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tison2feu

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Tout ce qui a été posté par tison2feu

  1. tison2feu

    Les oiseaux de nos jardins

    C'est l'heure du goûter pour ma copine tourterelle ! Elle vit en couple (deux petits tourtereaux ont fait leur apparition ces dernières semaines).
  2. tison2feu

    ça pousse chez vous ?

    Passiflores. Criquet & prunier en fleurs. Lézard & marguerites du Cap (osteospermums).
  3. Dans sa conférence sur les berceuses espagnoles, Lorca nous apprend que loin de célébrer la facilité de l’existence, le plaisir de vivre et de s’endormir, les mélodies qu’entendent les tout-petits ont cette particularité en Espagne d’être d’une tonalité particulièrement douloureuse. On ne s’endort ainsi pas dans l’illusion d’une félicité à venir, mais avec la pré-conscience d’un monde à affronter dans toute son âpreté et ses cruautés possibles. En écoutant cette autre très célèbre berceuse latino-américaine, "Duerme, negrito" nous pouvons noter que l’enfant reçoit également la vie comme la sensation d’un danger au moment du chant : Duerme, Negrito Duerme, duerme negrito, Que tu mamá está en el campo, Negrito. Duerme, duerme negrito, Que tu mamá está en el campo, Negrito. Te va a traer codornices para ti, Te va a traer rica fruta para ti, Te va a traer carne de cerdo para ti, Te va a traer muchas cosas para ti. Y si el negro no se duerme, Viene el diablo blanco Y ¡zas! le come la patita, Yakapumba yakapumba, Apumba yakapumba, Yakapumba yakapumba. Duerme, duerme negrito, Que tu mamá está en el campo, Negrito. Trabajando, Trabajando duramente, Trabajando, sí, Trabajando y no le pagan, Trabajando, sí, Trabajando y va tosiendo, Trabajando, sí, Trabajando y va de luto, Trabajando, sí, Pal negrito chiquitito, Trabajando, sí, Pal negrito chiquitito, Trabajando, sí, No le pagan, sí, Duramente, sí, Va tosiendo, sí, Va de luto, sí. Duerme, duerme negrito, Que tu mamá está en el campo, Negrito. Duerme, duerme negrito, Que tu mamá está en el campo, Negrito. Dors, petit noir Dors, dors, petit noir, Ta maman est aux champs, Petit noir. Dors, dors, petit noir, Ta maman est aux champs, Petit noir. Elle va porter des cailles pour toi, Elle va porter des fruits savoureux pour toi, Elle va porter de la viande de porc pour toi, Elle va porter beaucoup de choses pour toi, Et si le noir ne s'endort pas, Le diable blanc vient Et zap ! il mange sa petite jambe, Yakapumba yakapumba, Apumba yakapumba, Yakapumba yakapumba. Dors, dors, petit noir, Ta maman est aux champs, Petit noir. Travaillant, Travaillant durement, Travaillant, oui, Travaillant et on ne la paye pas, Travaillant, oui, Travaillant et elle tousse, Travaillant, oui, Travaillant et elle est en deuil, Travaillant, oui, Pour le tout petit noir Travaillant, oui, Pour le tout petit noir, Travaillant, oui, On ne la paie pas, oui, Durement, oui, Elle tousse, oui, Elle est en deuil, oui. Dors, dors, petit noir, Ta maman est aux champs, Petit noir. Dors, dors, petit noir, Ta maman est aux champs, Petit noir. Chant et guitare par l'immortel Atahaulpa Yupanqui (la chanson commence à la minute 2:27) :
  4. tison2feu

    ça pousse chez vous ?

    En voici quelques uns dans un bain de pollen, mais parfois ils sont plus nombreux à faire la fête ! _____________________________________________ ... ______________________________________________________ Le rêve et l'ivresse au jardin ce soir
  5. tison2feu

    ça pousse chez vous ?

    Ces insectes grouillent entassés les uns sur les autres. S'il y a un petit rayon de soleil demain, je prendrai une photo que je posterai.
  6. tison2feu

    ça pousse chez vous ?

    C'est vrai que les arums sont très vite envahis par un insecte particulier, pas très ragoûtant...
  7. tison2feu

    ça pousse chez vous ?

