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Tout ce qui a été posté par January
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Ouuh, punchline de l'expert : Ecoutez, ce qu'il indique de sa vie conjugale n'évoque pas la toute-puissance ! (Contrairement à son confrère qui parlait de "toute puissance", cet expert estime que "quelqu’un qui a des TOC je vois pas comment on peut parler de la toute puissance, c’est quelqu’un qui est fondamentalement pas sûr de lui.") "J. Daval décrit bien une conjugopathie. Un couple qui n’arrive ni à se séparer, ni à vivre ensemble : c’est très dangereux." Me Schwerdorffer : Tout le monde s'attend à ce que l'homme dans le box ressemble à l'horreur de son acte... J'ai l'impression que c'est plus compliqué que ça docteur ? - Vous avez raison. "Il y a un proverbe italien qui dit "si tu embêtes un costaud tu risques un coup de poing, si tu embêtes un faible tu risques un coup de couteau", On est tout à fait dans ce cas avec Jonathann Daval. (Là, on s'achemine exactement vers le "pourquoi" ce procès est tant (et très très mal d'ailleurs) médiatisé) Expert : Monsieur Daval ce n'est pas ce que j'appelle un manipulateur. Il y avait une agressivité refoulée qui a explosé. Et puis après, comme il est toujours obsessionnel, il y a une tentative dérisoire de refouler à nouveau ce qui s'est passé. Le manipulateur c'est celui qui veut avoir les gens dans la main. Lui ce qu'il veut c'est réencrypter ce qui s'est passé. Et ça n'est pas possible. Un manipulateur, vous lui demandez ‘pourquoi ?’, il vous répond ‘quoi ?’, puis vous lui demandez ‘quoi ?’ Il vous répond ‘pourquoi ?’. M. Daval répond aux questions clairement. Il est toujours en train de faire le ménage. Il est toujours en train de tout nettoyer. C'est ça un obsessionnel. D'un point de vue psychiatrique il vaut mieux être hystérique je vous assure... C'est plus spectaculaire mais moins problématique.
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Prsdt : Vous venez de dire que Jonathann a des manifestations de personnalité pouvant l’amener à une situation radicale ? - Oui, c’est ce qui s’est passé. S'il se fait soigner, ça peut évoluer. - Comment évaluez vous la violence de la scène de meurtre ? L'expert : "Justement, c’est l’accumulation. C’est comme un barrage qui a cédé et qui cause une inondation qui tue beaucoup de gens. Il était dans le refoulement de son agressivité, ce système a craqué, il ne pouvait plus la contenir.
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Prsdt : Il y a un loupé quelque part sur cette hypothyroïdie qui n'a pas été diagnostiquée Expert : J’en ai bien peur monsieur. Il explique la pathologie : L'obsessionnel a un fonctionnement très particulier : il ne peut pas distiller ses frustrations. Il accumule, il accumule, et un jour ça déborde. Et quand ça déborde c'est très violent parce que tout part d'un coup. Il y a un contraste net entre sa biographie et son acte. C’est typiquement le fonctionnement de l’obsessionnel. Et c’est très surprenant car c’était une personne qu’on avait toujours vue comme très méticuleuse, très organisée. On est face à un type de personnalité qui n'arrive pas à négocier le conflit. Il ne négocie pas le conflit Jonathann Daval. Il ne dit pas "ça ne va pas donc je m'en vais."
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L’accusé raconte à l’expert-psychiatre son passage à l’acte dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017. À ce moment-là, il reconnaît tous les faits (pour rappel, cette expertise se déroule fin août 2019). Le psychiatre fait remarquer les mensonges de l'accusé. Jonathann lui dit qu'Alexia n'a jamais eu l'idée de se séparer de lui. "Il fallait que je sois tout le temps là". Il partait souvent pour fuir les coups et les insultes. Il avait honte que ce soit Alexia qui le commande. L’absence du père et ses nombreux problèmes de santé l’ont affaibli sur le domaine psychique, sont racontés les symptômes sévères de l'adolescent Jonathann. Personnalité de type obsessionnel. Les faits sont en lien avec sa situation conjugale et sa personnalité, son manque de confiance en lui et le refoulement de son agressivité. Il offre un visage d'un homme juste, agressivité refoulée. "Chez un obsessionnel il y a un refoulement de l’agressivité. Mais c’est une organisation fragile". "La réapparition du refoulé a été explosive d'un point de vue psychiatrique, comme on a pu le voir à la gravité des faits." "Pour moi il y a une pathologie obsessionnelle tout à fait nette." En conclusion, le psychiatre estime qu'il n'y a pas de dangerosité criminologique chez l'accusé. Pour lui, les TOC constituent bien une pathologie psychiatrique. Et l'obsessionnel ne peut pas distiller son agressivité. Il refoule, accumule, et un jour, ça déborde.
