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Tout ce qui a été posté par Jedino
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B'jour!
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"La mort est une journée qui mérite d'être vécue." Assis, seul, dans le silence et l'obscurité. Cela m'a toujours apaisé. Je me sens bien. Prêt pour le dernier départ. J'aurais aimé pouvoir le prendre avec quelqu'un. Avec elle, surtout. Mais, c'est impossible. C'est impensable. Voilà sûrement l'unique voyage qui se fait avec soi. Ou sans soi. Je l'ignore encore. Je me sens comme heureux. Un peu anxieux. Je crois que c'est normal. L'inconnu m'a toujours angoissé. Une conséquence de la peur primaire et animale, sûrement. J'aurais dû lui dire, lui raconter. Lui expliquer mon choix. Lui décrire à quel point je ne peux plus. Mon âme est morte, mon corps se meurt. Je ne sais plus que sentir l'amertume des heures passées. Celles vécues avec toi. Je n'ai jamais réussi à m'en défaire, à tourner cette page. Je ne comprends pas comment les autres y parviennent. Moi, je sais que c'est la fin du livre, la dernière ligne, celle qui n'achève rien, mais ouvre à tout. Vraiment, tu me manques. Et, quoi de plus douloureux qu'un besoin qui ne peut être assouvi? La passion n'est pas dangereuse : elle est mortelle. Assis. Paisible. Je ne sais si je te retrouverai, mais je sais au moins que je t'oublierai. Ce n'est pas contre toi, tu le comprends, je pense. Où que tu sois. Seulement, la vie a pris un côté si insupportable depuis que tu as décidé de t'en aller que tu m'en as donné envie. J'aimerais pouvoir m'excuser auprès de ceux que j'abandonne, qui auront à subir ma folie. Peut-être ne saisiront-ils pas comment j'ai pu échouer ainsi. Au fond, nous ne nous comprenons jamais. Et, pourtant, tu me donnais cette impression-là. Serions-nous seulement ailleurs? Cela expliquerait pourquoi je ne suis plus rien aujourd'hui. A ce soir, mon amour, ma vie.
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Je comprends tout à fait, même si ça tend à être un peu moins vrai ces derniers temps pour d'autres raisons. D'où le "les livres sont mes cigarettes" que j'ai pu écrire, ou non, un jour, alors que j'y réfléchissais aussi. En tout cas, c'est pas mal
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Il y a un âge pour se révolter. Un autre, pour se résigner. La velléité d'un temps devient la volonté de l'habitude. On ne cautionne pas ce qui, avant, nous faisait éprouver de la peine ou de la rancoeur. Simplement, nous l'acceptons avec une certaine et nécessaire irrésolution. J'aurais bien aimé, mais d'un autre côté, il est l'heure de tourner la page, d'exister, de devenir quelqu'un et, finalement, de préférer monsieur tout le monde à monsieur tout court. Par facilité. Peut-être aussi par dissuasion. "Je ne suis pas en mesure d'agir, c'est à peine si j'ai le pouvoir de jouir." Je caricature. Il n'empêche, c'est un peu de ça. Il y aura bien assez de fous par la suite pour en concevoir un de suffisamment dépravé pour faire ce que moi, je n'ai pas su faire, à savoir, entreprendre. Notre système est d'une étonnante complexité. Il paraît d'ailleurs que nous tendons vers une sorte d'idéal d'incompréhensibilité. Pourtant, cette association faite entre l'intelligence et la complexité me paraît des plus curieuses. Prenons un exemple : lorsqu'un problème se pose, cherchons-nous à le rendre moins évident? En théorie, non, parce qu'on y a pas intérêt, à moins de souhaiter perdre quelque chose, quoi qu'on pourrait douter du fait de perdre, aussi. Du coup, pourquoi comprendre l'intelligence comme un moyen de former des formes, des situations et des choses toujours plus délirantes? Ce serait, au contraire, une preuve de manque d'intelligence que de procéder ainsi. Voilà pourquoi je ne crois pas plus en l'intelligence qu'en notre complexité. Je ne saurais expliquer ce besoin de se sentir inconnaissable. Je sais simplement que non seulement nous n'avons rien d'aussi complexes que ce que nous nous laissons penser, mais aussi que nous ne sommes pas ces êtres doués d'une capacité supérieure à raisonner puisque la base même de notre raisonnement est profondément absurde. Expliquer la vie par sa recherche constante et progressive d'éléments toujours plus complexes me semble faux. Cela appartient à nos croyances, non à la réalité, car nous réfléchissons en terme d'intérêt là où la nature agit en terme de capacité. Dans l'absolu, le système économique que nous possédons n'est aucunement justifié. Ce n'est qu'un exemple parmi de nombreux autres. Pourquoi avoir créé une chose si difficilement appréhendable pour permettre une communication plus ou moins harmonieuse entre tous? Non seulement il n'existe qu'une minorité apte à en saisir les fondements, mais cette façon de maîtriser va à l'encontre de ce que nous estimons comme notre essence, et, pire encore, contre l'échange réel et véritable avec tout le monde. La critique touche souvent le monde virtuel des jeux et de l'internet. C'est oublier à quel point nous nous sommes oubliés dans nos artifices : quand j'achète, j'échange une