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January

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Tout ce qui a été posté par January

  1. January

    Procès de l'affaire Théo

    Me Cailliez, avocat de Marc-Antoine C. principal accusé débute sa plaidoirie. Il évoque d'office son client qui a été "depuis sept ans cloué au pilori, jeté aux chiens, dont la présomption d'innocence a été bafouée". Il dit être très fier de le défendre. "C'est un petit être extraordinaire, Marc-Antoine C. , qui mène sa vie dans l'humilité avec une vision noble de la police. Il n'a pas agi comme le bras armé d'une violence systémique. Mais en vertu d'une loi simple : faire de son mieux et faire comme on peut. Les débats ont été apaisés. Le sujet n'est plus le viol, le sujet c'est celui de la violence légitime. Il y a un monopole de la violence légitime. Et des procès comme celui-là, permettent aussi d'en faire la pédagogie. La focalisation de mon client, c'était le dossier, le droit. Il a dit au Dr Zagury : 'ils se sont faits un film' (...)". Vous devrez faire abstraction. C'est dur, il faut faire fi de la pression sociétale. Vous devrez juger ce dossier comme un dossier qui n'aurait pas fait l'objet d'une telle médiatisation. C'est pas un dossier emblématique que vous jugez, c'est un homme. L'avocat dit croire "dur comme fer à l'acquittement".
  2. January

    Procès de l'affaire Théo

    Ils vont entrer en délibéré les jurés vont demander aux magistrats : "ça existe la non-culpabilité ?" Les magistrats : alors c'est à dire que... Sérieux.. Bon.. Me Merchat, avocat de Jérémie D : Pour la gazeuse, je suis convaincu qu'il y a eu un déclenchement intempestif et incontrôlé de la part de mon client. Il n'y a pas de quoi entrer en voie de condamnation. La cour ne pourra que le relaxer. Si d'aventure la cour doit estimer qu'elle doit entrer de condamnation, je demanderai de dire coupable mais dispensé de condamnation. Ah ah, ça continue les conneries.. mais on est où là ?
  3. January

    Procès de l'affaire Théo

    Ah non non l'autre il en est à la légitimité de l'interpellation. Bientôt on va se retrouver avec la légitimité de juste se trouver là ! Ah ben oui ils avaient le droit, voilà c'est plié, aurevoir messieurs. Non mais là faut vraiment arrêter les conneries hein... 'fout en colère ces trucs, là. mais c'est inepte, inepte ! c'est quoi cette rhétorique à la con là ?? ouais c'est ça, on est devant la CA et son jury surtout, on essaie, ça peut marcher de dire de la merde ouais, c'est juste ça..
  4. January

    Procès de l'affaire Théo

    Et non monsieur Merchat le débat ne porte pas uniquement sur la légitimité de l'interpellation ! Non mais c'est quoi ces gens, là ? J'en ai entendu des plaidoiries de merde et des avocats qui n'ont honte de rien mais là !!
  5. January

    Procès de l'affaire Théo

    Elle ne se justifie pas et elle le sait, c'est inepte ! C'est une honte aussi, elle a osé quoi .. non là, ce genre de truc ça me donne la nausée, sérieux.
  6. January

    Procès de l'affaire Théo

    Me Merchat, avocat de Jérémie D : Ces policiers, c'est pas un brevet d'impunité, une garantie de perfection.... Dans cette affaire, il y a du sang, dans la voiture, au commissariat. Les policiers ont une intimité quotidienne avec le sang. C'est probablement la seule chose qui ne s'apprend pas à l'école mais en mission. Les gardiens de la paix interviennent à 90% dans des affaires où il y a du sang, que ce soit sur un accident, des rixes, des suicides... Ils ont l'habitude du sang, une familiarité avec le sang. On ne peut pas reprocher à des gardiens de la paix qui dans leurs interventions quotidiennes voient du sang de ne pas avoir été choqués, surpris, étonnés, par des traces de sang. D'autant plus que les médecins vous ont expliqué que l'épanchement de sang a été tardif. Le débat porte uniquement sur la légitimité de l'interpellation et du comportement des fonctionnaires de police après ou en cours d'interpellation. Poser la question de la blessure, c'est poser la mauvaise question et prendre le risque d'apporter la mauvaise réponse. Excusez moi mais Non mais nooon.. non..
  7. January