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Dr Jean Canterino, psychiatre (pitié sauvez votre profession...) À l’expert-psychiatre, Jonathann Daval explique qu’il a découvert la cause de ses troubles érectiles à la maison d’arrêt de Dijon : des problèmes de thyroïde (hypothyroïdie). « Depuis, je prends du Levothyrox et j’ai des érections, même si pas tous les matins. J. Daval développe des troubles obsessionnels compulsifs (TOC) après la mort de son père, en particulier des lavages de mains très réguliers. L’expert précise que les TOC sont des rites de vérification et qu’il en a toujours au moment de l’examen psychiatrique. Lui estime par contre qu'il n'y a pas eu d'éléments traumatiques dans son enfance. « Je lui demande de me parler de sa relation avec sa femme : il m’explique qu’elle avait 16 ans quand il l’a rencontrée. Et à partir de là, il va beaucoup pleurer ».
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Pourquoi vous n'ouvrez pas un sujet qui parle de la médiatisation à outrance de certains procès de Cour d'Assises ? Ici c'est pas trop le sujet en fait. On a dit une fois que c'était une affaire hyper médiatisée bon, bah c'est tout. Si vous voulez débattre de ce fait-là, ouvrez un sujet exclusivement sur ce point.
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Oui mais ce qui est bizarre c'est que là on te décrit la super famille idéale, beaucoup d'amour, très très proches, très "famille", super enfance, super équilibre, on est chez les les barbapapas. Et Alexia, jamais elle ne va parler de ses problèmes de couples, jamais elle ne va se confier ? Même pas à sa soeur ? Parce-que selon sa mère, ce serait un échec ? Ah bon ? Et puis la soeur hier, "le monstre Jonathann", "sa soeur la sainte". Alors que ses premières déclarations c'était pas du tout la même sauce. Et qu'est ce qu'elle rétorque ? "J'ai lu le dossier depuis !" Sérieux.. et d'un seul coup on apprend que "ah oui, elle m'avait dit qu'elle était tout le temps toute seule". Je comprends que la culpabilité de cette famille doit être horrible à vivre, et je les plains sincèrement, ce qui arrive à cette famille c'est un drame absolu. Mais je me dis qu'à un moment donné, il n'y a pas que chez JD qu'il y a des...mensonges ? même proférés inconsciemment.
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Il n'y aura aucune révélation, je n'y crois pas. Et puis, Me Randall Schwerdorffer l'a dit tout à l'heure : "il n'est pas là". Physiquement il est là mais dans sa tête il est complètement ailleurs, il est spectateur de son procès Et puis honnêtement, que faudrait-il qu'il dise ? Il a reconnu absolument tous les faits, il a dit pourquoi il l'a fait, il l'a déjà dit, les autres témoins aussi. Si lui est dans la "pensée magique", que dire de la famille qui a fait un montage du film et qui veut à tout prix que ce soit le même que celui de JD ? Tous les jours on a quatre conférences de presse de la famille où ils refont le procès.. Ce qu'ils veulent c'est qu'il l'ait agressée depuis de longs mois, qu'il la faisait mourir à petit feu (poison) depuis longtemps, que ce soir-là il l'a battue et étranglée sans aucune autre raison que celle de l'exécuter pour qu'on en finisse, et qu'ensuite il a profané le cadavre avant d'aller le brûler. Sérieux.. Alors on va encore attendre hein, il reste aujourd'hui et demain pour en décider, mais moi je ne crois pas (aujourd'hui tout de suite maintenant) que c'est comme ça que ça s'est passé.
