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January

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Tout ce qui a été posté par January

  1. t'es pas un simple membre ? euh.. Bon , tu sembles être un des rares intéressés au sujet. Visiblement la majorité est plus intéressée à dégommer LFI parce-que c'est bien plus rigolo ! Alors vas-y, je t'en prie, tu as un boulevard. Sors nous de là !
  2. Ah bon t'as vu une insulte toi ? Ou ça ? Oui, c'est moi. Et je suis aussi simple membre qui peut exprimer son opinion comme elle l'entend sur tous les sujets de ffr, si raccord aux cgus.
  3. @Mite_Railleuse J'sais où se trouve l'indignité moi du coup ...
  4. ah non non, surtout pas ! Faut que ça se voit ce genre de truc. Fait partie...du "débat" ?
  5. Ah faut avoir le courage hein, juste de poster "Bien fait pour sa gueule !" Rancunier ? non.. justification de crime, donc apologie. Donc hors cgus ça... MAIS ! Cassé bénéficie de la présomption d'innocence. arf.. dilemme.
  6. T'essaies de trouver des excuses et tu ne t'en rends même pas compte ? alors là.......
  7. Ben bien sûr. Et puis il peut même tuer des gens sur la route, c'est pas de sa faute il est bourré... non mais..
  8. Va falloir arrêter les inepties là. Vraiment. Parce-qu'à la fin il va y avoir apologie du viol ma parole... Au passage je rappelle quand même le principe de présomption d'innocence.
  9. PARDON ?! Hé ben on va continuer à bien se marrer tiens....
  10. Bis repetita : Ravie que tout ça vous fasse marrer, Messieurs.
  11. January

    Avait faim

    Ca fait trois jours. C’est le matin du troisième jour. Il y a trois jours, elle n’a pas fini son assiette. Alors, à chaque repas depuis, elle retrouve à table la même assiette, le reste de purée de pommes de terre et les boulettes. Le premier soir, elle a pu…un peu. Au petit-déjeuner, l’assiette glacée.. “ Tu n’en veux plus ? tu auras la même chose à midi, c’est bien, tu coûtes pas cher et tu vaux rien !” Le midi, la purée a fait une croûte. Elle se force, il faut vite finir sinon ça va durer encore. Elle le sait, la mère ne lâchera pas, c’est déjà arrivé. Elle se force, vite, cuillère après cuillère, tout droit, vite. Le réflexe nauséeux a raison de toute la matière avalée qui retourne dans l’assiette en un seul jet. Elle pleure, là.. elle sait. Rendue, moisie, peu importe, il faudra finir, tout finir. Elle a faim, elle a faim. N’avait plus faim Ca fait dix jours. En vérité, quelques semaines que la machine se dérègle, mais là, elle s’est arrêtée. Pour de bon. Elle regarde les aliments comme si ce n’était pas de la nourriture c’est étrange, comme si..elle ne sait pas ce que c’est que ces trucs. On en fait quoi, c’est pour faire quoi ? Il y a cet étau léger qui resserre ses mâchoires dans sa gorge. Non, elle n’est pas obligée de manger, elle fait ce qu’elle veut, elle n’a pas faim c’est tout, elle est libre. Tout ça est fini elle est libre, enfin libre.
  12. Ah ben... Monsieur Douret. Où en est l'enquête d'ailleurs sur l'assos Fouque ? Oh, je suis mauvaise langue. Je n'en sais rien, peut être classement de la plainte et de toute façon : présomption d'innocence. (P. Douret aurait indûment touché des sommes sur son salaire de l'époque, petits arrangements entre amis quoi, sur l'argent public, subventions à une assos pour familles en difficulté).
  13. Bon va vraiment falloir que tu lises le sujet là ! C'est bon quoi ! Stop au hs...
  14. Alors moi je suis désolée mais le personnel en foyer ne fait pas son boulot. La majeure partie des fugueurs fuguent pour s'affranchir de "l'ambiance" du foyer ! Violence etc... Où est le personnel et que fait-il ? Pourquoi il y a de la violence, de la drogue, et j'en passe ?! Dans un lieu où on est sensé protéger les enfants. Il y a des adultes qui sont eux, en charge de gérer ça. Ou alors quoi ? Les foyers c'est des genre de parcs où on entasse les gamins et les éduc c'est des espèces de gardiens sans responsabilités? Des casques bleus quoi.. Oh oui on a vu, on est les casques bleus on n'a pas bougé !
  15. Deux-tiers des mineurs en fugue s'échappent de foyers ou de familles d'accueil. Deux tiers. Il faudra combien de morts pour qu'on commence à imposer de vraies mesures de protection ? Ce ne sont pas n'importe quels enfants ! Le personnel n'est même pas formé !! Du flicage ?! Non. De la protection.
  16. A quel moment on les poursuit ces gens qui sont là pour protéger les mômes et qui ne font pas leur boulot ? Merde il faut quand même le réfléchir le truc ! Des milliers de mômes tous les jours sont maltraités, on en envoie en foyer, ils sont maltraités, ils se cassent on les cherche même pas, bref, maltraités encore et encore et encore. Mais cette quoi cette putain de société ?! Dans le cas qui nous occupe ils savaient ! Comme d'hab, partout, tout le temps : tout le monde savait. Ils n'ont rien fait, rien fait pour empêcher que cette gamine en arrive là. Rien.
  17. January

