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Tequila Moor

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Tout ce qui a été posté par Tequila Moor

  1. Dors sans crainte, dors en paix Il se souvient du train fantôme Le bruit de la machine Du grand cheval de fer qui fend la neige et la fait crisser comme du coton Et il tremble L'immense structure d'acier se déploie Plante son ancre Fend la pierre S'abat comme une enclume sur la terre Ta vie se fabrique à la chaîne dans la gueule du Léviathan Il ne nous manque rien comme chacun sait Je vomis sur la carcasse repue Entonnoir humain Machine à chier, emballage vivant Rempli ta panse jusqu'à l'épuisement Remplace-toi L'angoisse de la vie, la peur du mouroir, toi et moi : c'est tout ce qui nous lie Je doute que ce ne soit assez Dors sans crainte, dors en paix
  2. Tequila Moor

    Le FFr Mag' 2.0

    Disons que tout ça n'a rien à voir avec le fait d'être ou non rédacteur en chef, puisque je ne crois pas avoir dit que je partais du forum. Et pour le fait de me casser, c'est ce que j'ai fait, mais maintenant moi et moi est deux : c'est quoi la suite ?
  3. Tequila Moor

    Le FFr Mag' 2.0

    Bah tu vois. Tu t'exprimes en smiley, tu vas pouvoir prendre ma place : c'est la première compétence à maîtriser pour le poste.
  4. Tequila Moor

    Le FFr Mag' 2.0

    C'était. J'arrête.
  5. Tequila Moor

    Le FFr Mag' 2.0

    Pour celles ou ceux intéressé(e)s, le poste de rédacteur en chef du Mag 2.0 (un bien grand mot mais l'époque est aux titres ronflants, adaptons nous donc) est libre.
  6. Bonjour à toutes et tous, bienvenue sur ce quatrième volet du Magazine Ffr, qui sort en juin 2017 mais ne vous y trompez pas, c'est bien celui de mai. En retard, encore ! Trêve de parlote, lisons plutôt : 1) Titenath nous donne en partage un Entretien consacré au modérateur Nephalion. Rubrique "Interview du mois" : 2) Noisettes nous invite à découvrir le cinéma muet afro-américain, avec le film Within the Gates. Rubrique Cinéma : 3) Jedino nous dit tout ce qu'il sait sur Les serious games (oui les jeux sérieux, non rien de sexuel). Rubrique Science : Merci aux lecteurs, aux commentateurs, aux avions & magazines qui arrivent à l'heure, tout ça. Un exemplaire PDF de ce numéro du Magazine est également disponible, à télécharger ici : Mag' N°4 / mai 2017 / version PDF Nous passons trop de temps sur internet, bon retour chez nous... ^_^
  7. Il passe, il repasse et parfois ça trépasse. Cette semaine pour l'interview j'ai le plaisir d'accueillir Nephalion, le modérateur qui doit compter le plus de topics à son sujet de la part de membres pas toujours très contents. Mais en attendant il fait parler de lui, c'est peut être sa méthode pour être populaire. Bonjour Nephalion et merci d'avoir accepté cette interview. Bonjour Titenath. Merci à toi pour me l'avoir proposée si spontanément. Pourrais-tu te présenter en quelques mots (ou en photos ) ? J'avais déjà trouvé la présentation sur le forum compliquée quand je m'y suis inscrit il y a quelques années déjà. En résumé, Père, Mari, Automaticien, Gourmand, Idéaliste, Rêveur, ... En fait, je crois qu'il faudrait que ce soient les autres qui me présentent et je ferai le tri. Pour les photos, il y en a dans le Temple, je dois être aussi dans le trombi des bébés forumeurs, et dans certains topics de rencontres IRL pour lesquelles des photos avaient été faites et publiées sur le forum. Naphalion, Nephtalion, Nefalion, Nepalion, et j'en oublie beaucoup... De toutes les fois où on a écorché ton pseudo, tu as un préféré ? Je crois que je préfère Nephalion. Pis d'ailleurs, Nephalion, ça sort d'où ? Dans une autre vie, sur un autre forum, j'avais choisi un pseudo pour lequel Google ne renvoyait aucune réponse. J'en étais assez content. Quand je me suis inscrit ici, j'ai choisi un pseudo qui lui ressemblait, une variation qui cette fois renvoyait à quelque chose sur Google. Le nephalion est un papillon. A cette époque là, j'avais l'impression d'être un papillon qui sortait enfin de sa chrysalide. J'ai donc choisi Nephalion. ('tain, si après ça ma réputation de modérateur sérieux en prend pas un coup ... ) Quand on te voit débarquer sur un sujet, les forumeurs