un centre d’étude, l’académie talmudique de Yavné, grâce à laquelle la mémoire du judaïsme fut sauvegardée lorsque la catastrophe s’abattit sur le peuple juif. Les émeutes gagnèrent tout le pays provoquant des violences entre Juifs et populations non-juives mais aussi entre Juifs eux-mêmes, le peuple d’un côté contre les riches de l’autre. Ces émeutes gagnèrent même une partie de la diaspora notamment en Égypte et en Syrie, là où les Juifs avaient le sentiment d’être moins bien traités que les populations non-juives. Les Romains disposaient en Syrie, à Antioche d’une armée importante de 30 000 hommes. Le gouverneur de Syrie, Cestius Gallus lança ses hommes contre les révolutionnaires. Il reprit le contrôle du nord du pays puis il marcha sur Jérusalem. Pendant cinq jours la bataille pour le contrôle de la ville fit rage. Les Hébreux gagnèrent la bataille. Cestius Gallus se replia et choisit d’arrêter le combat en revenant à Antioche. Les insurgés s’attaquèrent alors aux derniers foyers de résistance romaine en partant à l’assaut des forteresses de Massada, de Cypros et de Machéronte qu’ils réussirent à terrasser. Ils constituèrent un gouvernement révolutionnaire, organisant la résistance contre les Romains et remettant en marche l’économie du pays en frappant notamment un nouvelle monnaie. Mais ils ne parvinrent pas à réaliser l’unité de la nation.Certains juifs restaient favorables aux Romains surtout ceux qui faisaient des affaires avec eux, des dissensions apparurent entre différentes classes sociales, notamment entre citadins et ruraux, enfin les dirigeants ne parvenaient pas à se mettre d’accord sur les actions communes à mener. Pendant ce temps l’empereur romain Néron mis au courant de la défaite des armées romaines se mit en fureur. Il démit de ses fonctions Cestius Gallus et il chargea l’un de ses plus éminents généraux, Vespasien, secondé par son fils Titus de reprendre le contrôle de la Palestine. Au printemps 67 Vespasien arriva en Galilée, à la tête d’une armée de 50 000 hommes. Il fut d’abord bien accueilli dans la ville de Sepphoris mais à Garaba (actuelle Kfar Arabeh) il rencontra une farouche résistance. Il massacra une partie de la population et vendit le reste comme esclaves. Il arriva à Jotapata, près de Nazareth, qui résista à son tour pendant sept semaines. Quand enfin la résistance céda tous les commandants qui défendaient la ville se suicidèrent plutôt que de se rendre. Tous sauf un, Flavius Josèphe [37-100] l’un des chefs de la révolution, ancien prêtre, qui trahit son peuple et se soumit à Vespasien. Pour prix de sa trahison il fut honoré par ce dernier et nommé citoyen romain. Il fera ensuite partie de l’état major de Titus et il assistera à l’écrasement de son peuple. Il écrira le récit de cette tragédie dans « la Guerre des Juifs » et « Antiquités juives ». Vespasien volait de victoire en victoire. Il détruisit sur son passage la communauté des Esséniens installée à Qumrân. A l’été 68 les révolutionnaires ne tenaient plus que Jérusalem et ses environs immédiats ainsi que les forteresses de l’Hérodion, Massada et Machéronte. Mais alors que Vespasien aurait pu donner l’assaut final un évènement se produisit à Rome : le suicide de Néron, le 9 juin 68. Vespasien suspendit les combats. Puis il fut nommé empereur par les légions romaines qui se disputaient la succession de Néron. Il partit pour Rome en 70 et donna pour mission à son fils Titus de détruire la résistance juive. L’attaque commença en avril 70. Face à face : Jérusalem désertée par beaucoup de ses habitants qui ont fui la barbarie romaine. Jérusalem défendue par les résistants les plus déterminés : les Zélotes et les Sicaires. Jérusalem défendue aussi par les paysans iduméens qui ont fui les exactions romaines dans leur pays et qui sont aussi déterminés que les Zélotes à se battre. Ils sont 23 000 commandés par Simon Bar Giora et par Yohanan de Giscala. En face l’armée de Titus : 60 000 soldats aidés par un nombre considérable de syriens et de nabatéens. P.S. L’Idumée est un tout petit pays limitrophe de la Judée au sud. Hérode le Grand était un iduméen. Les Nabatéens étaient un peuple arabe vivant à l’est d’Israël (dans la Jordanie actuelle). Les auteurs gréco-latins nomment leur royaume : Arabie. Flavius Josèphe utilise le nom de : Nabatène. Leur capitale était Pétra. Antioche, à l'époque, faisait partie de la province romaine de Syrie. Aujourd'hui Antioche est en Turquie. Je te souhaite un bon week-end. Bravo pour ton exposé fait à l’atelier. Je suis fier de toi, je t’aime. Toujours, ne l’oublie pas, je suis là près de toi. Je t’aime
