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Dans le village de montagne où je passais mes vacances dans les années 1976/80, il y avait un marché tous les dimanches et ces années-là il y avait aussi des marchands africains qui vendaient toutes sortes d'objets, des colliers, des lunettes, des portefeuilles et des objets en cuir mal tanné qui gardaient toujours leur odeur de vache. Les enfants qui les achetaient avaient autour de leur tête toute une nuée de mouches vertes, une sorte de colonne verticale de bestioles bourdonnantes que le fumet assez particulier du chapeau répandait autour de leur tête...

Les enfants maltraités deviennent souvent des parents maltraitants.

Qu'eût -ce été si le plaignant avait expulsé les flatulences d'une grosse crise d'aérophagie... L'agresseur l'aurait tué sous les coups, pour sûr!

En ce moment je vis tranquille chez moi. Je peux porter des vieilleries, des robes vagues achetées 15 balles au marché et personne ne viendra me dire que je suis fringuée comme un sac. Je jardine, m'occupe de mon intérieur et ces derniers temps on a bricolé sur la cuisine: porter un vêtement hors de prix n'a pas été ma priorité ces derniers mois parce qu'à part ça je vais au supermarché et que personne n' a besoin d'être fringuée en reine d'Angleterre pour aller acheter son épicerie ni pour aller voir ses vieux parents; d'ailleurs , je ne suis plus obligée de me costumer"en prof", alors j'en profite pour porter des vêtements amples et j'ai ressorti les jupes que je ne porte que la demi- journée . J'ai comme tout le monde des objets de marque. Le point commun entre eux c'est qu'ils ne m'ont pas ruinée. Si je n'en ai pas, je n'en mourrai pas. Je n'en ferai pas une maladie et la Terre ne cessera pas pour autant de tourner. Je ne rêve sur aucun objet de marque ni aucune robe de couturier: j'ai vu leurs collections qui ne sont portées que par des squelettes à vapeur, ils n'auront pas ma taille, ces grandes jeunes femmes au regard vide et à la démarche automatique ne portent que du 34, du transparent, ou des vêtements que je ne m'autoriserais même pas les jours de carnaval! La plupart des objets des galeries marchandes sont conçus pour des enfants, des jeunes femmes minces. Des pieds fins. Ce sont des trucs rose bonbon...Manquerait plus que je porte la panoplie des vieilles folles, en plus!

Ah, l'image de la tentatrice, de l'Eve originelle, de la Lilith primordiale, de la Pandore ou de l'Hélène de Troie de la femme fatale en un seul mot hante profondément le cerveau atavique des mâles de toutes les époques. La nôtre n'y fait pas exception! A notre époque qui se veut progressiste, on utilise encore les bonnes vieilles ficelles classiques. L'histoire humaine bégaie, génération après génération. Sainte Rita Hayworth, priez pour nous, au nom de l'ange bleu!

Les nudistes ne passent pas leur temps à s'agresser en gestes ou en paroles sur les plages. Une femme en maillot de bain n'excite pas la convoitise, une femme en lingerie, oui. Pourtant la quantité de tissu est assez approchante. Une nuque de femme mise en valeur par une coiffure relevée peut-être jugée sexy, pourquoi pas le crâne chauve de Kev Adams?...Qui sait où vont se loger les fantasmes et la limite de l'acceptable des uns ou des autres quand ils s'y mettent ? En poussant le raisonnement jusqu'à l'absurde, en l'appliquant à des genres différents je démontre qu'il y a deux poids, deux mesures dans nos sociétés: un bel homme dépoitraillé est sexy, une belle femme qui l'est est indécente. La nudité qui est permise à certains endroit devient proscrite à d'autres sur les bords de la même Méditerranée. En effet Danokétian, on peut rire des bizarreries et des lubies de nos congénères.

Fort heureusement, mais nous voilà comme des prisonniers pris à l'intérieur d'un champ de bataille alors que les enjeux sont ailleurs. Nous sommes tous sur terre dans l'engrenage maudit et angoissant d'un mexican standoff. Le mexican standoff:déjà vu#1 sur You tube...

