Tequila Moor

« Lorsque tu as vu dans toute conviction une souillure et dans tout attachement une profanation, tu n’as plus le droit d’attendre, ici bas ou ailleurs, un sort modifié par l’espoir. Il te faut choisir un promontoire idéal, ridiculement solitaire, ou une étoile de farce, rebelle aux constellations. Irresponsable par tristesse, ta vie a bafoué ses instants ; or, la vie, c’est la piété de la durée, le sentiment d’une éternité dansante, le temps qui se dépasse, et rivalise avec le soleil. » Emil Mihai Cioran, « Précis de décomposition »

Moi cong kong, moi pas peur !

On a le droit quand on copie pour faire mieux ! Aïe aïe pas la tête…

Normal ! Tu n’y as pas pensé car tu étais concentrée sur le fait de m’astiquoter…

Presque pareil : la chibromancie…

« Quand la plume de monsieur Twerké se lever, madame Twerkeuse toujours savoir lire entre les lignes… »

Timide, c’est une chose. Mais si ça se trouve le mec est gay, vu que « il a passé tout son temps à ne parler qu'avec un autre homme et je viens de m'apercevoir qu'ils sont tous les deux assez réservés ». Je crois qu’il va falloir laisser tomber…

Depuis qu'j'bosse dans un bar de nuit J'vends que des trucs qui cognent la tête Les gens ne veulent pas être heureux Ils veulent des shots de Vodka Get Cet été j'étais archi dans la merde 31 Juillet, pas d'thunes en poche, aucun biff a l'horizon C'était : soit je bicrave, soit je bosse dans un bar J'ai choisi la deuxième Mais en vrai c'est un peu le même job Du coup j'ai eu que 2 taffs dans ma vie Rappeur ou barman Dans tous les cas j'vi-ser les ien-clis Je vis, je vi-ser Jusqu'à 4, je vi-ser Ils veulent pas être heureux Ils veulent du whisky sec Bosser dans un bar de nuit, c'est faire partie d'un écosystème J'connais tous les clochards du quartier Pigalle la nuit c'est le clip de Thriller Que des zombies, en 3 mois 4 gars se sont fait planter J'crois qu'au final ça me rend content d'être vivant En fait tous les serveurs rêvent juste d'être clients Y'a des moments drôles, des moments tragi-comique C'est triste à dire : la moitié de la profession est alcoolique Depuis qu'j'bosse dans un bar de nuit J'vends que des trucs qui cognent la tête Les gens ne veulent pas être heureux Ils veulent des shots de Vodka Get Parfois ça arrive qu'on m'reconnaisse On m'demande si j'suis Hyacinthe J'réponds qu'il m'arrive de l'être T'as kiffé le dernier projet ? Ca fait plaisir, mon frère ! Mais là faut que tu me dises comment tu veux que j'remplisse ton verre... J'bosse dans un bar à coté d'une salle de concert Du coup y'a souvent des gens de la musique J'signerai jamais chez eux J'peux pas faire confiance à des gens qui laissent jamais de pourboires Mais vas-y ma gueule envoie 100K juste pour voir J'ai maté France-Argentine avec un cuistot Bangladais Il était pour la France même si il parle pas français Il a fuit son pays La bas il faisait du droit Ici des croque-monsieur Donc je relativise J'sais que j'suis a deux doigts de cé-per Mais là j'sers des grandes pintes À des man qui tiennent même plus debout Et qui regretteront le lendemain Depuis qu'je bosse dans un bar de nuit J'vois que des trucs qui cognent la tête Les gens ne veulent pas être heureux Ils veulent des shots de Vodka Get

FFF, qui revient avec un nouvel album après 20 ans de (presque) silence... Et une tournée, évidemment, car ce groupe sans concerts, c'est comme un Paris-Brest sans praliné.

Bon morceau, basé sur une structure classique en mi mineur, mais tout en nuances et en dynamique, puis l’envolée choeurs / cordes qui part dans le soleil après le 2nd refrain fleure bon la tradition anglaise (on faisait ça encore dans le trip-hop durant les années 90-2000). Il est intéressant de noter que la chanson d’origine partait dans une autre direction harmoniquement parlant : D’ailleurs il devrait aussi sortir le morceau comme ça : il y a de bonnes choses que ça puisse plaire aux kids de TikTok accrocs au style Lofi, et leur faire ainsi découvrir les Beatles...