    Procès de l'affaire Théo

    Me Sandra Chirac Kollarik, avocate de Tony H. est la première à plaider. Elle dit que des policiers ont été catapultés dans un tourbillon juridicomédiatique : Depuis 7 ans, ces hommes qui bénéficient de la présomption d’innocence encore au moment où je vous parle ont été réduits à des violences policières. Sur le site de l'INA, l'affaire est référencée ainsi : "Affaire Théo" : récit en archives d'un symbole des violences policières. Je vais plaider l’acquittement de Tony H. qui n’a fait que son travail. Messieurs les jurés, vous allez dire le droit et rien que le droit. Vous allez juger sur le code de procédure pénale. Que reproche-t-on à Tony H. ? Des violences volontaires commises en réunion à l’encontre de M. Luhaka. Pour lui, de quoi parle-t-on ? un geste porté au niveau du ventre de M. Luhaka pour le menotter et un geste donné avec son pied. Pour moi le geste au niveau du ventre est légitimé par la loi. Pour le coup de pied, je plaiderai la non-culpabilité d’une violence. Pour le geste dans le ventre, je souhaite plaider l’ordre de la loi. Tony H. est dans cette brigade d’Aulnay depuis environ 5 mois, il a 23 ans. A cette époque, il a deux armes. Mais à aucun moment, sur l’interpellation, il n’a fait usage de sa bombe lacrymogène ou de son Sig Sauer. Je vous demande d'innocenter Tony H. Euh.. la non-culpabilité d'une violence ? C'est quoi ces conneries ?? 'tain j'sais que je suis crevée mais là.............
  8. Bon, d'accord.. "charge mentale". Ben j'y peux rien c'est la formule consacrée.... On parle beaucoup de cette fameuse "charge mentale" pour les femmes, les mères. Mais pour les hommes, les papas, on en parle pas beaucoup non ? Alors, je connais des hommes qui n’ont pas attendu que leur femme soit couchée à cause de leur grossesse pour gérer leur foyer. Mais à propos, vous en voyez beaucoup des supports pour les hommes dont la femme vit une grossesse ? J'en connais qui prennent des rendez-vous pour les enfants, qui préparent des repas et qui se questionnent sur leurs besoins. Non, ils ne font pas que "les emmener au foot" ou "lire une histoire" ou encore seulement "faire un bisou" avant de dormir. Là aussi, il y a beaucoup de supports pour les hommes et les activités ou autres avec leurs enfants (ou pas leurs enfants d'ailleurs) ? Des exemples du genre il y en a plein, mais il semble qu'ils soient invisibilisés, comme s'il était impossible de dépasser cet héritage des femmes, la prise en main du foyer, et celui hommes, subvenir aux besoins de leur famille (et là y a pas d'angoisse, non.....) Ce que je remarque c'est qu'on ne s'adresse pas aux hommes. Les femmes parlent des hommes, et les hommes eux ne sont questionnés directement que rarement. Peut-être qu'il serait temps de le faire ...
  9. January

    Procès de l'affaire Théo

    Et ça c'est juste les réquisitions.. attends les peines
  10. January

    Procès de l'affaire Théo

    C'est pas possible...
  11. January

    Procès de l'affaire Théo

    L'autorité ce n'est pas frapper sans discernement. Résultat : c'est une vie brisée, depuis 7 ans, pour Theo Luhaka. Certes, il a sans doute réagi maladroitement. Mais au bout du compte, c'est une vie brisée, des conséquences irrémédiables sur son physique. Nous avons tous besoin de sécurité, tous besoin que l'autorité soit respectée. Mais toute autorité ne peut être acceptée qu'à condition d'être juste. Ce qu'ont fait ces policiers ne contribue pas à ce qu'on puisse rétablir des liens avec la population. Nous avons besoin d'une police qui nous protège mais pas de policiers comme ceux-ci qui exercent des violences gratuites. Je vous demande de condamner Marc-Antoine C. à une peine qui pourra vous paraître dérisoire mais ce n'est pas une peine de vengeance. Je vous demande de le condamner à 3 ans d'emprisonnement avec suris, cinq ans d'interdiction d'exercer et de port d'arme. Pour Jérémie D., six mois d'emprisonnement avec sursis et deux ans d'interdiction d'exercer sur la voie publique. Pour Tony H., trois mois d'emprisonnement avec sursis.
  12. January

