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jean ghislain

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Tout ce qui a été posté par jean ghislain

  1. L'homme tombe dans l'excès dès qu'il a l'impression qu'on lui fait injustice. C'est pour cela que l'extrémisme religieux a encore de belles heures devant lui. Le vrai problème c'est la misère. Et la religion ne résout rien. Elle a plutôt la tendance à pourrir les choses, en donnant de faux espoirs, en promettant la lune à ses convertis, ou encore en déchaînant le ressentiment sous forme de "tuerie sainte". Tant que l'Occident n'aura pas compris que sa domination doit s'accompagner d'aide au développement aux pays les plus pauvres, ces pays tomberont dans le fondamentalisme religieux, comme une vengeance envers le monde moderne. Il ne suffira pas de détruire l'Etat Islamique, il faudra aussi aider à la construction d'une démocratie, et tout faire pour que le peuple arabe sorte de l'obscurantisme. Même si la priorité est à la lutte et aux bombardements, n'oublions pas de penser déjà à donner une chance pour un nouvel ordre démocratique ! Car s'il faudra s'occuper de ces pays, il faudra le faire de façon éclairée, politiquement, et tenir la surveillance afin que la barbarie soit assurée d'être belle et bien crevée dans l'oeuf, pour pouvoir passer à autre chose. Le plus vite sera le mieux, si nous ne voulons pas que le problème se déplace chez nous...
  2. Les mathématiques, arithmétique comprise, arrivent à déceler des vérités. Les nombres sont, rappelons-le, plus que de simples signes conventionnels : ils représentent la forme que la réalité prend à travers les lois de ses phénomènes, dès lors que l'on sait appliquer les mathématiques aux autres sciences. Petit exemple et souvenir d'une ancienne démonstration lors de mes études en prépa. Soit n un entier pair. Alors n² est un entier pair aussi, car pour tout n pair, il existe un unique entier m(n) où m(n)=n/2 (par exemple quand n=0, m(0)=0/2=0; quand n=2, m(2)=2/2=1, etc...). Dans ce cas où n est pair, n peut s'écrire n=2m(n) puisque n/2=m(n). On aura n²=4m²(n)=2[2m²(n)] qui est bien pair ! Pour que n² soit pair, il suffit que n soit pair. De là on peut dire aussi que pour n soit pair, il est nécessaire que n² soit pair. Supposons que n² ne soit pas pair, c-à-d impair : n ne pourra alors pas être pair (puisque dans le cas où n est pair, n² est est forcément pair). On a donc bien que n² ne peut pas être impair et avec en même temps n pair. Cela revient à dire que si n² est impair, alors forcément n sera impair (n ne pouvant pas être pair avec en même temps n² impair). Pour que n² soit impair, il est donc nécessaire que n soit impair. Ou encore pour que n soit impair, il suffit que n² soit impair. La proposition n² impair → n impair est donc prouvé par sa contraposée. @Frelser. arrête un peu de provoquer Deja-Utilise avec tes tours de passe-passe, tu n'arrives même pas à sa cheville. Mais pour en revenir au sujet. D'abord deux textes. Pour dire combien est moribonde la religion en l'état actuel. Les causes en sont multiples. Les erreurs et nombreux faits religieux ont démontré au fil du temps combien le discours religieux et les actes sont deux choses différentes. D'un côté l'on parle de bonté, de l'autre on guerroie. D'un côté on avance l'amour du prochain, de l'autre côté, le même aura vite fait de juger, d'exclure, de condamner à tout va. Et c'est encore le même qui te parlera de la vie et qui sera aussi le premier à tuer son adversaire en religion. Comment ne pas ouvrir les yeux devant cela ? On dit que l'histoire est juge. Or dans notre histoire de la philosophie, cela fait déjà plus d'un siècle que nous avons jugé Dieu. Grâce à la philosophie des Lumières, la révolution a coupé la tête du roi, qui était, le représentant de Dieu sur Terre. Comme quoi... Et puis Nietzsche a annoncé la mort de Dieu au 19è siècle, déjà, pour dire que ce genre de croyance devait indéniablement s'affaiblir. Regardons aujourd'hui. La science n'a plus de compte à rendre à la censure religieuse comme du temps de Galilée. La politique est séparée de la religion, nous vivons dans un état laïque. C'est donc plus de liberté, plus de progrès pour la science mais aussi l'organisation de la cité, c'est en fin de compte une époque où l'on a passé Dieu à la trappe, à l'exception de ceux qui y croient encore, et qui en ont tout-à-fait le droit... Mais qui voudrait sérieusement revenir au temps de Moïse ou Jésus ? Celui-là ne serait qu'un malheureux, avec tout le ressentiment qu'il trimbale envers notre monde moderne.
