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sirielle

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Tout ce qui a été posté par sirielle

  1. Certes les questions de budget sont discutables et la société française a effectivement de nombreux défauts pouvant contribuer aux pathologies mentales. De plus je juge utile que les détenus puissent bénéficier dans la mesure du possible de suivis psychologiques ou psychiatriques favorisant une réinsertion sociale réussie et que leurs conditions de détention soient prises en compte. Cependant l'austérité que vous évoquez est relative. Je peux à ce propos citer à titre d'exemple une commune de ma connaissance d'environ 20 000 habitants, qui ne compte plus de prison depuis quelques années mais où on peut trouver entre autres (en ne citant que des organismes directement liés à la santé mentale) un hôpital psychiatrique à temps complet, des hôpitaux psychiatriques de jour, un centre médico-psychologique adulte, un centre médico-psychologique enfant, des appartements thérapeutiques, un centre d'accueil thérapeutique à temps partiel, un centre d'accueil pour adolescent, un dispositif d'accueil d'urgence et de crise, une maison des personnes handicapées, une union nationale des amis et familles des malades mentaux, un accueil familial thérapeutique, un service d'accompagnement médico-social pour adultes handicapés psychiques, un institut médico-éducatif, un service d'éducation spéciale et de soins à domicile, un service d'aide à l'insertion professionnelle des adultes handicapés psychiques, des groupes de paroles animés par des psychologues, etc... avec évidemment bon nombre de psychiatres, pédopsychiatres, psychologues (dont les psychologues scolaires), psychomotriciens, infirmiers psychiatriques, psychanalystes, psychothérapeutes, etc... Quant aux associations culturelles et sociales, elles sont nombreuses aussi.
  2. Il peut y avoir d'ailleurs des lacunes à ce sujet concernant les expertises psychiatriques ordonnées judiciairement. Il a déjà été question d'une même expertise photocopiée pour différentes affaires dans le cas d'emplois du temps surchargés. Et le résultat de l'expertise peut parfois dépendre davantage de la responsabilité engagée du médecin dans l'affaire que de la consultation ou du dossier de l'expertisé.
  3. Je reviens sur cette remarque car je trouve qu'elle illustre bien une des grandes mascarades du secteur psychiatrique et du politiquement correct qui s'y rapporte, concernant la schizophrénie.
  4. Comme dans tous les secteurs professionnels, les uns et les autres sont plus ou moins compétents, voire pour certains incompétents. Cependant, encore une fois je pense que c'est un secteur utile malgré les abus et les dérives car le problème du dysfonctionnement mental est réel et doit être pris en charge. Je pense aussi que les normes ont leur utilité à condition d'être bien interprétées. Au sujet de l'intolérance nocive je voulais remarquer que certains comportements et idéologies étaient à mon avis jugées à tort comme relevant d'une altération mentale. Concernant les causes de la folie, j'ai préféré faire le plus concis possible, sachant qu'elles peuvent être nombreuses et que la question ne m'était pas posée directement. Je pense à ce sujet que tout ce qui est contre-nature peut y contribuer. Pour le maquillage, je ferai au mieux, je ne voudrais pas que le Dr Nickel me prenne pour une folle et respecterai donc les usages sociaux les plus prisés.
  5. La banalisation du recours aux aides psychiatriques et psychologiques, bien que possiblement stigmatisante et d'une intolérance nocive à l'égard de certains comportements et idéologies, contribue à rassurer l'opinion publique quant à la gravité relative du problème. Les causes de la folie peuvent être biologiques, psychologiques et sociales. Le contexte professionnel peut en faire partie.
  6. Cette peur de la maladie mentale n'entraine pas qu'exclusion, déni, discrimination, introspection, éloge de la normalité, troubles et questionnements judiciaires, tâtonnements médicamenteux, elle contribue aussi à avoir recours aux psychiatres, psychologues, psychanalystes, psychothérapeutes, etc... de plus en plus facilement que ce soit pour des raisons scolaires, éducatives, professionnelles, familiales, sentimentales, d'accompagnement aux évènements douloureux, etc...
  7. Dans l'état actuel des choses et au regard du jugement social, les personnes bénéficiant ou ayant bénéficié de soins psychiatriques ou psychologiques, souvent plus saines d'esprit qu'une part importante de la population car engagées dans un processus de maîtrise personnelle, ont aussi parmi leurs priorités d'avoir l'air normales aux yeux des autres afin de faciliter leur insertion relationnelle.