serrent les fesses (sauf sur le Temple évidemment ), es-tu si méchant qu'on le pense ? Certains forumeurs modérés (surtout sanctionnés) pensent que je suis bien pire même. Mais la très grande majorité des membres n'ont jamais affaire à la modération. Tu modères sur le forum depuis de nombreuses années, est-ce que par déformation forumesque tu modères aussi dans la sphère privée ? Ca marche pas en réel. C'est pas faute d'avoir essayé. C'est dommage, ça pourrait rendre service parfois. Qu'a à craindre ton fils quand son niveau d'avertissement est atteint ? Il est banni lui aussi ? Il essaye de jouer avec les règles, comme n'importe quel enfant. Parfois ça passe, d'autres fois non. Mais il sait que je tiens toujours mes promesses. Impossible de le bannir, il est bien trop extraordinaire. C'est mon bébé, même s'il est désormais bien grand pour un bébé. Dans quelle(s) section(s) peut on te croiser le plus souvent en tant que membre ? En tant que membre, je ne sais même pas trop. Je passe régulièrement en bricolage, informatique, sexualité, et tant d'autres ... Tu connais la règle maintenant, c'est l'heure de l'interview dans l'interview, et comme je trouve que tu es payé à ne rien faire ici, tu auras droit à l'interview "question/réponse". Tu as le champ libre pour t'auto interviewer sur ce que tu veux. Tu fais tes questions et tes réponses, moi je vais faire une sieste pendant ce temps là. C'est à toi !! Je connais quoi ??? Payé à rien faire ? (ça me fait penser qu'il faudrait que je demande à Caez si c'est possible d'être payé tiens !) Quelle est ta douceur préférée ? Le chocolat !!!!! C'est quoi ton métier exactement ? Je travaille dans l'automatisme industriel. Il faudrait que j'en fasse un topic un jour. Certains membres de ma famille ne savent toujours pas exactement à quoi ça correspond. Quel est ton style musical préféré ? J'écoute un peu de tout, du classique à la techno, en passant par de la pop ou du rock. Tu as un Chuck Norris Fact préféré ? Dieu dit : "Tu ne tueras point". Et Chuck Norris répondit : "on parie ?" Quel est le film dont tu attends la sortie avec impatience? Sans hésiter Blade Runner 2049. Quelle sera ta prochaine question ? Quelle sera ta prochaine question ? Quelle sera ta prochaine question ? Quelle sera ta prochaine question ? Quelle sera ta prochaine question ? Quelle sera ta prochaine question ? (fichtre j'ai buggué ! Je me suis perdu dans une boucle récursive !) Bon en fait on s’en fout. Je pense que les forumeurs seront bien plus intéressés par ton côté féminin que par ta vie, c’est donc moi qui vais te faire l’interview « si j’étais une femme » String, shorty ou culottes ? String pour provoquer un peu. Dentelle ou coton ? Dentelle, tant qu'à faire. Faut souffrir pour être belle ou le mieux c'est le naturel ? Le naturel est toujours mieux. (Mais ça c'est mon côté masculin qui parle. Pas sûr que si j'étais une femme je verrais les choses de la même manière. Je laisse aux femmes le soin de confirmer ou infirmer. ) Romantique ou mangeuse d'hommes ? Romantique sans hésiter. Cheveux courts ou cheveux longs ? Cheveux courts, c'est hyper sexy. (En tout cas j'adore moi ) Ce que tu regardes en premier chez les hommes ? Le regard (c'est un truc dingue, ce qui peut se dévoiler dans un regard) puis les fesses. Ce que tu préfères dans ton physique ? Mes seins ? (comment ça c'est une réponse d'homme qui rêve d'être une femme ? ) Dominante ou dominée ? Ni l'un ni l'autre, jamais. J'ai toujours préféré les rapports d'égalité, et que je sois un homme ou une femme n'y changerait rien. Quitte à avoir 24 ans d'écart avec ton mari, tu serais plutôt Brigitte Macron ou Mélania Trump ? Clairement et sans hésiter Brigitte, parce que si la différence d'âge est secondaire pour moi, être marié à un déglingo comme Donald Trump, très peu pour moi. Question subsidiaire : et après avoir réfléchi à ta condition féminine, tu regrettes d'être un mec ? J'aurai bien aimé être une femme, pour bien des côtés. (et même pas que pour avoir des seins d'abord ! ) Avant de terminer cet entretien, quelle question aurais-tu aimé que je te pose ? Celle à laquelle je n'aurai pas pensé. Merci Nephalion ce fût un plaisir Le plaisir était partagé, sois en sûre.