    Oui, aussi pour certains insectes !! Le criquet a eu la vie sauve in extremis : un chat des voisins était grimpé dans le citronnier et s'apprêtait à capturer le criquet (bon, je sais que les criquets font des ravages dans un jardin...). Après la bonne rincée d'hier (il n'avait pas plus depuis 3 mois), un lézard prenait le soleil tout à l'heure :
  8. tison2feu

    ça pousse chez vous ?

    Jasmins, arums et plantes grasses :
  9. tison2feu

    ça pousse chez vous ?

    Les insectes printaniers du jardin :
  10. tison2feu

    ça pousse chez vous ?

    En terre, le clivia fait chaque année des rejetons qu'il est possible de replanter. Ci-dessous un rejeton de l'an dernier qui va faire sa première fleur :
  11. tison2feu

    ça pousse chez vous ?

    Chaque année, le clivia en fleur :
  12. De mon côté, c'est le goût de la philosophie qui m'a conduit à apprendre l'alphabet grec ! La mort de Antonito el Camborio, en grec moderne, cela donne : Ο Θάνατος του Αντονίτο ελ Καμπορίο ("O thanatos tou Antonito el Kamborio") D'ailleurs, l'étude de ce poème nous aurait sans doute amené à établir des liens entre l'univers lorquien et le monde grec. Ce poème est l'apologie d'un héros mythique (cf. les apologistes grecs) ; les passages dialogués de ce romance se vivent à l'instant présent comme dans une tragédie grecque ; certaines paroles du héros m'ont rappelé celles de personnages de tragédie grecque : par exemple en lisant ces deux vers : " Vive monnaie qui jamais /ne sera plus reproduite", j'ai pensé tout de suite à Antigone, pour qui la mort de son frère est irremplaçable, bien plus qu'un époux (car un époux mort peut être remplacé par un nouvel époux !), et pour qui les lois tribales de la fratrie devaient prévaloir sur les lois plus modernes de la cité (celles de Créon), etc. Tu peux aussi apprendre un peu de grec moderne en chantant O Θάνατος του Αντονίτο ελ Καμπορίο (le texte grec figure dans la présentation de la chanson, en cliquant sur "PLUS") : https://www.youtube.com/watch?v=tN-4Qh5jqCU
  13. Attends, attends un peu avant de mourir! Juste le temps d'apprécier une autre voix grecque qui, me semble-t-il, nous fait toucher du doigt cette profonde mélancolie andalouse. Je veux parler de la voix magnifique de la chanteuse Sofia Mihailidou qui interprète un autre romance, le Romance de la pena negra de Lorca (composition de Mikis Theodorakis) :
  14. Dans l'interprétation musicale de Vicente Pradal, l'élément aristocratique et magique du héros lorquien ne me semble pas assez convaincant, sans doute en raison des interventions éparpillées et d'inégale qualité d'autres chanteurs. Une autre version de la mort d'Antoñito el Camborio, par le compositeur grec Mikis Theodorakis cette fois-ci, exprime davantage ce je-ne-sais-quoi d'élégance majestueuse grâce à la voix chavirante de Maria Farandouri et à l'accompagnement discret et efficace de John Williams (la ligne claire de la mélodie devrait répondre aux attentes de Blaquière !) :
  15. tison2feu

    ça pousse chez vous ?