  7. aliochaverkiev

    La conscience

    Je me rends compte à quel point les gens d'ici sous estiment l'action en eux des processus inconscients. D'abord ils sont tombés dans la personnalisation de l'inconscient. Ce qui n'était qu'une figure de style est devenu pour eux une réalité. L'inconscient est devenu pour eux un "étant" qui a ses règles et sa volonté. Ils ressemblent aux animistes qui pensent que chaque objet a une âme et une vie propre. Ils sont archaïques, tout droit issus de mondes antédiluviens. Ils sont même capables de localiser l'inconscient, il s’agirait du cerveau reptilien et tout et tout et tout, comme dirait le héros du roman bien connu. Ils font même parler l’inconscient, bref nous sommes dans un délire (sympathique). Cette réduction de l'inconscient à un lieu de pulsions, d’instincts, de désirs sexuels, ils ne se rendent pas compte qu'ils la doivent aux débuts du christianisme lorsqu 'il s'est agi de remplacer la Loi juive (top compliquée pour les païens, trop compliquée donc pour les gens d'ici) par une morale sommaire issue des visions de Platon, morale qui consiste en ceci : le mal vient de la matière, donc de la chair. Et les voici tous embarqués dans cette vision créée à leur intention par des maitres nés au premier siècle de notre ère. En plus vision relayée par leur prophète Freud qui constatant leur crédulité en a bien profité. Lacan second prophète les a bien baisés aussi avec ces séances de psychanalyse facturées au prix fort pendant qu'il dormait; les simples d'esprit il est tentant d'en abuser. Surtout quand ils ont les moyens de payer. Freud et Lacan sont des chefs de sectes qui ont réussi. Il est étonnant de voir à quel point les classes moyennes et même supérieures sont les premières victimes consentantes des sectes. Voir le Temple solaire. Le désir de soumission de ces gens-là est étonnant. Ils sont sortis de la plèbe, ont fait des études mais ils sont restés des esclaves car ils aiment l'esclavage. Ils ont été formés à jouir dans la soumission mentale à des maitres (dont ils n' arrêtent pas de citer les aphorismes quand ils ne brandissent pas des vidéos à la con qu'ils sont par surcroit incapables de synthétiser tant ils ne comprennent rien à ce qu'ils écoutent). Et ils restent embarqués là- dedans, aveugles nés qui le sont restés, manipulés par des hommes d'exception qui vécurent il y a 2000 ans; le paganisme est irréductible. Incapables de croire en un principe d'ordre spirituel, c'est trop élevé pour eux, ils se rabattent sur des croyances à la con : l'inconscient, leur cul, pourquoi pas leur lessiveuse ? c'est un type de croyance marrant cité par la Bible. Plus sérieusement, car il y a quand même des gens aveuglés qui ne sont pas complétement aliénés, ce dont le Commun ne se rend pas compte c'est l'omniprésence des processus inconscients dans leur vie mentale. Ils affectent à leur activité consciente des pensées en réalité élaborées par des processus inconscients. Ils ne savent pas que, quand ils lisent, de formidables processus inconscients analysent déjà les mots, les reconstruisent. Quand le mot apparait à la conscience (ici le concept est entendu comme représentant la collection des activités conscientes, ça ne représente pas un nouvel "étant", c'était un avis aux neuneus) le Commun croit que c'est l'être conscient auquel il s'identifie qui a formé le mot. Ils ne savent pas que les buts qu'ils se donnent, qu'ils pensent issus d'une délibération exclusivement consciente est en fait proposé par des processus inconscients. Mon erreur est d'avoir fait ce transfert à la con : prendre les gens d'ici pour les gens de mon milieu d'origine. Si bien que j'ai cru qu'ils le faisaient exprès de ne rien comprendre à ce que je disais. Maintenant que le transfert est aboli et que je vois que ce sont réellement des gens sans curiosité intellectuelle qui se produisent ici je n'ai plus à me mettre en guerre. Marcher au milieu d’aveugles et de borgnes peut même s’avérer désopilant.
