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Criterium

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Tout ce qui a été posté par Criterium

  1. Que c'est beau la Bohême.

  2. Je viens de lire Antéchrista d'Amélie Nothomb. De la difficulté entre donner son appréciation d'un livre en voulant être objectif ou selon sa propre subjectivité ; c'est bien écrit, l'effet est à mon avis objectivement moins intense et donc moins difficile à écrire que le dialogue assassin et brillant de psychologie de la Cosmétique de l'ennemi, mais subjectivement résonne en moi et ainsi rend la lecture du livre assez douloureuse : trop d'identification avec la souffrance du personnage principale, Blanche (qui, pour rappeler l'histoire, est une jeune adolescente ayant peu de confiance en elle, qui devient amie avec une jeune fille du même âge, celle-là très confiante, bien intégrée, sociable... qui se révèle être une perverse narcissique ayant besoin de rabaisser Blanche pour se sentir être ¿ mieux être/être mieux). Je pourrais donc dire que j'ai bien aimé, mais la lecture m'a fait un peu mal. Un effet un peu vague, flou, pas du tout la même chose que les moments où un Hanns Heinz Ewers se plaît à choquer son lecteur ; un peu comme ce jour de déprime pendant cette période de disette affective où j'avais lu ¿ peut-être pour entériner la chose ¿ Extension du domaine de la lutte de Houellebecq.
  3. J'aime la sensualité ^_^

  4. Le Château des Carpathes de Jules Verne. Quand même, cet homme écrivait bien. Le Satiricon de Pétrone pour une touche de décadence (sous-titre : orgies, bling-bling, pédophilie et voyages dans la Rome du IIe siècle). Je pimente le tout de quelques nouvelles des continuateurs de H.P. Lovecraft.
  5. Ce n'est pas très conhérant.

  6. Criterium

    Qu'écoutez-vous en ce moment ?

    Un peu de ci. Un peu de ça.
  7. Je suis aux deux tiers du premier tome d'une obscure trilogie, Illuminatus ¿ le tome lui-même étant The Eye in the Pyramid ¿ qui a été un immense succès dans les pays anglo-saxons lors de sa parution en 1975 ; mais qui n'a jamais été traduite en français : seule une traduction des deux premiers tomes existe, mais ils sont absolument introuvables (petit tirage très vite épuisé). Ce qui est étonnant, c'est que du coup ce livre a eu une influence fantastique dans les pays anglo-saxons mais nulle part ailleurs. Il est question de théories de la conspiration, poussées et vécues jusqu'à leurs extrême, et donc versant dans la SF. Le style lui-même d'écriture est assez délirant ¿ les auteurs, Robert Shea et Robert Anton Wilson, étant manifestement fans d'Alfred Jarry et de James Joyce ¿ et dégage une forte odeur de substances hallucinogènes (thème constant du récit), lorsque les paragraphes s'enchaînent sans suite logique, le narrateur change presque au cours de la phrase, le temps du récit oscillant aléatoirement jusqu'à ce que l'on n'y comprenne effectivement plus rien. Du coup, c'est assez difficile de dire si l'on aime bien ou pas ; il faudrait le relire dix fois pour remettre les innombrables paragraphes ensemble et en sortir l'histoire de manière plus cohérente. Peut-être est-ce également parce que j'ai mal à la tête en ce moment que cette lecture me laisse des impressions bizarres ¿ allant de la sensation de ne rien comprendre et de ne lire que des suites de lettres et de mots, aux passages ceux-là réellement délicieux où l'on entre réellement dans l'esprit d'un schizophrène, d'un drogué, d'un conspirationniste fou ou encore d'un magicien sataniste pratiquant. Bon, en gros, pour résumer le synopsis : les locaux d'un journal de gauche sont partiellement bombés. Dans une pièce, l'enquêteur et un policier trouvent une tonne de curieux post-it montrant une recherche sur les Illuminati. Ils en arrivent à la conclusion que tout ne peut pas être vrai, mais que tout ne peut pas être non plus faux : et là, l'histoire va dérailler pour eux. Imaginons que toutes les théories de la conspiration soient vraies, et qu'ainsi les groupuscules cherchant à dominer le monde se livrent une lutte acharnée : voilà.
  8. Aujourd'hui, j'ai lu le Repaire du Ver Blanc de Bram Stoker. C'est son dernier roman et apparemment l'un de ses grands succès (le premier étant évidemment Dracula). Et bien, c'est à mon avis probablement le plus mauvais. Je n'ai pas aimé ; l'ensemble laisse un grand arrière-goût de fouillis et beaucoup d'artificiel, dans les personnages, leurs réactions, leurs plans... On a également l'impression que les protagonistes sont particulièrement choqués et troublés par des faits insignifiants alors que des faits autrement plus graves les laissent de marbre. On pourrait mettre cela sur le compte du flegme anglais si l'effet était réussi ; mais justement je ne trouve pas qu'il le soit particulièrement. J'avais ressenti une impression similaire en lisant le Tour d'écrou de Henry James, que je n'ai pas aimé non plus.
  9. Criterium

    écrivez-vous des lettres?

