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aliochaverkiev

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Tout ce qui a été posté par aliochaverkiev

  1. 9 octobre 2017-Lundi Statut de certaines femmes au 19ème siècle (l'Education sentimentale) : C'était une coutume admise qu'un étudiant, pour la période de ses études, pouvait vivre conjugalement avec une jeune ouvrière (de 16 à 30 ans) : la "grisette" fille légère mais non vénale qui, en échange d'un peu d'attention, offrait son affection, son dévouement, ses charmes et sa fidélité sans espérer le mariage. La "lorette" terme inventé en 1840 qui désigne une jeune femme séduisante (18 à 30 ans) , élégante et facile, qui accepte de vendre ses charmes : l'église Notre Dame de Lorette, référence aux prostituées du quartier. A l'époque le mot n'est pas péjoratif, il possède même une connotation chaleureuse. Figure de style : L'anadiplose, féminin (ana : nouveau, diploos : double) : reprise du dernier mot d'une proposition à l'initiale de la proposition qui suit. Comme le champ semé en verdure foisonne, De verdure se hausse en tuyau verdissant, Du tuyau se hérisse en épi florissant, D'épi jaunit en grain, que le chaud assaisonne. — Joachim Du Bellay, Les Antiquités de Rome Il est bête. Bête il restera. Ô ce verre sur mes désirs ! Mes désirs à travers mon âme ! Le néant a produit le vide, le vide a produit le creux, le creux a produit le souffle, le souffle a produit le soufflet et le soufflet a produit le soufflé. A opposer à l'épanadiplose, qui est la reprise en fin de phrase d'un mot, voire d'une locution située au début de proposition. Elle constitue un mécanisme linguistique inverse à celui de l'anadiplose, et peut se schématiser ainsi : A _______ / _______ A […] Mais elle était du monde, où les plus belles choses Ont le pire destin, Et rose elle a vécu ce que vivent les roses L'espace d'un matin. […]
  2. Dans l'ordre de la transmission, à l'échelle des générations à venir, la nécessité éthique et esthétique est de ne pas conclure pour Flaubert. "Observons, tout est là...La rage de vouloir conclure est une des manies les plus funestes" (lettre à Mlle Leroyer de Chantepie, 1863). "Quant à laisser voir mon opinion personnelle sur les gens que je mets en scène, non, non, mille fois non". Cette remarque me fait penser aux Bienveillantes. J. Litell a réalisé un tour de force en mettant en scène un nazi sans jamais le juger. Seul un artiste peut faire ça. Seul un artiste authentique donne à voir, sans juger. Flaubert croit au pouvoir de la littérature sur les consciences à la manière de Goethe : la vertu de l'esprit n'est pas d'enseigner aux autres ce qu'ils doivent penser, mais d'éveiller leur faculté de juger.
  3. Sans la sauvagerie du début du capitalisme (classe ouvrière, enfants compris, exploitée jusqu'à la mort) = pas de communisme.