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Pour moi le psychologue a tout dit, il a répondu à toutes les questions. Le psychiatre lui, il est là surtout pour déterminer s'il y a trouble mental ou pas. Il n'y en a pas. Son analyse recoupe vastement celle du psychologue, et malgré qu'il n'y ait aucun trouble mentale, il se permet quand même de dire qu'il y a une dangerosité criminologique. Quand on lui demande de justifier, d'argumenter, il n'y a plus personne. C'est quand même fort de café...
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C'est une catastrophe ces expertises, de pire en pire... Et là ce qu'a fait Randall Schwerdorffer, c'est montrer que la parole de l'expert peut être remise en cause, suivant le moment où il a examiné Jonathann. L'accusé a tellement changé de versions lors de ses multiples dépositions ! Il campe ferme là, Me Schwerdorffer.
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Me Schwerdorffer fait répéter à l'expert qu'il n'y a pas de troubles psychiatriques. Expert : Il n'y a pas de troubles psychiatriques ou d'anomalie mentale, j'ai répondu à la question. - Comment peut-il être dangereux, sur quels critères ? Vous n'êtes pas criminologue mais psychiatre ? Jonathann Daval n'a pas de pathologie psychiatrique, alors c'est quoi cette dangerosité ? Est-ce que n'importe qui dans cette salle pourrait avoir un syndrome de toute-puissance et être tout à fait normal ? Moi par exemple ? Le docteur marque un très long blanc et.. : C'est une bonne question.. (non non en vrai pour lui c'est une trèèès mauvaise question il se demande comment il va répondre) D'ailleurs il ne répond pas.. Il est assailli. Me Schwerdorffer : il appellait sa belle mère 'maman'. Est ce qu'il n'était pas en quelque sorte l'enfant ou le frère d'Alexia, ce qui expliquerait les difficultés sexuelles ? - C'est une bonne question... L'expert finit quand même par dire qu'il y a en effet des problématiques liées à la structure familiale, "il est le dernier enfant de parents qui se séparent, un enfant peut en ressentir de la culpabilité, se dire qu'il n'a pas été un enfant suffisamment bon pour maintenir le couple parental. Et que la mort de son père à l'adolescence (12 ans) en pleine construction a dû aussi jouer un rôle. Me Schwerdorffer sur la "distance et la froideur" de Daval, au psychiatre : Mais vous le voyez à un moment où il est dans le mensonge. Est-ce que ce n'est pas cohérent qu'il ne soit pas dans l'émotion sur beaucoup de choses ? Sur les mensonges, l’expert psychiatre : Le déni est un processus psychique inconscient. Chez J. Daval, on n’est pas dans cette dimension. C’est plutôt une dissociation : il sait ce qu’il s’est passé, mais ce souvenir reste dans un espace péri-traumatique. Alors bon, faut quand même dire un truc hein ? Le psychiatre, il a vu JD une seule et unique fois, pendant...une heure.
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Selon cet expert, "c’est quand le couple s’autonomise que les pb arrivent : Jonathann Daval dit faire face à une femme autoritaire qui lui reproche de ne pas être un homme. Il y a une impossibilité chez lui de devenir un homme en devenant lui même père" Cela provoque une "blessure narcissique" mais "il ne peut pas s’inscrire dans l’idée d’une rupture. Il peut pas dire non, comme un enfant pourrait pas dire non à l’amour de ses parents. Il voue un amour admiratif, véritable adoration de son épouse comme un enfant pour sa mère". Il décrit un homme qui n'a pas de maladie mentale; mais qu'il y a chez lui "une dimension de secret, de non dit, et de toute-puissance". « Il y a une dimension de contrôle et de toute puissance : je suis quelque chose que vous ne savez pas et donc je garde le contrôle. Tant que je sais quelque chose que vous ne savez pas, je suis quelqu’un d’important. » le psy a vu Jonathann Daval la veille de son RV chez le juge, où il va dénoncer le pseudo "complot familial". Il dit au psy qu'il ne peut pas tout lui dire, il est dans le contrôle et la dissimulation. Le psychiatre y voit une dangerosité criminologique. "Au moment où je le vois, pas de pleurs, pas d'effondrement, là où généralement il y a un relâchement émotionnel. Chez monsieur Daval, à ce moment-là, pas du tout" Avec ce psychiatre, pas de dimension émotionnelle, Jonathann Daval est froid et distant. « L’étranglement est une façon de faire taire la personne, d’annihiler sa capacité de parole. Le visage c’est la capacité à entrer en contact avec la personne, c’est son identité et là c’est ce qui a été touché. » « C’est comme si Alexia Daval lui refusait sa capacité à être un homme, le crémation aux parties génitales peut donc être analysée par ce prisme-là.
