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Blaquière

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Tout ce qui a été posté par Blaquière

  1. Blaquière

    L'identité

    Oui et non ! Avant que les européens ne conquièrent les pays de culture arabe, Cette même culture d'origine arabe avait elle-même conquis des tas de pays d'autres cultures très anciennes. L'Egypte et toute l'Afrique du Nord, l'Iran, la Syrie, L'Irak... S'il fallait faire une comparaison entre les deux conquêtes, on pourrait même dire que la conquête occidentale a été bien plus soft puisqu'elle a laissé relativement perdurer la culture musulmane des pays colonisés, alors que la conquête musulmane a totalement éradiqué les cultures des pays qu'elle a colonisés. Exactement comme les américains ont fait avec les indiens ! Mais mon but n'est pas d'évaluer de deux idéologies laquelle est la moins dictatoriale pour lui donner un satisfecit. Les deux se valent dans leur stupidité. C'est le principe même de toute colonisation et de conquête qui est à condamner. Ici, en Provence, il y a seulement cent ans, nous ne parlions pas le français. Nos ancêtres n'étaient pas plus gaulois. que les vôtres. Mais des ligures. La culture française hégémonique a même pour l'occasion inventé la notion de "celto-ligure" afin de nous rattacher à nos faux ancêtres gaulois ! La Provence n'est devenue française qu'à la fin du XV ème siècle et dans nos livres d'histoire, jusqu'à ce moment, sur les cartes, nous n'existions pas. Cela a pu produire sans doute un certain malaise en nous. Mais bon, on a surmonté ! Et le pire ce fut de traiter notre langue d'oc de patois. On vous la pas encore faite celle-là, à vous, "amis arabes" ! (Je rappelle à ce propos que "ce patois" a été au moyen-âge la première langue littéraire et poétique de l'Europe, et qu'elle était considéré sur le pourtour méditerranéen, l'équivalent de l'anglais d'aujourd'hui.) Il faut s'imaginer que le soir, après les combats, du temps des croisades, vos ancêtres et les nôtres, après s'être bien fendus le crâne à coup d'épées et de cimeterres, se retrouvaient tous autour du feu pour chanter leur poèmes d'amour en arabe et en provençal. C'est ainsi que vous nous avez appris à jouer du luth (oud: عود ) Et l'esprit chrétien-catholique hégémonique n'aura pas été pour rien dans l'éradication et la dépréciation (même à nos propres yeux) de notre culture. Le même esprit religieux exclusif produisant les mêmes effets... Tout ça pour dire que si je suis entièrement de culture française, mon coeur est en partie resté provençal. Et que la culture provençale ou occitane, il m'a fallu la reconquérir à la force du poignet. Bien sûr, ma culture provençale n'était pas une culture religieuse, plutôt une culture tous azimuths. La religion, comme toutes les religions (monothéistes) étant (à mon avis) une forme de névrose exclusive. Et il faudrait toujours à mon avis, pour ceux qui tiennent à garder malgré tout cette composante religieuse de leur identité, qu'elle n'en soit précisément qu'une composante parmi d'autres. Et non pas le fondement exclusif, unique de cette identité. D'un point de vue intellectuel, il me semble indispensable que les gens de culture arabe ne soient pas contraints de considérer que arabe=musulman. Parce que c'est objectivement faux. Cette assimilation (arabe=musulman) n'est qu'un moyen d'asservissement de la culture et des peuples arabes. Personnellement j'ai une grande admiration pour l'écriture, la philosophie, l'esprit scientifique arabes. Pour la religion pas du tout. Le but de ce que j'ai posté plus haut est de montrer que des penseurs arabes, fiers d'être arabes et de leur culture étaient dans ce même état d'esprit que moi à toutes les époques de l'histoire. Des penseurs de culture arabe qu'on vous dissimule et censure soigneusement. . Et j''en ai la preuve : aujourd'hui sur wikipédia (Ouiqibidia !) dans sa version arabe, les idées des auteurs arabes, dès qu'elles sont vaguement critiques à l'égard de l'islam et que l'on retrouve dans les versions françaises ou anglaises (qui ne sont pas des traductions mais d'autres textes !), sont systématiquement éliminées. Ou critiquées. Il vous faut (amis arabes!) procéder à la reconquête globale de votre culture ! Afin de desserrer l'étreinte religieuse. Il vous faut reconquérir l'esprit critique. Et vous avez tous les éléments pour ça dans votre propre culture.