  8. Lettre 39-2 23 octobre 2018 Samuel, Pour Paul Israël seul a reçu la révélation du Dieu unique, l’Éternel, grâce à Moise. Il a reçu aussi la Loi. Mais celle-ci en ne cessant de multiplier ses impératifs et ses interdits a fini par engendrer elle-même le péché. Paul dit : « Je n’ai connu le péché que par la Loi. Je n’aurais certes pas connu la convoitise si la Loi ne m’avait dit : « Tu ne convoiteras pas ». Ainsi en débusquant partout le mal la Loi alerte les esprits sur le mal possible et incite à la transgression, donc au péché. Paul abolira la Loi et ne gardera que le Décalogue. La rupture avec le judaïsme sera consommée lorsqu’il supprimera aussi l’exigence de la circoncision pour les nouveaux convertis. Mais Paul introduit tout de même une nouvelle morale prise à la vision platonicienne : il est nécessaire de se détourner des désirs liés à la chair (la matière) et de se tourner vers le spirituel (l’esprit). Parce qu’il refuse d’accepter le Christ, Israël est momentanément abandonné par Dieu. L’héritage est passé au nouvel Israël, l’Église chrétienne. Une nouvelle alliance entre Dieu et la communauté des chrétiens vient remplacer l’ancienne alliance entre Dieu et Israël. Les Juifs rallieront la nouvelle alliance, à la fin des temps, lorsqu’ils auront compris leur erreur. Il faut voir dans la radicalité de Paul la volonté de briser ce qui s’oppose à son projet : imposer sa doctrine. Il comprend rapidement que les Juifs n’accepteront jamais de voir en Jésus le fils de Dieu, qui plus est mort puis ressuscité. Les Juifs ont une culture spirituelle trop ancienne, ils sont trop réalistes pour accepter ce genre de vision qui passe pour eux pour des élucubrations. S’il se rend compte que les Gentils pétris de culture païenne, sensibles à quantité de Mystères sont prêts à accepter sa représentation du monde il se rend compte aussi qu’ils ne se plieront jamais à des contraintes trop lourdes. C’est pour cela qu’il se désintéresse d’Israël et qu’il déleste la nouvelle religion de la Loi et de la circoncision. Il exercera son prosélytisme à l’extérieur d’Israël, dans la diaspora à partir de laquelle il portera son enseignement à destination des Gentils. Paul n’inaugure pas pour autant un comportement nouveau. En effet à cette époque les Juifs pratiquaient un prosélytisme actif : ils cherchaient à convertir les Gentils au judaïsme. Cet aspect passé du judaïsme est peu connu car, aujourd’hui, les Juifs ne pratiquent aucun prosélytisme. Ce renoncement est la conséquence directe du succès du christianisme. Débordés par cette nouvelle religion, issue pourtant de leurs rangs, ils se replièrent sur eux-mêmes. C’étaient les Pharisiens qui pratiquaient ce prosélytisme. Ils s’appliquaient à expliquer le judaïsme en s’appuyant notamment sur tout le mouvement de convergence entre judaïsme et hellénisme initié sous les Lagides. Les Gentils étaient donc familiarisés avec la culture juive. Mais les conversions restaient difficiles à finaliser en raison de la lourdeur de la Loi et de l’obligation de la circoncision. Il fallait aussi en se convertissant adhérer à l’histoire d’Israël et renoncer à sa propre identité historique. Du coup les conversions ne se faisaient pas en masse. Paul en supprimant toutes les contraintes liées au judaïsme, en prêchant une vision du monde propre à séduire une population païenne versée dans le culte des Mystères, en remplaçant l’adhésion à l’histoire d’un peuple par l’adhésion à l’histoire d’un individu (Jésus) rendit beaucoup plus facile les conversions. Il ne s’agissait plus de renoncer à soi ni à son histoire, il s’agissait d’adhérer à la foi en Jésus dans l’Église avec pour seul directive : l’imitation de Jésus. Cette imitation n’était évidemment pas rien : solidarité et partage, amour de l’autre comme de soi, ascétisme, renoncement aux plaisirs de la chair...c’est toute une nouvelle façon de vivre et d’entrer en relation avec les autres qui était prêchée. La doctrine de Paul rencontra des résistances chez les premiers chrétiens. Ceux-ci, que l’on appelle aussi parfois les Jérusalémites, étaient restés fidèles au judaïsme. Ils voulaient tout simplement que le judaïsme intègre dans sa culture l’enseignement de Jésus, considéré comme un prophète et non comme le fils de Dieu. Une partie de cette communauté originelle chrétienne finira