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Quand cet expert-psychiatre le rencontre, Jonathann Daval est encore sur la thèse du complot où il accuse sa belle-famille du meurtre. Il dit "Alexia décède par étranglement comme dans le rapport d’autopsie." "Il se décrit comme en état de sidération, tétanisé, comme s’il était spectateur de la scène. Il se déclare en colère contre les autres personnes. Il n'y a pas de participation émotionnelle, il décrit l'acte de façon froide et un peu plaquée". Il lui dit: "Alexia j’y repense en bien, les bons moments, la vie quotidienne, les vacances". Il ne "fait pas de cauchemar par rapport à la scène. Il dit 'j’essaie de mettre de côté'. Il y a une forme d'aménagement psychique défensif".
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Dr Joffrey Carpentier, psychiatre Il note "la maîtrise et le contrôle" de Jonathann Daval pendant l'entretien. Il revient sur les mêmes déclarations et éléments biographiques que le précédent expert. "Je lui ai demandé s’il avait envisagé une séparation ou une relation extra-conjugale, il m’a dit ‘non, je l’aimais’" Ca va peut être pas faire plaisir à certains, mais le psychiatre est largement sur la même ligne que le psychologue. Sauf que lui détaille plus "le couple".
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Me Schwerdorffer : Jonathann Daval appelait Isabelle Fouillot maman. N'est-ce pas singulier ? Psychologue : On est dans une confusion là aussi, plus de barrière transgénérationnelle. Ça devient incestuel. Entre la mère et le fils, ça devient pathologique. Me Schwerdorffer cite "La barbarie de l’homme ordinaire" de Zagury et "la phrase qui tue". "Qu’est ce qui a déclénché ce soir là une telle fureur, il est le seul à le savoir. Me Schwerdorffer interroge l'expert sur la possibilité d'un "pétage de plomb" soudain de Jonathann Daval. Expert : C'est envisageable. Sur "l'effet cocotte-minute", l'expert-psy fait un cours sur le "ça, le moi et le surmoi". "Quand on a un surmoi extrêmement rigide, plus on va les maîtriser, plus les pulsions (du ça) peuvent à un moment donné émerger comme la vapeur d’une cocotte minute.
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Interrogé par la défense, le psychologue rappelle sa mauvaise image de lui : quand Alexia l'embrasse, il tombe sur les fesses, une si jolie fille qui s'intéresse à lui ! Le psychologue parle aussi de "confusion transgénérationnelle" de Jonathann Daval avec sa mère, parle d'un "amour incestuel" "pathologique". Sur le mensonge, l'expert n'y voit pas une manipulation perverse mais un "mensonge magique" (il reprend l'expression de Me Schwerdorffer). C’est très infantile, il a pas passé le stade de la puberté et de la maturité sexuelle. Oui, cet après-midi. Mais là vu l'heure qu'il est, au secours, on va encore l'entendre à sept heures du soir !! Avant lui il y a encore des experts et des parties civiles. Je crois que demain, ils vont plaider jusqu'à 21 heures Par tout le monde. Même toi si le public avait été autorisé.
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Oui. J'en ai trop vu. Il n'y a pas de fable, il y a une hypothèse. Et je peux te dire qu'elle se tient, pour moi ça matche à minima à 90%.