    Comme c'est l'été, et que certains iront en vacances, feront de belles rencontres qui aboutiront à de beaux souvenirs et à des promesses de correspondance ¿ en repensant à cette belle inconnue croisée dans telle ville étonnante, ou à ce beau jeune homme de la plage, ou que sais-je encore ¿ je pense que c'est le moment opportun pour faire remonter le topic et peut-être même donner des idées tendance pour la saison. é ceux qui préfèrent la facilité d'un échange direct sur tel ou tel tchat, et selon les vues que vous avez sur l'Autre, que préféreriez-vous vraiment? ¿ Savoir qu'Il/Elle a passé trois heures à vous écrire une lettre que vous conserverez amoureusement des années durant, ou savoir qu'Il/Elle a passé trois heures à parler à trois filles en même temps pour échanger quelques banalités balnéaires? J'ai aussi une question corollaire, pour ceux qui ont répondu à ce topic. Parmi vous figurerait-il des amateurs de la littérature épistolaire et apparentées? Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, Aline et Valcour du marquis de Sade, Dracula de Bram Stoker : ces ¿uvres basées sur la lettre ou le journal intime. ¿ Personnellement, j'aime beaucoup, et je crois qu'il y a un lien entre le fait que j'aime la correspondance et ce genre d'ouvrages.
  10. Bonjour. Mon témoignage sera sans doute accueilli avec méfiance par les représentants des deux bords qui illustrent leurs avis sur ce topic et quelques autres apparentés. En effet, des expériences paranormales m'arrivent extrêmement fréquemment ¿ d'une manière particulièrement étrange, bizarre : souvent, il ne se passe pas un jour sans que ne s'y déroule une telle expérience plus ou moins signifiante ; principalement en rêves, mais parfois en pleine journée, en pleine rue, au plein milieu de la grande ville de France dans laquelle j'habite. Cependant, je me refuse à leur donner une explication immédiatement anti-scientifique ; j'ai vu trop d'avis différents et divergents ¿ il est trop facile d'expliquer, sans argumenter, mes expériences tout simplement par un tas d'hypothèses farfelues mais surtout contradictoires. J'ai déjà entendu une dizaine d'explications différentes et inconciliables entre elles sur tel ou tel événement paranormal qui m'arrivât alors. Dans le Brouillard du doute, je préfère ne pas céder à la facilité et me contenter de ce mot qui résume tout : l'inexpliqué. Je vais par exemple vous parler de ce qui vient de m'arriver, ce matin même. Marchant le long d'une grande allée bordée de pins, je croise quelqu'un de mon travail, que je connais. Nous nous saluons ; mais tout de suite, l'atmosphère me semble étrange. Son regard est comme un peu vitreux, il y avait comme une sorte de frontière de communication entre nous, qui a fait que les mots sortaient difficilement, comme de loin... vox nostra resonat de profundis... et ainsi, après quelques banalités insignifiantes, nous reprenons notre chemin. Vingt mètres plus loin, je le recroise : le même collègue, lui-même, la même personne mais il était impossible physiquement que la première personne que j'aie croisé ait fait un détour et m'ait recroisé de cette manière, trop peu de temps s'étant écoulé... et surtout, vêtu d'une manière tout à fait différente. Nous nous saluons, je ne trouve pas mes mots, étant estomaquée du choc ; lui s'en aperçoit, très courtois, s'inquiète pour moi, je parviens à le rassurer en reprenant un peu le contrôle de moi. Nous nous saluons, il me salue avec les mêmes mots exactement, et la même intention, que sa première "apparition" avait utilisé quelques minutes plus tôt. L'on pourrait croire que cela se finirait là ; il n'en est rien. Je marche encore un peu, toujours le long de cette même allée, et là... je le recroise une troisième fois, sans que ce pût être ni l'un ni l'autre, et il était habillé d'une troisième manière différente. Je l'ai salué de loin, rapidement, sans m'arrêter pour discuter avec lui ; mais mes jambes tremblaient et commençaient à refuser le poids de mon corps. Arrivée chez une amie, nous avons bu un thé, je lui ai raconté l'expérience et me suis effondrée en larmes. Pour elle, c'était hormonal ; pour un ami que j'ai croisé à l'instant, c'est un cas de Doppelgänger triple. Sans doute que pour d'autres, cela sera un prestidigitateur, ou des traces de Salvia divinorum dans mon thé au thym du matin ; ou des vrais triplés? ¿ Quel est votre avis? J'aimerais préciser que même si cette histoire a l'air extraordinaire, et peut sembler drôle, ou ridicule, c'est extrêmement sérieux ; imaginez-vous à ma place, avant de douter. D'autant plus que si je souffre d'hallucinations et de somnambulisme, l'intensité et la fréquence à laquelle cela se passerait rendraient ma situation extrêmement préoccupante.
  11. Premier conseil : soigne ton orthographe. Second conseil : réfléchis aux autres pronoms personnels. Troisième conseil : salue tes parents.