  8. A l'heure actuelle les personnes souffrant de leur état mental, de leur humeur ou de leur comportement sont censées n'être enfermées d'office que si elles représentent un danger pour la société ou pour elles-mêmes. En revanche il leur est possible de demander de leur propre chef un encadrement médical, ou de l'accepter sur les conseils de leur médecin, y compris à domicile. La médication dans ce domaine, très critiquée, constitue davantage un accompagnement qu'une solution et les effets secondaires peuvent être importants, elle existe aussi par exemple à travers les médecines dites douces. La société a aussi prévu des aides favorisant l'insertion professionnelle de ces personnes quand elle est possible et des aides financières quand elles sont nécessaires. Elles peuvent avoir recours à des méthodes sociales et professionnelles hors domaine exclusivement médical telles que la psychologie, la psychanalyse, la psychothérapie, les groupes de paroles, mais aussi la sophrologie, l'art, et toutes sortes d'activités favorisant le bien-être. (Il est d'ailleurs de plus en plus courant de penser que l'hygiène de vie est importante pour le bien-être mental). Des organismes de soutien et d'information existent pour elles mais aussi pour leurs proches. Les personnes reconnues comme en difficulté mentale (ou jugées, voire cataloguées ainsi à tort) sont encore cependant très mal perçues généralement auprès de ceux qui sont plus ou moins ignorants de ces problèmes, celles-ci faisant souvent preuve à leur égard d'un profond mépris relationnel et d'une peur parfois discriminante.
  9. Les méthodes médicales sont effectivement loin d'être toujours judicieuses et sont parfois catastrophiques dans ce domaine, elles ont quand même parfois quelques qualités et ça reste un secteur professionnel nécessaire à mon avis. Mais je n'ai pour l'instant évoqué que du vocabulaire médical à ce sujet, aucun soin.
  10. Je connais plus ou moins la folie sous différentes formes, je l'ai côtoyée de près et souvent à travers de nombreuses personnes, je m'y suis beaucoup intéressée. J'ai conscience que la mauvaise utilisation de ce terme peut avoir des conséquences graves. D'après moi philosophie et médecine doivent savoir s'accorder. Pour vos autres questions je veux bien y répondre, mais je doute que ce soit le lieu malgré la sécurité que vous lui trouvez. Merci quoi qu'il en soit pour cet accueil éloquent. Je serais ravie de compléter votre formulaire d'inscription.
  11. Une maladie mentale est une altération de la pensée, de l'humeur ou du comportement, un dysfonctionnement mental important et durable causant une souffrance et des désagréments. Officiellement seuls les médecins peuvent la diagnostiquer, officieusement il est possible de la discerner même si on n'est pas médecin, mais effectivement il est possible et même courant de se tromper à ce sujet, y compris si on est médecin. Je distingue folie et maladie mentale car bien que les maladies mentales appartiennent à la folie, la folie peut concerner aussi ce qui n'est pas durable, ce qui est exceptionnel et bref, aussi ce qui n'a pas une gravité justifiant un point de vue médical. Je les distingue aussi justement parce que "maladie mentale" appartient au langage médical et pas "folie". Il est courant d'associer les maladies mentales, donc aussi les névroses, à la folie dans le langage commun mais médicalement le terme n'est en revanche plus employé.
  12. J'évoquais les maladies mentales, auxquelles les phobies peuvent appartenir, car je pense que la notion de "maladie mentale" fait généralement plus peur que celle de "folie". Ceux qui sont considérés comme des malades mentaux sont parfois exclus et méprisés socialement, alors que ceux qui sont considérés comme "fous" ne subissent pas forcément ce traitement et le terme peut être employé comme s'il était positif, alors que ces deux notions sont très proches et peuvent désigner parfois les mêmes problèmes. Il est d'ailleurs quand même courant de penser que les névroses sont liées à la folie.
  13. Selon moi la folie est un terme englobant une très grande quantité de comportements liés à des dysfonctionnements mentaux, même bénins, isolés et brefs.
  14. Est-ce vraiment le non-fou qui se supprime pour ne pas devenir fou, je n'en suis pas si sûre. Mais la maladie mentale a effectivement très mauvaise réputation, alors qu'elle peut être bénigne, guérissable, et n'avoir que peu d'inconvénients dans certains cas. Comme certaines phobies par exemple.
  15. Ma remarque n'était pas particulièrement une réponse à votre message. Mais concernant la réalité (à laquelle je crois), je pense encore une fois que tout ce qui décrédibilise la notion de folie, c'est le mauvais emploi du terme. Par exemple, concernant cet oncle regardant au plafond, rien dans son comportement à mon avis ne permet de penser avec certitude qu'il est fou. Or les conclusions expéditives concernant la folie comme dans d'autres domaines sont courantes, et encore une fois, elles peuvent justement contribuer à la folie.
  16. Chacun sa perception de la réalité, certes. Maintenant si je vois une personne enragée me foncer dessus en prétendant par exemple que j'ai fait quelque chose que je n'ai pas fait (comme c'est déjà arrivé) et sans d'ailleurs qu'elle ne s'appuie sur quoi que ce soit de convainquant pour le penser, je ne vais pas trop chercher à savoir en quoi elle a peut-être raison (bien que je tienne aussi compte du vécu imaginaire), parce que c'est justement par ce style de raisonnement qu'on n'arrive plus à différencier le vrai du faux, la décence de l'indécence et le fictif du réel.
  17. Salut Grégoire, bonne journée.