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AG : Est-ce que le meurtre était inévitable, la seule solution pour sortir de cette relation ? Psy : C’est possible. C’est souvent au moment de la séparation que surviennent les agressions dans le couple. A ce moment là, il n'y pas d’autre possibilité, de façon de résoudre le problème. AG : Pourquoi la crémation du corps ? Et plus particulièrement le visage et le bas-ventre ? - Le visage c’est très commun pour faire disparaître l’être aimé. Pour le sexe, il a peut-être voulu indiquer que c’était la cause du problème. Avocat général : l'aveu de la crémation du corps a été le plus dur à obtenir, pourquoi ? - ça ne pouvait pas être lui qui était allé jusqu'à faire disparaître le corps de l'être aimé, je le pense, il aimait vraiment sa femme. L'AG revient sur l'éventuel traumatisme dans l'enfance, le psy précise : Expliquer n'est jamais excuser. A supposer qu'il ait été agressé sexuellement enfant, tous ceux qui l'ont été ne deviennent pas agresseurs à leur tour. Me Portejoie s'était plaint avec le micro mobile (l'expert est entendu en visio), c'est au tour de Me Schwerdorffer... Ah..Ces problèmes techniques. Bon on a du bol hein, au moins ça marche. Mais ça doit être galère oui, micro mobile pour l'expert, et micro fixe pour la cour.
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Ca le psy le dit pour illustrer de quelle façon il démarre avec un mensonge qui va s'articuler différemment au fil du temps. Sa première version c'est celle-ci. Tu vas comprendre avec la suite
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Ah bah tiens, l'expert en dit plus sur les tests.. Tout à l'heure quand il a dit "traumatisme d'enfance", j'ai tout de suite pensé à quelque chose de sexuel (on se refait pas). Et là le psy décrit et oui, il évoque un traumatisme sexuel.
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Digression de l'expert : vous savez il y a quelques années j'ai eu le cas d'un jeune homme qui se déshabille devant un flirt, elle lui dit en rigolant "haha, qu'est-ce que tu veux que je fasse avec un petit zizi comme ça ?"... Et ben il l'a tuée. Froid dans la salle. Jonathann est resté un enfant. Acheter une maison, ce n'est pas possible... Faire un enfant, ce n'est pas possible. Quand il doit prendre des responsabilités, il fuit. Je pense fondamentalement que c'est un enfant qui a été traumatisé très tôt. Troubles du langage, TOC, il a du se passer quelque chose dans son enfance qu'il a peut-être totalement occulté... Me Portejoie, pas satisfait de ce qu’il a entendu, a entrepris de lire l’expertise, puis d’amorcer une plaidoirie. Il engueule l’expert parce qu’il n’opine pas assez franchement aux questions fermées qu’il lui pose. Mais que fait la police le président ??
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le président demande à l'expert de développer sa réflexion sur les mensonge. Psy : Le mensonge a été central dans ce dossier. J'ai l'impression que Jonathann finit par croire à ce qu'il dit, jusqu'au moment où on le met devant l'évidence. Mis devant les faits, ses deux personnalités contradictoires tentent de se rejoindre ; c'est d'ailleurs très intéressant son malaise hier soir : ses deux personnalités se sont rejointes et physiquement il ne l'a pas supporté. Quand il est avec sa mère, il s'adapte et va avoir le discours qu'il pense que sa mère veut entendre, donc il critique les Fouillot. Quand il est chez les Fouillot il s'adapte à ce qu'il pensent qu'ils veulent entendre et critique sa mère... *************************** Au passage un hommage au dessinateur Valentin Pasquier : https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/haute-saone/vesoul/proces-jonathann-daval-on-vous-raconte-comment-travaille-valentin-pasquier-notre-dessinateur-presse-1895834.html
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Il y a deux personnages juxtaposés en lui, l'homme timide, effacé, soumis ; et l'homme dominant, et ces deux personnages ne vont jamais se croiser. C'est une construction en "faux-self", comme si Jonathann Daval lui-même n'existait pas. Il n'existe que par ce que les autres font exister de lui. C'est une personnalité-caméléon, il réagit comme on voudrait qu'il réagisse et s'adapte à ces différents environnements. Voilà globalement cette personnalité, très immature, mal construite, en faux-self. Pour étayer cette constatation clinique nous lui avons fait passer 3 tests. Parfois ce genre de personnalité effacée et soumise développe une forme de manipulation pour s'adapter aux gens et aux circonstances, pour préserver sa propre image qu'il perçoit comme dégradée. Ce genre de personnalité ne supporte pas la rupture.
