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Le plus gênant est que même les médias ont évoqué cette carte sans préciser la méthode utilisée pour l'élaborer. Son auteur suppose à-priori des différences de QI en fonction de l'environnement et des nécessités adaptatives qu'il implique. Par contre je ne sais pas exactement comment il a recueilli ses données. Certaines d'entre elles sont construites sur la dimension purement géographique : un pays ne fournissant pas de résultats à des tests de QI se verra appliqué la médiane des pays entourant. Cet ensemble aberrant a été médiatisé sans nuances ni explications par la communauté scientifique : ce qui compte c'est le buzz. De toutes façons et même à partir de données solides, comparer les qi moyens des différents pays est une plaisanterie ; cette notion n'a de sens qu'à l'intérieur d'une culture définie limitée au minimum par un pays et son système éducatif. Cela ne permet que de situer des individus dans leur groupe de référence.

L'humain serait le chaînon manquant entre les grands singes, puis le bonobo et le chimpanzé.

Comme le disait l'auteur du sujet, ce que j' aimerais est un etcaetera tant je suis insatisfait. Comme l'a dit Umberto Eco : finalement Dieu n'est qu 'un énorme etcaetera, c'est-à-dire un infini, une toile de projection. Alors je ne crois qu'en ce Dieu.

Là on va effectivement bien plus loin. Je me limite à la sélectivité du concours de professeur des écoles.

La dame de 85 ans a commencé à enseigner vers 1947-48 alors que les exigences vis-à-vis des enseignants du primaire n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui. Une moitié des élèves était destinée au certificat d'études et l'autre moitié à apprendre le plus qu'ils pouvaient. Les élèves en échecs étaient définis comme des cancres intrinsèques. La pédagogie n'était qu'une méthode pratique de transmission des savoirs que certains élèves étaient aptes à assimiler et d'autres non. Actuellement les professeurs des écoles doivent maitriser les sciences cognitives et sont à-priori désignés responsables des acquisitions des élèves. Il y a aussi la nécessité de réduire les potentiels candidats au concours. Pour le reste, la violence en éducation ne peut être que néfaste. Mais elle peut déclencher le calme par abrutissement, coma artificiel voire lobotomie (il faut dans ce cas des frappes très chirurgicales quasi miraculeuses).

Evidemment!

Bon je vois qu'il y a du lourd en face. Du bien lourd.

A te lire on pourrait dire que tu n'as rien d'une autoroute allemande : tu es limité. La moyenne des français devrait dépasser la moyenne des français. C'était ainsi jadis, avant l'arithmétique.

Oui, la richesse créée profite surtout et de plus en plus à une minorité. Par contre je suis un peu choqué par ta dernière phrase.

L'évolution n'est simplement pas linéaire. La règle principale de cette théorie est qu'un caractère avantageux pour la survie se diffuse plus parce que ceux qui le portent ont une espérance de vie en moyenne plus longue et ont plus de probabilité d'avoir une longue descendance. Le problème du chainon manquant est qu'il n'existe peut être pas : des grands singes à l'homme on parle d'un continuum. Le vrai caractère discriminant est la bipédie qui apparaît aussi à l'ouest africain et bien longtemps avant Lucy. Et l'apparition de la bipédie est aussi un continuum évoluant dans la qualité. Difficile d'avoir un repère indiscutable.

Il y a les tests de QI ou de raisonnement censés mesurer une efficience intellectuelle générale. Mais la méthode la plus efficace de recrutement est la mise en situation qui mesurera aussi des compétences non prises en compte dans les tests classiques. Le problème est qu'elle est couteuse. Et elle ne favorisera pas forcément les sujets les plus anxieux ni ceux qui apprendront vite, avec l'expérience, de nouvelles compétences. Lest tests d'intelligence ne sont pas une panacée, mais ils sont actuellement les plus efficaces pour prédire la réussite professionnelle. Mais il ne s'agit que d'une corrélation : on peut être mesuré très intelligent et avoir une carrière professionnelle peu satisfaisante. Et inversement.