  8. Bonjour chers amis lecteurs. Ce mois-ci, nous restons toujours dans le cinéma muet, mais nous allons passer de l'autre côté de l'Atlantique pour un genre de cinéma que j'ignorais : le cinéma muet afro-américain. Le film que je vais vous présenter est intéressant à plusieurs points de vue : c'est l'un des rares films réalisés par un réalisateur afro-américain qui soit parvenu jusqu'à nous (dans l'ancienne version du Mag, pour ceux qui s'en souviennent, j'avais fait un article sur les débuts du cinéma et la problématique de la conservation des films avant la création des médiathèques), c'est un film qui est classé depuis 1992 au National Film Registry de la bibliothèque du Congrès au vu de son importance historique et c'est un film qu'on a cru perdu à jamais, jusqu'en 1993 où l'American Film Institut parvint à acquérir une copie du film trouvée en Espagne et restaurée par la bibliothèque du Congrès. Les intertitres anglais ayant disparu avec la version originale, ce sont les intertitres espagnols qui ont servi à les recréer dans cette version ainsi que ceux d'un autre film du même réalisateur, qui est parvenu complet jusqu'à nous. Within our Gates est un film du réalisateur Oscar Micheaux, qui est également écrivain et producteur de cinéma. Il adapte en film son troisième roman éponyme, sorti dans les salles en 1920, racontant l'histoire d'une jeune institutrice afro-américaine, Sylvia Landry (interpréter par Evelyn Preer) qui va devoir trouver des fonds afin que l'école destinée à de jeunes noirs dans laquelle elle enseigne ne ferme pas faute de trésorerie, dans le sud des États-Unis. C'est un plaidoyer pour le droit à l'éducation des jeunes Afro-américains et à la tolérance. Sylvia Landry, jeune institutrice afro-américaine vivant dans le sud des États-Unis, est en vacances chez sa cousine Alma Prichard, dans le nord du pays. Elle reçoit une lettre de son fiancé, Conrad Dreter, qui lui annonce qu'il attend un mutation pour le Brésil et qu'avant son départ, il veut officialiser leur relation par un mariage. Sylvia est heureuse de ces nouvelles mais elle ignore que sa cousine nourrit des sentiments à l'égard de son fiancé. Il se trouve que le demi-frère d'Alma, Larry Prichard, la courtise. Ils se retrouvent à discuter ensemble dans le salon et Alma, d'un air mutin, entre dans la pièce afin d'y récupérer un mouchoir avant de les laisser ensemble. Sylvia dit au jeune homme que son cœur appartient à Conrad. Il est déçu de l'apprendre et quitte les lieux. Alma a tout entendu de la discussion car elle s'est postée devant la porte du salon. Pendant ce temps, le détective de la ville, Philip Gentry, prend connaissance de son courrier et en ouvrant une lettre émanant du commissaire, apprend que Larry Prichard dit « La sangsue » a disparu de la circulation, lettre qui lui demande d'ouvrir l’œil car Prichard fait partie de la pègre. Il examine les photos qui accompagnent la lettre et qui montre l'individu à surveiller si jamais il est dans les parages. Le facteur sonne chez Alma, et celui-ci lui remet un télégramme pour sa cousine, Sylvia. Elle prend le télégramme et, au lieu de le remettre à Sylvia, le garde pour elle et le lit : c'est Conrad qui dit qu'il sera en ville le jeudi qui arrive en début de soirée. Elle a une information que sa cousine n'a pas et va utiliser contre elle. Alors que la demi-sœur complote contre la cousine, Larry, qui est discrètement filé par le détective Gentry, entre dans un troquet dans lequel l'attendent deux hommes et deux femmes qui ont l'air de bien le connaître. Ils s'installent tous les cinq autour de la table et prennent un verre avant que les hommes ne commencent une partie de poker. Au cours de cette partie, celui qui assure la distribution des cartes a trouvé une astuce pour tricher sans se faire remarquer : utiliser sa boîte à cigarette comme miroir posé sur la table. Cependant, l'un des joueurs ayant découvert son manège, un bagarre éclate entre les hommes présents et pour une raison inconnue, la police investit les lieux et des coups de feu partent de partout. Alma et Sylvia, s'étant endormies sur le sofa du salon, sont réveillées par l'entrée de Larry dans la maison et Sylvia