sirielle

Quelques années après l'évolution des critères en 2019 pour le concours de Miss Allemagne, ou plus exactement "Miss Germany", une femme de 39 ans a été élue. Suite à son élection, elle est malheureusement victime d'un flot de critiques haineuses en ligne ciblant entre autres son physique et son âge... https://www.lavoixdunord.fr/1435603/article/2024-02-29/miss-allemagne-2024-attaquee-sur-ses-origines-son-physique-et-son-age-depuis-son

Associer sans plus de bémol prise de risque scientifiquement alertée et niveau d'étude, voire implicitement intelligence et niveau d'étude, me paraît à la fois trompeur et surconformiste socialement. On pourrait penser que ce n'est qu'un détail mais s'il est question de défendre la raisonnabilité du choix, le faire par des arguments grossiers et insultants est paradoxal. Bien que l'on peut évidemment s'inquiéter de ce type de relation et mettre sérieusement en garde la population quant aux risques avérés, mariage ou non finalement là n'est pas uniquement la question, le problème étant plus directement lié à la reproduction. Mais la "preuve" d'un certain état d'esprit associé n'est pas d'une évidence tout à fait monomorphe à partir du moment où il est possible aussi, entre autres, bien que c'est certainement rare, c'est quand-même du déjà vu, de s'être "uni", ne serait-ce qu'officieusement, avec une personne de sa famille plus ou moins proche sans être au fait du lien familial commun, ou encore d'avoir privilégié l'alchimie commune à la prudence, voire à la décence. D'autre part on peut grandement prendre en considération à ce sujet en effet le fait que certaines communautés sont isolées par la stigmatisation culturelle, endogène ou exogène...

On pourrait penser qu'il ne s'agit que de cynisme, bien que l'un de ces articles est écrit par un docteur en psychologie, et un autre par un docteur en sciences économiques et directeur des ressources humaines..., mais lorsque l'on a clairement souffert soi-même, et c'est couramment le cas, de la bienveillance de personnes trop aux petits soins, voire infantilisantes ou envahissantes, on saisit instantanément cet aspect pénible de la bienveillance, même si la bienveillance peut aussi être positive voire nécessaire lorsqu'appropriée.

Ou plutôt, d'après moi, la bienveillance est idéalisée socialement (comme d'autres concepts sont au contraire diabolisés). Un peu comme l'empathie parfois par exemple, qui peut populairement être idéalisée alors qu'elle peut aussi être mal employée. Et une autre dérive de la bienveillance par exemple est la servilité. Car la bienveillance consiste en quelque sorte à être attentionné de bon coeur. Elle participe bien sûr entre autres à l'estime et la considération que l'on peut ressentir et mettre à profit pour les autres, mais ça ne signifie pas qu'elle ne peut pas être excessive. Or, puisqu'il est question de rugosité aussi, la rugosité de la bienveillance peut couramment se trouver par exemple dans la moralisation, et là aussi la moralisation bienveillante, si elle peut certes avoir une utilité importante, doit rester quand-même assez limitée pour être correcte.

Subjectivement mais sémantiquement la bienveillance consiste plus vastement en résumé à être bien intentionné, or l'intention, vouloir bien faire, ne garantit pas la justesse.

Malheureusement la bienveillance est aussi l'une des armes de prédilection des orgueilleux. Se poser en aidant, en bon samaritain, voire en sauveur, au-delà de ce qui est en réalité nécessaire, c'est aussi surévaluer la dépendance de l'autre à soi-même, vouloir se donner le beau rôle là où notre prévenance est encombrante. A mes yeux la bienveillance doit donc rester cantonnée à un cadre assez limité, y compris donc dans cette rugosité que peut représenter entre autres la bienveillance autoritaire ou réprobatrice...

Une personne est composée de nombreuses facettes, et elle est aussi la somme de très diverses attitudes, chacune différemment inspirante... Normalement, pour être vraiment en relation avec quelqu'un il faut une ou plusieurs bonnes raisons, que cette personne soit très aimable ou le soit moins. En d'autres termes on ne fréquente pas les gens, dans la vie courante, en vue d'exclusivement tirer profit de leurs qualités. On peut aussi les fréquenter parce que l'on a quelque chose à leur apporter soi-même, dans un but plus altruiste donc que simplement l'avantage que l'on peut en tirer pour soi (voire parce que l'on s'associe pour un projet commun), mais aussi donc les fréquenter parce qu'on les apprécie dans l'ensemble malgré "la part d'ombre" que l'on croit déceler en eux, ou bien que l'on suppose. (Car on peut aussi par exemple ressentir une peur vis-à-vis d'une personne que l'on connaît peu, non pas par rapport à son attitude à elle, mais par principe de méfiance plus général... Ou encore aussi considérer une personne en fonction de préjugés, positifs ou négatifs, non pas tirés de son comportement à elle, mais plutôt de comment on la présume à tort ou à raison d'après ce que l'on pense des gens en général, ou de certaines catégories de gens...)

Non, mais il est possible aussi dans un débat d'apporter des arguments sensés sans s'emporter, c'est même préférable et plus constructif généralement. L'agressivité du discours n'est pas un argument en soi, elle est plutôt l'expression de la violence morale.