  3. L'état islamique est le signe de la volonté qu'a l'islam fondamentaliste de s'approprier et ordonner le monde sous son joug. Outre la diabolisation de tous les non-croyants, et l'endoctrinement interne des plus jeunes (et même des enfants), cet islam extrémiste veut s'étendre et dominer. Dans notre histoire, nous, occidentaux, nous avons le souvenir désagréable de la toute puissance d'Hitler, qui voulait établir un "empire de 1000 ans", pour son peuple qu'il considérait comme supérieur, au détriment des autres "races dégénérés". Heureusement que cet barbarie, ayant mené des millions de juifs, d'homosexuels ou d'handicapés à une mort atroce, n'a duré qu'un temps. Si l'on peut retenir quelque chose, c'est bien qu'alors, au début de la montée de la barbarie, l'Europe fut engluée par son idéal de paix et de justice, idéal certes très louable, mais pourtant dénotant d'une certaine veulerie. Car c'est la lâcheté, l'inaction des gens de bien qui fait se développer librement le mal. Si à chaque fois qu'une barbarie apparaît, et l'état islamique en est une très moderne, nous tergiversons alors pour agir, sans doute la situation ne peut que pourrir. L'état islamique ne représente pas l'islam. C'est son côté extrême. Un islam, pour moi, doit s'adapter à notre monde moderne, s'il veut vivre en paix avec l'occident. Et cette lutte américaine, qui a le soutien de la France, doit aussi être un message envoyé au monde religieux et aussi à toute forme d'extrémisme : vous ne passerez plus. La religion, oui, mais pas comme nouvelle barbarie.
  4. le bordel que foutait ma voisine... elle a déménagé
  5. Boum boum boum Meme les américains comprennent Boum boum boum Boum boum boum Boum boum boum Qu’importe l’endroit, le contexte On a toujours un bon prétexte Pour tomber nos 'fruit of the loom' Quand toi et moi on fait boum boum boum Quand t’es pas là j’fais n’importe quoi J’prends des kilos des tequilas Je chante les chansons d’Oum Kalthoum Je ne pense qu’à nos boum boum boum Et tous les bourgeois du 16ème se demandent pourquoi je t'aime Pour n'avoir pas besoin d'un zoom quand toi et moi on fait boum boum boum Boum boum, boum boum boum Boum boum, boum boum boum Boum boum, boum boum boum Boum boum Boum boum boum Hier on était chez ta mère, elle a failli tomber par terre En entendant le dressing room quand toi et moi on faisait boum boum boum Dans les ascenseurs des hotels on s'est montés au 7ème ciel On envoie balader les grooms quand toi et moi on fait boum boum boum Et tous les bourgeois du 16ème se demandent pourquoi je t'aime Pour n'avoir pas besoin d'un zoom quand toi et moi on fait boum boum boum Boum boum, boum boum boum Boum boum, boum boum boum Boum boum, boum boum boum Boum boum Boum boum boum Quand on reçoit des invités on ne sait meme pas résister Entre le thé et les Lookoums y a le temps de faire boum boum boum C'est vrai que les murs ont des oreilles, que tous les voisins se réveillent Mais c'est comme ça qu'on fait l'amour quand toi et moi on fait boum boum boum Et tous les bourgeois du 16ème se demandent pourquoi je t'aime Pour n'avoir pas besoin d'un zoom quand toi et moi on fait boum boum boum S'aimer comme ça, c'est pas vulgaire On a toujours un truc à faire, les étagères font badaboum Quand toi et moi on fait boum boum boum Boum boum, boum boum boum Boum boum, boum boum boum Boum boum, boum boum boum Quand toi et moi on fait boum boum boum Boum boum, boum boum boum Boum boum, boum boum boum Boum boum, boum boum boum Boum boum Boum boum boum En plus ça, ça fait toujours deux De plus de ça fait tout ce qu’on veut C’est comme les