    Le prunier généreux en fleurs cette année
  16. Edit : Il fallait lire Chateaubriand et non pas Baudelaire dans le post précédent. J'aurais pu citer également Mérimée, Gauthier, Dumas qui découvrirent la musique flamenca lors de voyages en Espagne.
  17. Le rauque est une voix parfaite pour le jondo (le chant profond), avec une qualité rude, sans poli, à l'identique de la vie de rudesse et de misère noire qu'a endurées le peuple gitano-andalou depuis plus de deux siècles ; à cet égard, cela me semble injuste de parler de "simulation d'émotion qui fait semblant". J'en ai discuté avec quelques vieux andalous : quand ils se demandaient ce qu'ils allaient bouffer le soir et qu'ils chantaient malgré tout pour oublier leurs peines, ils n'avaient pas besoin d'émotions qui faisaient semblant, mais plutôt d'exprimer la souffrance qu'ils ne faisaient qu'expérimenter au jour le jour. Cette voix flamenca peut être craquée, voire déchirée (le rajo, c'est la "déchirure" de la voix), mais sans être trop criarde (gritona). Après, que certains chanteurs chantent avec plus ou moins d'émotions que d'autres, cela vaut dans tous les styles musicaux du monde. Sinon, de façon générale, les sons graves semblent davantage propices à exprimer la tristesse et les peines de la vie (Lorca fait allusion à plusieurs reprises à ce fameux bordón, corde grave aux "sons noirs"de la guitare). La question de la beauté d'une langue ne se pose pas étant donné que le CANTO ou le CANTE dont il est question sont chantés dans une seule et même langue : l'espagnol. Sur le problème de l'aversion, je te répondrai que, en règle générale, je n'ai pas de temps à perdre avec mes détestations. C'est l'amour-passion qui occupe le gros de ma journée ! Mais comme tu sembles insistant et que je tiens compte de ton parler vrai et de ta sincérité, je te ferai part d'au moins une détestation et d'un regret. Ma détestation ira à l'encontre de ce bouffon de Gainsbourg qui avait fait le clash un soir dans l'émission Apostrophes en mettant plus bas que terre le chanteur Guy Béart sous prétexte que la guitare, contrairement au piano, n'était qu'un un simple instrument d'accompagnement : cela ne ne faisait que montrer à quel point Gainsbourg ignorait à peu près tout de la guitare classique et flamenca ! Mon regret, également fondé sur l'inculture musicale, c'est Nietzsche, qui avait pressenti sur le tard de sa vie l'importance de la musique populaire italienne... mais pas espagnole ! Comment a-t-il pu oser passer à côté de la musique gitano-andalouse ? (qui pourtant était connue en France par des intellectuels français comme Lamartine). Nous nous retrouvons heureusement dans l'amour de la guitare-qui-fait-de-la-vraie-musique. La guitare flamenca est l'une de mes grandes passions (c'est d'ailleurs ce qui m'a amené à intervenir dans ce topic !). Même s'il s'agit de guitare de concert, je t'offre quelques instants de bonheur à l'écoute de cet extraordinaire toque por soleá intitulé "Monte Pirolo", par Rafael Riqueni. N'essaye pas de checher une "ligne claire", mais laisse-toi plutôt aller à écouter tout ce que te raconte la guitare de Riqueni !!!
  18. Sauf moi qui ne suis pas d'accord avec toi !!! Je ne pense pas un instant que la voix féminine ait le monopole de la clarté, netteté, précision. Les voix d'homme sont généralement plus graves, mais pas pour autant moins claires, nettes et précises. L'explication (d'un rejet du chant flamenco) est à chercher, à mon avis, dans les techniques même du chant flamenco qui diffèrent du tout au tout avec celles de chants non flamencos, sans parler de l'usage de la gamme andalouse et d'accords parfois dissonants. D'ailleurs, pour ces raisons, le chant flamenco est appelé par les espagnols CANTE, et le chant non-flamenco CANTO (et CANCIÓN). Par exemple l'emploi de demi-tons ou quarts de ton en flamenco, ainsi que l'emploi de mélismes (comme dans la chanson arabe), vont te donner une sensation d'imprécision puisque ton oreille, accoutumée à des notes précises, plus ou moins bien détachées, se sentira perdue dans un flot de notes liées. Voilà pourquoi, me semble-t-il, le chant flamenco ne "passe" pas en France et ne peut être accepté par 99% des français (à part quelques chants festifs tels que les rumbas pour touristes !). C'est simplement une question d'accoutumance musicale. Ton oreille est davantage accoutumée à recevoir le CANTO ou les CANCIONES de La Argentinita (je ne sais comment qualifier sa façon de chanter : opéra ? Aria ? Cantate ?) plutôt que le CANTE flamenco.
  19. Sur une autre video, où chante La Argentinita, on peut voir Lorca en chair et en os, filmé durant 35 secondes !
  20. Lorca a dû se limiter à choisir trois couplets flamencos (coplas flamencas) parmi un plus vaste choix de couplets éparpillés géographiquement. Il est à noter que ces trois couplets n'ont donc pas dû être composés d'un seul jet pour former une "chanson" qui s'intitulerait Zorongo gitano. Il n'existe d'ailleurs pas de chanson standardisée en flamenco. Le concept de chant flamenco (cante) est donc très particulier : il s'agit d'un assemblage de couplets assonancés épars (quatrains ou/et tercets), la plupart du temps sans lien aucun les uns avec les autres, regroupés seulement sur une thématique très générale (l'amour, la mort, etc.), et chantés dans un style (= un palo, comme par exemple le zorongo) et un tempo/mesure/cadence très précis (= compás). Le choix des coplas, leur enchainement, etc., sera donc très variable, dépendant de l'inspiration du moment du chanteur et variant d'un chanteur à un autre. Voici un autre zorongo gitano, interprété par Antonio Pucherete, avec trois coplas déjà rencontrées chez La Argentinita et Carmen Linares, mais néanmoins une nouvelle copla (le 3e couplet où manque l'assonance !) : Cuando fuiste novia mía de la primavera blanca los cascos de mi caballo cuatro herraduras de plata La luna es un pozo chico las flores no valen nada lo que valen son tus brazos cuando de noche me abrazan Zapatero zapatero los zapatos que me hiciste son estrellas que relucen alrededor de tu enagua Dice la gente que tiene veinticuatro horas el día y si tuviera veintisiete tres horas más te quería
  21. tison2feu

