En feuilletant un ouvrage de Marco Bussagli, me voici à lire ceci .....
.... Le mot squelette, issu du grec skeletos qui signifie desséché, évoque le travail effectué par la mort : après la décomposition des chairs ne subsiste que cette charpente, identique chez tous. La mort défait ce qui singularisait l’individu de son vivant. L'image du squelette est emblématique et difficilement dissociable des angoisses suscitées par la mort. Ainsi, Govert Bidloo, le fondateur de l’école hollandaise d'anatomie, professeur à l'université de Leyde entre les XVIe et XVIIe siècles, illustra son propos en présentant la gravure d'un squelette qui apparaissait sortant d'un sarcophage, la clepsydre à la main. L'homme de sciences renvoyait le squelette à sa signification symbolique : la mort. Ce sont cependant les recherches médicales ou d’anatomie artistique qui ont conduit à une sorte de révolution copernicienne dans la manière de voir ce "châssis" osseux.
"Le squelette est une belle structure - si par beauté on entend la relation et l'équilibre entre forme et fonction."
Tout ceci pour en arriver ...... Qu'en Belgique, le peintre, James Ensor (1860-1849) en fit un de ses thèmes de prédilection ....
Voici quelques détails .............. "Les masques de la mort" en 1897 par James Ensor
- Tout en haut vers la gauche, en réalité, Ensor a représenté la mort volant dans le ciel. Le personnage au crâne ricanant n'est pas la mort, mais un masque comme les autres, c'est à dire un homme faisant une fugace apparition sur la scène de la vie.
- L’œuvre joue sur une ambiguïté : le spectateur suppose que le personnage au crâne ricanant est la mort.
- Le violon fait allusion à la caducité de l'art. Cet élément est caractéristique des représentations picturales nommées "vanités"
- Les masques indiquent la fausseté et la vacuité, autrement dit le caractère illusoire de l'existence terrestre.