  2. Dentelle de mots : Bien vu le résumé ! Ou, formulé encore autrement : MOI : est-ce que je préfère obéir ou commander ? Troisième possibilité, la mienne : Je trouve insupportable et d'obéir et de commander. JE suis définitivement hors-JE !
  3. Blaquière

    L'identité

    L'esprit religieux quand il est hégémonique constitue une véritable chape de plomb qui étouffe les esprits ; et il opère un rétrécissement du moi identitaire et de la conscience. (Qui méritent mieux ou en tout cas plus que lui.) Il suffit peut-être de desserrer cette étreinte ? Ibn al-Rawandī (827-911) ابنالراوندي Ibn al-Rawandī est un sceptique médiéval arabe d'origine persane. Il visait l'islam et la religion en général. Aucun de ses livres ne lui ont survécu, les seules traces de ceux-ci se trouvent dans les livres critiques lui répondant ou dans les écrits d'admirateurs. Son ouvrage le plus célèbre est كتابالزمرد« Kitāb al-zoummourroud » (Livre de l'émeraude), dont de nombreux extraits se trouvent dans « Kitāb al-intṣiār », écrit par al-Khayyāt الخيّاط ,paru en 882. Selon le poète sceptique al-Maʿarrī,المعري Ibnal-Rawandī se serait adressé ainsi à Dieu: « Tu donnes à l'homme les moyens de vivre comme le ferait un vieux pingre. Un homme eut-il fait un tel partage, nous lui aurions assurément dit: "Tu nous as escroqué". » Il adhéra au muʿtazilisme puis au chiisme, pour ensuite critiquer ces écoles et devenir libre-penseur. L'école mu'tazilite interprétait d'ailleurs tout texte sacré dont le sens littéral s'opposait à leur doctrine rationaliste. Ibn al-Rawandi en aurait été chassé pour aristotélisme, niant la création du monde ex nihilo ainsi que l'immortalité de l'âme. Ce qu'on retient le plus de lui c'est son athéisme.
  4. Dans un premier temps, l'avènement même de la conscience (de l'esprit au sens large) induirait systématiquement un sentiment de type religieux. A deux niveaux. --A un niveau personnel, la conscience rechignant à l'idée de sa disparition. D'où l'invention de l'immortalité de l'âme, d'un au delà, etc... --A un niveau plus général, la conscience, prêtant dans sa naïveté à tout ce qui l'entoure ses propriétés de conscience. Depuis l'animisme au dernier retranchement du "deus sive natura"... Dans un deuxième temps, si les religions perdurent, c'est qu'elle occupent un bon créneau efficace d'un point de vue social. (Même s'il est susceptible d'être remplacé par d'autres conditionnements comme dit plus haut.)
  5. Peut-être que tout simplement, l'esprit religieux quand il est hégémonique opère un rétrécissement du moi identitaire et de la conscience. Et qu'il suffit à ce moi, à cette conscience de s'enrichir. Les forcer à s'enrichir !!!
  6. Blaquière

    un jour... un poème

    J'allais dire : Fais tourner ! Mais bon, Octavio Paz : d'accord ! ("L' espagnol arthritique" me gênait, mais lui, il a le droit !...)
  7. Il faut que tu continues d'analyser ta situation : tu y es presque ! Tu l'as très bien dit : Être musulman et être français, les deux t'ont été proposés de la même façon au départ Si tu choisis (pour le moment) d'être musulman en premier, il faut que tu analyses pourquoi. Pour y arriver, il faut passer par la psychanalyse et le structuralisme. Courage !