Bientôt sortira le QI Ikea.

Oui les tests de QI ont certaines limites, qui sont généralement définies par les auteurs des tests eux-mêmes. Le QI n'est jamais un chiffre absolu : il permet de situer le centre d'une fourchette à l'intérieur de laquelle se trouve probablement le sujet. Et ce chiffre ne peut être pris en compte que s'il y a homogénéité dans les résultats des différents sous-tests. Le comportement et les méthodes employées par le sujet sont également pris en compte pour l'interprétation. Et je ne fais référence qu'aux tests composites.

On est arrivé aux limites du système capitaliste. La détention des biens de production par des personnes ne me semble pas négatif en soi. Mais ce système a besoin d'une vraie circulation des fruits des biens de production. Si ces biens de production ont été accaparés par un nombre restreint de personnes, ce qu'ils produisent ou peuvent produire n'enclenche pas un cercle vertueux entre offre et demande. Certes la demande inégalitaire peu permettre une circulation satisfaisante. Mais les coûts sociaux de cette inégalité où les pauvres sont de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches auront à terme une répercussion grave sur les biens de production eux-mêmes. En résumé, les plus riches sont entrés dans la folie du profit au mépris de la population qui permet l'efficience de ce profit. Mais laisser mourir ceux qui permettent votre enrichissement n'est un calcul utile que sur du court terme.

Confucius était agent des services techniques? Employé municipal?

Pas d'arrogance ni de prétention dans mes propos : un petit match de boxe que me propose le style de tous les forums d'internet. Au passage j'apprécie ton lien entre modestie et carte de fidélité refusée. Pour ce qui est de l'interprétation de l'intelligence au travers des tests, j'ai proposé un résumé de mon savoir dans ce topic à 22:31 heure du forum. Je n'ai pas pu développer tant la matière est vaste mais j'ai essayé de résumer à un essentiel adapté à la discussion.

Les quelques tests passés par toi-même : tu aurais mieux fait de faire un sudoku, des mots croisés , un jeu des 7 erreurs ou du jardinage. Pour le cerveau droit versus gauche : l'émotion d'un côté, la logique de l'autre? Le fonctionnement du cerveau est si complexe que ce schéma n'a qu'une valeur relative. Pour la suite de ton message, tu pourrais éventuellement concourir pour le prix Nobel de la paix 2016 (oui, pour 2015 c'est hélas trop tard). Ou pour le prix Oui-Oui des gentils tout plein.

A l'origine les tests de QI ont été conçus pour repérer puis proposer une pédagogie adaptée aux élèves qui n'avaient pas les aptitudes intellectuelles pour suivre une scolarité normale. Le test Binet-Simon a été élaboré empiriquement en proposant des sous-tests variés censés couvrir l'ensemble des activités scolaires. Une version américaine a défini le QI, qui ne servait pas uniquement à discriminer et orienter les éléves les moins aptes mais donnait un repère mettant en relation l'âge mental et l'âge biologique. Cette approche développementale s'est élargie aux adultes mais avec une approche non pas développementale (le QI n'étant plus un quotient entre l'âge mental et l'age biologique) mais uniquement un repère statistique sur l'efficience intellectuelle. Peu à peu les tests de QI se sont affinés. Les analyses statistiques avant (à la conception) et après (à la validation) ont été de plus en plus sophistiquées pour assurer à la fois une grande variété des fonctions intellectuelles et la cohérence de la mesure. Ainsi les dernières versions du test de Weschler propose de mesurer 4 aptitudes globales et une mesure de QI. Mais ces évaluations n'ont de sens que si les sous-tests qui les composent ont une cohérence suffisante. Si elle ne l'est pas, le praticien se doit d'analyser la performance à chaque test pour donner un tableau complet. Ce genre de test est ce qu'on appelle un test composite parce qu'à la fois ont mesure un large panel d'activités intellectuelles mais suffisamment corrélées ente elles pour qu'on puisse établir un score global ayant du sens. Il existe aussi des tests de facteur général comme les matrices de raven qui reposent sur la même hypothèse d'un facteur général émergent de toutes les activités intellectuelles mais prétendant ne mesurer aucun facteur secondaire. Ce sont des tests qui se veulent les plus saturés en facteur général. Les tests de QI sont avant tout des grilles d'analyse du comportement humain. Elles sont imparfaites mais tentent d'objectiver l'observation en s'appuyant sur les outils statistiques et les avancées de la recherche sur les fonctions cognitives. Donc le QI 100 n'est qu'une moyenne statistique appliquée à la population. Si c'est la population de chaque pays qui est mesurée séparément, tous les pays ont un QI de 100 en moyenne. Et le autres références me semblent peu sérieuses.

