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Criterium

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Tout ce qui a été posté par Criterium

  1. Jorge Luis Borges - Le livre de sable (la nouvelle "There are more things" est fascinante et me trottine dans la tête : à lire absolument, et de préférence après Lovecraft)
  2. J'avais envie de semer un petit post. Je suis athée et même si de fait je n'adhère pas à tout ce que dit Feuille, j'aurais préféré que tous les croyants soient aussi ouverts d'esprit qu'elle ; je la rejoins sur les propos du Pape qui ont été surinterprétés et la chasteté qui est un choix personnel pas forcément rétrograde, sur le fait qu'il est préférable d'adopter un point de vue imagé et avoir une seconde lecture de sa religion lorsque la science fait évoluer notre connaissance. Après, l'existence de l'âme est sujette à débat ; mais chacun croit ce qu'il veut tant que ça n'interfère pas de manière dangereuse et pseudo-scientifique dans les affaires de la société. J'aimerais cependant réagir sur ça, par exemple: Autant l'on peut te comprendre, autant de nombreuses explications tout à fait plausibles ont été avancées pour chacune de ces choses, avec les grandes avancées en particulier de la sociologie, de l'ethnographie et de l'étude des processus cognitifs. Cela aura toujours une connotation péjorative parce que les gens réagissent de façon nihiliste : "de toute façon, c'est que de la chimie..." - une manière d'éviter de vouloir s'émerveiller devant ces avancées scientifiques et de réaliser à quel point nous ne sommes ni parfaits, ni finis. Relativiser, c'est quelque chose qui manque cruellement à notre société. Voilà, je m'enfuis sur la pointe des pieds, je n'aime pas les débats. :blush: Je laisse la dérive sur Adam & Eve à d'autres.
  3. Et moi j'attaque Ira Levin - Un bébé pour Rosemary C'est bien évidemment le livre qui a inspiré le film de Polanski.
  4. Oui, super avatar, c'est pour cela que je suis passé par ici =)

    .

    Comme tu es nouvelle, j'en profite donc pour te souhaiter la bienvenue par la même occasion.

  5. Je dédie ce topic à un genre que j'apprécie particulièrement, la poésie en prose, et je vais en profiter pour y glisser un petit coup de gueule sur la poésie en général, et quelques réflexions. La poésie en prose est un genre rebelle aux définitions ; en effet, où commence-t-il, où s'arrête-il? A notre époque où tout le monde et n'importe qui s'improvise écrivain en pastichant sa fantasy favorite ou en écrivant ses confessions, où tout le monde et n'importe qui s'improvise Poète et considère qu'un poème, c'est une suite de rimes sans métrique où il faut parler de ses sentiments (amour, haine, dépression pour 99%), où lesdites horreurs sont postées partout sur Internet, il me semble particulièrement pertinent de s'intéresser à cette forme étrange de littérature qu'est le poème en prose. "En prose" tout d'abord ; cela s'oppose aux vers (je citerai le très connu mot de Molière : Tout ce qui n'est pas prose est vers et tout ce qui n'est point vers est prose), c'est la forme classique de l'expression, écrite et orale. Se débarrasse-t-on pourtant d'un carcan en se refusant aux rimes? Et bien non, car (i) un poème en vers n'est pas forcément en rimes (ii) les rimes ne sont qu'un aspect du poème, malheureusement souvent le seul connu désormais : n'oublions pas la métrique, la prosodie et les figures de style (iii) qu'est-ce qu'une allitération ou une assonance sinon qu'une rime en prose, quelque part? "Poème" ensuite : c'est là le mot le plus important. On ne peut plus faire quelque chose qui ressemble à un poème, mais l'on est obligé de faire véritablement un poème, lorsque ce qu'il faut faire ne se limite pas à l'imitation d'une forme. La redécouverte du fond! Voilà ce en quoi c'est non seulement beau, mais utile, surtout aujourd'hui. Celui qui en écrit un est obligé de revenir à ce que cela était à la base : l'art pour l'art ; une gratuité (qui n'est pas forcément synonyme d'amoralité ni d'absence de profondeur), une sculpture des mots, choisissant les figures, la métrique lâche, la construction avec les briques de la langue - et tenter ainsi, de saisir un portrait, un instantané, une impression, une émotion, une allégorie ou un symbole, avec des images un peu plus personnelles voire hardies (dans un bon poème en prose). J'avoue d'ores et déjà que je connais mal les expérimentateurs modernes, depuis le surréalisme et son écriture automatique (voir André Breton) jusqu'aux expérimentations spatialistes en passant par les manipulations bizarres des mots de l'Oulipo. Je ne vais donc que conseiller deux ouvrages, deux grands classiques qui ont donné leurs lettres d'or au poème en prose, en France. Ce sont: -Gaspart de la Nuit, d'Aloysius Bertrand -Le Spleen de Paris, de Charles Baudelaire. A lire d'urgence, le soir, la nuit, bercé par d'oniriques volutes d'encens. :blush:
  6. Arto Paasilinna - Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen C'est agréable, fluide et simple à lire, comme tout ce que fait cet auteur finlandais, que je conseille à tous ceux qui veulent passer un peu de temps sur un livre sympathique, souvent sur le thème de l'homme qui apprend à redevenir simple et au contact de la nature et des animaux.
  7. Tu cat-slappes ton chat? =D