valeur qui, par définition, n'existe pas, avec un objet. Quand j'apprends, je dialogue avec une idée qui, par définition, n'existe pas. Quand j'écris, je construis avec des mots qui, par définition, n'existe toujours pas. Accorder de l'importance n'est pas donner vie. De même qu'il n'y a pas de vie sans conscience. Ces faiblesses n'habitent pas ce que l'on décrit ou commente. En réalité, elles se trouvent dans ce que nous déposons dessus. Des systèmes, des systèmes, et encore des systèmes. A s'en étouffer. Je ne dis pas par là qu'il vaudrait mieux retourner à l'âge de pierre parce que ça concorderait avec notre logique. Je dis que nous ne sommes pas logiques, et qu'accorder un crédit quelconque à cela, c'est vouloir tomber dans l'erreur. D'où nous vient cette possibilité de préférer l'intérêt à la capacité? L'argument est simple : la survie assurée, il n'y a pas lieu de chercher à se protéger. On passe d'une nécessaire adaptation à une potentielle évolution. Notre volonté de vivre est telle qu'elle pousse vers la non mortalité absolue. Le langage est souvent vu comme propre à l'homme. Plus j'y songe, plus je commence à croire que le langage a créé un ennemi à l'homme : lui-même. La nature a besoin d'un adversaire, d'une sorte de contre-pouvoir. D'un prédateur. Et, n'ayant pas les moyens d'être chassé par une autre espèce, nous sommes cette espèce qui vient nous chasser. Elle est là, la particularité de l'homme. J'ai du mal, cependant, à l'estimer de façon positive.
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Je crois qu'on voit pas les choses de la même manière, inutile de poursuivre :D
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Oh non, je ne parle pas du coeur, mais des sens, de nos sensations. C'est quelque chose de beaucoup plus rationnel. Quoi que délirant, d'une certaine façon. Comment expliquer que croiser un chevreuil ce matin en pleine nuit m'a instinctivement guidé à l'idée qu'aujourd'hui, ça se passerait mal à un moment bien précis? Ce n'est pas la première fois. Un matin, j'étais certain de passer parce que je ne le souhaitais. Pourtant, il n'y avait qu'une chance sur trente environ. Comment expliquer cela? Simple hasard? La raison ne peut pas l'expliquer. Elle te conseille de renier ces choses-là. Pourtant, j'ai eu l'occasion de voir qu'à plusieurs reprises, la raison avait tort. Alors, est-elle vraiment ce qu'elle dit être?
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Ah mais si tu y associes quelque chose de personnel, je ne peux rien y faire, moi! Moi j'entendais ça comme le simple truc "petit deviendra grand". Et, pourquoi ne pas compter sur soi, sur ce que l'on ressent? La raison a été incapable de me dissuader. Mon ressenti, lui, le savait, pourtant. Mais, la raison ne l'écoute jamais. A tort. Pourquoi? Parce qu'elle est prétentieuse. Elle s'estime que trop. Je ne plaisante pas.
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Pourtant, il paraît que les libellules passées étaient aussi grandes qu'un enfant. Tout ça pour dire que tout peut changer, et qu'un jour, la grenouille sera boeuf. L'inverse est moins probable. La grenouille ne reste donc pas petite : elle patiente pour à son tour grossir.
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Je suis méfiant. Trop, paraît-il, pour dire. Et, la grenouille qui voulait être plus grosse que le boeuf, pourquoi serait-ce n'importe quoi? La raison est une bêtise. Elle n'est pas plus qu'une croyance purement rationnelle. Je crois que nous gagnerions à ne pas chercher à comprendre ce que nous ne pouvons comprendre.
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Tu sais, je ne crois pas vraiment à la raison humaine.
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Chapitre Universe 86 : Nouveau combat tobi vs Emilie
Jedino a commenté un(e) billet du blog de Haku dans Haku Blog
Bien, bien! Courage, l'ami! x) -
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C'est une façon de voir les choses, oui
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Avant, je pensais que nous avions besoin d'être fort pour affronter nos problèmes. Maintenant, je commence à croire que ce sont eux qui nous rendent forts. Remplir un vase le rend plus dur lorsqu'on le touche et le frappe, non? C'est un peu la même chose. Je comprends. Mais, je comprends aussi que tu préfèrerais que ce soit quelqu'un de plus proche, de plus concerné.
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Si tu en rigoles, c'est déjà pas mal :D Mais, je pense que trouver ladite perle rare, ce n'est pas possible. Souvent, on ignore l'avoir trouvée.
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J'ai pas l'habitude de passer pour un rigolo, mais si tu le dis, oui :D M'enfin, je ne dirais pas que l'amour est traitre. Il est, disons, amour, quoi.
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Pas faux. Même si nous ne connaissons pas réellement le niveau-même de notre connaissance. Ca c'est certain. C'est un peu le cas de toute le monde, à notre façon. Mais, ça peut s'aggraver avec le pouvoir de l'immortalité entre les mains, ou plutôt, les idées.
