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Doïna

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Tout ce qui a été posté par Doïna

  1. Doïna

    Génies féminins

    Martine Kempf, née en 1958 à Strasbourg, est une scientifique et femme d'affaires française. Elle est notamment l'inventeur du Katalavox, créé à partir de la reconnaissance de la voix (connue depuis les années quarante). Elle fait ses études en Allemagne et passe son baccalauréat à Athènes. Martine Kempf a passé son brevet de pilote d'avion en 1982. Elle joue de plusieurs instruments de musique. L'électronique reste pour elle un hobby. Le Katalavox (= comprendre la voix en grec et latin) : Elle met au point, en 1982, un mini-ordinateur à commandes vocales, le Katalavox, un appareillage de reconnaissance vocale, destinée tout d'abord à venir en aide aux handicapés, mais dont les applications se révèlent multiples, notamment dans la microchirurgie. Margaret A. Wilcox : ingénieur en mécanique, a inventé le premier chauffage de voiture en 1893, ainsi que le lave-vaisselle (utilisé couramment de nos jours) et un vêtement combiné.
  2. Doïna

    Génies féminins

    OK avec Quérida, et puis la définition du mot "génie" inclut un talent extraordinaire, ou encore le caractère particulier d'une personne, ce qui peut être le cas d'un grand écrivain, d'un poète, d'un acteur de talent... et pas seulement l'apanage des lauréats en physique-chimie. En tout cas, si la totalité des personnages masculins cités dans le post 27 méritent l'estampille "génie", alors les femmes citées par nos soins le méritent également, il n'y a pas de raison. Ou alors dis-nous en quoi ce ne serait pas le cas ?Hertha Marks Ayrton née Phoebe Sarah Marks (Portsea en 1854 – Bexhill-on-Sea en 1923) est une mathématicienne, inventeur et ingénieur anglaise. Elle est renommée entre autres pour ses travaux scientifiques sur l'arc électrique. En 1902, Hertha Ayrton est la première femme à être proposée en tant que fellow de la Royal Society, par le mathématicien et inventeur John Perry. Hertha Ayrton est rejetée grâce aux avocats de la Society qui arrivent à justifier qu'une femme ne peut pas être un fellow. Le Sex Disqualification (Removal) Act 1919 et un Privy Council établissent, en 1929, l'égalité de la femme et rendent ces arguments archaïques.
  3. Doïna

    Génies féminins

    ******************************************************************************************************** La Dame de Vix : nous ne connaissons d'elle que ses restes, retrouvés dans une sépulture antique. Sa dépouille avait été parée de bijoux précieux, puis allongée sur un char à quatre roues, parmi des vases magnifiques et autres riches objets, ainsi que des couronnes de fleurs. Nous ne saurons évidemment jamais qui elle était vraiment, mais en voyant tout l'amour qui a été mis dans ses funérailles, on peut deviner combien elle devait être aimée de son vivant, et comme son destin a dû être grand.
  4. Doïna

    Génies féminins

    Boadicée (ou Boadicéa, Boudicca, Boudica, 30 après J.-C. - 61) est une reine du peuple britto-romain des Iceni présent dans la région qui est aujourd’hui le Norfolk au nord-est de la province romaine de Bretagne, au Ier siècle après J.-C. Elle était l'épouse d'un roi celte favorable aux Romains. À sa mort, devenue reine des Iceni, elle prend les armes contre les Romains devenus oppressant à l'égard de son peuple. Le procurateur Catus Decianus en prend ombrage, il vient avec une troupe importante et fait flageller Boadicée, tandis que ses deux filles sont violées par des hommes de la légion présente. Ces actes déclenchent la colère de son peuple et constituent le motif d'une des plus grandes révoltes celtes de toute l'histoire. Constituant une armée, Boadicée cherche des alliés chez les tribus celtes du nord. Alors commence sa vengeance : on tue, on égorge, on décapite, on noie (des milliers de corps flotteront dans la Tamise), on rase et incendie tout, la colonie de Camulodunum, ainsi que son récent sanctuaire impérial, le municipe de Verulamium et la ville de Londinium (Londres). À Rome, Néron ordonne au gouverneur romain, Suetonius Paulinus, qui se trouve dans l'île de Mona, au nord du pays de Galles, de revenir à Rome, il lui intime l'ordre de réunir des légions, de les conduire en campagne en "Bretagne", de combattre l'insoumise et surtout de la ramener à Rome morte ou vive. La bataille contre Suetonius Paulinus a lieu dans la plaine de Mancetter et toute l'armée de Boadicée est anéantie. Les sources fournissent plusieurs versions sur la mort de Boadicée : dans une première version, en voyant la partie perdue, elle avale du poison pour ne pas tomber aux mains de l'ennemi, dans une autre version, blessée et prisonnière, elle meurt de maladie peu de temps après son arrestation. Pour ses filles aussi l'histoire diffère : dans la première version, l’aînée et la cadette moururent au combat, dans la seconde version, l’aînée survécut, et la cadette s'empoisonna. Mais pour l'histoire et les générations futures, Boadicée est à jamais considérée comme la Vercingétorix bretonne.
  5. Doïna