En parlant d'exposition de chair humaine... Shocking: Notre Kev Adams national a présenté son crâne d'habitude abondamment garni d'une épaisse chevelure bouclée et luxuriante , qui est l'objet d'un humour empreint d'autodérision de manière récurrente chez lui, orné d'un postiche qui le rend chauve...Comme un oeuf...(c'est d'ailleurs le titre du film qu'il présente cette année au festival avec son collègue Michaël Young qui s'est présenté lui aussi dans son plus simple appareil capillaire!). Bon, alors...Est -ce que ça excite quelqu'un toute cette chair à nu?

Si nous survivons tous jusqu'en juillet....Il parait que les russkoffs ont sorti des silos un missile nucléaire qui peut parcourir 10 000 km. En ce moment, les belligérants et ceux qui les aident doivent se retrouver aussi à l'aise que des gangsters qui se menacent aux armes à trois dans un film de John Woo. Référence cinématographique: Hard boiled: le baroud d'honneur de John Woo#stéroid 16 sur You tube ( la scène dont je parle est à la minute 4:06)

Ce matin, aux courses, un gamin de trois ans a poussé des cris de babouin pendant une heure et demie par intermittences, dans tout le magasin. Ma migraine a beaucoup apprécié...

Il faut bien que le show continue et que les gens gagnent leur vie, en ces temps où la machine remplit sur le terrain tant de tâches diverses et variées et où les postes se font rares.

Les mamelles de la France...Chères à Sully! Non, ça c'est la fin du spectacle: rideau!

D'habitude, je vibre mieux, mais aujourd'hui, je me suis réveillée avec la langue et la bouches sèches comme deux morceaux de cuir racorni, le cou tordu sur l'oreiller, la faim au ventre, mais paradoxalement, le ventre gonflé ...Je suis allée faire les courses avec une de ces migraines...Je me mouvais comme une vieillarde de 80 ans...!Ce matin, chez Leclerc, les employés étaient en forme et disaient bonjour à tout le monde...C'était bien agréable, tous ces jeunes dynamiques! Je dois dire que cet après midi, ça va mieux... Je doute que ça mette un quelconque rayon de soleil dans ta vie, mais j'aurai toujours jasé un peu! Bienvenue sur le fofo!

Il faut en mettre deux paires superposées, alors!

Ceci dit si personne n'est là pour observer les transformations de la matière au cours du temps, le temps est une notion inutile ...

Et c'est là qu'on comprend pourquoi à bord de ce véhicule appelé Terre, lancée à cette vitesse phénoménale dans l'espace, tous les êtres essentiellement humains qui ont compris le phénomène sont.... EN TRAIN DE PRIER!

Les bouchons d'oreilles, personne n'y pense mais ça existe, Timo, ça existe!!!

Comme tu nous parles de Savoie et de charbon, il me revient à l'esprit cet ancien métier exercé par de jeunes savoyards agiles au temps où nos moyens de chauffage modernes n'existaient pas encore: le petit ramoneur de cheminées.

Dans les années 70, des représentantes de la maison Avon et de l'usine Tupperware commençaient à organiser des réunions de vente chez les femmes au foyer, diffusant les unes, des articles de parfumerie et accessoires de toilette, les autres des boîtes de rangement en plastique pour la cuisine! Je me souviens qu'il y avait davantage de petits commerces autrefois et notamment des échoppes de tailleur, des merceries qui vendaient de la laine, des confiseries, des petites épiceries de quartier, des bonneteries, des crèmeries . C'est depuis que les supermarchés sont apparus que les emballages en plastique et polystyrène ont proliféré! Autrefois, tout était plié dans une feuille en papier plutôt que scellé dans un blister. Les personnes qui travaillaient ont vite préféré trouver tout ce qui leur était nécessaire dans les grandes surfaces et les petits commerces ont fermé. A la poste, il y avait beaucoup de guichetiers et de guichetières. A l'époque rares étaient ceux qui possédaient le téléphone à leur domicile et on téléphonait des cabines publiques appelées taxiphones ou bien du bureau de poste qui s'appelait PTT (postes, téléphones et télécommunications) à l'époque! et pour obtenir une communication dans une cabine de téléphone, il y avait des opératrices qui composaient le numéro et qui branchaient les lignes dans des fiches serties sur un tableau de bois. Dans le bureau de poste il y avait aussi le guichet du télégraphiste qui codait les télégrammes en morse et les envoyait. Il tapait ceux qu'il recevait et les donnait au facteur qui les distribuait au cours de sa tournée. Le style télégraphique était bizarre car chaque point était remplacé par stop les messages étaient laconiques car l'on payait au mot. Voici un exemple: Grand papa décédé mardi 20 mai 1970 STOP Funérailles prévues 22 mai STOP Prévenez si arrivée STOP Salutations STOP