coups de Brahim Asloum Toi plus moi ça fait boum boum boum Pas la peine d’aller cavaler Y a plus toi qui me fait voyager Voir les cocotiers de Touloum Quand toi et moi on fait boum boum boum Et tous les bourgeois du 16ème se demandent pourquoi je t'aime Pour n'avoir pas besoin d'un zoom quand toi et moi on fait boum boum boum S'aimer comme ça, c'est pas vulgaire On a toujours un truc à faire, les étagères font badaboum Quand toi et moi on fait boum boum boum Boum boum, boum boum boum Boum boum, boum boum boum Boum boum, boum boum boum Quand toi et moi on fait boum boum boum Boum boum, boum boum boum Boum boum, boum boum boum Boum boum, boum boum boum Quand toi et moi on fait boum boum boum "fruit of the loom" , c'est les fruits de l'abondance, le plaisir hédoniste, le sexe quoi. "quand t'es pas là je fais n'importe quoi", clin d'oeil à une chanson des années 80 de Lio. "tous les bourgeois... pas besoin de zoom". quand on est pas VIP caché dans le 16ème, nul besoin de faire attention aux paparazzi ! "les cocotiers de Touloum", un petit jeu de mot sur Toulon, où il y a bien des cocotiers (c'est la côte d'azur ! lol) J'adore ! Presque autant que Jabberwocky. Jabberwocky est plus mélodieux, plus recherché, plus philosophique. Hé ! Qui a dit que le cul ne peut pas être philosophique ? :smile2:
  6. D'un autre côté, Cassandre, Les Feux de l'Amour, hein, ce monde parfait où tout le monde est bien éduqué et s'envoie des zut, mince, diantre que diable... Moi aussi cela m'arrive de m'énerver lorsque l'on m'agace, et je trouve que la loi action/réaction est une loi biologique très saine, jusqu'à une certaine limite, bien sûr.
  7. Je pense qu'il serait bon d'ajouter des modérateurs spécialisés à l'équipe actuelle, choisis parmi les membres selon chaque section. Pour cela, on peut passer par une élection, par le biais d'un sondage. Ensuite avec validation de l'administration, bien entendu.
  8. Deja-Utilise ferait un bon modérateur pour plusieurs raisons. 1/ Il est reconnu par l'ensemble de la section philo. Les membres sont donc facilement à son écoute. 2/ Il est souvent présent. Une présence faite de tact, de patience, et de pédagogie pour la forme. 3/ Il prend plaisir à philosopher avec tous, en développant arguments et citations, ce qui apporte beaucoup à la section. Cordialement, Jean Ghislain.
  9. Alors, on ne me laisse pas dire au revoir ?
  10. En fait j'ai bien remarqué depuis ces derniers temps cette dérive dans la section philo, soutenu naïvement par Ocytocine, qui se targue d'une volonté d'ouvrir la philosophie à tous, noble intention je l'avoue, mais qui se solde dans les faits à du flood et du troll. Comme le fait remarquer DdM, les néophytes s'ils sont un minimum respectueux peuvent avoir du poids dans le débat - nul besoin de citer ou d'avoir autant de références que certains... même si ça aide quand même, hein, d'avoir des références (). L'avis d'un néophyte est intéressant : il apporte parfois grâce à son innocence un regard inattendu. Je crois tout bonnement, que nous autres, habitués de cette section, en avons marre de voir polluer nos discussions par du troll ou flood, du genre "vous êtes de gros vilains messieurs vous autres, vous vous la pétez avec vos longs messages et vos Nietzsche et Kant, on pourrait pas passer à autre chose". Alors que pourtant, nous sommes bien en section Philo, si je ne m'abuse ? Donc soit l'on soutient les trois troublions (Cassandre, Elbaid, Pascalin), soit l'on recadre. Un choix crucial pour l'avenir de la section. Il faut penser aussi aux nombreux lecteurs qui, ma foi, supportent ces dérives.