par rejoindre Paul. Une autre partie tenta de résister et donna naissance à un mouvement appelé judéo-christianisme. Mouvement qui resta fidèle au judaïsme tout en l’enrichissant de l’enseignement de Jésus. Ils tentèrent même de faire des prosélytes hors d’Israël. Mais ils ne parvinrent pas à leurs fins. Ce mouvement finit par disparaître. C’est la doctrine de Paul qui s’imposa. Cette doctrine rompant carrément avec le judaïsme elle ne put pas se développer en Israël. Par ailleurs Israël devait bientôt être confronté à des guerres terribles. Le pays ne s’embarrassa pas de cette nouvelle religion qui ne pouvait l’aider en rien dans sa lutte pour l’indépendance. C’est donc hors d’Israël que le christianisme, modifié par Paul, devait se développer. Le christianisme paulinien devait au cours des siècles connaître bien des vicissitudes et l’esprit des premiers temps devait souvent s’enliser dans les passions humaines. Le christianisme explosa entre différents courants : protestants, catholiques, orthodoxes, évangélistes, etc...Son succès fit qu’il finit par être adopté par les puissants. Il s’ensuivit une forte altération de l’esprit originel. Cette religion devint parfois la religion de tyrans qui se comportèrent par rapport au christianisme comme certains Pharisiens se comportaient par rapport au judaïsme : ils imposèrent le respect des principes de la religion aux autres sans eux-mêmes les respecter. Combien encore aujourd’hui de catholiques disent suivre les préceptes de l’Évangile : pauvreté, continence, amour des autres et de soi, partage, alors qu’ils ne pensent qu’à s’enrichir et qu’ils n’ont aucun amour pour qui que ce soit sinon pour eux-mêmes et leur clan. Il est vrai que Jésus fut très exigeant, que cet homme fut hors du commun. Aussi très peu de personnes peuvent en vérité le suivre et l’imiter. Paul quant à lui fut victime de son succès. Les Romains inquiets du développement de cette nouvelle religion voulurent en arrêter la progression. C’est ainsi que Paul fut décapité vers 67/68. Mais la répression inaugurée par l’empereur romain Néron en 64 ne devait pas gagner. En 337 un autre empereur romain se convertit au christianisme : Constantin. Les persécutions contre les chrétiens prirent fin. Ainsi Jésus fut un phénomène historique. Il tenta de révolutionner les rapports humains en prônant l’amour de chacun pour chacun. Sa manière de prodiguer son amour à tous, même aux populations les plus méprisées de son temps (prostituées et publicains) est aussi un appel à respecter et à aimer toutes les femmes et tous les hommes quelle que soit leur condition. Paul créa un autre Jésus à partir du Jésus historique mais il ne trahit pas ce dernier, il en fit juste un mythe afin de convertir les Gentils. Le but de Paul était de sauver le monde entier. Et non les seuls Juifs. Je vais maintenant reprendre l’histoire d’Israël. Je t’embrasse, bon courage pour ton exposé à l’atelier. Je t’aime,
  9. aliochaverkiev

    La conscience

    Blaquière a son prophète, Freud. Et sa Trinité, moi, surmoi, ça. Blaquière est un croyant, tout comme les monothéistes. Il croit en l’Inconscient comme d'autres croient en Dieu. l'Inconscient n' est pas plus une réalité observable que Dieu, mais il ne parvient pas à en prendre conscience tellement il est sûr de l’existence de l'inconscient. Il me fait penser aux pseudo scientifiques d'ici qui croient avoir observé l'espace temps ! mais heureusement ces pseudo scientifiques n'ont aucune action sociale, donc leur pensée délirante n'a aucun effet sur le réel. Blaquière lui ne peut même pas douter de l'existence de l'inconscient. Douter de l'existence de l'inconscient c'est lui demander l'impossible. Il a structuré sa pensée comme ça depuis ses études supérieures et depuis ses études supérieures il est enfoncé sans sa fondrière. Ça fait donc 50 ans que ça dure. Aucune chance pour lui de sortir de son trou. Sa chaine neuronale de pensée est désormais toujours la même. C'est terrible le vieillissement. Je constate que l'esclavage est la condition désirée de la majorité des hommes et des femmes. Il leur faut croire en un "être", fut ce en leur trou du cul. Ils sont comme cela : des esclaves par choix. Tel est leur mode de jouissance. C'est pour cela qu'ils aiment la condition d’esclave, c'est en raison de leur mode de jouissance.