  4. Les thèses développées par Jean Louis Harouel, telles que je les découvre ici, me rappelle les thèses développées par Pierre Manent dans "Situation de la France". Il s'agit d'une attaque contre la gauche qui consiste à lui imputer les deux hérésies que seraient le libéralisme libertaire et le communisme. On retrouve chez l'un comme chez l'autre la nostalgie d'un catholicisme moral axé contre la libération des mœurs. Nous retrouvons là la névrose catholique avec son obsession du sexe, son contrôle forcené et normé des pratiques sexuelles. Cette névrose catholique dont je me demande d'où elle peut venir (de Saint Paul vraiment ?). Il y a aussi cette critique de la religion des droits de l'homme qui me parait intéressante, moins polémique. Il semble en effet que le primat des droits de l'homme finisse parfois par détruire l'idée même de communauté. Les hommes et les femmes ne forment plus communauté tant le souci n'est plus la communauté, la vie en commun, mais le droit à vivre tous les désirs personnels fussent-ils singuliers. C'est le primat de la singularité contre la communauté. Je pense qu'il y a là de quoi réfléchir. Ce qui est remarquable chez l'un comme chez l'autre c'est qu'il n' y a jamais d'attaque contre le fascisme. L'autoritarisme de droite est épargnée par ces inquisiteurs. Il y a aussi cette étonnante alliance souhaitée (surtout venant de personnes aussi liées à l'autoritarisme passé du catholicisme) : l'alliance avec les Juifs. Ils sont gonflés quand même. Il est regrettable que certains juifs se laissent séduire par cet appel du pied. D'autant que cet appel à un partage du pouvoir moral (politique aussi ?) sur la société française se termine (évidemment !) par une mise sous tutelle de l'Islam. L'Islam d'après Manent doit être subordonné au catholicisme et au judaïsme parce que les musulmans seraient des "soumis" à Dieu. Ils n'auraient pas passé une Alliance avec Dieu, ils se seraient soumis.Ce qui leur ôterait le droit à exercer une quelconque autorité morale. Bref ce que ces penseurs souhaitent c'est le retour à l'ordre moral du 19 siècle, ordre régi par le catholicisme traditionaliste, avec changement des alliances : les Juifs ne sont plus le peuple à ostraciser, non, ils deviennent des alliés dans une mise sous tutelle de l'Islam. Bref c'est le retour au colonialisme avec la stratification établie en Afrique du Nord : les colons, en dessous les Juifs, en dessous les Arabes (musulmans). Valls est le représentant politique de ces penseurs. En vérité tout cela est délirant. Quant à la gnose, à l'origine ce n'est pas ce que Harouel en dit. Enfin passons ...
  5. 8 octobre 2017-Dimanche Pour Flaubert le sentiment est le chemin le plus court pour atteindre (sur le plan littéraire) la sensibilité des autres. Mais quel sentiment mettre en œuvre ? Le sentiment peut bloquer l'écriture dans le solipsisme : ce que je ressens n'intéresse que moi. Le sentiment échappera à l'incommunicable qu'au prix de cette conversion de la sensibilité : sortir de la sphère subjective, s'arracher à soi-même, pour ressentir comme s'il (l'écrivain) était lui-même un autre. La triple règle d'écriture de Flaubert : L'impersonnalité, la relativité généralisée des points de vue, le refus de conclure. "Je ne veux pas considérer l'Art comme un déversoir à passion, comme un pot de chambre un peu plus propre qu'une simple causerie, qu'une confidence. Non ! Non ! la Poésie ne doit pas être l'écume du cœur. Cela n'est ni sérieux, ni bien" (lettre à Louise Colet, 22 avril 1854). En fait, dans mon activité subsidiaire d'écrivain, j'utilise l'écriture comme une expression d'émotions ou de sentiments bruts. Autant dire que je reste dans le déversoir à passion. Mais c'est ainsi que commence le plus souvent l'acte d'écrire quand on consulte les notes des écrivains. D'abord exprimer les passions. Mais quelle que soit la tournure littéraire prise par l'expression des passions nous ne sommes pas encore pour autant dans la littérature. Flaubert prend conscience que le roman raconte les relations secrètes entre l'histoire politique et l'évolution des mœurs amoureuses. La politique s'installe au cœur même de l'intime en dictant sa loi à cette fausse intériorité : la sentimentalité. "On se croit un sujet doué d'intériorité et de sensibilité parce que l'on règle son comportement sur son sentiment, mais on sent comme on parle, et l'on ne parle qu'avec des mots d'emprunt" Commencer un récit et ne pas sombrer dans le solipsisme commande à mon avis d'employer la troisième personne (pour le sujet). Employer la troisième personne c'est une discipline à se donner pour prendre de la distance.
  6. Je ne sais pas si Valls est raciste mais, derrière sa dénonciation de l'islamisme, sa haine des Arabes couplée à sa certitude que les Juifs, par essence, haïssent aussi les Arabes, finit par être pénible. Et dangereuse pour les Juifs en plus qui se retrouvent en première ligne dans une guerre franco-arabe qu'ils ne veulent pourtant pas alimenter. Dès qu'on le voit on a l'impression qu'il va se mettre à éructer des tonnes de haine contre ceux qui ne sont pas lui. Ses yeux exorbitants sont sans cesse prêts à venir s'écraser sur la tronche de son contradicteur. Cet homme passe son temps à hystériser le débat politique. Et toujours dans le même sens : la rage contre les Arabes.