  11. Quand on se place du point de vue historique, la philosophie est l'ensemble des oeuvres littéraires produites depuis l'Antiquité grecque, et appartient à la culture occidentale. La philosophie serait alors le témoignage des diverses mentalités que notre vieux continent a traversé. Mais on peut voir aussi la philosophie comme une science, car on retrouve dans les démonstrations faites par les différents philosophes la logique commune à l'esprit scientifique. La nuance entre science et philosophie résidant alors dans les sujets traités. En effet, en sciences il est traité du monde physique et de ses propriétés, tandis qu'en philosophie, ce serait l'homme qui serait questionné, et de sa relation au monde. On peut aussi prendre en compte l'avis religieux qui place la religion et la philosophie au même plan. Pour la religion, la philosophie donne le fond spéculatif nécessaire à la théologie. Ce lien étant à son paroxysme au moyen-âge, où la philosophie était chargée d'asseoir et de développer des préceptes moraux. En fait, la foule a longtemps méconnu le philosophe et l'a confondu, soit avec l'homme de science et l'érudit idéaliste, soit avec l'exalté mystique, le visionnaire détaché des sens, retiré du monde, ivre de Dieu ; et quand on entend de nos jours faire l'éloge d'un homme parce qu'il mène la vie du "sage" ou du "philosophe", cela ne signifie pour ainsi dire rien de plus qu'une existence avisée et retirée. La sagesse : cela paraît, aux yeux du vulgaire, une sorte de fuite. Nietzsche, Par delà le bien et le mal.
  12. Ocytocine , dont la candeur des posts en philo n'a d'égale que sa volonté de populisme... je te suggère de rebaptiser cette section "le bistrot philo du coin", au moins cela attirera autant de monde que tu le voudras ? Au plaisir.
  13. Merci et bravo pour vos interventions de qualité en philosophie. J'aime bien aussi votre humour tout en finesse.

  14. Freud part de l'observation de phénomènes inexplicables du simple fait de la conscience, comme les rêves, les actes manqués (les actes où l'on accomplit autre chose que ce que nous avions l'intention de faire – les lapsus par exemple). En effet, du point de vue de la conscience, ces phénomènes sont incohérents et incompréhensibles. Les rêves ne semblent avoir aucun sens, et les actes manqués ne se réalisent certes pas consciemment. Freud fait donc l'hypothèse d'un inconscient qui tiendrait une place importante, à côté de la conscience. Inconscient dans lequel demeurerait en état de latence des phénomènes qui doivent être cachés, refoulés et qui permettrait l'équilibre psychique. Si le sujet refoule en effet des représentations – et c'est bien ce qui se passe avec la censure que nous imposent quotidiennement les autres quand nous vivons en société, c'est que l'inconscient possède une grande force de résistance qui s'oppose à ce que les contenus psychiques « immoraux » fassent surface au niveau conscient. Ainsi on peut expliquer les actes manqués par des processus qui sont loin d'être dû au hasard. Freud y voit l'expression de pulsions et d'un ensemble d'intentions que chacun veut se cacher à sa propre conscience, et qui ont la source la plus profonde dans des désirs intimes, qui peinent ainsi à demeurer secrets ! Quant aux rêves, ce sont encore ces mêmes désirs qui avancent masqués. Ainsi le sens des rêves demeure toujours indéchiffrable puisque même dans le sommeil, quand la conscience offre moins de résistance à l'inconscient, le refoulement joue encore son rôle en défigurant les désirs intimes de façon à ne pas les reconnaître. Si l'interdit est utile pour vivre en société, Freud fait remarquer que cela peut causer chez certains sujets, qu'il nomme « névrotiques », un affaiblissement de la personnalité. Par exemple quand le surmoi – qui représente l'interdit (souvent d'origine parentale) – entrave toutes actions en maintenant le sujet dans une perpétuelle angoisse qui l'empêche d'accomplir le moindre désir de peur de faire resurgir des pulsions trop violentes. L'utilité de la psychanalyse est alors de participer à un travail intellectuel d'interprétation visant à un rééquilibrage du psychisme. Le psychanalyste, en jouant le rôle de l'autorité parentale, pousse le sujet dans ses retranchements afin de faire surgir ses pulsions, tout en donnant amenant le sujet à légitimer ses pulsions, quand elles peuvent être acceptées par l'autorité d'un surmoi plus nuancé.