  10. Bonjour Barbara, Vous pensez en projetant sur l'avenir un modèle que vous construisez à partir de données historiques et actuelles. Ce modèle c'est un Islam hégémonique qui viserait à s'imposer dans sa structure archaïque au monde. Je ne dis pas qu'il n' y a pas cette intention chez certains musulmans mais là où je diffère de vous c'est que je pense que le monde est créé par nos actions. Le monde est en création et nous participons à cette création par notre action. Rien n'est fatal et l'histoire nous montre que rien ne se répète à l'identique, tout évolue, change, pour moi le monde est une création continue. Qu'est ce que cela signifie dans la pratique ? Cela signifie qu'il est nécessaire d'aller au devant de la communauté musulmane et de communiquer avec elle. Mieux il est nécessaire de travailler avec elle. Pour ma part j'ai changé l’orientation de mon enseignement (je donne des cours de maths bénévolement). Hier je m'occupais d'ados issus de familles européennes, maintenant je m'occupe de musulmans, de musulmanes en fait car je ne parviens pas encore à créer un lien avec les garçons musulmans. Je me rends compte que j’opère un véritable électro choc dans ces familles musulmanes. Qu'un "blanc" européen par surcroit perçu comme juif leur donne quelque chose sans rien demander d'autre que de travailler les sidère. Je me rends compte que la communauté musulmane part désormais du principe que "blancs" et juifs les ont définitivement exclus de leur monde. Je tente de casser cet état d'esprit. En les faisant rentrer chez moi, en les recevant, en leur donnant. Mais en exigeant en échange de travailler. Je suis surpris de la détermination que je parviens ainsi à engendrer chez ces petites musulmanes. Elle travaillent, elles se battent, elles prennent confiance et je me dis, bon sang si ces jeunes filles arrivent à s’intégrer, arrivent à exercer des métiers créatifs, elles changeront, elles changeront le monde. Je ne dis pas qu'elles abandonneront leur religion, non, bien sûr qu'elles ne l’abandonneront pas, mais je sais qu'elles agiront et penseront différemment de leurs ainés, elles changeront à leur tour le monde. En ajoutant leur culture musulmane à la nôtre, mais cela ne me dérange pas. Vous voyez la différence entre les Français dits de souche, les Français historiquement européens disons et moi ? Eux pensent, moi j'agis. C'est le principe de ma foi : nous changeons le monde par notre action, nous le figeons par notre pensée dès lors que celle-ci ne se jette pas dans l'action. C'est d'ailleurs ce qui me différencie des gens du forum: ils pensent sans jamais agir. Ce qui fait de leur pensée, même savante, quand elle l'est, rarement, un rien, un néant. Vous allez me dire : mais qu'est ce que votre action ? celui d'un homme seul, ou presque ? oui, mais c'est cela avoir la foi : agir là ou on est, de la manière que l'on peut et se dire : j'ai fait ce que je devais faire; car mon action infinitésimale c'est encore quelle chose par rapport à une action nulle.
  11. Mais vous même vous passez votre temps à affirmer l’existence de quelque chose dont rien ne permet d’en supposer l’existence. C’est le principe même de l’idéalisme, cette opération de la raison pure qui infére l’existence d’une chose à partir du simple fait de pouvoir penser cette chose. Je ne parle pas que de vous mais de tous les penseurs d’ici qui sont incapables de résister à l’exercice de ce pouvoir fascinant : donner l’existence. Être Dieu quoi. Ça compense la médiocrité de leur existence. Comment refuser d’etre Dieu quand on est dans la vie réelle un obscur quidam ? Des lors que vous employez des mots qui ne réfèrent à rien d’observable ou rien de ressenti vous affirmez alors l’existence de quelque chose dont rien ne permet d’en supposer l’existence. Je vais prendre l’exemple de la conscience. Voici un mot qui est employé par les penseursd’ici comme s’il s’agissait d’un existant. Pourtant aucun ne peut dire de quoi il s’agit car personne ne peut observer la conscience ( observer c’est percevoir par les cinq sens). Pourtant tous sont sûrs que la conscience existe. Vous voyez : ils sont comme les croyants. Comme ceux qui croient en Dieu. Prenons un athée : il nie l’existence de Dieu mais il affirme l’existence de l’inconscient ! Pourtant rien ne permet d’affirmer que l’inconscient existe. Mais chacun tend tellement à être Dieu ! chacun se sent infiniment puissant à aligner des idées les plus farfelues dès lors qu’il sent en lui cette jouissance obscure : je crée, je crée, je suis Dieu. Quand à l’infini il existe en mathématique. Nous l’utilisons constamment à des fins pratiques.
  12. Elle est étonnante cette affaire « Mélanchon » quand je l’observe, quand je l’appréhende en tant que spectateur. Il y a d’abord la colère du personnage qui engendre sympathie et réprobation, et ça pourrait s’arrêter là. Mais il y a surtout les réactions. Et là ça vaut son pesant d’or. Il y a ceux qui sont sûrs que Mélanchon est coupable et qui vont démontrer que ses comptes sont falsifiés, véritables supplétifs des enquêteurs officiels. Je me dis de tous temps il y a des gens qui ne peuvent pas agir autrement que comme collaborateurs du pouvoir en place. Il y a ceux qui démontrent ( ce sont en général des gens AUTORISÉS par leurs diplômes ou leur fonction professionnelle) que cette séquence va porter préjudice à Mélanchon et je sens à quel point ils espèrent que cette séquence lui porte préjudice. Ainsi je vois leur ressentiment et leur peur. Peur de quoi ? Il y a ceux qui critiquent sa passion, son émotion, ses excès et je sens à quel point pour eux Mélanchon est d’abord un homme pas « comme il faut », bref j’assiste aux effarouchements des petits bourgeois planqués. Si bien que cette affaire excède largement ce qu’elle apparaît et qu’elle permet d’assister à la trouille séculaire des gens « comme il faut » face aux gens inspirés par la violence inhérente à la nature. La trouille des animaux domestiqués devant ce qui pourrait se révéler être une animalité sauvage.