    Génies féminins

    Le sorelle Agnesi : Maria Gaetana Agnesi, née à Milan (Italie) en 1718 et morte en 1799 dans sa ville natale, est une mathématicienne italienne. Elle a écrit un traité d'analyse mathématique renommé pour sa clarté et l'unité de sa méthode. Un ouvrage de philosophie est également paru sous son nom alors qu'elle avait neuf ans. Nommée à l'université de Bologne par le pape Benoît XIV, elle n'y a jamais enseigné. Délaissant la science après la mort de son père, elle a consacré toute la seconde partie de sa vie à « servir Dieu ainsi que le prochain». Sa sœur Maria Teresa (1720–1795), claveciniste et compositrice, a, entre autres, écrit des opéras. Stephanie Louise Kwolek , née en 1923 à New Kensington, Pennsylvanie, et morte en 2014 à Wilmington, Delaware, est une chimiste américaine qui a inventé le poly-paraphénylène téréphtalamide, mieux connu sous le nom de Kevlar. Kwolek a gagné de nombreux prix pour son travail en chimie des polymères. Margaret Belle (Oakley) Dayhoff (1925 – 1983) est une bioinformaticienne et chimiste américaine. Elle fut l'une des pionnières dans l'application des méthodes mathématiques et informatiques à la biochimie. Elle a en particulier mis en place les premières grandes bases de données de protéines.
  6. Doïna

    Génies féminins

    Dans mon cas, la mentalité voulait que les garçons puissent tout tenter, tout essayer, y compris en se cultivant par la lecture, mais pas les filles. C'était donc bien une volonté d'éloigner les filles de la connaissance et de les dissuader d'exprimer leur talent (si ce n'est ceux de bonne ménagère et de bonne cuisinière !).
  7. Doïna

    Génies féminins

    On continue : Françoise Dolto, née en 1908 à Paris et morte en 1988 dans la même ville, est une pédiatre et psychanalyste française qui s'est consacrée à la psychanalyse des enfants, reconnue pour sa pratique spécifique dans ce domaine mais également pour son apport théorique à la psychanalyse, en particulier sur l'image inconsciente du corps. Elle a œuvré à la vulgarisation de ces connaissances dans les années 1960, au travers d'une émission de radio, ce qui a contribué à la faire connaître au grand public. (Françoise Dolto à qui, outre son œuvre extraordinaire, l'on doit aussi le très regretté chanteur Carlos, v'savez : mais qu'est-ce t'as doudou dis donc, Rosalie Rosalie oh, Rosalie Rosalie ah).
  8. Doïna

    Génies féminins

    Querida et Bianka, je viens de lire vos posts, et me sens moins seule. Je n'étais donc pas un cas isolé !
  9. Surtout que la guerre est bien souvent l'occasion de révéler non pas son courage, mais sa lâcheté. D'ailleurs, ceux qui réclament une bonne guerre, s'ils avaient vécu la 2nde mondiale, ils auraient peut-être bien été de ces collabos qui se ralliaient bassement aux nazis et dénonçaient des malheureux par courrier anonyme plutôt que des résistants qui n'étaient somme toute pas nombreux à l'échelle de toute la population française.
  10. Doïna

    Génies féminins

    Je suis 100 % d'accord avec ça : un adulte a le devoir d'aider tout enfant qu'il soit fille ou garçon, et favoriser son épanouissement. Tout comme un bon époux doit encourager sa femme si elle a envie d'exprimer un talent artistique par exemple, au lieu de la brimer et de la renvoyer aux casseroles, et vice-versa. Pour moi, il n'y a pas de génie masculin ou féminin, ou même de génie blanc, ou noir, ou asiatique, il y a simplement : un génie humain !
  11. Doïna