dit à sa cousine qu'elle a rêvée que ce dernier avait tué un homme. Le jour prévu, Conrad se présente chez Alma afin de revoir sa bien-aimée et il est accueilli par la cousine de cette dernière qui le conduit dans le salon. Au bout d'une heure d'attente, Conrad montre des signes d'impatience et se décide à monter vers la chambre de Sylvia et Alma le suit, faisant mine de l'empêcher de monter vers les chambres. Il s'arrête devant la chambre voulue et tendant l'oreille sur la porte, il entend une voix d'homme et il en déduit que Sylvia lui est infidèle. Il redescend, furieux, dans le salon suivie d'Alma. Quelques minutes plus tard, Sylvia entre dans le salon et elle est toute heureuse de revoir Conrad qui, lui, n'est pas du même avis après ce qu'il a surpris et dans une crise de rage, tente de l'étrangler. Il quitte la maison sans avoir écouté ce que Sylvia voulait lui dire et quitte la ville. Quelque part dans le sud des États-Unis, le révérend Wilson Jacobs, aidé de sa sœur Constance, a fondé Piney Woods qui accueille les jeunes Afro-américains afin de leur donner une éducation pour qu'ils puissent s'élever dans la société. En effet, la population noire n'est pas éduquée et vit dans l'ignorance, ce qu'il refuse pour les enfants. Sylvia répond à l'annonce que le révérend Jacob a déposé. Si l'école du révérend ambitionne à donner une éducation aux jeunes issues de la communauté afro-américaine, elle se heurte à un problème de taille : ses caisses se vident progressivement sans qu'elles puissent se remplir. Constance et Sylvia, tout comme le révérend Wilson, sont conscients du problème mais le révérend refuse de ne pas répondre aux demandes de parents, pour la plupart très pauvres, concernant l'entrée de leurs enfants dans l'école. Sylvia est révoltée par le fait que le gouvernement accorde seulement 1,49 dollar par an à chaque enfant noir scolarisé alors que l'école a besoin de 5000 dollars pour fonctionner correctement. Après cette conversation avec Constance, elle n'arrive pas à trouver le sommeil et se demande comment empêcher la fermeture de l'école car, pour elle, seule l'éducation peut permettre à ses enfants de trouver leur place dans la société et de ne plus subir la discrimination qui est très forte dans le sud du pays. Le lendemain, elle décide de remonter dans le nord afin de trouver un financement. Quelques jours plus tard, elle arrive à Boston afin de rencontrer le docteur Vivian qui est très impliqué dans les questions sociales. En l'attendant, il lit un journal dans lequel dans lequel un article attire son attention : un religieux, le révérend Thurston qui fait campagne en faveur de l'éducation des Afro-américains et demande au gouvernement de s'investir plus sur la question. Pendant ce temps, un homme accepte de guider Sylvia chez le docteur Vivian et quand cette dernière ouvre sa bourse pour chercher quelque chose, il voit une liasse de billets enroulés et n'hésite pas à lui voler sa bourse. Elle court à sa poursuite. Le docteur ayant été témoin de la scène qui a eu lieu sous ses fenêtres, prend un raccourci et stoppe le voleur dans sa fuite. Un policier qui passait par là prend la relève et le docteur rend la bourse à sa propriétaire qui poursuivait le voleur. Le voleur en question ose protester de son arrestation. Madame Géraldine Stratton, une riche sudiste est également en déplacement dans le nord. Cette dernière milite contre le droit de vote des femmes. Elle ne peut pas imaginer une femme noire avoir le droit de voter. Un article dans un journal attire son attention : un sénateur milite contre le droit de vote qui pourrait être accordé aux Noirs car ce sont des être inférieurs aux Blancs. Elle est rassuré par ce propos. Pendant ce temps, Sylvia se désespère car elle n'a encore trouvé personne pouvant l'aider à financer l'école. Alors qu'elle est dans ses pensées, assise sur un banc, elle voit un jeune enfant qui s'apprête à se faire renverser par une voiture. Elle accourt vers l'enfant pour le protéger et l'inévitable arrive : elle se fait renverser par la voiture de madame Elena Warwick, une riche philanthrope de Boston. Des passants ainsi que le chauffeur de madame Warwick la prennent en