  8. Il y a tolérance et tolérance. Si l'on se met à tout accepter, cela porte un nom, ce n'est plus que du syncrétisme - attitude du tout se vaut qui a contribué à l'affaissement de l'Empire Romain pour n'en prendre qu'un exemple. Alors qu'en réalité, toutes les croyances ne se valent pas et ne sont pas également dangereuses. Exemple : croire que le monde a été créé par un nounours rose en sucre paraît moins "crédible" que de croire qu'il a été créé par un Dieu - alors que ces deux assertions sont non-prouvables d'une manière similaire. Exemple maintenant pour la dangerosité : vouloir tuer une femme car elle vient de devenir veuve et devrait être enterrée avec le défunt mari, parce que la religion en a décidé ainsi, c'est un débordement de la religion sur la place publique, ce n'est pas tolérable. Ne pas s'adonner à la sodomie par choix religieux, on ne peut rien y redire ; forcer le monde entier à ne pas s'y adonner pour ne pas choquer sa religion, c'est un débordement dangereux de la religion sur la place publique. Je suis athée, je peux respecter les croyances et convinctions intimes de chacun - après tout, chacun pense ce qu'il veut, que ce soit de la fine spiritualité ou des grotesques superstitions - mais il y a une chose que je refuserai toujours, c'est de tolérer tout, toujours, et partout, de la religion lorsqu'elle s'immisce dans les affaires de la Cité et tente de s'ériger comme une Loi valant plus que la loi publique ; ou tente de créditer des affirmations pseudo-scientifiques (exemple : prophéties dans les livres saints censés "prouver" leur divinité - ce ne sont pas des croyances, mais des assertions fallacieuses). :blush:
  9. Tu as vu tout ce succès, hihi?

    .

    C'est vrai que je te manque? ='(

  10. Un peu de philosophie/épistémologie, je lis Gaston Bachelard - La psychanalyse du feu. C'est passionnant : ou l'histoire de comment le feu, en nous fascinant, nous émeut à tel point que la conception que l'on s'en est fait a entaché toute nos tentatives de l'étudier, de le comprendre, de le caractériser, lui ainsi que les notions qu'on y a rattachés (la vie et l'électricité en particulier...). Lecture un peu ardue mais qui vaut largement l'effort que l'on y donne. :blush:
  11. Bienvenue à toi, amie acheteuse compulsive de bouquins!

    °(^^)°

  12. Ca me touche ce que tu me dis..

    °(^^)°

  13. Je ne suis pas sûr, et puis tu es trop loin et je ne suis pas beau. Ne me reste plus qu'à devenir philosophe.

  14. Je suis triste ='(

  15. C'est impressionnant, ton visage change radicalement selon que tu as les yeux fermés ou ouverts (cf. dernières photos de ton amoureux)... un effet sur les pommettes, ou une illusion d'optique?