  13. Bonjour Barbara, Vous pensez donc que les arabes musulmans se comporteront en Europe comme jadis ils se sont comportés. D’abord je ne suis pas sûr qu’ils n’aient rien apporté. Je sais bien que l’histoire peut être interprétée de mille façons selon les faits que l’on choisit de retenir comme étant saillants pour ensuite les relier selon une logique à soi, mais ce que j’ai retenu du passé, à côté de toutes les choses horribles que l’on attribue aux arabes musulmans c’est qu’ils ont été un formidable accélérateur de l’histoire par tous les brassages de population et de culture qu’ils ont provoqués. La Renaissance doit beaucoup aux échanges culturels entre la cour d’Italie et les chefs arabes de l’époque par exemple. Mais ont ils été vraiment incapables de création ? Tous ces touristes qui vont en Espagne admirer ces monuments d’architecture créations d’une synthèse heureuse entre Islam et christianisme ne rendent ils pas hommage, parfois malgré eux au génie arabe ? Pour en revenir à l’epoque actuelle peut-on anticiper le futur comportement des arabes musulmans à partir d’un comportement passé ? Les êtres comme les communautés sont-ils identiques à eux-mêmes à travers les millénaires ?
  14. Lettre 39-1 19 octobre 2018 Samuel, Paul est un contemporain de Jésus, né comme lui au début du siècle. Mais alors que Jésus est un homme simple, né en Palestine, largement influencé par les Esséniens, hommes du désert, marqués par l'ascétisme, l'indifférence aux biens et aux honneurs du monde, Paul, lui, est né dans une famille juive influente, aisée, vivant hors d'Israël, dans la diaspora, à Tarse en Cilicie [Turquie actuelle]. Son nom hébraïque était Saul, mais il se fit appeler par son cognomen (surnom) romain : Paul ( Paulus). Son père était citoyen romain ce qui faisait de lui aussi un citoyen romain, marque d'élection. Il bénéficia d'une éducation versée dans l'étude mais aussi dans la pratique manuelle (il fabriquait des tentes). Il connaissait à fond le judaïsme (grâce à l'enseignement d'un pharisien de renom, Gamaliel) et les cultures latine et surtout grecque. Il parlait l'araméen, l'hébreu et le grec. C'était un homme fort d'une origine sociale et culturelle dominante. En tant que citoyen romain il ne communiait pas avec le peuple d'Israël qui ne pensait qu'à se libérer du joug romain. Instruit de la culture grecque qui dominait alors l'Occident sa vision du monde débordait largement celle du monde juif. Le théâtre dans lequel il se voyait agir était vaste comme l'Empire romain. C'était un universaliste, animé d'une ambition à l'instar de celle des Empereurs : rayonner dans le monde. Mais alors que l'ambition des Césars était la conquête politique et territoriale celle de Paul était la conquête des esprits. Son caractère puissant et autoritaire, sa vision enfiévrée du monde inspirée par surcroît par une maladie chronique (probablement le paludisme), sa conviction d'être en relation directe avec Jésus (ce qui le conduisit parfois à penser qu'il parlait la Parole même de Dieu) l'entoura d'une aura et d'un charisme qui lui permirent de s'imposer. Paul participa à la persécution de la secte des Héllénistes. Mais un jour, selon la légende, Jésus lui apparut au milieu d'une lumière éblouissante, alors qu'il s'approchait de Damas, et lui demanda : « Pourquoi me persécutes-tu ? ». Il perdit la vue pendant trois jours puis, quand il retrouva ses facultés, il devint un inconditionnel de Jésus, il se convertit au christianisme naissant. Plus sérieusement la conversion de Paul fut l'aboutissement d'une longue réflexion. Il avait longtemps réfléchi sur l'impossibilité pour les hommes de trouver leur salut par eux-mêmes. A l'époque la notion de salut avait un sens. Les hommes vivaient dans un monde violent où dominaient la guerre, la maladie, la pauvreté et la mort. Cette violence engendrait le désir de trouver des voies de salut, c'est-à-dire des moyens de surmonter les souffrances et les angoisses nées de cette violence mais aussi des moyens de donner sens à la vie. Pour Paul l'humanité et la création entière sont asservies aux éléments du Kosmos, puissances démoniaques assimilées aux étoiles. Qu'il soit païen ou juif l'homme est désarmé face à ces puissances du Mal. Le principe du Mal c'est la matière, la chair, le principe du Bien c'est l'esprit, le spirituel. Il faut voir dans cette vision un écho de la philosohie de Platon. Le philosophe athénien affirme que l'être est partagé entre