L'évènement a déjà eu lieu, il n'est plus temps de l'autoriser ou de l'interdire. J'ai déploré pour ma part le choix des tenues et l'instrumentalisation des enfants à plusieurs reprises entre autres, mais ici certains semblent apparemment tenir absolument à penser, à tort, que je cautionne ce choix de défilé (ce qui je le répète n'est pas le cas) simplement parce que je me suis intéressée à la polémique, et ce qui l'explique, ainsi qu'à ce qui explique (et non pas justifie) ce choix de défilé. Ceci dit oui, la modération peut être de mise sur tous les sujets quel que soit le degré de gravité, (voire elle est même d'autant plus de mise lorsque le sujet est sérieux et susceptible de déraper, il faut donc être particulièrement attentif aux mots employés, et non pas à mon avis estimer que puisque le sujet, celui-là ou un autre, est important, alors on peut se permettre les insultes, les propos haineux, la pensée unique, la diffamation, etc...).

Pas forcément, ou du moins il y a un bon sens évident dans ce principe de consécration assurée à son couple à mes yeux mais seulement jusqu'à un certain point, car lorsque la femme est trop facile, acquise inconditionnellement, ça peut finir par devenir dévalorisant pour sa dignité et sa prestance... D'autre part un tel état d'esprit chez celui ou celle qui le porte peut aussi générer une surpossessivité dans certains contextes.

Je comprends que caricaturer des propos puisse favoriser dans un débat de cibler un adversaire à raisonner, mais je ne tiens pas à rentrer dans ce jeu. Car non, ce défilé n'est pas à mes yeux assez convenable ni de bon goût donc, pour différentes raisons que j'ai un peu développées précédemment.

En revanche les tiens encore une fois permettent de saisir bien plus distinctement les tenants et aboutissants de ce choix de défilé espagnol, ainsi la discussion peut faciliter la conciliation sociale, en se forgeant grâce à l'emploi d'arguments constructifs, civilisés et modérés.

En tout cas en France le stage Drag-Queen de Gironde pour adolescents a été annulé, ces problématiques sont donc dans l'air du temps. Et pour ma part je suis d'ailleurs en accord avec cette annulation, en raison du lobby sexuel que peut aussi grandement représenter le rôle de drag-queen, même si ce n'est qu'un aspect parmi d'autres de ce qu'il est. Rien ne t'oblige à me lire fort heureusement, et je ne te le reprocherai aucunement si tu t'en abstiens, aucun souci sur ce point.

Tout à fait, là les adultes font porter aux enfants leur propre volonté d'affirmation sexualisée, et non pas vraiment celle des enfants même si un enfant est un adulte en devenir dont la liberté est à défendre. Je précise alors que non seulement je ne suis pas l'organisatrice de ce défilé, mais aussi encore une fois que j'ai maintes fois déploré ici les tenues choisies pour celui-ci. Je n'ai donc pas à être tenue ici comme la responsable de ce choix de défilé, même si je ne le critique qu'avec une certaine réserve.

Comme je l'ai répété à plusieurs reprises, je trouve moi aussi la tenue en question de mauvais goût, mais la motivation de ce défilé n'est probablement pas pour autant pédophile à mon avis, elle est libertaire, ce qui est différent.

C'est ton avis sur ma position sur ce thème, j'en "prends note". J'ai moi aussi saisi quelle était la tienne et je te remercie de m'en avoir fait un peu part.

Cela n'engage que toi et ceux qui partagent ton avis, mais quoi qu'il en soit les règles du carnaval sont à présent remises en question socialement, cela permettra probablement que les dérives dans un sens ou dans un autre quant aux tenues acceptées, soient moins nombreuses à l'avenir. Il est logique que les lois et les règles se précisent en fonction de l'évolution de la société. J'assume sans souci mes propos tels qu'ils sont, et non tels que tu les interprètes au-delà de mes propres mots.

Soyez courtois est recommandé entre autres sur ce site à raison, car cela reflète le respect que l'on peut éprouver pour autrui en société, et qui contribue au bien-vivre ensemble et à la liberté d'expression, plutôt qu'aux propos trop complaisamment haineux à chaque polémique. Certainement pas, conclusion à la fois fantaisiste, tirée par les cheveux et diffamatoire.

Si ça a à voir, il est question de déguisement, et non pas de tenue censée représenter ce que l'on est en réalité.

Je rappelle que j'ai été la première à dénoncer cet aspect-là ici.

Ici, si chacun peut donner son avis, la loi sociale appartient aux décideurs élus dont c'est le rôle. Mais quoi qu'il en soit il s'agit d'une tenue oui, mais d'une tenue carnavalesque, et si par exemple on autorise les enfants à se déguiser en tueurs sanguinaires à Halloween, ce n'est certainement pas par complaisance totale pour ce type de personnage, c'est un jeu avant tout.

La justice tranchera si nécessaire, le problème n'est pas si simple qu'il pourrait sembler l'être, il est question de droit, de liberté au-delà de la peur du regard mal tourné, et pas uniquement donc de qu'en dira-t-on. Pour ma part mon impression est mitigée.

A mes yeux, bien que l'évènement est critiquable et de mauvais goût, le dramatiser outrancièrement serait pudibond. D'autre part à mon avis il faut faire la part des choses, tout n'est pas tout noir ou tout blanc ici aussi.

Oui et non, je suis d'accord pour que les enfants puissent avoir le droit de se déguiser en homme ou femme adulte avec des artifices culturellement genrés à l'occasion d'un carnaval, mais dans le cas présent le défilé me paraît quand-même trop instrumentalisant par lobbying, et non accordé à une projection enfantine naturelle.