    Souriait

    Oui. C'est parfois très difficile pour les proches de victimes. Elles souffrent aussi alors, il arrive que les réflexes, les mots.. Il faudrait accueillir leur parole aussi. Mais là, quand on voit comment sont accompagnés les "aidants" de toute sorte, on n'est pas sorti...
  18. Dimanche dernier, une jeune fille de 14 a été retrouvée morte à Fontainebleau. Cette dernière avait fugué il y a plusieurs semaines, de son foyer. [...] Présentant un diabète de type 1, la jeune fille suivait un traitement strict. À l’arrivée des secours, Myriam était, selon le quotidien, accompagnée de deux amies majeures, depuis, placées en garde à vue. Les deux jeunes femmes auraient avoué avoir consommé des stupéfiants : du crack et du cannabis. Une enquête a été ouverte par le parquet de Fontainebleau pour homicide involontaire [...] Ce n’est pas la première fois, ces derniers mois, qu’un enfant pourtant placé sous contrôle de l’État, décède en étant livré à lui-même. Évoquant le cas de Lily, qui s’était suicidée dans sa chambre d’hôtel en janvier. Article complet : https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/ladolescente-de-14-ans-qui-avait-fugue-dun-foyer-a-ete-retrouvee-morte-a-fontainebleau-76ace960-d621-11ee-96ef-9660257def44 Autre source : https://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/mort-de-myriam-a-fontainebleau-ladolescente-en-fugue-consommait-des-drogues-depuis-plusieurs-mois-04-03-2024-ZPDXDFXG5FFVVORGXN6CRQJNTM.php La "Protection" de l'enfance... Tristesse.
  19. January

    Souriait

    En fait, j'étais comme "traductrice". Le lien entre victimes et professionnels. Un vrai travail de linguiste, vraiment, comme si on ne parlait pas la même langue.
  20. January

    Voulait rester là

    Lorsque ce jeune homme m'a raconté cette histoire, c'était très émouvant parce-qu'à chaque souvenir, on avait l'impression, vraiment, qu'il était au palais des merveilles, ça m'a marquée. Et ça a fait écho aussi. Il avait raconté je me souviens, qu'il avait joué aux cartes là-bas, pour la première fois. Il avait raconté aussi qu'il avait mangé pour la première fois certains trucs, et, autre chose aussi qui m'a marquée, on lui avait donné des gants.. Des gants en laine hein, apparemment il avait les mains très abîmées. D'ailleurs il avait encore les mains abîmées quand j'ai connu ce garçon. Les doigts rongés, pas les ongles hein ? Les doigts. Au sang. Des histoires de séjour à l'hôpital, bien sûr ça revient beaucoup chez les victimes de maltraitance. Moi je ne peux pas imaginer que ces gens ne savaient pas ce que tous ces gamins faisaient là. Et pourtant ? Il ne s'est rien passé pour les maltraitants, en tout cas de toutes les paroles que j'ai recueillies, rien. Comment ont-ils pu tout laisser passer tout ça ?
  21. January

    Voulait rester là

    C'est souvent dans le monde médical, l'incompréhension, la brutalité (encore rencontrée la semaine dernièreà. Mais sinon, c'était bien l'hôpital, et comme ce garçon, moi aussi j'aurais voulu rester là, pas rentrer chez moi.
  22. January

    Voulait rester là

    C'est devenu adulte que cet "enfant" m'a raconté cette histoire. Il avait une dizaine d'années. Pour ma part, ce dont je me souviens à l'hôpital est un peu différent. Il n'y avait pas de murs pleins. A mi-hauteur c'était des vitres qui donnaient dans les couloirs, toujours allumés. Comme ça tout le monde pouvait voir dans la chambre. C'était spécial, un endroit plutôt surveillé, la porte toujours maintenue ouverte, et j'étais seule dans la chambre. Avoir perdu "un petit coin" pour moi, être exposée de la sorte, quelle panique ! J'ai dit, j'ai dit que j'avais peur. J'ai pas été écoutée. Alors j'ai poussé le lit tout contre le mur, sous les vitres j'ai fermé la porte avec une chaise. Me suis fait engueuler évidemment et le lit est revenu à sa place, la porte ouverte. Alors je me suis couchée sous le lit. Infernale, je sais... J'ai fini attachée, pendant toute une nuit, j'étais sûre que j'allais mourir, sûre. Le lendemain une infirmière ou je ne sais qui est venue expliquer gentiment "la surveillance" et elle a cherché une solution. Elle a rapporté une grosse pile de livres. Elle a posé la pile sur la "table de chevet" et ça me cachait. On est con quand on est môme, le fait de ne pas "voir" (la pile de livre obstruait), on se dit qu'on n'est pas vu ! bon, c'est tout pour le moment.
  23. Bien sûr il y a cette odeur de désinfectant mêlée aux antiseptiques. Oui il y a cette grande fenêtre qui le gêne, ce matelas en plastique inconfortable, les draps qui glissent. Bien sûr il y a beaucoup de bruit, même la nuit, et cette lumière qui reste allumée. Oui il préférerait être seul, il n’aime pas la compagnie de ce garçon silencieux, de l’autre côté du rideau. Mais… il y a les plateaux repas, les adultes gentils, les jeux là-bas, au fond du couloir, il s’est même fait des copains. Il se sent bien, il respire, il sourit, il se sent bien oui, il est en sécurité, à l’hôpital. On dirait qu'ils sont gentils, ici. Il voudrait rester là pour toujours. Qui ne veut plus aller là-bas Encore, ces mains qui lui essorent les poumons, la boule qui remonte du fond de ses entrailles, la chaleur dans le corps, la paralysie. Il fait peur, il le voit dans les regards. Cette fois-ci c’est grave, il entend des voix mais ne comprend pas. Il n’est pas sûr de ce qu’il vient de se passer, il est loin, dans la glu de son apathie, il ne peut articuler son vœu, ne pas aller à l’hôpital. Mais là c’est grave, vraiment très grave. l’hôpital…
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