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Criterium

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Tout ce qui a été posté par Criterium

  1. En ce moment, je dévore. :blush: Les mondes perdus de Clark Ashton Smith, un petit essai sur ce fabuleux poète en prose. Et la Psychologie de l'inconscient de Jung.
  2. Oh, ne t'excuse pas, ce n'est pas comme cela que j'avais pris ton passage impromptu... d'autres insistent pour avoir absolument un com de plus, moi ce n'est pas mon truc : je voulais juste te laisser un sourire et un symbole de connivence ^.^

    Bonne journée!

  3. Perfection-raté est un très joli pseudonyme pour une frimousse.

  4. Je découvre une flopée de livres passionnants. :blush: Mésopotamie de Jean Bottéro (folio histoire), qui est un fantastique condensé de ce que fut la civilisation mésopotamienne (Sumer, Akkad, Babylone, Assyrie, etc. : les civilisations), à travers des écrits et conférences remaniées pour donner une unité au volume. Langue, écriture, histoire, science, divination, littérature, mythologie. Très, très intéressant. J'ai trouvé dans un carton de vieux livres un vieux Que-sais-je sur les dieux de l'égypte antique mais ce livre-là était plutôt décousu, pas toujours bien documenté, ce qui m'a étonné pour cette collection. Le livre de référence et "grand public" sur ce sujet reste celui d'Hornung. Mais le meilleur pour la fin... L'eau et les rêves de Bachelard. Ce livre vient de me stupéfier, de me transformer. Le temps passé dans le train à le lire a filé en l'espace de cinq minutes correspondant à deux heures et demie. Je suis content : c'est rare qu'un livre me fasse l'effet d'une révélation ou d'un choc... La dernière fois, c'était avec H.H. Ewers. En résumé, cet essai de Bachelard, avec trois autres concernant les trois autres éléments (terre, air, feu), est une sorte de psychanalyse des images qui nous sont suggérées par ces éléments, images qui se retrouvent abondamment dans la poésie, la littérature, mais également comme des fantasmes ou présupposés qui entravent philosophie et science. Le but n'étant pas de supprimer ces images (elles ont produit tant de belles choses) mais de savoir qu'elles existent, ce qu'elles représentent, et ainsi d'apprendre à les contourner dès lors que l'on n'est plus dans le cadre d'une production artistique, mais d'une étude scientifique ¿ afin de fournir ce qu'il a appelé une connaissance objective. Et en résumé, par rapport aux effets produits sur moi-même, ce livre en particulier a éclairé certaines de mes origines, pourquoi mon meilleur ami est mon meilleur ami, pourquoi j'aime la majesté des sous-bois bretons, et pourquoi s'il était vivant Edgar Allan Poe serait mon ami.
  5. Je suis en train de terminer un recueil de nouvelles de Sylvie Hughet, paru aux éditions La Clef d'Argent (qui en gros rééditent en français des grands noms des débuts du fantastique comme le formidable Clark Ashton Smith d'une part, et éditent des nouvelles de fantastique "modernes" d'autre part) : Le passage. éa s'appelle comme cela car chaque nouvelle de ce recueil fait intervenir l'image du passage, qu'il soit physique, mental, musical, etc. : un passage plus ou moins réussi, en-dehors, à l'extérieur de l'existence morne du moderne. Comme les passages, les nouvelles sont plus ou moins réussies ¿ en tout cas, ça se lit bien, et ça inspire. Je commencerai après, un livre que quelqu'un qui m'est cher m'a offert à l'occasion de mon anniversaire.
  6. Merci Aliénor ^^

    Et bonne année à toi!

  7. J'aime bien tes messages, tu m'apparais comme quelqu'un d'intéressant et c'est toujours suffisamment rare pour être salué — je te souhaite donc une bonne année 2010 par la même occasion.