  8. Blaquière

    Mes mémoires

    "Mon grand père de Palestine." Tiens restons encore un peu à l'église ! Quand il s'est marié, mon grand père Giraud, (le père de ma mère) il avait dû se confesser. Mariage à l'église oblige. Or, à cette époque, il revenait tout juste de la guerre de Palestine de 1918/1920, qui avait été un vrai carnage, puisque partis à cent quarante, ils étaient revenus quarante de sa compagnie... Mais revenons à sa confession. -- Mon fils, avez-vous péché ? Et là, mon grand père qui ne rate jamais une occasion de faire son malin, de répondre : -- Oui, mon père : j'ai menti, volé, et tué ! Paff ! Le curé en sursaute : -- Mais mon fils ! C'est trrrès grrrave ! Expliquez-moi ! (Pépé refaisait le curé qui roulait les "r".) -- Ben mon père, les turcs, je leur ai menti et je les ai volés aussi pour manger et j'en ai même tués pendant la guerre ! Le curé, soulagé se rengorge : -- Des infidèles ? Mais mon fils, ça c'est pourrr la plus grrrAnde glOIrrre de Dieu ! Et mon grand père frappait dans ses mains d'un de ses gestes maladroits qui partait des épaules, avec tout les bras pliés mais raidis. Il avançait le menton, pinçait les lèvres et levait les yeux au ciel : c'était sa façon de mimer une intense réflexion : "Tu te rends compte de ce qu'ils ont dans la tête, ces gens ? Tu peux tout faire, tuer, voler, si ça va dans leur sens, ils sont prêts à tout te pardonner !" Et il connaissait bien le milieu. Parce qu'à l'époque où il avait (si brillamment !) passé son Certificat, il était aussi enfant de choeur à l'église de la Roque. Donc, en dix huit il est mobilisé et arrive sur le front le jour de l'armistice ! Si c'est pas de la chance, ça !... A part qu'il y attrape immédiatement la grippe espagnole ! Bref, quelques jours plus tard, il est mourant sur son lit d'hôpital. A sa dernière visite, le docteur répond à l'infirmière qui lui demande si elle peu laisser la bouteille de Champagne sur sa table de nuit : -- Champagne à volonté ! Vous pouvez la lui laisser : Il est foutu, de toute façon, ça lui fera pas plus de mal !' Et le père Giraud termine ainsi le récit de sa résurrection : "Je me suis amouré (1) à cette bouteille et je l'ai plus lâchée. Je l'ai sifflée avec 40 de fièvre !" "C'est ça qui m'a sauvé ! " Pourquoi pas ! Il en était convaincu en tout cas. Mais tout de même, cet hôpital, avec champagne à volonté, ça laisse un peu songeur !... "A la guerre comme à la guerre", on va dire. Bon ! Il est arrivé sur le front le jour de l'armistice. Coup de chance ? C'est certain ! Sauf qu'à peine relevé de sa grippe espagnole, on l'a fait s'embarquer pour le Moyen Orient et deux années de guerre contre les turcs. C'était le protectorat de la France sur la Palestine. Les français venaient remplacer les anglais. Mais quand bien même ses récits de Palestine on ponctué toute ma jeunesse, je serais bien incapable de restituer un récit vaguement chronologique de cette guerre. Il ne m'en est resté que quelques bribes, quelques tableaux extraordinaires... Mais extraordinaire, c'est le mot juste, car on constatera vite que ressusciter de la grippe espagnole grâce au champagne à volonté, c'était bien la moindre des introductions... (1) "s'amourar" : provençal pour coller sa bouche ou le "museau" (lo mouré) à un récipient pour y boire goulûment.
  9. Quand t'es mort, et que tes yeux et tes oreilles sont pourris si il te reste une âme, elle est sourde et aveugle... la conscience est un drame qui passe son temps à se fabriquer de l'inconscience. Olé !