    Génies féminins

    L'Eglise opprimait parce qu'elle avait le pouvoir et imposait aux individus de croire ainsi et pas autrement. Elle ne reconnaissait donc pas les israëlites, ni les musulmans qu'elle comparait à des païens, ni les protestants, ni les athées. Elle a envoyé des armées de brutes commettre des massacres en Orient, a exterminé les Cathares, persécuté les Juifs et les protestants, pourchassé les athées... Le fait est que tout être humain a sa pensée propre, ses croyances propres (qui peuvent être de l'agnosticisme ou de l'athéisme) mais sous la domination de l'Eglise, un non-catholique devait se taire pour sa survie et celle de ses proches. Evidemment, de nos jours, l'Eglise est séparée de l'Etat et n'a plus à se mêler de la vie des gens, mais longtemps il en a été tout autrement, car elle a mis la peur à son service pour amener ou garder les personnes dans son giron ; on peut donc parler d'une réelle oppression de l'Eglise sur les populations. Il va falloir te cultiver, Simplicius, tu as d'énormes lacunes en Histoire !Maintenant, revenons à nos moutons : Amalie Emmy Noether (1882 - 1935) est une mathématicienne allemande spécialiste d'algèbre abstraite et de physique théorique. Décrite par Albert Einstein comme « le génie mathématique créatif le plus considérable produit depuis que les femmes ont eu accès aux études supérieures », elle a révolutionné les théories des anneaux, des corps et des algèbres. En physique, le théorème de Noether explique le lien fondamental entre la symétrie et les lois de conservation.
  12. Doïna

    Génies féminins

    Et puisque tu parles de Georges Sand, il faut savoir qu'elle a commencé à publier sous le nom de son époux, puis sous un nom masculin parce que se doutant bien qu'en dévoilant son véritable nom, elle se heurterait à l'opposition masculine. Plus tard, quand son sexe s'est su, outre que de mauvaises langues l'ont insultée en tant que femme libre et auteure, il y a même eu des imbéciles qui ont prétendu que la raison de son talent était un clitoris démesuré, hum hum, cela en dit long sur la bêtise de la société de son époque vis-à-vis des femmes.
  13. Doïna

    Génies féminins

    C'est bien d'apporter quelques précisions et de ne pas se contenter de donner des noms, parce que cela montre que 9 fois sur 10, une femme a été embêtée dans ses actions de génie par toute une gent masculine misogyne et phallocrate.Ce qui fait que de mauvais artistes masculins soient fréquemment mis en avant, tel ce Théodore Géricault qui a peint des chevaux comme si ces animaux pouvaient se déplacer comme des lièvres :
  14. Doïna

    Génies féminins

    L'Eglise opprimait tout le monde, oui, mais les femmes étaient opprimées ET par l'Eglise ET par les hommes, qui ne voulaient pas d'elles dans l'intelligentsia. L'Eglise n'a par exemple pas empêché que l'Italie soit un berceau de peintres illustres, même si parfois elle a embêté les peintres pour leurs œuvres jugées non conformes à ses principes (voir le cas des Noces de Cana de Véronèse). En revanche, les femmes ont carrément été privées d'exprimer leur génie, leur destin étant tout tracé dès leur naissance, leur vie d'adulte toujours décidée à l'avance : mariage convenable aux yeux du père et enfantement. J'ai connu cette mentalité encore dans les années 70, quand, petite fille, mon grand-père me recommandait de préparer mon trousseau pour quand je serai grande et que je me marierai ( ) , quand à l'école -meilleure élève en dessin- je devais subir les méchancetés d'un oncle qui disait que c'était pas bien qu'une fille dessine, que seuls les garçons pouvaient bien dessiner ; dois-je encore évoquer une grosse merde de prof misogyne qui me livrait sa minable guéguerre journalière au collège parce que j'étais sa meilleure élève en français, allant une fois jusqu'à m'assommer d'un coup de livre sur la tête ? Mais je constate que certains forumeurs ont encore trente ans de retard, si ce n'est davantage, sur ce forum, dès qu'il s'agit de la gent féminine... Il serait temps que la France se bouge un peu le cul pour progresser dans ce domaine-là !
  15. Doïna