  7. Je vais essayer d'expliquer la relation que je tente d'établir entre Kant et Parménide. Pour Kant (Critique de la raison pure) la perception commence par la réception de sensations diverses (mises en forme par l'espace et le temps qui sont des formes a priori de la sensibilité, qui sont donc des formes propres à la structure mentale humaine). Ces sensations arrivent en "vrac" en quelque sorte et ce sont les concepts purs (les catégories) qui mettent en relation ces sensations pour en tirer ce que Kant appelle l'objet scientifique. Donc, de son point de vue, l'objet scientifique surgit du "cahos" des sensations par application des concepts purs de l'entendement qui agissent en fait comme des lois de composition. On voit la révolution qu'apporte Kant : ce ne sont plus les choses qui nous sont révélées par la nature dans leurs caractéristiques propres, c'est l'esprit humain qui organise les choses, qui relie entre elles les choses. C'est l'esprit humain qui règle les choses, ce ne sont plus les choses qui règlent l'esprit. Donc l'esprit humain fait surgir les objets par application de règles qui sont des règles relationnelles (entre autres). La loi de composition (donnée par l'esprit) donne aux sensations leur réalité d'objets scientifiques. Je me disais donc que Parménide en mettant en valeur le verbe avant de parler du sujet et du prédicat met en valeur la relation lui aussi, puisque le verbe être est une mise en relation d'un sujet et d'un prédicat. Mais cela va plus loin : le verbe être par sa puissance relationnelle fait sortir le sujet et le prédicat du néant en quelque sorte. C'est une pensée toute personnelle bien entendu.
  8. J'étais comme vous il y a encore 4 ans. Je prenais la philosophie pour une vaste escroquerie. C'est sous l'influence d'une personne, celle qui écrit ici sous le nom de "satinvelours" que je me suis ouvert à la philosophie. En fait, mes réflexions et interrogations venaient des sciences. Elles portaient, entre autres sur l'espace et le temps, puisque j'étudiais à l'époque la relativité. Elle poussa devant mes yeux un ouvrage qui parlait de Kant et je fus aussitôt intéressé par la manière dont Kant parlait de l'espace et du temps. Je me suis mis à étudier Kant pour m'apercevoir rapidement que la philosophie, comme discipline, demandait un certain apprentissage. En effet il y a tout un ensemble de notions qui font la base de la philosophie. Ce que je découvrais donc c'était la philosophie dans ses fondements grecs. Il me fallu travailler tout cela car je ne parvenais pas à saisir toutes les idées de Kant. Ainsi j'ai découvert que la philosophie d'origine grecque avait ses fondements, son vocabulaire, ses structures propres etc. Et qu'il me fallait me soumettre à l'étude de cette discipline si je voulais comprendre Kant. Et je voulais comprendre Kant car je compris que sa philosophie avait transformé tout la façon de penser de l'élite allemande, y compris les scientifiques (les scientifiques allemands, les pères de la physique quantique surtout réfèrent sans cesse aux philosophes grecs dans leurs recherches). Il y a en définitive deux philosophies, une philosophie commune, qui consiste à penser sur les choses, selon son inspiration, c'est la philosophie enseignée dans les lycées et une philosophie spécialisée, une philosophie-discipline, qui fait partie des humanités et qui est enseignée dans l'enseignement supérieur. On peut bien sûr se passer de cette philosophie "grecque" mais, pour ma part elle m'aide à comprendre l'évolution des sciences et surtout elle m'aide à construire moi-même mes propres représentations du monde.
  9. Oui, oui, restez Maitresse Lyli.A. Je suis sagittaire aussi.
  10. aliochaverkiev

    L'Idée.