Je comprends ce que tu as vécu car moi-même je suis passée près avec mon fils ainé qui a eu deux accidents de voiture il y a plus de dix ans. De plus le mien est allé travailler en collectivité pendant le covid, qu'il a attrapé! Nous vivons tous avec cette épée de Damoclès suspendue au dessus du crâne, que veux -tu? Je pense souvent au calvaire que doivent vivre les mères, les pères, les épouses des soldats ukrainiens et russes envoyés sur le front..Je compatis. Tout le monde ne meurt pas vieux sur terre.

Ah mais totalement, tu n'as pas idée! Il y avait un triporteur qui passait dans mon coin et il transportait des glaces dans son capot, c'était bien rafraichissant en été car à l'époque, il n'y avait pas de congélateur en haut des frigos seulement un petit freezer pour faire des glaçons. Tous les ans, un gars amenait ses poneys au quartier et nous faisait faire des tours. Il passait aussi les forains avec leur manège, le rémoulaïre (le rémouleur) le marchands de lupins et le marchand de limaçons marinés au fenouil, une ancienne spécialité provençale. Nous avions aussi une troupe de majorettes qui défilaient toutes en cuisses et uniformes pailletés sous le regard égrillard des vieux messieurs... Dans un centre de vacances géré par mes parents en été, on vendait des sodas en bouteille, de verre consigné et il fallait aller chercher des pains de glace chez le glacier pour les garder au frais dans une banque réfrigérée par nos propres moyens: il nous les livrait dans le camion Volkswagen des seventies avec une grande pince métallique et on se les trimballait... Dans le centre ville de Marseille, au cours Belsunce il y avait une sorte de souk où des marchands basanés et en djellabahs étalaient leurs marchandises sous les grands platanes, à même des couvertures posées sur le sol, il y avait des marchands de friandises, de chapeaux, d'articles africains, de boubous, de cigarettes, de tabac à chiquer, de gadgets, des lunettes...Tout un bric à brac...Ce qui me chagrine c'est que les grands platanes centenaires de mon enfance dont le feuillage bruissait dans le vent marin ont été tronçonnés et qu'ils ont créé une place pavée, minérale à faire peur à la place et... envolé le souk! Des veuves de guerre étaient autorisées à vendre des bons pour le tirage de la loterie nationale! Mon grand-père a raté le gros lot parce que le dernier chiffre n'était pas le bon il avait les cinq autres! Il n'a plus rejoué de sa vie après cette déception! Dans le centre ville, il y avait énormément de prostituées et de travelos autrefois avant que l'on indemnise le chômage et crée plus tard le RSA. Quand nous descendions la Canebière, les mères cachaient les yeux des enfants pour ne pas qu'on les regarde. Dans les coins des cireurs de chaussures officiaient, tandis que les photographes professionnels surgissaient pour te prendre en photo et tentaient ensuite de te fourguer leurs clichés. Sur les placettes il y avait parfois des théâtres de marionnettes où l'on pouvait voir guignol. Quand on se baladait, il y avait des vespasiennes dans bon nombre de rues. Quand on allait au cinéma, il y avait l'ouvreuse qui nous amenait à nos places en éclairant les escaliers à la lampe de poche monnayant pourboire, elle passait à l'entracte avec une corbeille plateau fixée au cou et vendait des glaces, bonbons et chocolats aux spectateurs. Il me semble aussi qu'il y avait davantage de portiers dans le hall des hôtels, des agents de police armés de matraques qui faisaient la circulation en sifflant dans leurs sifflets, des pompistes aux stations services pour nous faire le plein, davantage de caissiers plutôt que des automates et davantage de personnes qui rendaient service dans les administrations.

On est loin de la robe noire de Piaf, catholique elle aussi, qui, dit -on fut élevée dans une maison close...

En référence à 1 Timothée 2:9 et10 on sent la décence, l'absence de perles, de parures et de tresses et la modestie dans la tenue...chez cette paroissienne!

On ne fit jamais de robes plus vulgaires et plus criardes avec autant de moyens et de tissu!

Non, elle a bien illustré ce qu'elle avait à dire. Ni plus ni moins qu'une femen dépoitraillée!