matière et esprit. Il affirme la supériorité absolue de l'esprit sur la matière. Le monde matériel est une imitation dégradée du monde spirituel. Il en tire une conception du Bien et du Mal : l'homme doit se tenir à l'écart des désirs du corps (monde matériel) qui avilissent l 'âme (monde spirituel), l'homme doit s'élever dans la contemplation des Idées éternelles. Paul fait sienne cette représentation mais il la modifie en fonction de sa culture juive. Il remplace les Idées par Dieu et il introduit la notion de péché. Car la partition de l'homme entre matière et esprit n'est pas un hasard : c'est la conséquence du péché originel d'Adam, père de toute l'humanité, qui, en désobéissant à Dieu en mangeant le fruit de l'arbre de la connaissance a été chassé du jardin d'Eden où il vivait éternellement heureux dans un corps glorieux (corps idéalisé non soumis aux pesanteurs du matériel). C'est là que Paul a son illumination (l'apparition de Jésus). Il saisit soudain que Jésus peut être vu comme le Sauveur du monde. Il saisit que Dieu, ému par la condition de l'homme, a choisi de le sauver, qu'il soit juif ou pas, en envoyant son fils sur terre. Dieu, par l'intermédiaire de son fils, choisit de partager le malheur des hommes. Du coup pour Paul l'événement historique fondamental c'est le Calvaire de Jésus et son agonie. Dieu, par l'intermédiaire de son fils éprouve le désespoir des hommes soumis à la souffrance et à la mort, mais Dieu ressuscite Jésus, son fils. La résurrection devient un fait réel et non pas symbolique, cette résurrection signifie la victoire du fils de Dieu, qui est aussi le fils de lhomme sur la souffrance et sur la mort. Au cri de désespoir « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné ?» succède la résurrection donnée par Dieu, qui signifie ainsi la gloire future de l'homme après les ténèbres de son désespoir. Une fois ressuscité Jésus retourne auprès de son père, un Jésus imaginé par Paul à l'image du premier homme, déjà créé par Dieu, Adam, avant son expulsion de l'Eden : être au corps glorieux vivant éternellement heureux auprès du Père. Le salut est là : il faut mettre sa foi en Jésus, suivre son enseignement et imiter son comportement. Prendre sur soi les malheurs du monde, conséquence du péché originel, se détourner du péché en renonçant aux désirs de la chair (monde matériel) vivre en communion avec Jésus, devenu Jésus-Christ, devenu le Christ [Christ signifie : l'oint du Seigneur] c'est-à dire le Sauveur, et appliquer son enseignement en tenant pour seul commandement l'amour des autres et de soi-même. Animés et réunis dans cette foi en Jésus-Christ, les chrétiens connaitront la rédemption (rachat de l'homme ; l'homme devenu esclave du mal est racheté c'est-à-dire qu'il est rendu à nouveau libre grâce au sacrifice de Jésus) laquelle sera pleinement accomplie à la Parousie (le retour glorieux de Jésus-Christ à la fin des temps bibliques dans le but d'établir définitivement le Royaume de Dieu sur la terre), lorsque les élus revêtiront à la résurrection le corps spirituel, le corps glorieux qui est désormais celui de Jésus. Les fidèles, sauvés par la foi en Jésus prennent part dès à présent à la vie éternelle dans la mesure où ils vivent dans le Christ, en communion mystique avec lui, par intégration à l'Eglise chrétienne (la communauté des chrétiens) qui est son corps. Paul construit là une cathédrale intellectuelle et spirituelle, où il synthétise l'hellénisme et le judaïsme tout en conservant l'idée apocalyptique de la fin des temps et du retour du Messie. Il crée une nouvelle religion qui n'a plus grand chose à voir avec le judaïsme. Cette nouvelle religion sut répondre aux angoisses des hommes de son temps, surtout aux angoisses des Gentils (les païens). Paul va s'élancer dans la conquête des esprits des Gentils, indifférent aux soucis identitaires des Juifs. Il a d'autres ambitions que de régner un jour sur un petit royaume appelé Israël, il veut conquérir le monde. Aussi concentrera-t-il son prêche dans les colonies de la diaspora, puis dans les territoires régentés par les Romains. Je t'expliquerai tout cela dans la deuxième partie de cette lettre. Je t'embrasse, bravo pour ta compréhension de la leçon de maths, elle n'était pas évidente à assimiler. Je t'aime, à très bientôt,
  15. Vu qu’elle cherche une relation intime c’est tout de même son droit de sélectionner qui elle veut. T’es trop vieux de toute façon Pinocchio, soir réaliste.