  8. Moi je ne m'habitue pas au nouvel avatar, je t'associe toujours à l'ancien visage, bleuté. Bonne année.

  9. Bonne année mon ami ^.^

  10. J'ai donc fini Les Parasites de l'esprit de Colin Wilson ; c'est agréable à lire, pas exceptionnel non plus ; c'est de la science-fiction (sachant que c'est un genre que je n'aime pas à la base ; mais je lui donnais le bénéfice du doute pour avoir écrit des nouvelles reprenant l'univers lovecraftien, et plutôt bien). J'ai bien aimé, malgré tout, mais je dois dissocier le livre en deux parties : j'aime beaucoup la première partie (deux scientifiques et amis, archéologues, découvrent par hasard une ancienne cité en pays hittite, et dans le même temps, qu'il existe des parasites de l'esprit : les deux découvertes ne sont pourtant pas liées) et beaucoup moins la deuxième (ils explorent le territoire de l'esprit, ce qui donne lieu aux clichés habituels, tout à fait comme plus tard l'a fait un Werber avec Les Thanatonautes ; et il y a beaucoup de clichés de science-fiction, que je n'aime pas). Le détail amusant, il aurait fallu mettre face à face Colin Wilson et Muriel Barbéry : dans l'élégance du hérisson, elle crache son feu sur la phénoménologie et Husserl, en disant que ça ne sert à rien, que tout cela étaient des mots vides ; Colin Wilson, lui, ne jure que par la phénoménologie, jusqu'à l'extrême (et moi de mon côté je n'ai jamais lu Husserl ). Bon, c'était bien, d'avoir lu un peu de fantastique plus ou moins ¿moderne¿ ces derniers temps, mais je vais revenir aux classiques, là. :blush:
  11. Criterium

    mes armoiries

    C'est bien, le blason n'est pas à enquerre : j'avoue que trop souvent, quand je vois le mot "armoiries", mon sang ne fait qu'un tour! Mais manieras-tu aussi bien l'arc que l'héraldique, vilain?
  12. Criterium

    La poésie en prose

    Tu m'as donc mal lu, puisque j'ai bien affirmé que beaucoup de "vivisecteurs" n'ont pas fait mieux (par contre je m'insurge, il y a des parnassiens fantastiques) et qu'au final — je le reformule donc — ce qui fait un bon poème n'est pas tant le fait que son écrivain soit "sensible", "vivisecteur", "profane" ou "initié", mais talentueux. Et le talent n'est pas qu'un don mais aussi de l'instinct, du travail, du mystère, etc. Enfin, j'ai pleinement conscience que ce débat est stérile. En conclusion, je dirais que je ne sais pas ce qui fait réellement un bon poème d'un bon poème ; je sais ce que j'y aime, au niveau du fond, du style, de la forme, etc., je me laisse porter et surprendre ; et que la majorité des poèmes sont plats et moches. J'aime la poésie en prose. (et paf, recadrage de sujet). :blush: (et Leconte de Lisles est un très bon poète qui fait ressentir des choses, c'est nous qui avons oublié trop de choses de l'Ancien Monde par rapport aux esthètes du XIXe : Eleusis, ça ne te transporte pas? Accorde le bénéfice du doute, toi aussi, à ceux que tu ne comprend pas... presque 200 ans, cela change plus de perception que l'on ne le croit)
  13. Criterium

    La poésie en prose

    (je vais jeter un pavé dans la mare). Cependant, la plupart de ceux qui n'ont pas eu l'expérience de la vivisection de poèmes, lorsqu'il s'agit d'en écrire un, finissent par écrire un amas de mots sans ressenti (autre que le ressenti d'un miroir : mais le ressenti n'est pas suggéré au lecteur) et dont le seul côté poétique est une forme imposée (généralement : en vers et en rimes) et non plus la poésie du fond (images, ressentis, suggestions, sujet, beauté) ni de la forme (procédés stylistiques sous-tendant cette beauté, originalités de la métrique et de la prosodie). Ceci-dit, beaucoup de ceux qui ont fait de cette "vivisection", ne sont pas capables de mieux, eux non plus. Pour illustrer mes propos, il vous suffira de vous balader sur un endroit tel que celui-ci : http://poemes.iceteapeche.com/ Cela peut suffire à certains ; si l'on trouve la béatitude en lisant ou écrivant des poèmes comme ceux-là, ce n'est pas un "mal". Mais à mon avis, la poésie, c'est autre chose, c'est mieux que ça. éa va plus loin que des ressentis minables de gens minables (je dis minable au sens étymologique) ¿ rêvons un peu, que diable. Lisons Clark Ashton Smith. :blush:
  14. Criterium