    Toujours dans la dégradation de l'autre celui-là; et si le Mal c'était ça ? dégrader l'autre ? En tout ca avec Maroudiji on est constamment affronté à la dégradation; jamais une parole généreuse chez celui-là. Il n'est que haine et négation de l'autre. Pénible. Généreux ? il ne sait pas ce que cela veut dire. Fatigants ces gens qui n'aiment personne. J'imagine les humiliations qu'ils ont subies certes, mais quand même. Allez, va me dénoncer petit homme, j'aurai sans doute un second blâme et tu seras enfin heureux. Quelle fatigue ces gens-là.
  11. Je ne vois pas qui vous êtes. Je suis sensible à votre ouverture d'esprit. J'ai surtout habité les forums de philosophie, et je suis toujours identifié sous le nom de "aliochaverkiev" sur le forum de philosophie. J'ai tenté d'intervenir sur d'autres forums de philo, mais en vain. Le forum de philosophie est le plus pointu. Mais vous verrez que nul n'intervient plus sur ce forum, sinon, encore moi et mon amie Nicole. Ce forum, le forum de philosophie, exige du "travail" et vous conviendrez que demandez de travailler à des intervenants de n'importe quel forum c'est vraiment utopiste. Les forums sont de lieux de dégueulade d'émotions, sans aucun travail. Je vais vous répondre sur votre interrogation. Je suis un homme qui travaille. Aujourd'hui , par exemple, j'ai 8 heures de cours de maths. Je veux dire par là que je suis dans le réel. A plus tard.
  12. aliochaverkiev

    L'Idée.

    Je termine avec l'idée. "Qu'on les saisisse [les idées] comme des concepts non pas constitutifs mais régulateurs...alors les idées ont une valeur éminente, elles sont fécondes...même si elles ne devaient être que des fictions heuristiques auxquelles rien ne correspondrait dans la réalité. Les idées partent du tout, de la totalité, de l'inconditionné et orientent la recherche vers celui-ci pour démontrer par là qu'aucune limite atteinte par l'analyse ou la synthèse ne peut être considérée comme dernière et indépassable...Il faut penser et chercher comme si un inconditionné était donné comme point de départ ou point final de la connaissance ou de l'action". [Rrudolp Eisler, Kant-Lexikon]. Kant veut dire que l'idée par sa pose de l'inconditionné (la pose de la cause première) tonifie la recherche philosophique et scientifique. Fin.
  13. aliochaverkiev

    L'Idée.

    Soyez positif, faites un effort, travaillez. ça veut dire quoi, travaillez ? ça veut dire exposez votre socle culturel, Bhagavad-gita. Vous ne pouvez pas passer votre temps à dire du mal des Grecs. Il faut, à un moment, exposer votre façon de voir, votre façon de vivre; si vous ouvrez un fil, dédié à Bhagavad-gita, je lirai, je répondrai. Mais vous ne pouvez pas justifier vos pensées en crachant sur les idées des autres; attitude un peu enfantine, non ?
  14. Je vais vous répondre. Mais, avant de vous répondre, je me rends compte en effet qu'il y a un cousinage entre votre façon d'être, celle de Nicole (satinvelours) et la mienne. Je comprends que pour certains, la Trinité que nous esquissons soit Un A plus tard.