    Génies féminins

    Beatrix Potter : née à Kensington, Londres, en 1866 et morte à Sawrey (en Cumbria) en 1943, est une naturaliste et une écrivaine anglaise. Elle est principalement connue pour ses livres destinés à la jeunesse. Beatrix se passionne pour la mycologie. Pendant des années, elle récolte des spécimens, les dissèque, les dessine dans les moindres détails et développe bientôt une théorie sur la propagation des lichens. Soutenue par son oncle, le chimiste Sir Henry Enfield Roscoe, elle présente ses recherches aux botanistes des Jardins botaniques royaux de Kew. En pure perte. Elle est victime de l'ostracisme d'une communauté scientifique qui ne lui pardonne pas d'être une femme et la relègue au rang d'amateur. Maigre consolation : la Linnaean Society of London accepte de dévoiler ses travaux lors d'une conférence à laquelle, comble de l'ironie, elle n'aura pas, en tant que femme, le droit d'assister En 1890, sur le conseil d'un de ses amis, Canon Rawnsley, elle crée à partir de ses dessins d'animaux et de plantes ses premières cartes de vœux qui, à sa grande surprise, sont achetées par Hildesheimer & Faulkner en Allemagne. À la même époque, le fils de sa gouvernante attrape la scarlatine. Pour accompagner sa convalescence, Beatrix lui compose l'histoire de quatre petits lapins nommés Flopsy, Mopsy, Cottontail, et Peter. Il faudra attendre sept ans pour que cette histoire originale soit étoffée et devienne un véritable ouvrage illustré en noir et blanc. Aucun éditeur ne semble intéressé. Devant des refus successifs et parfois méprisants, Beatrix Potter choisit de publier elle-même un recueil qu'elle souhaite différent des livres d'enfants de l'époque, peu maniables. Elle opte pour un petit format (15 cm), un papier résistant et, surtout, des illustrations sur chaque page. Deux atouts les différencient des publications traditionnelles : L'anthropomorphisme de ses personnages est contrebalancé par la précision anatomique de son trait. Ses lapins ressemblent à des lapins au poil près et se conduisent comme tels. Leurs rapports avec les humains ne sont jamais édulcorés. Ainsi, le père de Peter Rabbit finit ses jours dans une tourte cuisinée par madame McGregor. Son exigence du mot juste : convaincue que les enfants sont sensibles aux mots qu'ils apprennent, elle s'est toujours refusée à remplacer un terme, si difficile soit-il, par un autre, plus simple mais moins précis. Ce premier tirage de 250 exemplaires est un véritable succès. Conan Doyle lui-même en achète pour ses enfants. Trois mois plus tard, Peter Rabbit est réédité à 250 exemplaires. Frederick Warne & Co., l’un des éditeurs qui l'avaient précédemment refusé, accepte de publier Peter Rabbit avec des illustrations en couleurs. En 1902, le livre paraît et, dans l'été de la même année, les premières copies « pirates » circulent aux États-Unis. Anna Boch : Née à Saint-Vaast en 1848 et décédée en 1936 à Bruxelles, artiste peintre belge. Grande bourgeoise par la naissance, elle avait besoin d'une autre forme de reconnaissance que celle qui est liée à la vie sociale superficielle. Elle était femme dans un univers réservé aux hommes, puisqu’au XIXe siècle encore, les filles de bonne société apprenaient un peu de peinture tout comme elles apprenaient le piano et la broderie. Mais elles ne devaient certainement pas en faire une profession. On lit par exemple : "Les tableaux de Mlle Boch sont, pour des tableaux de femme, d'une rare ampleur de facture et de coloris, et c'est un talent mâle qui se dégage de là" et même "Mlle Boch reste un garçon très charmant et très camarade". :gurp:
  16. Doïna