Le racisme est ce qui relie tous les peuples du monde. C'est pas une raison pour faire l'autocritique du racisme blanc. Le racisme est juste aberrant, irrationnel et contreproductif. Ce constat n'est pas une question morale. C'est une question de bien-être et de productivité par la confiance réciproque. Comme l'expose la fin du "complément d'enquête" en question. Mais applicable à la société tout entière.

Ton extrait pourrait faire penser que je trouve aberrant de maintenir le statut de fonctionnaire dans l'hôpital public et l'éducation nationale. Evidemment, je pense au contraire que le statut de fonctionnaire est nécessaire pour tous les services publics: ajouter de l'intérêt privé dans les services de l'énergie, des transports en commun ou du courrier me semble un manque de respect pour l'ensemble de la population dont les éléments seront considérés comme des clients qui doivent être rentables. Assurer la solidarité nationale est incompatible avec la logique du privé qui veut dégager des bénéfices à court terme pour plaire à la junte de la jungle financière qui a fait exploser la dette de la France.

"sans que ça se justifie nullement", c'est-à-dire "qui se justifie". Tu veux donc te débarrasser de secteurs dont le financement public se justifie. Ton inconscient parle dans la faute syntaxique. Sans rire, tu veux sauver l'hôpital public et l'éducation nationale dont les salariés sont des fonctionnaires, mais dont les fonctions ne sont pas régaliennes. Comment va-t-on justifier le maintien du statut pour des fonctionnaires n'exerçant pas des fonctions régaliennes? Alors que d'autres ministères, n'ayant pas non plus des fonctions régaliennes, verraient le statut de leurs fonctionnaires supprimé, éradiqué, anéanti. Pas simple.

Alors la France retrouvera sa grandeur perdue. Et attention : il sera vite connu qu'elle est devenue le jardin d'Eden où l'économie n'est que fleur. Il faudra la protéger des pommes de l'extérieur.

Je ne dis pas que les services rendus par les salariés du privé sont automatiquement dégradés. Mais ce sont des services marchands qui n'obéissent pas aux mêmes règles que les services non marchands du service public. C'est cette différence d'objectifs à long terme que vous ne saisissez pas. Certes des services non marchands coûtent cher mais leurs avantages ne sont pas chiffrables en terme de rentabilité immédiate. Or, c'est cette logique de rentabilité immédiate (disons dans l'année civile) que vous réclamez en souhaitant la suppression du statut des fonctionnaires. Et cette logique implique l'abandon de certains services ou leur négligence : les services qui ne paraissent pas immédiatement rentables mais qui le sont sur le long terme par l'idée du service pour tous.

Aujourd'hui, l'employeur est la société anonyme La Poste. L'Etat n'est qu'actionnaire de cette société et donc plus du tout employeur.

Les employés de la poste ont actuellement majoritairement des contrats de droit privé. Idem à la SNCF. N'avez vous pas remarqué une dégradation dans la qualité du service? La question n'est pas l'efficacité qui naîtrait de la baguette magique des contrats de droit privé. Seulement ne seraient assurés que les services rentables. Et bâclés. Peut-être moins cher à court terme. Vous pouvez avoir ce choix. Il faut juste que vous connaissiez tous les tenants et les aboutissants. Il ne s'agit pas de plus d'efficacité mais d'un choix de société.