  15. Je continue ici la relation du cours de philosophie bien que j'aurais pu le mettre maintenant dans le fil de satinvelours. A propos de satinvelours, pour les curieux, c' est une amie avec laquelle je travaille sur la philosophie, la littérature et sur les techniques d'éducation puisque nous enseignons tous les deux. Elle n'est pas "moi" mais le fait que certains nous identifient nous fait bien sourire. Bonjour à toi Nicole ! "A ce moment-là il [Parménide] n'écrit aucun sujet. Il laisse la formule sans sujet. Et pourquoi à la troisième personne ? Parce que la troisième personne en grec, comme en français finalement est la personne qui se rapproche le plus de l'impersonnel. Quand nous disons : "il pleut", le "il" de "il pleut" n'est pas une personne, le "pleut" c'est à la troisième personne. Il tonne, il neige...troisième personne. "Il" est impersonnel, ce n'est pas une personne. En grec la troisième personne se rapproche le plus de ce qui serait un impersonnel. S'il y avait un sujet, le sujet aurait été le noyau. Mais du moment qu'il n' y a pas de sujet, Parménide peut renforcer ou mettre en avant le fait d'être. Imaginons qu'au lieu de dire "est" il aurait dit "aime" ou "mange", troisième personne. Imaginons un dialogue. Un interlocuteur aurait pu dire : qui aime ? qui mange ? Parménide aurait dit du moment que je dis mange ou que je dis aime je veux montrer que aimer est possible, manger est possible. Pourquoi ? Parce qu'il y a quelqu'un qui aime, il y a quelqu'un qui mange. C'est l'activité que je veux mettre en avant. L’activité d'aimer, l’activité de manger. Après on verra qui aime ou qui mange. Ce qui est important c'est dire que l'aimer a lieu, le manger a lieu. C'est pour cela que je le dis au présent : mange; aime; est. Donc au lieu de dire aime ou mange Parménide a dit "est" troisième personne du verbe être. C'est la même chose si l’interlocuteur redemandait : qui est ? Parménide aurait dit si tu veux le savoir il y a un sujet possible qui, nécessairement, appartiendra à cette troisième personne. Un seul sujet que tu devras tirer d'une manière analytique de l’intérieur de cette troisième personne. Cette troisième personne elle seule va produire un sujet et c'est le seul sujet qui produira une trace vraie dans toutes les langues du monde". Parménide donc tente d'attirer le lecteur sur l'action elle-même, indépendamment du sujet et du prédicat. Cela demande un effort d'abstraction assez pointu : imaginer l'action sans les parties prenantes. C'est au fond, insister sur la relation. Cela me fait penser à une étude que je mène sur le forum de philosophie, sur Kant. Dans une discussion sur les trois synthèses, la synthèse de l'appréhension dans l'intuition, la synthèse de la reproduction dans l'imagination et la synthèse de la recognition dans le concept, je me suis aperçu, obligé que je le fus d'étudier à fond ces synthèses en raison d'un questionnement d'un intervenant, que, pour Kant, les sensations pouvaient s'apparenter à un magma informe que les relations (les catégories) venaient investir (sous les formes de l'espace et du temps, et, plus généralement, sous la forme du temps, puisque le spatial finit par être pensé dans le temps pour Kant). Ainsi en analysant Kant il ressort ceci : la relation crée les objets. Ou plus exactement la relation fait surgir du magma les objets (il ne s'agit donc pas d'une création absolue). Avec Parménide nous touchons la même perspective : le verbe est premier, la relation est première. Ce pourrait être vaines spéculations que tout cela. Pourtant non. Appliquée à la vie quotidienne cela (le verbe est premier) signifie ceci : c'est dans la relation que l'autre et le moi apparaissent. C'est essentiel en définitive cette position philosophique car elle signifie que ce qui prime c'est la relation à l'autre, c'est la communauté et non la relation à soi-même. Cela signifie aussi que le "connais toi toi-même" est vain. Il n'est possible de se connaître que dans la relation à l'autre; mais cela va plus loin : cela signifie que c'est dans la relation à l'autre que j'accède à l'existence (intersubjectivité).
  16. En vous appuyant sur votre expérience vous apportez du nouveau. L'expérience est nécessaire sinon nous ne faisons plus que tomber dans la métaphysique. Cela dit l'expérience c'est l'action. C'est pour cela que par ailleurs je mets en avant l'action. Bien sûr on peut critiquer toute action, mais sans l'action je ne vois pas trop ce que peut être le fait de vivre. Oui je pense que l'inconscient est tout puissant mais que les actes de conscience influent sur l'inconscient.
  17. La première pierre en somme "il y a ". Heidegger construira à partir de cette première pierre.
  18. Ce n'est pas de l'enthousiasme c'est un fait historique. Philosophie est un mot grec. Renseignez-vous. Il est vrai que vous, vous appelez philosophie toute éructation sonore. Vous avez un texte qui expose un travail, mais vous êtes incapable de fournir un "travail". Incapable de voir une construction devant vous sans vouloir aussitôt la détruire. A part détruire vous savez faire autre chose ? Vous êtes capable d'exposer ici un travail plutôt que de sans cesse cracher votre aigreur ?