    Génies féminins

    Éva Tardos, née en 1957 à Budapest, est une mathématicienne d'origine hongroise. En 1988, elle a été lauréate du prix Fulkerson, qui est remis conjointement par la Mathematical Programming Society et l'American Mathematical Society afin de récompenser les articles remarquables parus dans la presse scientifique dans le domaine des mathématiques discrètes. Éva Tardos a aussi remporté le prix Gödel en 2012. ******************************************************************************************************************************************************** Marguerite Porete, ou Marguerite Porrette ou la Porette, est une femme de lettres mystique et chrétienne du courant des béguines, née vers 1250, brûlée le 1er juin 1310 avec son livre Le Miroir des âmes simples. La pensée de l'auteur, très avant-gardiste, du fait de son extrême originalité, mais aussi de sa complexité réelle, malgré quelques essais individuels remarqués n'a jamais pu être étudiée dans sa globalité (comme pourrait le faire un institut de recherche ou une université) et seuls quelques extraits peuvent en être faits à titre documentaire. On y retrouve entre autres : le paradoxe de la liberté ; le concept du "Loin-Près" ; la mort: ce n'est que le dernier cri du quant-à-soi… la révélation ne tue point ; la distinction des vouloirs : vouloir, vouloir-Dieu et Dieu-vouloir... ********************************************************************************************************* Hildegarde de Bingen (en allemand : Hildegard von Bingen), née le 16 septembre 1098 à Bermersheim vor der Höhe près de Alzey (Hesse rhénane) et morte le 17 septembre 1179 à Rupertsberg (près de Bingen), est une religieuse bénédictine mystique, compositrice et femme de lettres franconienne du XIIe siècle. Elle était également un grand médecin en son temps, qui s'intéressait à toutes sortes de matières. Elle a été canonisée et proclamée docteur de l'Eglise en 2012 -à titre posthume donc- à la demande du pape Benoît XVI. Hannah Arendt, née Johanna Arendt à Hanovre le 14 octobre 1906 et morte le 4 décembre 1975 à New York, est une philosophe allemande naturalisée américaine, connue pour ses travaux sur l’activité politique, le totalitarisme et la modernité. Ses ouvrages sur le phénomène totalitaire sont étudiés dans le monde entier et sa pensée politique et philosophique occupe une place importante dans la réflexion contemporaine.
  17. Doïna

    Génies féminins

    Il est vrai que, très longtemps, les femmes qui ont souhaité exprimer leur génie ont été moquées, rabrouées, leur vie s'est d'ailleurs fréquemment mal terminée pour celles qui ont persévéré, quel gâchis ! Plutôt que d'un génie masculin et un génie féminin, moi je parlerais plutôt d'un génie humain, malheureusement, concernant les femmes, les hommes ne voulaient pas en entendre parler. Les femmes d'autrefois grandissaient avec cette idée que les hommes leur mettaient dans la tête comme quoi leur rôle n'était pas d'exprimer leur génie. Et maintenant qu'elles en ont pleinement le droit, il y en a encore pour oser balancer -ou sous-entendre tout du moins- que si pendant tout ce temps elles n'ont pas exprimé leur génie c'est qu'elles n'en avaient pas.Chaque fois qu'on cite une femme génie sur ce topic, on devrait toucher un mot de sa vie et de sa fin, histoire de voir combien parmi elles -telle Camille Claudel- ont mal fini parce que ne rentrant pas dans le rang que la gent masculine leur imposait.
  18. Doïna

    Génies féminins

    Hypatie d'Alexandrie est une mathématicienne et une philosophe alexandrine. Née entre 355 et 370 selon les sources, elle meurt assassinée par des chrétiens en 415, étant alors démembrée et brûlée. Elle dirige l'école néoplatonicienne d'Alexandrie. L'historien chrétien Socrate le Scolastique rapporte dans son Histoire ecclésiastique (vers 440) : « Il y avait dans Alexandrie une femme nommée Hypatie, fille du Philosophe Théon, qui avait fait un si grand progrès dans les sciences qu'elle surpassait tous les Philosophes de son temps, et enseignait dans l'école de Platon et de Plotin, un nombre presque infini de personnes, qui accouraient en foule pour l'écouter. La réputation que sa capacité lui avait acquise, lui donnait la liberté de paraître souvent devant les Juges, ce qu'elle faisait toujours, sans perdre la pudeur, ni la modestie, qui lui attiraient le respect de tout le monde. Sa vertu, toute élevée qu'elle était, ne se trouva pas au-dessus de l'envie. Mais parce qu'elle avait amitié particulière avec Oreste, elle fut accusée d'empêcher qu'il ne se réconciliât avec Cyrille. Quelques personnes transportées d'un zèle trop ardent, qui avaient pour chef un Lecteur nommé Pierre, l'attendirent un jour dans les rues, et l'ayant tirée de sa chaise, la menèrent à l’église nommée Césaréon, la dépouillèrent, et la tuèrent à coups de pots cassés. Après cela ils hachèrent son corps en pièces, et les brûlèrent dans un lieu appelé Cinaron. Une exécution aussi inhumaine que celle-là couvrit d'infamie non seulement Cyrille, mais toute l'Eglise d'Alexandrie, étant certain qu'il n'y a rien si éloigné de l'esprit du Christianisme que le meurtre et les combats. Cela arriva au mois de Mars durant le Carême, en la quatrième année du Pontificat de Cyrille, sous le dixième Consulat d'Honorius, et le sixième de Théodose. »
  19. Doïna