    La poésie en prose

    é mon avis, cela dépend des exemples pris dans le n°2. Et c'est justement cela qui fait l'intérêt d'une initiation. Reprenons les deux exemples (i) des suggestions enrobées (ii) de la stéganographie. (i) Exemple (bateau) : ¿C'est ainsi que le long du chemin j'ai... oublié les soucis de la vie... pour mieux en renaître¿. La phrase du milieu ¿ surtout si elle est mise en italique et entourée de points, ce qui ne sera pas souvent le cas ¿ est une suggestion enrobée. Si on la prononce à voix haute en particulier, on relève son ambiguïté : décrit-elle ce qu'a fait le narrateur? Ou s'adresse-t-elle au lecteur ("oublié" → "oubliez!")? Cela, n'importe qui peut s'en apercevoir et jouer de cette ambiguïté, sans même savoir comment cela s'appelle. Certains s'en apercevront plus facilement que d'autres, cependant : par exemple tous ceux qui ont étudié un peu la linguistique, la rhétorique, ou encore l'hypnose. (ii) La stéganographie. Son but avoué est de ne pas se laisser déceler : ainsi, si un lecteur ne sait pas qu'il y a un texte crypté dans un texte, et en particulier si ce texte crypté l'est d'une manière peu ¿évidente¿ (au contraire d'un acrostiche ou d'un codage dans lequel il faudrait prendre en compte les premiers mots de chaque phrase, ou un mot sur deux ¿ ces méthodes-là sont décelables par tout lecteur scrupuleux, sans forcément qu'il se dise qu'il y a là un message codé à rechercher), le lecteur ne cherchera pas le message codé. Il ne le verra donc pas. Si en revanche on lui dit qu'il y en a un, il le cherchera, et le trouvera peut-être. L'initiation est donc obligatoire ¿ mais c'est dans ce cas précis une initiation par rapport à un texte particulier, non plus une initiation du "lecteur" qui en deviendrait d'affût "supérieur". Indépendamment de cela, je pense que bien que tout le monde fasse des hypallages, tout le temps, il est plus facile de repérer une hypallage à partir du moment où l'on sait ce que c'est. :blush: Autre domaine qui nécessite une initiation : l'intertextualité. C'est un terme (barbare au profane, et cher à G. Genette) qui désigne en gros le fait que deux textes aient un rapport entre eux. Ce rapport, cela peut être un rapport d'inspiration, plagiat, parodie, travestissement, adaptation, burlesque, farce, pastiche... Pour saisir l'éventuel rapport intertextuel qu'il y a dans un texte, il faut non seulement lire le texte, mais également connaître les hypertextes (les textes qui lui sont liés) pour en saisir pleinement l'humour, le jeu, l'ambiguïté ou la qualité poétique : en cela, une initiation ¿ une initiation qui ne s'appelle que "la culture générale" ¿ est nécessaire. (autre exemple bateau : on ne comprendra pas une chanson paillarde inspirée de tel poème de Verlaine ou de La Martine si l'on ne connaît pas justement tel poème de Verlaine ou de la La Martine ; on ne comprendrait pas une fable reprenant, mais avec une conclusion drôle, La Cigale et la fourmi, si l'on ne connaît la fable originelle ¿ tout du moins, on comprendra moins).
  15. Criterium

    La poésie en prose

    J'ai dit "lecteur attentif", cela désigne autant le profane que l'initié. La formulation n'était peut-être pas heureuse mais j'ai la sensation que tu cherches ici surtout l'opposition car tu as du croire que ma position était "le profane ne comprend rien, l'initié comprend tout" ou que "le profane était condamné à une lecture superficielle", ce qui n'est justement pas ma position. En ce sens, je trouve plus révélateur que tu réagisses à ma première phrase et non pas à mes exemples, qui allaient dans le sens comme quoi tout séparer selon un prisme artificiel profane/initié (comme si cela se mesurait sur une échelle verticale) est dommage, vain, et peu constructif (et en cela encore nous nous rejoignons, non?).
  16. Criterium

    La magie ?