  12. J'ai fait une provision de livres de plage ; cela m'a permis d'ailleurs de découvrir un coup de cœur — moi qui n'aime pas l'énorme majorité des romans modernes, ou du moins de la partie de l'iceberg que j'ai eu l'occasion d'avoir entre les mains, j'ai adoré Cosmétique de l'ennemi d'Amélie Nothomb. C'est bien écrit, c'est bien ficelé ; cela ne se résume pas ("Dans la salle d'attente d'un aéroport, les voyageurs attendent leur avion, qui est en retard. Un homme en rencontre un autre, et ils parlent.") et cela se dévore. Tant au niveau du fond — les successions de petits rebondissements sont très bien amenés et l'on a l'impression de suivre la psychologie des deux hommes — qu'au niveau de la forme — le livre étant à la base un long dialogue : or le dialogue, c'est justement souvent là où les auteurs (surtout les mauvais, et surtout les modernes) se débrouillent le moins bien. Là, c'est tout à fait maîtrisé : on ne tombe ni dans l'excès d'une conversation banale, inintéressante où caser quelques mots de français vulgaire ou de langage oral, ni dans l'excès inverse, des paragraphes qui auraient été beaucoup mieux dans une autre forme qu'au discours direct. Je vais donc prochainement lire et découvrir quelques autres livres d'Amélie Nothomb ; la quatrième de couverture d'Antéchrista me plaît bien, je vais sans doute commencer par celui-ci. Il y a également eu Rainbow pour Rimbaud de Jean Teulé. Toi par qui j'ai lu ce livre, je t'en parlerai plus longuement, tantôt. Et Très sage Héloïse de Jeanne Bourin, un roman historique retraçant la vie d'Abélard et d'Héloïse, du point de vue de celle-ci. C'est très courtois, très romantique ; cela a tout du mythe, et l'on sent que l'auteur a projeté sa vision idéale de l'Amour avec un grand A en cette histoire. C'est parfois un peu gênant, mais généralement cela est plutôt mignon, car c'est bien écrit ; en particulier, elle a un véritable talent pour ce qui est de suggérer des odeurs de plantes : toutes les descriptions de jardin, de senteurs, de végétations, sont vraiment très bien écrites et suggestives. Petit clin d'œil à l'auteure qui a réussi à y insérer une scène sadienne dans les règles de l'art : pour que l'on ne s'aperçoive pas des liens charnels et amoureux qui les lient, ils tentent de cacher leur aventure. Comme elle est censée être l'élève et lui l'instructeur, ils font semblant qu'elle soit parfois punie, mais les coups, réellement donnés, sont en fait plaisants et redoublent leurs transports d'intensité. Oh, et je ne savais pas qu'Abélard était mort à Chalon-sur-Saône. Par contre, quelque chose que je n'ai pas du tout aimé dans ce livre, c'est que l'auteure parfois utilise une formule très floue pour parler des connaissances, de la philosophie ou des théories d'Abélard ou d'Héloïse, mais que ce que cela recouvre n'est jamais spécifié (et probablement pas su) ; et qu'à côté de cela, régulièrement elle insiste sur le fait que les livres, ce n'est pas la vie, qu'il y a tant de choses que l'on ne peut pas apprendre dans les livres, etc. — ce qui est à mon avis un lieu commun pas si vrai que ne le souhaiterait l'opinion publique. Cela n'embête pas la lecture, mais sur le moment m'a froissé. é part, j'ai dévoré quelques livres sur la Françafrique, très intéressants ; j'aimerais plus de références, de bibliographie, et de comptes-rendus concentrés à quelques pays en particulier plutôt qu'un tourbillon mêlant les uns et les autres parfois sans trop d'ordre, pour voir à quel point l'on peut se fier aux sources des uns et des autres, mais pour cela il faudra sans doute aller chercher des informations plus spécifiques. L'or africain et Que fait l'armée française en Afrique? parus aux éditions Agone.
  13. Bonne anniversaire, ô personne parmi les rares que j'aime à lire et à croiser.

    ( ^^)

    .

    Que t'évoque le nombre 22?

  14. Criterium

    La signification des pierres

    Que penses-tu de la couleur des cailloux?
  15. Littérature sensuelle? ...oui *rougissements*

    (^^)

  16. Criterium

    Qu'écoutez-vous en ce moment ?

    Owi, owi. ¿ Toi aussi, petit serpent.
  17. Criterium

    Qu'écoutez-vous en ce moment ?

    N'y-a-t'il pas des crimes dont la noblesse ne doit pas tant à la personne ¿ forte, faible, socialement, hiérarchiquement ¿ qu'en l'extra-ordinaire acte? Pour éviter d'ailleurs que cela ne se produise, ce n'est pas fortuit à mon avis que les magistrats tentent systématiquement de misérabiliser la chose : crime et criminel. Le lien avec la sacralité me semble judicieux. Par contre, ceux qui déplacent la limite de la sacralité sur cet ensemble homogène que l'on appelle le réel me semble être une périphrase que j'oserais dire, Folle. Peux-tu reformuler?
  18. Criterium

    Qu'écoutez-vous en ce moment ?

    Une question me taraude : ¿ Qu'est-ce qui rend un crime noble?
  19. It makes no difference if you're black or white, if you're a boy or a girl.
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