  19. C'est là où l'on voit que la France a vieilli. Vouloir changer le monde est un idéal de la jeunesse, le changer ou le conquérir pour y imposer sa marque. Ne rien comprendre à cet idéal c'est soit être vieux soit ne pas avoir d'enfants jeunes, soit encore avoir des enfants soumis. Je comprends mieux pourquoi nos jeunes pousses ambitieuses quittent le pays.
  20. "Changer le monde, quelle lubie ridicule". Parole de vieux. C'est aussi nier toute la production littéraire de notre pays. Avec Querida, à la poubelle tous nos romanciers : Zola, Balzac, Flaubert, Camus, Sartre, etc. Mais au moins, a-t-elle lu quelque chose de ces romanciers, sait-elle même que ce sont des écrivains français ? Celle-là a littéralement, c'est le mot, la haine de la culture française, la haine même de la Révolution française. Et donc la haine de la République. L'intérêt de ce forum c'est qu'y peuvent cohabiter les plus incultes que l'on puisse imaginer et les plus lettrés. Etonnant mélange. "Il n' y a pas de vérité, il n' y a que des manières de voir" (ce n'est pas de moi mais d'un écrivain français).
  21. Quelques réflexions. Nous faisons la guerre dans certains pays arabes depuis...depuis quand ? Depuis que je suis né, avant même que mes parents naissent nous faisions déjà la guerre à certains Arabes. Bien sûr pour la bonne cause, pour le Bien, je ne discute pas là-dessus. Nous pouvons définir le Bien, puis le déclarer universel, puis tuer les méchants. J'assume. Bref nous faisons la guerre. Ce qui me tue chez les pays catholiques c'est leur côté faux-cul, hypocrite. Ils font la guerre mais il ne faut pas voir qu'ils tuent, ils massacrent sous des bombardements parfois aveugles des enfants, des jeunes filles mais il ne faut surtout pas voir. Les catho et leurs descendants athées (les fous du laïcisme qui traquent partout Dieu dès qu'ils l'aperçoivent) sont restés des névrosés de la culpabilité (bien qu'ils aient tué Dieu). Ils tuent mais il faut en plus qu'ils regardent ailleurs. Ils en veulent aux méchants, les méchants Arabes, de ne pas se laisser tuer alors qu'ils sont dans le Mal. " Quoi, vous êtes des méchants et vous ne vous laissez pas massacrer ?" En plus ils culpabilisent le méchant en disant : regardez nous sommes obligés de vous tuer tellement vous êtes des méchants, tellement vous êtes coupables de ne pas vous laisser mettre par les valeurs universelles. Donc nous faisons la guerre à certains Arabes, nous les massacrons allégrement parfois (je ne compte pas le nombre de bavures; les bavures, ce n'est pas grave, ce ne sont que des Arabes après tout) et ces êtres qui ne méritent pas le vocable 'hommes" (sauf quand ils servent nos valeurs) osent venir faire la guerre chez nous !!! Oh horreur, comment ces gens qui, après tout ne sont pas des humains, tellement ils sont barbares, osent venir faire la guerre chez nous, chez nous !!! Non seulement ils ne se laissent pas tuer chez eux alors qu'ils sont dans le Mal mais en plus, ils résistent, ils se battent !!! Quelle outrecuidance !!! Il va falloir que vous assumiez les faux culs : vous faites la guerre ? Alors attendez-vous à ce que vos ennemis vous fassent la guerre aussi. Vous faites la guerre chez eux ? Attendez-vous à ce qu'ils viennent faire la guerre chez vous. Je peux être tué demain comme je les tue chez eux. J'assume le fait que mon pays les tuent chez eux. J'assume le fait qu'ils veulent me tuer chez moi. C'est ça les pleurnichards, c'est ça la guerre. C'est un rapport de force. Ne demandez pas à ceux que vous tuez de se laisser faire. Il va falloir les affronter. Il va falloir que vous sachiez faire la guerre. La haine est superflue, elle est le signe des faibles et des couards. Si vous avez besoin de haïr et de dégrader votre ennemi pour le "neutraliser" alors vous n'êtes pas encore arrivés à l'âge d'homme. La guerre est un rapport de force à l'issue duquel nous pouvons mourir. Il va falloir que vous vous hissiez au niveau de la cruauté de la Vie.