    Je trouve l'intervention du Génie particulièrement magique sur ce topic. En effet, à l'aide d'un simple dessin, il a réussi à éteindre le feu de tous les débats, à faire signer une trêve de Noël à toutes les parties qui s'arrachaient les cheveux quitte à telle ou telle définition de "merveilleux", "parole", "mot", "signe" et autres joyeusetés lexicographiques, à sceller d'un bisou des unions désavouées sur ce même topic, bref ce fut un coup de génie. Ceci prouve bien encore une fois que : Resonat vox nostra In articulo mortis De profundis — Ad astra © Criterium 2009 ... :blush:
  17. Ce topic ne méritait pas de figurer à la 13ème page des sujets de littérature. J'en profite pour y ajouter quelque chose que je n'ai découvert qu'il y a deux-trois jours. Après "après que", l'on met un verbe à l'indicatif. Alors qu'après "avant que", l'on met un verbe au subjonctif. J'étais convaincu qu'il fallait mettre dans les deux cas le verbe au subjonctif, et une construction telle que "après que j'ai une dent de lait" m'hérisse irrationnellement le poil. Dois-je en avoir honte? :blush:
  18. Criterium

    La poésie en prose

    Un initié n'est pas forcément un technicien savant robotique vide de c¿ur ¿ cela, c'est encore un cliché qui condamne l'analyse et lui préfère le ressenti, alors que les deux approches sont riches et nécessaires. Et à mon avis, question plus de personnes plutôt que d'initiés ¿ bien qu'en principe, l'initiation permette non seulement d'un point de vue technique de remarquer plus de constructions particulières (non seulement des questions de champs lexicaux mais aussi le repérage des pré-supposés et des suggestions contenues au fil des phrases d'un poème en prose). Je dis bien ¿plus¿ et non pas que le non-initié ne le puisse pas. Car il y a des constructions évidentes (1) et d'autres beaucoup plus occultées (2), et ce qui fait l'évidence de certaines de ces constructions est largement tributaire de la façon de percevoir le poème qu'a son lecteur (exempli gratia : les assonances ou certaines sous- ou sur-utilisation de consonnes particulières sont bien plus faciles à repérer si l'on prononce le poème qu'en le lisant simplement de tête). (1) Exemple de construction évidente, accessible à tous sans efforts : une rime (même dans un poème en prose). (2) Exemples de constructions occultées, accessible au lecteur attentif, à l'initié, bref à celui qui apporte un regard non-superficiel au texte ¿ les exemples sont plus ou moins aisés à percevoir : une suite d'alexandrins dans un poème en prose ; une stéganographie (texte crypté dans un texte d'une façon qui ne se remarque pas, et que n'y trouvera le texte crypté que celui qui se sera posé la question d'y chercher un texte crypté : c'est donc bien au-delà de l'acrostiche) ; la présence de suggestions enrobées (une phrase à l'intérieur d'une même phrase, de même prononciation, mais contenant un sens différent, pouvant être suggestif ou subliminal). En bref, je ne comprends pas vraiment votre débat et plus encore s'il s'agit d'une opposition ressenti/analyse. Jetez-moi la pierre. :blush:
  19. Merci Rinya pour tes suggestions En ce moment, l'atmosphère est au rêve et au fantastique ¿ c'est Noël ¿ donc quoi de mieux que de lire au sujet des Grands Anciens? J'ai donc re-lu August Derleth ¿ La Trace de Cthulhu ¿ une petite histoire lovecraftienne en cinq parties. La première partie est tout de même la mieux réussie ; mais ce livre fait partie de ceux ayant bercé mon adolescence. Et comme il est vieux et sent bon le vieux livre... :blush: Je me suis replongé dans Boulgakov, Le Maître et Marguerite (j'en avais parlé ici-même il n'y a pas si longtemps donc je ne re-résume pas) ; et je suis en plein dans un livre de science-fiction (fait exceptionnel car je n'aime pas ce style, mis à part les pionniers du XIXe siècle et quelques rares auteurs du début XXe pouvant y être assimilés), Les parasites de l'esprit de Colin Wilson ¿ c'est sympathique, cela parle d'archéologie. Je laisse de côté ce qui est essais (hypnose d'une part, cryptographie hiéroglyphique d'autre part).
  20. Ooh, HM ^.^

    Tu as passé un bon Noël?

  21. Je n'avais jamais lu ces livres (et j'ai honte de l'avouer, ni même vu le film) mais tu viens de m'en insuffler l'envie irrémédiable. Merci.
  22. Criterium

    Présentation

    Simulations gravitationnelles... pourquoi ne pas dédier un billet de ce blog à cette fascinante passion que tu nourris? Personnellement, j'éprouve de la curiosité en lisant cela, cela m'inciterait à en savoir plus : quelles simulations? Quelles fascinations? Les exoplanètes donc en quelque sorte l'exobiologie? Les possibilités de vie ailleurs ¿ ou le frisson de conditions climatiques et physiques autres, imaginées à des années-lumières d'ici? :)
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