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Dans la voiture sur le chemin du retour, elle s'énerve, lui reproche sa prévenance avec ses parents. A la maison son comportement devient de plus en plus agressif, il doit la maîtriser, il la conduit au lit, elle se calme, il va remettre de l'ordre dans la maison. Il déclare que quand il remonte dans la chambre, elle est inerte, ne respire plus ; il est complètement paniqué, il prend la décision de l'envelopper dans un drap, de l'emmener au sous-sol et de la mettre dans le coffre de la voiture. il s'effondre dans son lit. Il déclare qu'il se réveille vers 4 heures du matin, échafaude un scénario, prend la décision de l'emmener dans un bois pour la cacher. Nous lui montrons que nous sommes sceptiques sur son discours. Il émet des hypothèses sur la crémation du corps sans s'impliquer. Il raconte son emploi du temps du samedi matin, toutes ses étapes, puis il commence à avertir ses proches leur disant qu'Alexia est partie faire un jogging et qu'elle n'est pas revenue. A propos de la marche blanche, il déclare que c'est surtout le fait de Stéphanie, qu'il n'approuvait pas forcément, d'où son attitude erratique le jour de la manifestation. Mais il déclare que son chagrin était bien réel et pas simulé. Il déclare qu'il aurait aimé avouer la réalité des faits, mais qu'il a été trop lâche pour ça. Il était très attaché à la famille de sa femme, il déclare qu'il ne voulait pas briser ce cocon avec les Fouillot. Il a eu des idées suicidaires au début de sa détention, mais il se re-projette dans l'avenir en imaginant que de toute façon il passera de nombreuses années en prison. Nous lui faisons passer plusieurs examens classiques. Il a un niveau normal, sous-estimé, il manque beaucoup de confiance en lui-même et a tendance à abdiquer très vite devant les difficultés. Nous avons devant nous quelqu'un de fluet, timide, toujours au bord des larmes, la voix chevrotante, mais coopératif. Il est certes réservé mais résolu à répondre à nos questions. Son discours est cohérent. Les réponses qu'il nous donne sont peut-être sujettes à caution mais elles sont cohérentes, il ne profère pas de propos délirants (d'un point de vue du clinicien psychologue). On a l'impression d'un problème d'identification au père chez lui. Est-ce que cela va générer ses pannes sexuelles ? C'est possible. Il se décrit comme solitaire, soumis, se laissant facilement dominer. Il nourrit des complexes d'infériorité. Dans ce contexte il nous affirme avoir toujours été dominé par sa femme et il nous en donne toute une série d'exemples. il affirme qu'il restait toujours passif face à ce qu'il décrit comme des agressions d'Alexia. On voit que c'est quelqu'un d'assez égocentré. Son ego a pu favoriser son déni, pendant 3 mois il finira par se persuader que son rôle dans la mort d'Alexia n'a pas existé, que c'est un rêve, que ce n'est pas lui. Quand on lui présente les preuves, il passe à la projection : accuser d'autres personnes. (alors là on est très très loin du grand manipulateur pervers...)
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Ils échangent leurs numéros de téléphone, deux jours plus tard ils se revoient et à sa grande surprise elle l'embrasse. Il se demande comment une aussi jolie fille peut s'intéresser à lui. Très rapidement le couple se forme, il s'entend très bien avec ses beaux-parents ; ils habitent chez eux. Mais rapidement des problèmes arrivent car par peur de la promiscuité avec ses parents Alexia refuse souvent ses avances, ce qui commence à provoquer des "pannes". Ils se marient en 2015, s'installent dans une autre maison, font un projet d'enfant, mais le couple se rend compte que cela ne fonctionne pas ; Alexia entame son parcours de PMA. Il reconnaît qu'elle a toujours été l'élément dominant du couple. A ce moment il déclare qu'elle devient de plus en plus autoritaire, agressive, insomniaque, elle ne le supportait plus, lui reprochait de ronfler la nuit, lui donnait des coups de pieds et de poing à ces moment-là. Il décrit les fameuses crises d'Alexia. Il déclare qu'au cours des crises elle le frappait, l'insultait, le traitait de sous-homme ; il devait la maîtriser, la conduire vers son lit, elle s'assoupissait, il revenait la voir peu après, tout allait mieux, et le lendemain matin tout allait bien. Le matin des faits, Alexia n'allait pas très bien. La soirée raclette chez les parents se passe assez bien, si ce n'est qu'à un moment elle le prend à part pour lui dire qu'il n'a pas à aider à desservir, à aider à la cuisine, il doit rester à table.