Peut-on contrôler ses sentiments...
Dans une certaine mesure oui: j'ai envie de quelque chose mais qui est trop cher par exemple, je peux essayer de me contrôler pour me pas l'acheter.
Car une fois que l'objet de convoitise entre en ma possession, mon envie ira vers quelque chose d'autre et ainsi de suite.
Concernant les sentiments, je ne pense pas que l'on puisse les contrôler. On peut essayer de se raisonner: " cette relation me détruit, je ne suis pas heureuse, il faut que je réagisse", et ainsi je peux demander un regard extérieur, celui de personnes qui me connaissent pour tenter de m'aiguiller.
Dans ce même cas, d'autres encore ne tiendraient pas compte des avis extérieurs concernant les relations dites dangereuses, puisqu'elles considéreront qu'elle doivent vivre ce qu'elles veulent, et que même si cela semble néfaste aux premiers abords, elles feront ce qu'elles considèrent le mieux.
Oui les sentiments sont à double tranchants: autant néfaste que bénéfique. Les premiers émois nous mettent sur un petit nuage, à contrario, une jalousie maladive sera destructrice.
Avoir le contrôle sur ses sentiments serait regrettable à mon avis, car selon moi, tacher d'avoir un pouvoir sur sa vie et ses émotions, c'est ne plus vivre.
J'entends par là que si on commence à vouloir un contrôle sur ses sentiments, pour se protéger, on ne profite pas pleinement de sa vie.
L'être humain est constitué d'émotions, qui sont à mon avis innés, l'amour, la tristesse, la colère etc.. Tout le monde connait ces émotions en question.
L'amour peut faire terriblement souffrir, ainsi certains voudront se protéger face à la menace de succomber ne serait-ce qu'une fois de plus.
Cette protection aura pour but de rassurer la personne. Car on accorde sa confiance et celle ci plus personne ne la mérite. Avoir un contrôle sur sa vie, c'est avoir une pseudo maitrise, c'est se bercer d'une douce d'illusion.
Car la personne, certes rassurée, s'accrochera à ce qu'elle considère bon pour elle, en persistant dans son idée que le contrôle de ses émotions est bénéfique pour elle. En se persuadant qu'elle est heureuse ainsi. Je ne dis pas que ce n'est pas le cas, peut-être ressentira elle ce sentiment, mais je pense qu'un vrai bonheur ( si il existe ) doit être partagé.
Vivre une vie bien rangée, métro boulot dodo, un travail peut être très épanouissant, mais en secret souffrir de solitude, je ne pense pas que ce soit profitable pour nous. Car l'homme a besoin des autres, de communication, de partager, de se lier.
Bien sûr, la dite personne ne l'avouera pas, il faut être fort, respecter -tant bien que mal- ce choix, et voudra paraître aux yeux des autres forte et indépendante.
L'indépendance sera très importante pour elle, puisque pas d'attache, mais surtout pas de risque de blessures, pas de risques potentiels. Il lui faut une vie de sécurité.
Ce qu'il ne faut pas négliger dans ces cas là, c'est que la vie est faite d'aléas, aussi bons que mauvais. Ce facteur X ou Y qui arrive on ne sait comment, et qui peut tout bouleverser d'un coup.
Comme cette forteresse, ce château qui est construit en superposant les cartes d'un jeu et qu'un coup de vent, ou un acte malhabile, vient tout détruire.
Cette pseudo sécurité est très fragile. Tout comme la personne qui tient à se protéger.
Ce n'est pas en fermant les yeux qu'on arrivera à éloigner les perturbations. La politique de l'autruche n'est pas un mode de vie, mais un système d'urgence fait pour se protéger à un moment donné.
Je pense que le mieux est d'assumer ses sentiments, en essayant d'allier la raison et le coeur.
Mais tout est affaire d'équilibre, comme toujours. L'harmonie des choses, le ying et le yang, le trop peu ou le trop... Il ne faut pas non plus céder au premier oeil qui se pose sur nous. Mais essayer de chercher le meilleur pour nous, ce qui nous convient. Car personne ne se souciera de ton bonheur ou de ta santé. Tu es le seul maître à bord.
Pour conclure, je dirai que le bonheur s'adapte à chacun, et qu'il est personnel, mais que les véritables désirs seront toujours présents, puisque qu'ils font parti de notre être.
En reniant les sentiments, tu te prives de beaucoup de choses, et peut-être que tu considères cela comme étant préférable pour toi.
C'est une course inéluctable contre toi.
Ne dit-on pas que le coeur a ses raisons que la raison ignore ?