  22. C'est moi qui parle, je n'ai pas besoin de source pour dire ce que je vois, ce que j'entends. Je ne suis pas un Golem qui parle la parole des autres, je ne suis pas un zombie fait d'argile qui court partout dans les rues avec la parole autorisée entre les lèvres.
  23. Et voilà comment, après la mise en accusation de l'islamisme, justifiée, légitime et nécessaire les gens dérapent dans la haine de l'Islam. Car sous l'horreur légitime se réveille la haine de fond des occidentaux contre l'arabe musulman, surtout l'arabe algérien musulman. Allez y braves et courageux gens, continuez de haïr l'algérien arabe musulman. On voit aussi Israéliens et Palestiniens mener une guerre de territoire. Au delà des religions il y a des intérêts très concrets.
  24. Un athée aussi peut devenir un monstre. Le terrorisme transcende les religions.
  25. En lisant ce dialogue je me rends compte à quel point nous pouvons diverger dans nos représentations. La représentation de la nature de Barbara Lebol est issue de toute la tradition chrétienne. Il y a d'un côté la nature et de l'autre côté l'homme. Cette distinction est pour moi totalement étrangère à mon héritage culturel (culture : sensibilité, héritage, tradition des peuples, des origines + construction personnelle, actuelle). Dans cette représentation de Barbara tout tourne autour de l'homme (de la femme en l'occurrence). Je suis le centre du monde et tout ce qui m'arrive affecte l'absolu, car je suis l'absolu, le critère, le repère. Et ce qui m'affecte est par définition hostile ou au mieux neutre. Cette représentation de la nature traverse toute la philosophie occidentale, que j'aime d'ailleurs, mais là je diverge totalement de cette philosophie. Mes origines orientales et mêmes asiatiques reprennent le dessus. Pour moi et ma lignée culturelle d'origine orientale l'homme est dans la nature, la nature contient l'homme, l'homme lui-même est une manifestation de la nature. Quand l'homme souffre la nature souffre. L'inconscient existe bien sûr mais c'est aussi de l'inconscient que surgit le conscient. Le conscient est une "arme" de l'inconscient qui vise à se regarder lui-même pour agir, transformer son action à travers le monde. Toute prise de conscience est aussitôt happé par l'inconscient qui se sert du conscient pour construire son œuvre. (Je recommande de s'intéresser à l'expérience de Libet à ce sujet où l'on voit que l'inconscient dirige mais modifie son action quand le conscient l'informe). Bien sûr je ne reste pas figé dans cette vision de la nature, j'ajoute les découvertes occidentales. Pour moi la nature est une "réalité" qui se fait, qui se crée, qui apparaît. (Mais en cela je dois dire que j'adopte la vision de Hegel, rendons à César ce qui lui appartient). L'occidental souffre d'une hypertrophie de son moi, il voit le "moi" comme un absolu. L'homme comme un absolu. Il ne voit pas que la nature est en mouvement, qu'il y a un mouvement, une origine, peut-être une fin, mais cela nous ne le savons pas. Nous sommes immergés dans la nature, si l'homme disparaît, si la terre est, à nos yeux saccagée, cela reste encore dans l'ordre de la nature. Tout ce qui apparaît, toutes les "nouveautés" qui apparaissent, tous les désirs qui apparaissent, toutes les folies qui apparaissent, toutes les saintetés qui apparaissent, toutes les horreurs qui apparaissent sont des tentative de la Nature de faire son chemin, de progresser dans l'ordre d'une création, d'une apparition.
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