charge et la mettent dans la voiture afin qu'elle soit conduite à l'hôpital. Quelques jours plus tard, madame Warwick vient lui rendre visite à l'hôpital et la voyant anxieuse, lui demande ce qui la travaille. Sylvia pense aux enfants, à l'école, aux soucis financiers du révérend et de Constance pour maintenir l'école à flot et au financement qu'elle n'arrive pas à trouver pour empêcher la fermeture de l'école. Sylvia montre à madame Warwick le télégramme qu'elle a reçu du révérend Wilson qui lui annonce la fermeture de l'école dans les prochains jours. La vieille dame dit à Sylvia de venir chez elle quand elle pourra et elle verra ce qu'elle peut faire pour sauver l'école, ce qui remplit le cœur de Sylvia de joie. Quelques jours plus tard, Sylvia se rend chez madame Warwick qui lui apprend qu'elle est très intéressée par la cause des Afro-américains et qu'elle fera ce qu'elle pourra pour aider l'école de Sylvia, ce qui rassure la jeune femme avant de prendre congé de la vieille dame. Le même jour, madame Warwick a la visite de madame Stratton qu'elle a fait venir car étant originaire du sud du pays, elle voudrait avoir son éclairage sur la cause des Noirs. Cette dernière lui dit que les Noirs ne valent pas la peine qu'on dépense des sommes dans leur éducation dans la mesure où il sont inférieurs à l'homme Blanc. Il ne sont pas intéressés pour faire des études, en plus de ne pas en avoir les capacités intellectuelles et que tout ce qui les intéresse, c'est la pratique de la religion pour leur permettre d'accéder au paradis. Ils n'ont pas besoin d'être éduqués. Madame Stratton dit à madame Warwick que les 5 000 dollars qu'elle veut donner pour faire fonctionner l'école de Piney Woods sera du gaspillage, qu'il vaudrait mieux donner 100 dollars au révérend Ned afin qu'il laisse les Noirs à leur place. Le révérend Ned est un pasteur afro-américain qui n'incite pas ses semblables à vouloir s'élever intellectuellement et socialement. Il prêche le fait que l'homme blanc soit supérieur à l'homme noir et que le pays appartient prioritairement à l'homme blanc. De plus, l'argent, le pouvoir et les études corrompent l'âme des blancs alors que l'homme noir a la garantie d'aller au paradis en n'ayant pas les mêmes pratiques que les Blancs. Les croyants abondent dans son sens. A la fin du sermon, avant de faire la quête, le révérend Ned apprend aux fidèles que l'argent de la quête a été volé pendant l'office et que le responsable du vol, s'il se reconnaît, devrait remettre l'argent à sa place. Le lendemain, le révérend rend visite à des Blancs avec lesquels il entretient de bonnes relations. Ces derniers lisent un article dans un journal dans lequel il est question du droit des votes des Noirs et ils demandent au révérend ce qu'il en pense, ce à quoi il répond que les Blancs étant supérieurs aux Noirs, les faibles ne devraient pas décider de la politique du pays. En prenant congés d'eux, le révérend Ned comprend qu'il s'est encore fait rouler dans la farine car les hommes, quelque soit leur race, sont égaux. Quelques jours plus tard, Sylvia retourne chez madame Warwick qui lui dit qu'elle est prête à l'aider pour que l'école continue de fonctionner, à la grande joie de la jeune femme qui découvre qu'elle éprouve des sentiments pour le docteur Vivian. Elle envoie un télégramme au révérend Wilson lui disant que les fonds sont trouvés pour sauver l'école et qu'elle donnera plus de détails dans la lettre qui suit le télégramme. Madame Warwick fait venir madame Stratton chez elle afin de lui dire qu'elle n'était pas de son avis concernant les populations noires et qu'elle a accepté de venir en aide à l'école de Piney Woods non à hauteur de 5 000 dollars mais à hauteur de 50 000 dollars. Cette dernière n'en croyant pas ses oreilles décide de partir, sonnée par la nouvelle. Pendant ce temps, Sylvia et le docteur passent leurs derniers jours ensemble avant que la jeune femme retourne chez elle. Le docteur en profite pour lui dévoiler ses sentiments. Pour des raisons que lui seul connaît, Larry Prichard est dans le Sud et il en profite pour rencontrer une connaissance à qui il demande son avis sur des bijoux qu'il possède. Celui-ci lui