  10. Ouais, euh... t'as raison ! Euh... C'est trop fort, l'opium ! Ouais... T'as vachement raison, ouais........ ........ Euh.... D'un autre côté... Ouais !... Si tu réfléchis, euh... Mais non ! Euh.... T'as raison.... Ouais.... Pfffffff.......
  11. Ho ? Certainement ! Et la preuve c'est que les animaux qui ne pensent pas, eux, ne meurent pas ! En plus, ils mangent et n'ont pas de religion...: ON NE SAIT PLUS QUOI PENSER !
  12. Blaquière

    L'identité

    On n'en sort pas de l'identité !
  13. De l'interprétation. Quand j'ai vu cette image : "Charlie Hebdo c'est de la merde, ça n'arrête pas le balles !" J'ai trouvé ça génial ! Et pourtant je trouve le mitraillage des frères Couachi absolument monstrueux, insupportable : Deux crétins manipulés qui empêchent de déconner des mecs bonnards. Comment vous expliquez ça ?
  14. Bien sûr dans le premier volet pour comprendre l'initialisation de l'esprit religieux, on peut aussi considérer les réponses qu'offre l'esprit religieux aux questionnements divers, sur le monde en général, qui dans un premier temps assaille l'homme qui vient de découvrir en même temps que la conscience de soi, l'intelligence. Les religions fournissent alors, une réponse facile et globale à tous les questionnements que l'absence de connaissances laisse sans solution. Cette composante aussi a un rôle pas des moindre à jouer sur l'apparition de l'esprit religieux. Le deuxième volet, c'est : comment et pourquoi les religions arrivent à se maintenir dans la plupart des cas. En fait, c'était là que je voulais en venir ! Les réponses religieuses aux divers questionnements de l'intelligence sur le monde en général, précédemment évoqués, D'une certaine façon, font déjà partie de ce volet. Mais c'est une autre idée qui m'est venue. Les religions (les trois monothéistes en particulier) interdisent. Toutes ! Et je me demande s'il n'y a pas en chaque fidèle (et en chaque humain, donc), une certaine jouissance masochiste qui inciterait à accepter ces interdiction ! On peut réfléchir sur les raisons qui font par exemple que les religions juives et musulmanes interdisent de manger du cochon... Certains religieux vont dire que le cochon est impur. Ce qui ne veut rien dire. D'autre nous expliqueront que la viande de porc s'avarie facilement sous des climats chaud... etc. Mais on peut tout simplement penser que le cochon est interdit... PARCE QUE C'EST BON ! D'ailleurs, c'est même un dicton que tout le monde connaît : "Chez le cochon tout est bon!" Les musulmans ne mangent pas de cochon et ne boivent pas de vin, parce que c'est bon ! Le juifs ne mangent pas de cochons, de coquillages ni de crustacés, parce que c'est bon ! Les chrétiens restreignent la sexualité, parce que c'est bon ! En fait, si les religions interdisent ou restreignent certains plaisirs, elle lâche un peu la bride sur d'autres. Si les chrétiens, (suite aux névroses de St Paul qui disait que l'idéal c'était de ne pas avoir de femme) se restreignent sur le sexe, on se réservent la bonne chaire. La charcutaille ! Bon, allez, le vendredi, on mangera du poisson : ça n'a pas de goût ! Si les musulmans ne boivent pas de vin ni mangent de cochon, ils se récupèrent sur le sexe (surtout les hommes) et ils peuvent avoir plusieurs femmes. Les juifs... Je ne sais pas sur quoi ils se récupèrent de pas manger de cochon ni d'huîtres. Mais sûrement sur quelque chose. Bref, voilà un des bons moyens que les religions on trouvé pour raffermir leur emprise sur leurs fidèles : les flatter dans le sens de leurs névroses. les caresser dans le sens du poil. Ici, c'était le masochisme. Et c'est un trait de l'esprit humain que d'aimer la contrainte, la punition. Absolument ! C'est juste une question de vocabulaire : je pense que nous vivons dans un monde plus complexe et moins mystérieux.