  16. Combien de livres avez-vous à lire? Vous savez, cette tonne de livres que vous avez acheté, au fur et à mesure, et n'avez toujours pas eu le temps de lire, faute de temps, et faute d'avoir toujours succombé à la tentation de se promener dans une librairie le week-end alors que votre pile "à lire" traîne fièrement sur votre table de chevet... je salue celles et ceux qui me comprendront Approximativement, je dois avoir une vingtaine de livres à lire, répartis entre un coin de mon lit et des coins de ma bibliothèque... au moins. Il y a de tout, des classiques, des essais, du théâtre et même une anthologie de littérature médiévale anglaise sur laquelle j'avais craqué (à 2 euros... comprenez-moi :blush:) il y a ... déjà 6 mois. (heu, peut-être même une trentaine, en fait) Et pourtant, j'ai la ferme intention d'aller dans une librairie samedi : attachez-moi! menottez-moi!
  17. J'aime bien ton avatar. D'où te vient ton pseudonyme? A part un groupe de musique de ce nom-là, ça ne me dit rien (m'enfin, je vois ce que ça veut dire mais pas d'où ça pourrait venir).

  18. Regarde dans mes derniers messages, tu retrouveras le topic en question ... et tout sera plus clair ;-)

  19. J'ai envie de te donner une pyramide...

    (o'.')°

  20. J'hésite... deux me viennent spontanément en tête: Le Vampire (Philip Burne-Jones) Tristan et Iseult (Edmund Blair Leighton) Il y en a d'autres, mais dont je n'ai pas de photo, en particulier un tableau qui a été un cadeau de mon ex, représentant un sous-bois breton... et qui me restera.
  21. J'ai terminé La Nuit de Walpurgis - mon avis est mitigé : dans l'ensemble, je l'ai bien aimé, mais c'est un roman bien plus "confus" que l'autre que j'avais lu de Gustav Meyrink (son dernier - 1927 - L'Ange à la fenêtre d'Occident, que j'ai beaucoup aimé). Il y a des moments fabuleux, comme le concentré d'humour dans le chapitre "Dans le miroir", où l'un des héros, le médecin de la Cour Impériale, surnommé le Pingouin, observe ses voisins de table, une horde de dandys bourrés ; ou encore le discours que lui fait l'acteur Zrcadlo (le "miroir"). Comme aussi la beauté du portrait sanguin de la comtesse Polyxena, ou la scène vespérale du dîner avec les domestiques, durant lequel ils parlent de l'aweysha, le pouvoir que les morts exerceraient sur les vivants. Mais à côté de ces instantanés savoureux, il y a des parties qui prennent moins (le début du premier chapitre par exemple), et l'ensemble dégage une certaine impression de confusion - sans doute souhaitée - mais liant de façon un peu lâche les différents chapitres ; il se passe des choses étranges durant cette nuit de Walpurgis. Les romans de Meyrink sont teintés d'ésotérisme ; j'ai lu dans la préface (j'aime lire la préface après avoir lu le livre, surtout s'il est assez symboliste comme celui-ci) que Meyrink aurait été très inspiré dans celui-ci par Sô Yin Râ - que je ne connais absolument pas. Il y parle de la redécouverte du Moi pour se soustraire aux influences extérieures... et d'autres choses. Bref! Je lis quelques nouvelles de Théophile Gautier : Récits fantastiques (GF).
  22. Oh mais, Imparfaite, lire c'est comme un fin met ou un ébat amoureux : on ne fait pas la course, on s'abandonne dans l'histoire, on savoure et on se fait plaisir tout simplement (d'aucuns auraient même pu dire qu'on se laisse pénétrer par le récit et que l'on s'imprègne des atmosphères... Je continue le même roman de Meyrink... il est assez étrange, expérimental.
  23. Je commence La nuit de Walpurgis, un court roman de Meyrink. Je découvre cet auteur avec délice, je suis content de faire de belles découvertes comme cela, des auteurs dont on aime tous les livres. :blush:
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