    Procès de l'affaire Théo

    Theo Luhaka est un jeune homme qui ce jour-là a 22 ans, on ne sait pas ce que serait devenue sa carrière de footballeur. Il était pas forcément Mbappé mais il s'éclatait dans ce qui pour lui était sa passion. Dans ce quartier, il y a une vie, des gens qui n'ont rien à se reprocher. Comme Theo Luhaka qui n'aspire qu'à une seule chose, c'est vivre normalement. Ce sont des gens tout à fait honorables. On va venir vous dire que Théodore Luhaka a menti, mais encore faut-il savoir comment s’est comporté Marc-Antoine C. Il a signé le procès-verbal rédigé par son collègue Tony H. Mais il y a plein d’omissions dans celui-ci. Les omissions dans ce procès-verbal vont toutes dans le même sens. Ce qui est omis, c'est tout ce qui est susceptible de mettre en cause la responsabilité pénale de ces trois fonctionnaires. On va vous dire que Théodore Luhaka a menti. Moi, je vous dis qu'il n'a pas menti. Théodore Luhaka est un garçon qui ne fait pas parler de lui, il ne touche pas aux stupéfiants, ce jour-là, il va remettre une paire de chaussures à une amie de sa sœur, il est pris dans la nasse d'un contrôle d'identité... On démarre sur un contrôle d'identité banal qui va déboucher sur une interpellation dont on aurait peut-être pu se dispenser si les choses avaient été engagées autrement. Il aurait peut-être suffit de s'en tenir à la mise à distance.
  13. January

    Procès de l'affaire Théo

    Il y a ce coup de poing au ventre. Theo Luhaka est allongé au sol, inerte. Il y a ce geste de Tony H. avec le pied qui percute le corps de Théo Luhaka. C'est un geste de violence gratuite. Un geste de violence policière. Jérémie D., il n'aime pas cette cité, il n'aime pas les gens qui y sont. C'est lui qui a parlé de "cité pourrie". Ce ne sont pas les meilleures dispositions pour agir avec discernement. Tous ces gestes ce sont des gestes de vengeance. Des situations de rebellion, on en vit des centaines chaque jour dans ce pays. Je ne dis pas que c'est une bonne chose, mais c'est une situation courante que chaque policier sur le terrain est amené à vivre. Pour tous ces gestes, Marc-Antoine C. encourt 15 ans de réclusion criminelle. 15 ans. Jérémie D., lui, encourt 10 ans d'emprisonnement. Tony H, enfin, encourt 7 ans d'emprisonnement. Ces peines sont les peines maximales. Il faut tenir compte de la personnalité de l'auteur. Ni l'un ni l'autre n'ont d'antécédents. Il ne s'agit pas de prononcer la peine la plus forte possible. La peine que je vous demande est celle qui m'apparaît justeTony H. était le plus jeune, avec moins d'expérience. Jérémie D. et Marc-Antoine C. avaient beaucoup plus d'expérience, notamment sur la voie publique. On voit que Jérémie D. est quelqu'un qui a du mal à contrôler ses réactions. Marc-Antoine C. on pourrait croire que c'est le gendre idéal. Pas un mot plus haut que l'autre, des états de service excellents. Le problème c'est que c'est peut-être le plus intelligent des trois, celui qui a été en mesure de mieux réfléchir à sa défense. Il est le seul a avoir exprimé sa compassion pour Theo Luhaka. Mais il s'est aussi longuement épanché sur les conséquences sur sa propre vie. On aurait même fini par croire à l'écouter que c'était lui la victime.. Le lendemain quand il est entendu, Marc-Antoine C. déclare : "nous avons appelé les secours". Et ça, ce n'est pas une imprécision. C'est un mensonge ! Or, sans intervention, Theo Luhaka risquait la scepticémie et la mort. Mais on va le laisser...
  14. January