dit de les vendre à des Noirs qui n'ont pas grand chose dans le crâne et que cela peut se faire le samedi, près de la fabrique qui se trouve derrière l'école. Le samedi arrivant, il se rend à la fabrique et il rencontre Sylvia qui conduit les élèves en récréation. Quel n'est pas son étonnement de le voir ici. Il n'a pas renoncé à lui faire la cour. Il vient la voir les samedis suivants avant que la jeune femme lui dise que sa place n'est pas ici et que son travail la comble de joie. A ces paroles, il se fait menaçant et après quelques échanges vifs, il quitte Sylvia. Le soir, elle éclate en sanglots dans sa chambre car elle ne cesse de penser au docteur Vivian et alors qu'un orage éclate, elle se décide de nouveau à quitter l'école pour rejoindre le docteur. Lui aussi pense beaucoup à Sylvia depuis son départ. Larry retourne chez Alma qui lui dit qu'il n'aurait jamais du revenir car le détective Gentry a mis la maison sous surveillance, ce qui ne l'empêche pas de continuer ses activités. Pendant ce temps, le docteur Vivian a appris que Sylvia était de retour en ville et il la parcourt dans tous les sens pour la retrouver. Larry s'apprête à commettre un cambriolage quand il est surpris par le détective Gentry qui est sur ses talons depuis son retour. Une fusillade éclate entre les deux hommes et Larry est gravement blessé. Il croise la route du docteur Vivian qui le raccompagne chez sa sœur tout en se repentant de ses méfaits pensant qu'il va mourir. Une fois Larry installé dans une chambre, Alma raconte qu'elle a joué un mauvais tour à sa cousine Sylvia, en lui tendant un traquenard car elle était éprise de son fiancée, Conrad. Elle lui explique également que Sylvia a été adoptée par la famille Jasper et que ses parents ont été lynchés, il y a quelques années, par une foule en colère à la suite d'un meurtre pour lequel son père adoptif été injustement accusé. La jeune Sylvia a été adoptée par Jasper Landry qui la considère comme sa propre fille. Comme tous les Afro-américains du sud, c'est un ignorant et un illettré mais il aspire à une vie simple entouré de sa famille et espère mieux pour eux et plus particulièrement pour ses enfants, Sylvia et son fils Émile. En effet, Sylvia est le seul membre de la famille à être éduquée et être allée à l'école et elle tient les comptes de son père. Les derniers comptes faits, elle annonce à ses parents que leurs dettes sont épongées et qu'elle va pouvoir enfin retourner à l'école et y emmener son jeune frère Émile, ce qui la ravit ainsi que ses parents, et elle explique à son père qu'il doit tenir scrupuleusement ses comptes, afin qu'ils ne puisse être contestés par personne. Les terres sur lesquelles est installée la famille appartiennent à un gros propriétaire terrien, Philip Gredlestone, qui est craint des Noirs mais haït et envié des Blancs du fait de sa fortune. Il a comme valet un homme Afro-américain du nom d'Efrem dont le seul passe-temps est colporter des ragots et c'est ainsi qu'il apprend à son maître que la fille de Jasper Landry est une personne qui est allée à l'école, ce dont ne doutait pas Gredlestone mais cela le contrarie car il aura des difficultés à lui faire croire ce qu'il dit. Le lendemain, Jasper se rend chez monsieur Gredlestone afin de régler ce qu'il lui doit et Gredlestone lui fait savoir que le droit et la force sont du côté des Blancs et qu'il n'a pas intérêt à jouer au plus malin. Efrem est caché sous une fenêtre et il jouit du spectacle mais sous une autre fenêtre est caché un homme avec un fusil qui veut se venger du propriétaire terrien qui lui a manqué de respect en le comparant à un Noir. Alors que Jasper s'apprête à prendre congé de Gredlestone, celui-ci voit le canon de l'homme et prend l'arme qu'il a dans un tiroir de son bureau et se précipite vers cette fenêtre. Se sentant menacé, Jasper Landry l'arrête dans sa course et il est mortellement blessé par le coup de fusil tiré par l'homme en embuscade. Dans sa lutte avec Gridlestone, Jasper se retrouve avec l'arme de Gridlestone à la main et il en conclut qu'il l'a tué, il n'a pas remarqué l'homme qui a tiré. La femme de Jasper dit à sa fille qu'elle a le pressentiment qu'une chose horrible