    La langue d'oc

    Cette présentation photographique soignée permet de bien localiser la Loube et ses environs. Un grand merci à toi également pour l'étymologie du mont Coudon qui m'était inconnue.
  22. tison2feu

    La langue d'oc

    Avec pareille voix, j'espère bien te voir participer un jour à The Voice ! Sinon rien à signaler au sujet de la légende de Jean Nivelle. Faut dire que mon domaine c'est plutôt les faits de langue, et puis ici, à défaut d'être expert en poésie, j'ai plaisir à découvrir simplement quelques mots de provençal grâce à tes traductions, et à m'interroger sur leur étymologie ; par exemple, dans le poème précédent, de Mistral, mon attention s'est portée sur le joli mot SORGO "source", du latin surgere (faisant alors le lien avec la ville de Sorgues ou la rivière, la Sorgue). A la fin de la video consacrée à Jan de Nivelo, est-ce bien bien le Coudon que l'on peut voir ? Je te pose la question car de chez moi, je vois le Coudon, mais la face Sud ! (alors que de chez toi, et sur ta photo, il s'agirait de la face Nord).
  23. Ces deux versions musicales évoquent bien la douceur de la plainte. J'aime aussi la version tellement déchirante et "flamenca" du grand Miguel Póveda (Ce n'est pas lui qui apparaît sur la video !) :
  24. A noter également l'assonance des verts pairs en E-E (verde/cascabeles) qui donne du rythme à cette strophe. J'aime bien également la dernière strophe, qui pourrait décrire en quelques touches seulement un moment de travail à la campagne. Avec les ramasseurs d'olives qui doivent être "allumés" par cette Tarara un peu folle qui s'approche d'eux en balançant des hanches, en disant tantôt "oui" tantôt "non" !
  25. Trois nouvelles partitions ont été trouvées par la suite, mais interprétées hélas sans La Argentinita ni Lorca au piano. D'où le titre "Trece canciones españolas" de l'album de Tereza Berganza, qui chante d'ailleurs comme La Argentinita. La treizième chanson, La Tarara, est une chanson très populaire en Espagne et même en Afrique du Nord. La Tarara La Tarara sí, la Tarara, no La Tarara, niña que la he visto yo. Lleva mi Tarara un vestido verde lleno de volantes y de cascabeles. La Tarara sí, la Tarara, no La Tarara niña que la he visto yo. Luce mi Tarara su color de seda sobre las retamas y la hierbabuena Ay, Tarara loca. Mueve la cintura para los muchachos de las aceitunas. Au choix, cinq interprétations différentes de cette chanson : Tereza Berganza https://www.youtube.com/watch?v=lMfOTegr1u8 Camarón de la Isla https://www.youtube.com/watch?v=RMqJeKkcNV0 Carmen Linares https://www.youtube.com/watch?v=b62JOWXNl3U Diego El Cigala https://www.youtube.com/watch?time_continue=31&v=6lxkAMQHCDA Groupe Radio Tarifa https://www.youtube.com/watch?v=7vY4ktHFWko
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