    Procès de l'affaire Théo

    Un policier a le droit d'utiliser la violence. C'est un droit. Mais ce droit n'est pas absolu. Il faut que le geste respecte les règles d'absolue nécessité et de stricte proportionnalité. Theo Luhaka n'a qu'un but : il cherche à échapper à son interpellation, pas à piétiner Jérémie D. D'ailleurs, quand il se relève, il est indemne. Alors son geste qu'il revendique de violence légitime est-il vraiment légitime ? Non, nous ne sommes pas dans une situation de légitime défense de la part de Marc-Antoine C. quand il porte le coup d'estoc. A ce stade, Theo Luhaka s'agrippe au muret mais ne fait pas preuve de violence. Le coup d'estoc, vous l'avez compris, est par nature violent. Il représente un danger. Le risque de pénétration anale, il existe. Est-ce qu'un tel risque doit être pris alors que Theo Luhaka est maintenu par l'épaule ? Vous choisissez de donner ce coup d'estoc au niveau de la cuisse alors que, vous l'avez dit, vous êtes aveuglé par le gaz lacrymogène et alors que vous n'êtes même pas derrière Theo Luhaka. On fait donc courir un risque à Theo Luhaka à un moment où il ne représente pas un danger. Tout cela ne constitue pas de la légitime défense. Alors ce n'est pas l'avis de l'IGPN. Mais sans viser personne, je m'interroge sur la faiblesse de l'institution. Les seuls experts sont des policiers. Et vous aurez pu constater que l'entre-soi n'est pas toujours facile. Peut-on avoir le recul nécessaire quand on fait partie de la même institution ? interroge encore l'avocat général dans ses réquisitions en évoquant cette "fonctionnaire de police venue déposer en tremblant au point qu'on s'est demandés si elle allait tenir jusqu'au bout". Il y a mutilation et infirmité permanente. La mutilation ce n'est pas simplement le fait de perdre un bras mais aussi d'avoir une détérioration du corps irréversible. Or, le sphincter interne de Theo Luhaka a été endommagé de manière irreversible. Et ça, c'est indépendant ou non des soins qu'il peut suivre. Le muscle est atteint de manière irréversible. Donc nous sommes dans un cas de mutilation. Et l'infirmité permanente, c'est l'atteinte à une fonction organique définitive. Et puis, il y a les autres gestes. Parce qu'on n'en reste pas à ce coup d'estoc. Il y a ce 2e coup d'estoc alors que Theo Luhaka est à terre. On n'est pas dans la défense, on veut finaliser l'interpellation : ce coup d'estoc n'aurait jamais du exister.
  15. January

    Procès de l'affaire Théo

    Plaidoirie de Me Honegger (pc famille Luhaka) Theo vous l'a dit, il est mort ce 2 février 2017. Théo traîne une souffrance invisible, silencieuse. Vous êtes investis d'une mission qui est juste de reconnaître les choses telles qu'elles sont, lance Me Philippe-Henry Honegger aux jurés. Une mission qui est de ne pas êtres aveugle face aux vidéos, de ne pas être dupes face aux mensonges des policiers. Plaidoirie de l'AG - Loïc Pageot REQUISITIONS il m'appartient ici de porter devant vous la voix de l'accusation, mais que je préfère appeler la parole de l'intérêt public. L'avocat général est là pour veiller au respect des droits et libertés de chacun. Il ne s'agit pas de demander à la légère une condamnation quelle que soit la gravité des faits reprochés. Une condamnation ce n'est pas quelque chose d'indifférent. Je ne suis pas là aujourd'hui pour rapporter un trophée. (je fais juste une précision : Loïc Pageot est un "spécialiste" des violences policières, et c'est la dernière fois qu'il requiert aux Assises) L'intérêt public c'est de veiller à ce qu'un accusé de soit pas condamné de façon injuste. Le rôle de l'intérêt public c'est de ne pas stigmatiser la police. Comme toute autorité amenée à intevernir dans le domaine de la sécurité, le rôle de la police est un rôle essentiel dans notre pays comme partout. Nous avons tous besoin de la police. La police doit avoir tout notre soutien à condition que les policiers respectent les textes en vigueur, la loi, qu'ils respectent les personnes. L'immense majorité des policiers exercent un travail remarquable dans des conditions parfois difficiles. Mais parfois pas, et là, l'intérêt public oblige qu'on réclame que soient condamnés des comportements irrespectueux de la loi et des personnes. Theo Luhaka a-t-il été violé? Non. D'ailleurs, il ne l'a jamais dit. Etre violé, dans notre loi, c'est un acte de pénétration à caractère sexuel. Quand Marc-Antoine C. porte le coup d'estoc il est évident que ce n'est pas le résultat qu'il cherche. Notre loi ne demande qu'une seule chose : est-ce que le geste de Marc-Antoine C. a porté un coup volontaire qui n'était pas justifié par le commandement de la loi ni par une légitime défense ? Mais c'est un geste volontaire. Ca ne peut pas être qualifié de regrettable accident. Ce qui est regrettable ce sont les conséquences.
  16. January