  16. Je n’ai jamais observé que l’esprit provincial fut plus ouvert que l’esprit parisien. T’es trop timide choupi
  17. aliochaverkiev

    Mes choix

    Ton nouvel avatar est un avatar d'enfer ! Tu n'es plus du tout transparente ! Serait-ce que tu me ferais du charme ? J'aime te voir en forme la lionne. Bonjour à vous l'Etoile, quand vous intervenez ici j'ai le sentiment que c'est un ange qui vient me visiter. Je suis toujours en attente de vos vidéos.
  18. Lettre 38 14 octobre 2018, Samuel, Après la chute des deux Royaumes et l’exil à Babylone de nombreux Israélites s’installèrent hors du pays de Canaan et formèrent ce qu’on appelle la diaspora. Des colonies juives s’implantèrent progressivement dans tout le bassin méditerranéen jusqu’à la Mésopotamie et la Perse. Au début de l’ère chrétienne la majorité des Juifs vivait dans cette diaspora dont les centres principaux étaient Antioche, Alexandrie, Carthage et Rome. Ils pratiquaient librement leur religion dans les synagogues où ils se réunissaient pour prier et étudier. Chaque synagogue était gérée par un Sage, un Rabbin. Néanmoins les gardiens du Temple gardaient l’autorité religieuse. La mentalité des Juifs de la diaspora, du fait qu’ils vivaient au milieu de populations non-juives, était différente de celle des Judéens. Ils étaient moins nationalistes, le retour à l’indépendance de la Judée leur importait peu. Habitués à côtoyer les païens, ayant adopté les langues locales (le latin ou le grec) ils étaient sensibles aux caractéristiques des cultures païennes particulièrement les cultures latines (Rome) et grecques (Alexandrie). La secte juive dite « les Hellénistes » venait de la diaspora. Elle critiquait les institutions religieuses du judaïsme. La communauté naissante chrétienne leur apparut comme pouvant leur servir de cheval de Troie. La toute jeune Eglise chrétienne était dirigée par les anciens apôtres de Jésus qui venaient tous de milieux populaires. Paysans, pécheurs, petits artisans, ils étaient le plus souvent illettrés et ne savaient pas trop utiliser le verbe pour se défendre et s’imposer. La disparition de leur chef, Jésus, les rendaient du coup vulnérables. La secte se convertit au christianisme, puis une fois intégrée dans la nouvelle Eglise, elle poursuivit son objectif : renverser le Temple, supprimer les rituels religieux traditionnels, revenir à l’époque antique de Moïse en utilisant l’image de Jésus comme nouveau prophète. Bref ce qu’elle voulait c’était renverser le pouvoir religieux existant pour imposer son propre pouvoir en s’appuyant sur la figure mythique de Jésus. Sa tentative échoua. Les Sadducéens et les Pharisiens se défendirent et le peuple non plus ne la suivit pas. Le chef des Hellénistes, Etienne, fut arrêté et lapidé, les membres de la secte furent persécutés mais les autres chrétiens ne furent pas inquiétés. Toutefois un coin avait été enfoncé par les Hellénistes entre le judaïsme et le christianisme. En se battant jusqu’à la mort pour séparer le christianisme naissant du culte traditionnel juif de Jérusalem, Etienne avait ouvert la voie à une possible rupture et à l’instauration d’un nouveau cute, certes encore lié à Moise, certes encore promis aux seuls Juifs, mais une première brèche était apparue : la possibilité, en s’appuyant sur le mythe de Jésus, de créer un nouveau culte. Il est possible de voir dans cette révolte d’Etienne l’expression d’une volonté de puissance : renverser l’ancien pouvoir pour y installer le sien. Ici la révolution poursuivie était exclusivement religieuse et limitée aux Juifs. Or ceux-ci, surtout ceux d’Israël, ne rêvaient pas d’une révolution religieuse, ils rêvaient d’une révolution politique qui conduise à l’anéantissement de la tutelle romaine. Là où Etienne échoua, un autre homme, quelques années plus tard devait réussir, un homme possédé par une ambition à l’égal des ambitions des empereurs romains, un homme éminemment cultivé, un homme qui savait manier le verbe et séduire les foules, un homme qui devait faire du christianisme, après l’avoir transformé selon sa volonté, après avoir fait de Jésus une figure recréée par lui, une nouvelle religion. Cet homme s’appelait Paul. Je t'embrasse, Passe une belle semaine, (J’espère que la leçon de maths ne te pose pas trop de problèmes) Je t'aime,
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