  15. Heidegger est un philosophe allemand contemporain qui a d'abord eu une formation de théologien puis s'est tourné vers la philosophie, et en particulier la métaphysique. Il faut noter qu'il a eu une grande renommée de son vivant, ce qui est rare pour les philosophes. Son œuvre maîtresse est être et temps. La thèse qu'il développe est la suivante. L'homme est dans la non-vérité, il passe son existence à se préoccuper de son quotidien, en utilisant au mieux le monde ambiant dans lequel il est plongé, sans pouvoir se projeter librement. Heidegger emploie alors le terme de dévalement, « être-jeté », ce qui veut dire qu'il occupe une position existentielle incorrecte par rapport à ce qu'il pourrait se résoudre de faire de sa vie. Il est donc en faute, et par moment, quand il prend conscience de cet état, vient l'angoisse. Mais surgit aussi à travers l'angoisse l'appel à vivre enfin de façon authentique. Sartre interprète alors ce dévalement comme une mauvaise foi qui nous maintient dans le contentement d'une existence qui nous échappe. La soumission au destin ou essentialisme doit être dépassé par l'existentialisme, qui consiste à agir librement pour diriger notre vie. Il faut noter que Heidegger se défend d'être existentialiste, qui n'est qu'une simplification de sa philosophie. En effet, si Heidegger part bien de l'Homme et de son existence, l'essentiel de sa philosophie repose en revanche sur une question métaphysique : la question de l'être. Pour lui, être, ce n'est pas simplement être-là-devant (exister), ou être-avec (vivre en société). Car l'Homme a cet avantage d'avoir un monde, d'être-au-monde (d'agir), alors que les animaux sont pauvres-en-monde, et que la simple matière est dépourvu de ce lien-au-monde. Pour Heidegger, être c'est avant tout être-au, et donc aussi le mode selon lequel l'Homme est-au-monde. Or l'Homme peut très bien ne pas être-au-monde tel qu'il pourrait l'être. Car il est dans la léthé, c'est-à-dire dans le retrait, la non-vérité. C'est que l'être se retire, ce qui pourrait être passe dans l'oubli. Mais ce qui est oublié ou en retrait peut très bien resurgir. Cette résurgence passe alors par l'angoisse devant la finitude de la vie, de la prise de conscience que la mort peut prendre à tout moment. Devant cet effroi, l'Homme peut alors réagir par la résolution de vivre à temps, comme dit Nietzsche, de ne pas être trop vieux pour ses victoires... À travers son œuvre, Heidegger nous invite à prendre part entière à notre vie, et pour cela à questionner le fond de notre existence. Le but étant tout simplement de vivre sa vie, ce qui, semble-t-il n'est finalement pas si simple qu'il y paraît.
  16. Marx part de la situation misérable de l'homme. Pour lui, l'homme vit dans une société, un monde qui souvent l'opprime, l'empêche de réaliser sa vie du fait de conditions sociales défavorables dans la plupart des cas. Or ce monde-là crée de toute pièce la religion qui, n'étant que l'expression de la détresse de l'homme, conduit à donner à l'homme des illusions pour supporter le poids de sa vie. En fait, cette formidable somme encyclopédique de spiritualité n'est pour Marx que la réalisation en l'homme d'une conscience inversé du monde qui maintient l'homme dans l'imaginaire, apaisant ainsi ses souffrances, et qui le détourne ainsi de toute protestation. Car la réalité, c'est bel et bien que l'homme est déprécié de sa valeur. Il l'est par exemple d'autant plus qu'il produit des richesses dans le système économique, paradoxalement. En effet dans ce système, le produit du travail de l'ouvrier ne lui appartient plus, il en est dessaisi. La richesse de sa production lui échappant, l'ouvrier s'appauvrit, même s'il met toute sa force dans son travail. Or l'ouvrier met toute sa vie dans l'objet, toute son activité. Mais alors, nous dit Marx, toute la vie qu'il a mis dans l'objet ne lui appartient plus, lui devient étranger voire hostile, et ainsi peut-on dire que l'ouvrier perd de lui-même par ce travail aliénant. L'objet acquiert son indépendance, ce qui se traduit par la création entre l'objet et le travailleur d'un intermédiaire qui prend toute une valeur – c'est l'argent. Ainsi l'ouvrier passe de producteur à consommateur, plus ou moins puissant. On peut dire que l'argent devient comme une divinité qui permet de tout acquérir lorsqu'on le possède en suffisance. Ainsi pour s'acheter la plus belle des femmes quand on est laid. Aussi