s'est produite. Efrem, voyant Jasper Landry avec l'arme de son maître, il en conclut que c'est lui le meurtrier et va ameuter la ville en répandant la nouvelle de la mort de Gredlestone, tué par Landry, ce qui va être le point de départ d'une chasse à l'homme et parmi les hommes qui vont y participer se trouve le véritable assassin de Gredlestone qui ne fait rien pour innocenter. Jasper quitte sa maison avec sa famille afin qu'ils ne soient pas tous lynchés par la foule en colère. Ils se cacheront dans la forêt pendant une semaine avant qu'on les retrouve. Alors que les Afro-américains du comtés se cachent, craignant pour leur vie, Efrem est le seul à pouvoir se promener dans la ville sans crainte mais comme la population est sans nouvelles des fugitifs, des hommes décident de l'arrêter pour calmer la foule en colère. Après s'être vanté de pouvoir circuler librement auprès des Blancs, il se voit pendu à une corde et il les suit. Alors que la famille de Sylvia se cache dans la forêt, cette dernière retourne dans la maison pour prendre des vivres mais elle ignore que pendant son absence, ses parents et son frère ont été capturés par les assaillants et qu'ils veulent les pendre haut et court, sans le moindre procès. Si le jeune Émile parvient à leur échapper, ce n'est pas le cas des parents qui sont lynchés par la foule en colère. Le comté reprend le récit fantaisiste d'Efrem (qui a eu un accident dans lequel il a laissé sa vie) de l'assassinat de Philip Gredlestone qui dit que Jasper Landry était ivre quand il entra dans le bureau du propriétaire terrien et qu'il s'est acharné sur lui pour justifier la pendaison de Jasper et de sa femme. Après la mort, les deux corps sont brûlés. Sylvia, elle doit lutter contre le frère de Gredlestone qui parvient à la trouver dans la maison alors qu'elle venait récupérer des affaires. Une lutte s'engage entre elle et lui qui dure de longues minutes et c'est au cours de cette lutte, alors que Sylvia est épuisée et débraillée, qu'il voit une cicatrice sur le partie gauche de son torse : il comprend qu'il est en face de la fille qu'il a eu d'une relation avec une Noire lors de ses jeunes années. Il prend en charge les études de Sylvia mais se garde bien de lui dire qu'il est son père. Le docteur Vivian retrouve Sylvia et lui dit qu'elle n'a pas à avoir honte de son histoire personnelle, aussi dramatique soit-elle et qu'elle fait partie de la population américaine, ce qu'elle doit accepter malgré la part sombre qu'a connue et que connaît le pays. C'est une patriote qu'elle le veuille ou pas et qu'il tient toujours autant à elle. Après quelques jours de réflexion, elle pense que le docteur n'a pas tort et ils se retrouvent ensemble. « Within Our Gates », film complet : https://archive.org/details/WithinOurGates
  9. Difficile de ne pas savoir ce qu’est aujourd’hui un jeu vidéo, quand bien même nous n’y avons pas joué personnellement. Difficile aussi de ne pas savoir que ces jeux sont devenus tant des divertissements parfois très chronophages pour certains d’entre nous qu’une industrie qui, aujourd’hui, génère des revenus bien plus importants que la cinématographie à laquelle elle est souvent comparée. Que dire, en effet, d’un jeu tel que Grand Theft Auto V dont le coût du développement se chiffre en centaine de millions de dollars ? Il est un fait qu’actuellement l’industrie du jeu vidéo met dans ses « blockbusters » autant de moyens que l’industrie du cinéma pour atteindre des résultats toujours plus époustouflants pour ses joueurs, résultats qui grandiront sans doute encore avec l’arrivée de la réalité virtuelle et de ladite immersion totale. Mais avez-vous déjà entendu parler des « jeux sérieux » ? Bien que ce ne soit pas nouveau, le jeu sérieux ne représente aujourd’hui qu’une branche assez marginale de l’industrie du jeu vidéo (2,6 milliards de dollars en 2016). Pour mettre cela en perspective, le jeu le plus rentable de 2016, League of Legends, a rapporté à lui seul 1,7 milliards de dollars. Cette marginalité ne doit cependant pas masquer la croissance importante prévue d’ici 2020 puisque ses revenus devraient doubler. Qu’entend-on donc par jeu sérieux ? Très banalement, cela