    Miss France partisane

    C'est nul ce truc sur le physique des femmes politiques, et puis tous ces gros plans sur leurs disgrâces, pourquoi pas sur les hommes politiques alors ? Ah oui, parce que c'est des mecs, leur physique, beau ou laid, ça compte pas ?
  20. Les paroles de Bernard Lemettre ou quand la dignité s'exprime*
  21. Doïna

    Virelangues

    Dido dîna, dit-on, du dos d'un dodu dindon. Tas de riz, tas de rats, tas de riz tentant, tas de rats tentés, tas de rats tâta tas de riz, tas de rats qui t'a riz taté.Ou alors à la fin c'est : tas de rats quitta riz taté ?
  22. C'est marrant cette réputation de lavette que trimballe le Français depuis la guerre de Cent Ans* : les Anglais disaient alors de leurs rivaux qu'ils étaient verbeux, efféminés, etc. Il a d'ailleurs fallu qu'une petite pucelle de 19 ans s'en mêle... Plus de 500 ans plus tard, ce furent les Américains qui reprirent ces termes à l'encontre des lâches Français qui avaient laissé les nazis s'installer dans leur pays et en jouir jusqu'à la trogne. Ils dirent alors d'eux qu'ils étaient poltrons, efféminés et verbeux, et leur reprochèrent de déverser toute leur haine sur les jeunes femmes qui avaient eu un amant allemand en les humiliant publiquement mais seulement après que les Allemands étaient partis et de surcroît après avoir courbé l'échine devant eux pendant toutes ces années d'occupation. "Que pouvaient bien avoir à se mettre de viril sous la dent toutes ces femmes nées dans un pays de lavettes impuissantes en nous attendant nous, les vrais hommes américains ?", s'étaient dès lors demandés ces derniers, compréhensifs. C'est un fait que se mettre à cinquante mecs voire plus pour tondre une gonzesse et lui cracher à la figure, c'est pas très courageux quand on a été des millions de mecs à ramper devant les vert-de-gris, et ce pendant six ans. Ou alors il aurait fallu le faire pendant que leurs amants d'outre Rhin étaient encore là, mais ça, je doute qu'ils auraient osé. Et maintenant ? Personnellement, en tant que femme résidant en France, je constate souvent que les hommes de ce pays lèvent rapidement le ton et deviennent très vite insultants quand ils ont affaire à la gent féminine, alors qu'ils vont s'écraser sans honte devant un type qui leur marche dessus ou qui les emmerde royalement. J'aurais un tas d'expériences à vous relater à ce propos, et je suis sûre de ne pas être la seule. Il faut quand même que je précise avoir très peu ou pas du tout subi de telles situations hors des frontières de l'Hexagone. Cela dit, ne croyez pas que les fous de guerre jihadistes soient plus couillus que les autres parce qu'ils font ce qu'ils font. C'est simplement qu'ils croient dur comme fer qu'ils vont monter droit en paradis parce qu'ils dégomment des gens (ce qu'ils effectuent d'ailleurs fréquemment en étant toute une troupe face à un seul sans défense, qu'ils vont décapiter ou bien lapider ou même jeter du haut d'un immeuble). Ils sont comme les Vikings qui s'arrangeaient pour tomber au combat pour s'assurer les bonnes grâces d'Odin et gagner un droit d'entrée au Walhalla. Le Français, lui, ne voit pas les choses sous cet angle, évidemment : il est conscient qu'une fois mort, il ne vivra plus, c'est tout. *(Source : livre de Philippe de Contamine, La vie quotidienne pendant la guerre de Cent Ans, France et Angleterre).
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