pour être vénéré comme personne de qualité lorsque l'on est des plus malhonnête, l'argent effaçant tout ce qui insupporterait autrui dans un cas normal. L'argent devient donc le lien essentiel qui me rattache aux autres, et par-là à la vie. Ce qui, évidement, pour Marx constitue une énorme confusion dans la vrai nature des liens humains, pour ne pas dire une certaine perversion. Or dans ce système perverti constitué par l'ensemble religion-travail-argent, l'instrumentalisation de l'ouvrier profite à certains. En effet, ceux qui possèdent l'appareil de production – les capitalistes - arrivent à s'approprier de la grande partie des richesses, lesquelles richesses permettent de perpétuer le système en achetant toujours plus de force au travailleur. On est dans un cercle vicieux, où l'ouvrier doit se contenter de ne rien posséder, de passer son temps au travail, où la vie commence pour lui quand il rentre enfin dans sa pauvre demeure pour sa pitance. Marx veut changer cet ordre des choses et critique les philosophes qui jusqu'ici n'ont pas agi en conséquence, et sont restés en retrait du monde, se contentant juste de construire des idéaux sans chercher comment les appliquer. Or nous dit Marx, il s'agit bien de transformer le monde plutôt que de se contenter de l'interpréter et le comprendre. Le pire est que certains philosophes se sont compromis au point de légitimer ce système. Ils sont parvenu à détourner l'être humain de la vue de sa misérable condition, en faisant par exemple de l'esprit religieux quelque chose d'immuable comme seule réponse à la misère, allant ainsi contre toute transformation. La société, que ce soit les structures juridiques ou politiques, est entièrement fondée sur une structure économique, dont elle dépend. Or il y a des époques d'évolution où la production matérielle est bel est bien transformée. Ainsi en est-on passé du mode de production antique (incluant l'esclavage), au mode féodal (propriété de la terre) au mode bourgeois (propriété des moyens de production). Dans tous ces cas se sont toujours opposé des classes sociales en lutte : homme libre et esclave, praticien et plébéien, baron et serf, etc... Cet antagonisme demeure dans notre société moderne sous la forme de l'opposition entre bourgeoisie et prolétariat. Ce clivage subsiste car la société, même si elle a évolué, ne s'est toujours pas transformée. Comment réaliser cette transformation ? Pas avec l'aide de l'État, qui n'est que l'expression de cette organisation économique déséquilibrée structurant les besoins humains. On ne peut donc attendre de l'État aucune remise en cause de cet ordre des choses. La transformation de la société passe donc par la révolution, faite par la classe prolétaire contre la bourgeoisie, en s'appropriant les moyens de productions.
  17. Tu pars sur une bien mauvaise base pour raisonner, rien d'étonnant que tu files ensuite du mauvais coton. Point final.
  18. Un homme vaudra toujours un autre homme, du moins à la naissance. En revanche, les différentes civilisations ont leur grandeur comme leur moment de misère. Mais même dans ce cas, on ne peut pas se permettre de faire le bilan et de mesurer un peuple (une race ?) à l'aune du développement historique ou actuel de sa société, même s'il y a bien des civilisations plus "performantes" que d'autres.
  19. Je crois que tu n'as pas compris mon propos NJ, tant pis.
  20. Perso, je trouve que la philo pose toujours les mêmes questions. Sur le monde, sur l'homme. Il semblerait que les grecs aient tout découvert. Que nous reste-t-il à faire alors ? D'après Heidegger, il y a eu un oubli, un âge obscur, le moyen-âge qui a tout fourvoyé et désinterprété. Il s'agit pour les philosophes modernes de désobstruer cet état de fait. Il y a du pain sur la planche donc...
  21. On a vite fait de jeter sa malédiction sur le monde, plutôt que de tout faire pour améliorer sa situation, je trouve. Mais je comprends que ce soit parfois un passage obligé, ce dégoût du monde, quand on va mal.
  22. Ben non, justement, pour moi la philosophie, c'est de saisir le monde tel quel et d'en tirer le meilleur. Donc je trouve c'est un peu contre-productif de jeter des foudres sur tout ce qui bouge, voilà, sauf ton respect.
  23. NJ, de tes posts ressort souvent une condamnation de l'homme. Est-ce sérieusement de la philosophie... ou une sorte de psychothérapie pour toi ?
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