Idées de thèmes : - le beau bizarre - mais qui m’a fichu ça ici ? - vie à crédit - dérèglement climatique - dérèglement de tous les sens - voie lactée - les primaires - les secondaires - les complémentaires

Oui c’est un show sympa, l’épisode en première saison avec Marina Foïs qui reste imperturbable, y compris quand on arrive au million sur l’échelle de Scoville, est pas mal aussi. Puis la dernière sauce de cette saison, la Captain Lethal, contient l’un des piments dont on causait récemment sur FFR :

Rien, hormis quelques sévères dépressions chez les plus fragiles, et le fait de renommer « Dieu le père » en « Carte Mère » pour nos amis croyants. Certains se demanderaient quand même si la mort est définitive, et si on ne pourrait pas les sauvegarder… Seuls les scientifiques seraient un peu chafouins de ne plus pouvoir appeler la réalité « réalité » mais comme ils sont déjà habitués à concevoir autre chose que ce que leurs sens perçoivent, ça irait quand même. Pour le gros reste de la population, nada.

Inner city life Inner city pressure taking over me But I won't let go I won't let go Your love

Le mec a trop écouté Radio Radio : ayant invité trop de friends dans son jacuzzi, il est mort noyé...

Ton crush fume de l'OG kush : il a donc du mal à redescendre...

Voeux du poète Lorsque je serai mort depuis plusieurs années, Et que dans le brouillard les cabs se heurteront, Comme aujourd'hui (les choses n'étant pas changées) Puissé-je être une main fraîche sur quelque front ! Sur le front de quelqu'un qui chantonne en voiture Au long de Brompton Road, Marylebone ou Holborn, Et regarde en songeant à la littérature Les hauts monuments noirs dans l'air épais et jaune. Oui, puissé-je être la pensée obscure et douce Qu'on porte avec secret dans le bruit des cités, Le repos d'un instant dans le vent qui nous pousse, Enfants perdus parmi la foire aux vanités; Et qu'on mette à mes débuts dans l'éternité, L'ornement simple, à la Toussaint, d'un peu de mousse. (Valery Larbaud)

Surtout si vous avez des soucis de couple chéri est écrivain en manque d'inspiration.

Je me suis amusé à lire des journaux personnels de tueurs de masse il y a quelques années. Oui j’ai des loisirs étranges… Ce qui en ressort ? Un manque d’empathie de base pour tout ce qui n’est pas leur petite personne, une vision délirante de leur propre valeur qu’ils estiment à très haut niveau (et qui n’est bizarrement pas du tout reconnue par l’extérieur), enfin l’immense sentiment de frustration qui en découle et qui finit par se transformer en préparation aux meurtres. Il peut y avoir aussi une inculture à peu près totale, ou de sévères problèmes avec leurs mères (pas genre «on n’arrive pas à se parler» plutôt genre «elle me viole ou me torture») mais comme tous ces journaux furent écrits par des hommes, ce n’est peut-être pas un critère déterminant. Ceci dit, le fait d’avoir accès facilement à des armes est important, surtout dans un pays comme les USA où les armes sont mythifiées comme symboles de la résistance à l’oppression : un tueur de masse confond facilement cela avec le droit à dézinguer quiconque serait responsable de sa frustration. Et le fait d’avoir accès facilement à des armes automatiques qui peuvent vider des chargeurs entiers dans une foule ou sur un campus est également important, mais là c’est plutôt pour expliquer le nombre important de victimes que peut faire un tueur isolé en peu de temps…

Aux Imbéciles Quand nous irisons Tous nos horizons D’émeraudes et de cuivre, Les gens bien assis Exempts de soucis Ne doivent pas nous poursuivre. On devient très fin, Mais on meurt de faim, À jouer de la guitare, On n’est emporté, L’hiver ni l’été, Dans le train d’aucune gare. Le chemin de fer Est vraiment trop cher. Le steamer fendeur de l’onde Est plus cher encor ; Il faut beaucoup d’or Pour aller au bout du monde. Donc, gens bien assis, Exempts de soucis, Méfiez-vous du poète, Qui peut, ayant faim, Vous mettre, à la fin, Quelques balles dans la tête. (Charles Cros)