    Procès de l'affaire Théo

    Si tu ne comptes pas t'appuyer sur les débats pour discuter tu peux sortir oui, merci.
  17. January

    Procès de l'affaire Théo

    On a une succession d'événements incompatible avec les devoirs d'un policier. Il y a un devoir de protection des gardés à vue. Vous avez le sentiment que Theo Luhaka a été protégé ? Si quelqu'un n'était pas intervenu, on vous l'a dit, il aurait peut-être été mort. Sa blessure est un tabou. C'est pas comme s'il s'était cassé le genou. C'est une remise en cause totale de qui il est. Alors, ils vont vous dire que c'est dur d'être policier. Oui, c'est vrai. Et le problème ce n'est pas les policiers de terrain, c'est la chaîne de commandement, c'est ce qu'on leur demande de faire. C'est vrai. On les casse, on ne les outille pas correctement. Mais ce n'est pas le débat. Et ce n'est pas une excuse pour être violent. C'est pas possible pour Marc-Antoine C., avec l'idée qu'il se fait de lui-même de dire "oui, j'ai peté mon câble et le coup, je l'ai porté avec violence". Ce n'est pas possible pour lui. Il n'empêche que c'est la réalité des faits. Le préjudice est infini, il est commis en réunion. Il suffisait d'un homme pour dire : "arrêtez les gars"." Me Antoine Vey s'adresse aux accusés : "vous avez manqué de discernement, vous avez manqué d'humanité et vous avez manqué de probité. Au-delà du procès, je veux donner de Theo Luhaka l'image de quelqu'un qui s'est comporté avec énormément de dignité dans le combat qui était le sien. Que justice soit faite c'est essentiel. Mais si Theo ressort de cette audience et n'arrive pas à se défaire de ce statut de victime, à quoi servent les procès ? Oui, Théo , il a été dit à cette audience qu'on peut transformer cette injustice en justice. Et c'est ce que je vous demande de faire, mesdames et messieurs les jurés. Je voudrais que cette affaire demeure une affaire de justice et pas une affaire de violence.
  18. En fait je sais pas hein, peut être j'ai pas compris mais.. il existe le film "Le bal des folles" par et avec Mélanie Laurent.
  19. January

    Procès de l'affaire Théo

    Ce jour-là, Theo Luhaka était en train de regarder sa petite série Monk, il sort de chez lui pour apporter des chaussures à l’amie de sa sœur. Et il se retrouve dans cette scène qui dure 5 minutes. Les procès qui impliquent la police ont une spécificité : les preuves sont très difficiles à rapporter. Pourquoi ? Parce que c’est la police qui donne les preuves. Ce jour-là, qu’est ce qui nécessitait une telle violence ? Rien. Ni dans l’attitude de Theo Luhaka, ni dans le motif du contrôle. Qu’est-ce qui a conduit Theo Luhaka ça ? Rien d’autre que le fait qu’il était choqué de la manière dont le contrôle se passait. Ce n'est pas que le procès du coup de matraque. C'est le procès de toute une scène de violence, du sang dans la voiture et ils ne voient rien. Le procès d'une personne qu'on met par terre et qu'on prend en photo, de comportements qui ne devraient pas exister. La scène quand ils arrivent avec la matraque, quand ils les mettent contre le mur, elle est déjà violente. Et après, le fait de le prendre en photo par terre, c'est super violent. De mentir, c'est violent. Il repart sans chaussure ! Mais on s'en fout, on le remet dans la bagnole. Il perd son sang, on le prend en photo. On voit une succession d'éléments jusqu'à ce que quelqu'un qui n'est pas eux [il montre les accusés] dit "mais qu'est-ce qui se passe ? On s'en fout du coup d'estoc ! Ce n'est que un parmi neuf. C'est l'ensemble qui est violent. Ce sont les propos, les humiliations. Les baffes, elles existent, elles sont reconnues. Les violences, elles existent, elles ont été reconnues. Et c'est inacceptable. Et puis, le sang dans la voiture - Me Antoine Vey brandit la photo du siège tâché - Comment, on n'a pas pu voir une tâche comme ça ? Non, on dit juste : "bah, il saigne du fion".
  20. January