  15. Je crois que les ennemis ou les opposants au matérialisme, comment les nommer ? Les spiritualistes, peut-être ? Se font une idée fausse du matérialisme. Le matérialisme, ça n'est pas ne croire qu'en la matière, ce n'est pas croire que seule la matière existe. Le matérialisme c'est aussi savoir que l'esprit existe. L'esprit et la conscience. Et tels que tout un chacun en fait l'expérience. Mais pour le matérialisme, cet esprit et cette conscience ne sont pas issus de quelque arrière monde mystérieux. Dieu, pour le nommer. Comme un cadeau qu'il aurait fait à l'humain. Esprit et conscience, émanent tout simplement de la matière. Une matière qui elle-même est sans esprit et sans conscience. Pour le matérialisme, l'esprit et la conscience sont un effet, une conséquence de la matière, via le vivant. L'esprit et la conscience surviennent à partir d'un certain niveau de complexité, d'un certain niveau et type d'organisation du vivant et donc aussi de la matière. Une des premières conséquences de ce point de vue matérialiste, c'est que si cette organisation de la matière qui produit l'esprit disparaît, Est détruite, l'esprit (tel esprit) n'est plus "produit". C'est une conséquence de la mort. Je viens de relire " l'Etranger" de Camus. Le curé qui tente de convaincre le condamné à mort de croire, lui dit que cette pensée d'une mort totale est insupportable pour la conscience. La religion permet d'éluder cette angoisse, permet au fidèle de se convaincre que la mort n'est pas la mort. Et l'on pourrait dire que du point de vue de la religion, la conscience opte pour une forme d'inconscience ! "Aller au ciel", c'est juste nier la mort. Le matérialiste lui, doit faire avec. Il lui faut affronter ce problème. Ici, on pourrait dire qu'il s'agit d'un véritable travail intellectuel sur soi. Je pense à Montaigne : "Que philosopher c'est apprendre à mourir." Pour en revenir au sujet "pourquoi les religions" partout s'il n'y a de dieu nulle part, il faut sans doute pour répondre, considérer deux niveaux. 1) Pourquoi les religions sont créées, ou qu'est-ce qui en quelque sorte rend pratiquement inévitable leur "initialisation", et 2) Qu'est-ce qui une fois les religions créées, incite les croyants à les conserver, à poursuivre dans leur sens. La réponse à la première question, peut se chercher du côté de la nature de la conscience, de ce qu'est la conscience elle-même. Dans la mesure où dès son apparition, un de ses principaux caractères est de ne pas se comprendre elle-même. La conscience est sans doute conscience de soi, mais n'est pas consciente de ce qu'est une conscience : elle ne le sait pas. La conscience est aussi une inconscience... C'est ce que dit Camus : l'idée de mourir complètement est (pour une conscience) insupportable. Dès lors que l'homme a enterré ses morts, la religion était créée. Les religions sont en premier un refus de la mort. Les religions existent parce que les consciences ne veulent pas mourir. Ne peuvent pas concevoir la mort. Aucune conscience ne veut mourir, et donc les religions sont partout. Mais une conscience c'est le conscient et l'inconscient ! Et l'inconscient est une partie de la conscience ! Ne nous étonnons pas donc, si l'inconscient ignore la mort, comme nous apprend la psychanalyse. Et le conscient, lui, ne pouvant l'ignorer, la nie.