signifie que le jeu, outre son aspect distrayant, apporte quelque chose considéré comme « utile », que ce soit par exemple une formation, une simulation ou des informations sur des sujets utiles dans l’enseignement ou la santé. Autrement dit, c’est un jeu dont le contenu peut être considéré comme pédagogique. De nombreux exemples pourraient être donnés, y compris parmi ceux qui déjà utilisés pour former des personnes. Si l’histoire du simulateur de vol est en quelque sorte inverse (le simulateur de vol étant devenu un type de jeu après avoir été une application permettant de former des pilotes), nous pouvons citer plusieurs exemples que vous pouvez trouver sur le site suivant : http://myseriousgame.com/ Vous y trouverez autant un jeu vous permettant de vous préparer à l’entretien d’embauche face à un recruteur qu’un jeu qui s’adresse aux patients atteints de pathologies particulières comme l’Alzheimer ou l’adaptation d’un jeu (Farmerama) par l’ONU pour « sensibiliser à la problématique de l’eau ». Si cela ne vous paraît pas nécessairement sérieux, cela me permet de rebondir sur les acteurs qui s’intéressent aujourd’hui beaucoup à ce sujet : l’Éducation nationale, le monde de la santé et toutes les instances pouvant être amenées à sensibiliser les personnes sur des sujets très divers, en particulier la santé et l’environnement. Comme France Info peut le dire à propos d’un jeu censé aider à prévenir le diabète de type 2, la première étape consiste bien souvent à acquérir des connaissances, ces connaissances pouvant éventuellement amener à une adaptation du comportement de la personne. Mais tout comme la frénésie des objets connectés en médecine, démonstration reste toujours à faire de la fiabilité et de l’efficacité de ces nouveaux outils dans l’éducation des personnes. Le monde éducatif n’est cependant pas en reste puisqu’aujourd’hui la question de savoir s’ils peuvent apporter quelque chose à l’école et, si oui, quoi et comment, se pose. En effet, le numérique est en train de modifier la façon de mener la pédagogie, et les Formation en Ligne Ouverte à Tous (FLOT, ou MOOC en anglais) en sont un bon exemple. Si le FLOT a pour objectif de rendre accessible du contenu partout, à tout le monde et par des supports divers, le jeu sérieux pourrait représenter tant un type de support utilisé dans ce contexte qu’un moyen de rendre du contenu plus attrayant. La réalité virtuelle apportera sans doute un moyen supplémentaire de rendre ce type de formation plus efficient puisqu’il sera dès lors possible de simuler véritablement des actions ou situations concrètes. Ainsi, le personnel soignant pourra répéter des gestes qu’il devra faire en réalité, le pompier pourra simuler son rôle dans une intervention, etc., tout comme un pilote peut déjà aujourd’hui simuler son vol dans un cockpit de simulation. Mais ce type de support ne pourra pas remplacer la formation en situation réelle ou le savoir, la cohérence d’une pédagogie, qu’un enseignant peut apporter. Si le jeu sérieux représente un nouvel outil, il n’est intéressant qu’à la condition d’être pertinent et véritablement vecteur de connaissances. Il semble particulièrement intéressant pour s’exercer et donc apprendre de ses erreurs si la situation est systématique et bien cadrée (apprendre, par exemple, les bases de l’informatique, apprendre des gestes de base tenant de la procédure), il semble déjà moins intéressant pour ce qui tient du particulier et de l’abstrait. Ainsi, tout comme la formation hybride entre le cours du professeur et le FLOT, il sera nécessaire de trouver un équilibre entre les apports d’un professeur et d’un jeu sérieux qui représente aujourd’hui un moyen de diversifier les formes d’apprentissage. Si le sujet vous intéresse particulièrement, un dossier sur les jeux sérieux est disponible sur le lien suivant, celui-ci renvoyant à de nombreuses références selon les aspects qui vous intéressent le plus : http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/apprendre/jeuxserieux Bibliographie : http://www.serious-game.fr/ http://myseriousgame.com/ http://ja.games.free.fr/ludoscience/PDF/EtudeIDATE08_VF.pdf
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