    Procès de l'affaire Théo

    18/01 Plaidoirie de Me Vey - défense Theo Luhaka Il y a quelque chose de magique et d'inquiétant avec la justice. On a le sentiment que dans chaque procès, rien n'est jamais gagné. Que la justice est une idée impalpable qu'il faut toujours la chercher, la redéfinir, la redouter, l'espérer plutôt que l'attendre. Et on a le sentiment que chaque nouveau procès remet totalement en jeu tous les acquis de la justice. Que tout, à chaque fois, se rejoue à nouveau. Cette instabilité est évidemment crainte par les accusés. Mais pour les victimes, la soif est différente. Les victimes veulent savoir que l'équilibre sera rétabli. Et il ne devrait pas y avoir autant de peurs, de craintes sur l'idée même que la justice puisse ne pas être rendue. Si la justice était réellement bien faite, les victimes n’auraient pas besoin d’avocat. L’équilibre de la justice, ce n’est pas un compromis politique, ce n’est pas un arbitrage, un discours ou une image. C’est un exercice de vérité, un exercice collégial que vous allez tous pratiquer au nom du peuple français. Ce procès pour Theo n’est pas autre chose qu’une longue marche difficile vers la justice et la vérité. Parce qu’une victime n’a besoin de rien d’autre que la vérité. Ce procès n’est pas le procès de la police. Le débat est en dehors des caricatures. Theo Luhaka n’est pas un dealer, une racaille, un voyou. Or, il a entendu ça pendant sept ans. Ce n’est pas le procès de la malchance ou de l’accident. Ce n’est pas non plus le procès de la légitime défense. C’est le procès de la violence illégitime, portée en plus par ceux qui portent le signe de “gardien de la paix ». Le grand avocat Me Henri Leclerc disait que c’était quand même le signe d’une société qui va mal quand on passe du terme de “gardien de la paix” à celui de “force de l’ordre”. Je crois que ce procès est une chance pour la justice de pouvoir dire les choses telles qu’elles doivent être dites, dans leur équilibre.
  21. Natalité en France : pourquoi le nombre de naissances chute et comment freiner la tendance Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le nombre de naissances a chuté de 6,6% en France en 2023, passant sous la barre symbolique des 700.000 par an, selon l'Insee. Comment expliquer cette baisse et comment la freiner ? L'Insee met en avant un facteur démographique : le nombre de femmes de 20 à 40 ans, soit en âge de procréer, a diminué. Mais surtout, les générations de femmes moins nombreuses procréent moins, peut-être en raison de facteurs sociaux. "Pour fonder une famille, il faut avoir de l'espoir. Or les jeunes générations sont peut-être plus habitées par l'inquiétude quant à leur avenir", commente auprès de l'AFP Catherine Scornet, maîtresse de conférence à l'Université d'Aix-Marseille. La conjoncture économique incertaine, marquée par une forte inflation, le contexte de guerre en Ukraine et au Moyen-Orient ainsi que le réchauffement climatique créent ainsi un "climat d'incertitude" qui peut freiner l'envie d'avoir un enfant, ajoute-t-elle. La sociologue démographe relève aussi des changements d'aspirations : certains décident d'avoir moins ou pas d'enfant du tout pour des "raisons libertaires", liées à "l'émancipation individuelle". Ils préfèrent rester libres pour accorder la priorité à d'autres projets. "Les femmes diplômées sont celles qui se projettent le plus en dehors de la maternité, elles s'investissent et s'épanouissent dans d'autres domaines personnels ou professionnels", précise Catherine Scornet. https://www.francebleu.fr/infos/societe/natalite-en-france-pourquoi-le-nombre-de-naissances-chute-et-comment-le-freiner-9889592
  22. bon.. sur la pointe des pieds hein.. mais parce-que semble-t-il il y a des gens qui n'ont pas pris la peine de lire correctement l'article : elle a pété les plombs elle l'a dit. Ca l'a rendue dingue, elle a vu ce mec au resto et elle l'a agressé, voilà. Elle regrette pas, ben non, et Captain Obvious @zebusoif, si t'avais lu l'article tu aurais vu que le juge en a tenu compte. C'est jamais arrivé à personne de ne pas regretter ses actes quand bien même ils étaient limites ?
  23. Il a un problème lui quand même...
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