  16. Peut-être faudrait-il séparer le Christ lui même pour autant que l'on sache ce qu'il a réellement dit et fait. J'ai passé et je passe encore souvent du temps à "exfiltrer" un Christ historique, qui a vraiment vécu, parlé et agi, des religions chrétiennes elle-mêmes, qui se sont servi de cette image de Christ pour construire une religion qui n'avait peut-être pas trop de rapport avec lui. Mais ces concepts "christiques" dont vous parlez reflètent essentiellement ce travail des christianismes sur cette image du Christ réel, souvent dévoyée. La croix, et sa symbolique chrétienne n'a nécessairement rien à voir, avec un Christ réel ou vivant en son temps. Il se trouve qu'il est mort crucifié et qu'à partir de là on a voulu lire dans la croix des tas de symboles qui n'y sont pas. Et surtout des symboles qui cachent la réalité de son supplice. Bien sûr, on peut inventer des symboles, mais c'est a posteriori dans ce cas. Le problème est comme je l'ai dit qu'il faudrait redécouvrir un vrai Christ au delà ou à travers les évangiles. Retrouver des traces du "vrai bonhomme" qui seraient passées au travers des mailles des réécritures de son histoire. Parce que la réécriture du personnage, et de sa mort, a pour fonction de soutenir, de forger l'idéologie qui s'est composée peu à peu dans la secte chrétienne dès son origine, par les Paul, Pierre, etc. en fonction de leurs propres névroses après la mort Du Christ. L'idée générale que j'en ai, c'est que le Christ était plutôt du côté d'un certain épanouissement de l'humain : --Il boit du vin, plutôt que de l'eau, mince : IL CHANGE MEME L'EAU EN VIN ! C'est pas rien, ça ! -- il mange quand il veut (ne jeûne pas) et ce qu'il veut : même du cochon ! -- Il pardonne à la femme adultère ! -- Il ne tient pas compte du Sabbat ! -- Ressuscite les morts,! -- Guérit les malades même ceux qui ne sont pas juifs ! Bref, Le Christ est du côté de la vie et du plaisir ! Il faut bien comprendre ça. Or que nous montre la religion prétendue chrétienne? C'est que ce type qui aime la vie, qui aime boire, manger, et pourquoi pas faire l'amour, il va souffrir ! Il doit être exécuté, supprimé. En guise d'avertissement à ceux qui voudraient se comporter comme lui, autrement dit, vivre, on leur met en permanence, son supplice sous les yeux : la crucifixion ! Une torture ! Et la croix-castration est un excellent symbole de punition suggéré inconsciemment aux fidèles. Presque subliminal. Son corps nu, sa chair est punie.parce qu'il a prêché le plaisir. C'est ça le christianisme. C'est pas chrétien !!!
  17. Oui et non ! Refouler est bien censurer dans un premier temps et donc "castrer" quand bien même Cela peut aboutir dans un second temps et par conséquence à une exacerbation. Mais masquée. et donc au retour du refoulé sous une autre forme. On ne peut pas tout mettre sur le même plan. Pour ce qui est de la croix, il faut peut-être aussi parler de différentes croix. La croix chrétienne avec la barre verticale plus grande et l'horizontale décalée vers le haut me semble un symbole parfait de castration. Mais je pense que toutes les croix en général gardent de ce symbole : Tracer une croix (même un "x")c'est toujours tracer un premier trait et le barrer dans un second temps. Bien sûr qu'une croix équilibrée trouve son usage pour les points cardinaux par exemple. Encore qu'il s'agisse d'ordonner la terre, et de la soumettre. Une vraie représentation neutre du monde (en ce sens des quatre directions), serait sans cette intention de soumettre, mais simplement de décrire, plutôt un carré qu'une croix. D'une façon précise et générale, la croix sur laquelle est mort le Christ est un instrument de supplice pourquoi vouloir absolument y trouver une représentation universelle ? Parce que le fils de Dieu est universel lui même et tout ce qui se rattache à lui DOIT être universel. Bien sûr qu'avec un peu de malice et de subtilité on peut forcer toutes les symboliques dans le sens qu'on veut. S'il était mort noyé, on ferait le signe de la vague ? Et la vague c'est l'eau, l'eau c'est la vie, et la vie c'est tout ! Pareillement. J'ai lu un peu de "la symbolique de la croix" de Guenon : "...Le signe de la croix, qui représente très nettement la façon dont cette réalisation (de l’« Homme Universel ») est atteinte par la communion parfaite de la totalité des états de l’être, harmoniquement et conformément hiérarchisés, en épanouissement intégral dans les deux sens de l’« ampleur » et de l’« exaltation » " Ca me fait vraiment l'effet d'être du baratin. En plus il cite l'ésotérisme alors... Il n'est pas impossible que sur ce coup là, la croix symbole de castration Mon idée ne soit pas la plus mauvaise. Je relis votre post : "la croix, arbre de vie" pour moi ça ne veut rien dire. Là, je lâche tout ! (A chacun sa façon !)