  18. sirielle

    Faut-il s'armer ?

    Je suis d'accord. Et leur accorder une arme n'est pas toujours judicieux à mon avis, même en période de chasse. C'est justement ce que je voulais souligner, les armes sont nécessaires actuellement aussi à ceux voulant que chacun soit en sécurité, ne serait ce qu'à travers les représentants de l'ordre.
  19. sirielle

    Faut-il s'armer ?

    Cependant une absence totale d'armes n'est pas réalisable actuellement, or il faut bien gérer ceux qui en possèdent. En France aussi il y a des gens armés même s'il est plus difficile d'avoir une arme, mais les lois sont différentes. Je pense qu'il faut trouver une juste mesure vu le contexte.
  20. sirielle

    Faut-il s'armer ?

    Toi, je peux le comprendre, beaucoup n'ont pas besoin d'avoir une arme. Mais selon toi les policiers ne devraient donc pas être armés?
  21. sirielle

    Faut-il s'armer ?

    L'obtention du permis peut être plus ou moins compliquée. Et la question est "Faut-il s'armer?" Personnellement je souhaite ne blesser personne et je n'ai à priori pas besoin de l'être, mais dans certaines circonstances je pense que l'utilisation d'une arme de défense peut limiter les dégâts. Pour ne pas être à la merci de ceux qui sont armés qu'ils y soient autorisés ou pas et pour qui la vie des autres n'a pas vraiment d'importance.
  22. sirielle

    Faut-il s'armer ?

    Cela dépend des personnes que c'est. Il y a bien des gens qui sont armés, moi je ne le suis pas (bien que j'ai déjà porté un pistolet d'alarme dont je ne me suis jamais servi), certains ne m'inquiètent pas outre mesure pour autant, d'autres si selon leurs attitudes. C'est bien la raison pour laquelle je pense que la possession d'arme et le port d'arme doivent nécessiter un permis accessible que sous certaines conditions et des contrôles réguliers. Après je ne suis pas certaine qu'il existe énormément de psychopathes capables de tuer une personne pour pas grand chose (quoi que), mais personnellement je ne mettrais évidemment pas une arme entre toutes les mains, loin de là. Si je pouvais en décider personne ne serait armé, mais ce n'est pas si simple. Et à partir du moment où certains sont armés (et pas toujours les plus sympas) il faut bien pouvoir se défendre comme on peut.
  23. sirielle

    Faut-il s'armer ?

    C'est bien pourquoi je suis favorable au développement d'un armement à la fois efficace et le plus inoffensif possible, et des méthodes de protection. Parce que malheureusement il n'est pas possible de se passer totalement des armes à l'heure actuelle pour la sécurité collective.
  24. sirielle

    Faut-il s'armer ?

    Le permis peut n'être accessible que sous certaines conditions exceptionnelles, comme par exemple pour le cas de la police, qui, bien qu'elle n'ait pas l'intention à priori de faire un massacre ni un braquage, a malheureusement besoin d'outils offensifs pour pouvoir limiter au maximum les dégâts dans certaines situations. Mais j'ai précisé donc que j'étais à la fois pour et contre. Je pense donc qu'à l'heure actuelle certains ont des armes qu'ils ne devraient pas avoir et d'autres en auraient peut-être besoin. Je suis en tout cas pour le développement des armes permettant de neutraliser sans blesser. Et c'est pourquoi je n'évoquais pas seulement la possession d'arme illégale. D'autant plus que je pense que le permis devrait être moins accessible qu'à l'heure actuelle, je pense par exemple aux accidents de chasse.
  25. sirielle

    Faut-il s'armer ?

    Il n'y a certainement pas besoin d'armer chaque citoyen. D'abord la sécurité doit s'assurer grâce à des moyens de protection tels que les systèmes d'alarme, les portes blindées, etc. Seul un permis doit pouvoir autoriser la possession de certaines armes. Mais utiliser une arme ne revient pas forcément à tuer, elle peut dissuader, neutraliser ou blesser. Et effectivement elle peut aussi mettre en danger son possesseur en le rendant plus dangereux aux yeux de son adversaire. D'autant que l'arme peut aussi parfois se retourner contre son possesseur. C'est pourquoi le permis doit tenir compte de l'état psychiatrique et nécessiter une formation, car en situation de danger l'utilisation d'une arme doit être maîtrisée pour pouvoir être efficace tout en limitant les risques. Une personne armée doit donc savoir qu'il n'y a pas forcément la possibilité d'utiliser son arme sans se mettre encore plus en danger et qu'avoir une arme n'oblige donc pas à s'en servir dans tous les cas de danger. Les contrôles concernant la possession d'arme à feu doit être très stricte pour favoriser la sécurité et pas l'inverse. De toute façon, si on peut être tenté d'utiliser une arme à feu on peut aussi être tenté d'utiliser un couteau, ne serait-ce que pour se défendre, sans vouloir particulièrement pour autant blesser, ce qui n'est pas forcément plus sûr. Il existe aussi les armes temporairement paralysantes, les tasers, pouvant être une alternative plus adaptée à la protection de certains particuliers menacés ou vulnérables.
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