  18. Eh eh ! Justement ! ce n'est quand même pas le christianisme qui a inventé la castration ! En disant ça, vous prouvez que j'ai raison. De même que l'islam n'a pas inventé la faucille ni les juifs l'étoile. En fait si ces symboles ont été choisis, c'est bien parce qu'ils symbolisent particulièrement bien ce que les "clergés" et l'esprit religieux en général attendent de leurs fidèles : obéissance sous peine de punition. Mais je pense aussi que ces choix se sont opérés largement en toute inconscience. Objectivement, je ne vois pas trop ce qui peut vous choquer si vous êtes chrétien dans cette interprétation.: La croix c'est quand même là dessus qu'est mort Jésus Christ : ça ne peut pas être un symbole de gaieté. Et tout compte fait, c'est encore pire d'être tué que SEULEMENT castré ! Je vais essayer de voir cette "symbolique de la croix" dont vous parlez.
  19. Effectivement ! Pardon pour le cou bas ! Mais j'ai répondu par un cou bas à une marque de mépris : "De beaux symboles phalliques, n'est-il pas ?... ...En voulez-vous encore ? l'un vaut l'autre !
  20. Il suffit de regarder la croix et de la décrire : la partie verticale qui est par définition une érection est coupée à l'horizontale par la traverse. et donc "castrée". C'est le symbole de castration le plus évident qui soit. Si l'on pense qu'elle signifie en plus la mort du Christ : quelle plus parfaite castration que la mort elle-même ? En outre, se signer se fait toujours dans cet ordre : D'abord on met en place la ligne verticale, l'érection Et dans un second temps on la "tranche" par un geste horizontal...
  21. Pas du tout ! --La croix est un symbole de castration. --Le croissant, comme la faucille soviétique vient du cimeterre courbé, instrument castrateur. (Dans l'ancien drapeau sovietique, la faucille allait même jusqu'à couper le manche du marteau !) --L'étoile (de David ou autre), c'est l'éclat brillant de l'oeil du père castrateur qui nous surveille. On retrouve ces trois signes sur presque tous les drapeaux des pays. ils symbolise la castration au sens large ; l'interdiction du plaisir, de la liberté. D'où la multiplication des étoiles sur les drapeaux européen et américains... Le cercle est au contraire un symbole "pro-jouissance" On le retrouve sur les drapeaux portugais, coréens et japonais qui ont besoin de se remonter le moral par rapport à leurs trop grand voisins espagnols et chinois. Voilà, c'était juste pour dire... On ne peut pas faire semblant d'avoir tout compris sans avoir réfléchi un minimum...
  22. Si je suis sûr ? Absolument ! Dire "Je suis Charlie Coulibaly" et "je me sens Charlie Coulibaly", C'est exactement la même chose. Quand on dit "Je suis Charlie" c'est pas qu'on est effectivement Charlie mais qu'on s'identifie à lui, et donc "qu'on se sent Charlie". Si vous y voyez une différence d'importance, expliquez-la. J'espère que "pinailler" sur ce qui est secondaire, la formulation, (la forme) n'a pas pour fonction d'éluder le débat sur le fond. J'ai juste dit que dire se sentir (proche) de quelqu'un qui en tue d'autres "qui simplement font leur courses" c'est dire une belle connerie. C'est là dessus qu'il faut discuter. Et pas sur le fait qu'il puisse dire qu'il s'en sent très très proche ou seulement très proche. C'est comme un effet de seuil. Quand y'a mort d'homme, on ne rit plus.
  23. On est d'accord ! Mais je trouve que dans les 3 religions en question, on force la dose ! Et il y s'agit nettement plus (à mon avis) de censure, de refoulements et d'interdictions que de sublimations.
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